Prise en charge des lésions traumatiques après la

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Prise en charge des lésions traumatiques après la
Prise en charge des lésions traumatiques après la dystocie des épaules
A. Abid
Praticien hospitalier, Chirurgien des hôpitaux
Unité d’Orthopédie pédiatrique. Hôpital des Enfants
CHU Toulouse
L’incidence des traumatismes obstétricaux varie entre 1,6 et 14 pour mille
naissances selon les études. Sur le plan orthopédique, les lésions d’origine
obstétricale sont largement dominées par les fractures des os longs et la paralysie
obstétricale du plexus brachial (POPB). Il faut d’emblée distinguer entre deux types
de fractures obstétricales : les fractures diaphysaires et les décollements
épiphysaires. Les fractures diaphysaires sont les plus fréquentes et sont dominées
par les fractures de la clavicule. Elles sont diagnostiquées le plus souvent
facilement. Leur traitement est toujours orthopédique et une simple immobilisation,
à titre essentiellement antalgique, par un plâtre mou pendant 2 à 3 semaines est
largement suffisante. Elles consolident toujours et d’une manière rapide avec le plus
souvent un cal osseux hypertrophique. Les séquelles sont exceptionnelles. Leur
principal diagnostic différentiel est la pseudarthrose congénitale notamment de la
clavicule droite. Les décollements épiphysaires sont de diagnostic plus difficile.
Elles peuvent passer inaperçues ou poser un problème de diagnostic différentiel
avec les arthrites septiques et les luxations. Une échographie voir une arthrographie
peuvent être indiquées en cas de doute. Leur traitement est également orthopédique
et dans l’immense majorité des cas, aucune réduction du décollement épiphysaire
n’est nécessaire. La consolidation est rapide ainsi que le remodelage.
Les POPB sont beaucoup plus rares mais peuvent être responsables de lourdes
séquelles fonctionnelles. Leur incidence est estimée entre 0,4 et 1,5 pour 1000
naissances. Les atteintes proximales (C5C6) sont les plus fréquentes. Leur pronostic
est fonction du type, de l’étendue et de la sévérité des atteintes des racines
plexiques. La prise en charge des POPB est actuellement bien codifiée. Le plus
souvent, il s’agit d’une simple élongation des racines proximales du plexus brachial.
Dans ces cas, la récupération spontanée ou aidée éventuellement par une
rééducation, est la règle. Lorsque l’atteinte est plus importante avec une rupture
nerveuse, la récupération peut être partielle voir absente malgré un programme de
rééducation bien conduit. Dans ces cas, un traitement chirurgical peut être indiqué
(greffe nerveuse ou chirurgie secondaire des séquelles). Lorsqu’il s’agit d’une
atteinte totale, le pronostic fonctionnel reste le plus souvent mauvais.

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