Tournez le dos à la déprime

pharmacieplus | le mensuel santé | mars 2009
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santé
Tournez le dos à la déprime !
Blues, déprime ou mal-être… « Un beau matin au réveil,
c’est presque rien » chantait Barbara. Et pourtant !
Inconfortable, très désagréable ! Heureusement, ils
arrivent rarement sans crier gare. Dès les premiers
signes, réagissez !
p Véronique Desarzens
Fatigue dès le matin, perte d’intérêt
pour les activités quotidiennes mais
aussi pour ce qui se passe autour de
soi, lassitude, pas même l’envie de
voir ses amis, et parfois plus d’envie
du tout… il pourrait bien y avoir un
petit peu de déprime dans l’air !
Pas de quoi s’affoler : cela peut
arriver à tout le monde. Parfois avec
des raisons évidentes, parfois de
manière assez sournoise, incompréhensible.
L’essentiel ? Ne laissez pas la déprime
s’installer !
Première phase de la reprise en
main : un petit check-up basé sur le
bon sens.
déprime. Dans ce cas-là, le remède
est simple : ré-cu-pé-rez ! Au programme, davantage de balades au
grand air et plus d’heures de sommeil, et tout rentrera très vite dans
l’ordre. Une fois le corps bien reposé,
l’état psychologique va, lui aussi,
nettement mieux !
Autre question prioritaire à se poser
avant de s’inquiéter : y a-t-il des facteurs extérieurs qui favorisent cet
état : deuil récent, soucis professionnels, conjugaux, familiaux, choc,
convalescence… Le fait de pouvoir
les identifier permet aussi de mieux
relativiser la sensation d’abattement
passager.
À la recherche de ses
ressources personnelles
Passer en revue son hygiène de vie
et rectifier s'il y a lieu permet déjà
Hygiène de vie impeccable, pas de
d’améliorer de nombreuses situaraison apparente de déprimer, et
tions. Quelques pistes ? Mon alipourtant… le blues est là ? N’hésitez
mentation est-elle équilibrée, mon
pas, faites-vous aider !
sommeil suffisant,
est-ce que je m’aère
Pour s’en occuper
« Entre déprime efficacement, l’on
assez, qu’en est-il de
ma consommation
va d’abord de s’aset dépression,
d’alcool, du temps
surer qu’il s’agit bien
il y a le temps
que je consacre à la
d’une déprime, par
pratique d’un sport,
définition passagère,
et l’intensité
aux loisirs…
et non d’une dépresdes symptômes. » sion. « La dépression,
Méfiez-vous tout
qui peut avoir des
particulièrement
causes physiques,
de la fatigue : lorsque le manque
nécessite un diagnostic. La déprime,
de repos et la surcharge de travail
elle, traduit plutôt un état d’esprit,
ou d’occupations se conjuguent et
un passage à vide momentané » diffés’en mêlent, l’impression – justifiée
rencie Antoine Wildhaber, pharma– de grosse fatigue peut très vite
cien responsable de pharmacieplus
déboucher sur les symptômes d’une
de l’orangerie à Neuchâtel. « Entre
déprime et dépression, il y a le temps
et l’intensité des symptômes. »
La limite est parfois ténue, et c’est
souvent bien ce qui inquiète. Le premier pas consiste alors à en parler
avec son pharmacien. Ce dernier
pourra, selon les cas, rassurer et proposer des solutions, ou alors, diriger
vers un thérapeute compétent.
« Si je vois que la situation est très
complexe, et que cela dépasse mes
compétences, j’envoie rapidement
vers un médecin ». La plupart du
temps, heureusement, d’autres
petits coups de pouce s’avèrent rapidement suffisants.
Le conseil du pharmacien
Que ce soit en réponse au surmenage, à un deuil, à des
préoccupations ou des soucis familiaux, et à plus forte
raison sans motif apparent, petit coup de blues, vague
à l’âme ou idées sombres, pas question de vous y
habituer : si votre état persiste au-delà de 15 jours,
franchissez le pas, et parlez-en à votre pharmacien. Antoine Wildhaber est formel : « dans
chaque cas, il y a des événements de vie, un
contexte particulier. Notre rôle est d’aider la
personne à clarifier l’origine de cette déprime et
à trouver des pistes » !
« J’essaie d’abord de ne pas médicaliser une déprime » poursuit notre
interlocuteur.
peuvent être nombreuses, les symptômes par lesquels elle se manifeste
le sont tout autant.
Il y a en effet beaucoup d’autres
manières d’aborder ce mal-être passager, et du coup, de le considérer
comme porteur d’un message et de
lui donner un sens.
Lorsque, plus que des événements
extérieurs, ce sont des facteurs psychologiques qui entrent en ligne de
compte, les élixirs floraux, comme
les Fleurs de Bach, permettent d’agir
en douceur mais en profondeur sur
les émotions. Pour la fatigue nerveuse, un supplément en magnésium et en vitamine B est souvent
proposé. Moins connus et très intéressants aussi : les macérats glycérinés, réalisés à partir de bourgeons,
d’arbre essentiellement. Certains
conviennent très bien pour traiter
la déprime accompagnée d’excès de
pensées, d’angoisse et d’insomnies.
S’ils sont bien choisis, ils permettent
d’obtenir une amélioration en trois
jours déjà : n’hésitez plus !
« Ainsi, le travail sur soi, sous forme
de développement personnel notamment, permet de mieux comprendre
ce qui nous arrive et pourquoi cela
nous arrive. Et donc de mieux faire
face ! Le coaching, lui, peut être utile
pour apprendre à trouver ses propres
ressources. Bien compris, il offre des
pistes passionnantes. Je le proposerais volontiers, par exemple, à un
adolescent qui perd confiance en
lui, ou à une personne qui manque
d’estime de soi. »
Encore faut-il pour cela franchir
ce premier pas qui consiste à en
parler. Et ce n’est pas toujours le
plus facile… « En cas de déprime,
les gens ont souvent peur d’évoquer ce qu’ils considèrent comme
leur faiblesse, alors que pour aller
mieux ils devraient précisément se
poser la question « qu’est-ce que j’ai
comme ressources internes » déplore
Antoine Wildhaber.
Tensions et troubles du sommeil,
eux, répondent bien à la phytothérapie. Aux côtés du millepertuis et
de la passiflore, ces deux spécialistes de la lutte contre la déprime,
il faudra bientôt compter de plus en
plus avec une autre future vedette :
l’orpin rose, ou Rhodolia rosae.
Cette plante adaptogène (une substance adaptogène augmente de
manière générale la résistance de
l'organisme aux divers stress), souvent comparée au ginseng, semble
très prometteuse. Elle fait actuellement l’objet de différentes études.
« Le rhodolia, que l’on trouve actuellement en gélules, aurait, entre
autres qualités, la propriété de
renforcer les défenses naturelles de
l’organisme, de stimuler l’humeur
et le système nerveux, et de lutter à
la fois contre la fatigue et contre la
déprime » explique le pharmacien.
Bon à savoir : la différence entre les
plantes adaptogènes et les stimulants est que les premières n’entraînent ni dépendance ni effet négatif.
Elles ne guérissent pas une maladie,
mais préparent le corps de manière
à ce qu’il se rétablisse lui-même.
Le rhodolia ? Une plante à suivre
donc, pour ses promesses chaque
fois qu’il est question de chasser
ou de tenir le grand méchant blues
éloigné !
Connaissez-vous le
« nouveau ginseng » ?
Seuls ou parallèlement à ces différentes formes d’accompagnement,
tous les moyens naturels qui vont
dans le sens de la recherche d’un
équilibre peuvent participer très
efficacement à la lutte anti-déprime.
Il s’agit pour cela de chercher la ou
les meilleures solutions pour chaque
personne, en fonction de sa situation, car si les causes de déprime
Trouver un thérapeute agréé en médecine alternative près de chez
vous : www.asca.ch
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Traitez le grand méchant
blues … autrement !
Pour chasser les idées noires,
pensez aux approches alternatives : simples, efficaces et sans
effets secondaires, lorsqu’elles
sont bien choisies elles suffisent
souvent à repousser fermement
le grand méchant blues.
À peine alternative tant elle est
devenue un classique pour toutes
celles et ceux qui souhaitent une
médecine globale, l’homéopathie
offre non pas une, mais comme
toujours des réponses aux états de
mal-être.
Sans oublier la lavande, une huile
essentielle que l’on peut utiliser
pure : en massage du plexus et du
dos ou dans un bain. En diffusion
(pas plus de 10 minutes) on l’associera avec un peu de mandarine.
Toujours intéressante :
la phytothérapie
Passiflore, houblon, fleur d’oranger…
pour retrouver l’équilibre et le sourire, les plantes restent vos amies !
« Il y a aussi la valériane : je la
conseille surtout pour les problèmes
de sommeil. Quant au millepertuis, c’est la plante anti-déprime
par excellence, mais 2 à 3 semaines
sont nécessaires avant d’en ressentir
les effets. » Comprimés, gouttes ou
tisanes, ne négligez pas les coups
de pouce que les « simples » peuvent
vous apporter !
Pour mettre tous les atouts de votre
côté, pensez aussi à la spagyrie, en
formules toutes prêtes ou individualisées, ou encore à la chromothérapie : une approche parfaitement
indolore pour redonner de la couleur à votre existence, parfois en
quelques séances seulement.
Les solutions alternatives sont souvent excellentes, mais le bon sens
doit évidemment garder le dessus.
« Avant tout, il faut vraiment s’assurer qu’il n’y a rien d’autre, qu’il
s’agit « juste » d’une déprime ». Et
si c’est bien le cas, un ultime et
judicieux conseil de notre pharmacienne : « pensez aussi simplement
à vous occuper… de vous ! Cela aide
déjà souvent à se sentir mieux ! Un
exemple ? Allez passer de temps à
autre un après-midi dans un SPA ! »
Huiles essentielles
toujours…
pSi la déprime est assortie d’une
grosse fatigue :
1 goutte d’huile essentielle d’épinette noire dans le creux de
chaque poignet, 2 à 3 fois par
jour. « Parfait pour donner un petit
coup de fouet » assure AnneCécile Werlen-Gabioud.
pPour retrouver rapidement la
joie de vivre :
1 goutte d’huile essentielle de
géranium rosat, à l’intérieur du
poignet ou sur le dos de la main,
pendant quelques jours !
Voltaflex® Plus+ contient deux substances nutritives naturelles du
cartilage: d’une part la glucosamine pour la conservation de la masse
cartilagineuse, et d’autre part le sulfate de chondroïtine pour une
bonne élasticité cartilagineuse. Un apport suffisant peut aider à maintenir la mobilité des articulations – pour Plus de plaisir à bouger.
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« Mis à part la déprime qui suit un
deuil et qui répond en général bien
au remède ignatia, le traitement
Vive les huiles essentielles !
sera choisi après
Autre grande alliée
avoir discuté avec la
des états de morosité :
« Pensez aussi
personne, pour bien
l’aromathérapie. « Les
cibler son « cas » et
citrus, par exemple
simplement à
donc ses besoins »
bergamote, manda
vous occuper… rine, bigaradier et
rappelle Anne-Cécile
We r l e n - G a b i o u d ,
néroli font un bien
de vous ! »
pharmacienne resfou au moral. Mais
ponsable de pharattention : il ne faut
macieplus de vouilloz, à Martigny.
jamais utiliser les citrus en massage ! Je les prépare, en gouttes ou en
gélules à prendre par voie interne,
parfois avec aussi un peu de verveine
ou même de basilic si la déprime est
assortie de problèmes gastro-intestinaux » précise notre interlocutrice.
Pour ne plus
devenir allergique
aux allergies.
Et si le moral passait aussi par l’assiette ?
Impossible d’être vraiment bien dans sa peau, et à plus forte raison de repousser les idées sombres, sans une
alimentation équilibrée. Misez en priorité à fond sur les vitamines et les minéraux : à vous les fruits
et les légumes de saison !
Mettez plus souvent au menu les légumineuses, lentilles et pois chiches, et assaisonnez vos
plats de levure de bière et de germes de blé : leurs vitamines du groupe B et leurs oligo-éléments
sont précieux pour vous !
Sans oublier la star à l’incontestée réputation pour chasser le blues : le chocolat !
D’abord bien sûr pour le plaisir qu’il procure. Mais aussi parce qu’il contient
en effet différentes substances qui influencent la sensation de
bien-être, le sommeil, l’humeur, la libido… Même s’il
ne sera vraisemblablement jamais remboursé par les
assurances, un aliment-remède, dont il faut certes
user avec parcimonie, mais à ne pas se refuser !
Pour votre plaisir et… votre bonne conscience :
« Les bienfaits du chocolat », du Dr Franck Senninger,
Editions Jouvence, 2008
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