Etude de faisabilité de renouvellement

Repères pour le développement durable
ÉTUDE DE FAISABILITÉ DE RENOUVELLEMENT DES
ARBRES D’ALIGNEMENT DE LA RN 7,
SUR LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE-LÈS-NEMOURS
Plantations d'arbres d'alignement,
entrée de ville, sécurité des biens et
des personnes, redistribution des
usages
1. Présentation
sur une esquisse de projet, sont constitués des
services suivants :
la cellule urbanisme de la DDE 77 ;
le Conseil Général 77 (dont le représentant
technicien arboriste fournit une assistance à
maîtrise d’ouvrage auprès de la DDE);
le CAUE 77 (Conseil d'architecture
d’urbanisme et d’environnement) représenté
par une paysagiste et un technicien arboriste.
Le projet consiste en un renouvellement du double
alignement de platanes situé sur la RN 7, à l’entrée
de la ville de Nemours, sur la commune de SaintPierre-lès-Nemours (département de Seine-etMarne). Ce renouvellement concerne un linéaire de
2000 mètres planté de platanes majestueux mais
vieillissants et devenus dangereux au vu d’un
diagnostic antérieur.
En 2000, la DDE de Seine-et-Marne, maître
d’ouvrage de l’opération, a exprimé la demande de
réaliser une étude de faisabilité du renouvellement
des arbres d'alignement.
Le site d’étude concerne la RN 7 qui constituait
jadis l’axe principal reliant Paris à la Côte d’Azur,
dans sa traversée de Saint-Pierre-lès-Nemours. Il
est localisé à proximité de l’échangeur de cette
même voie avec l’autoroute A 6.
Nemours et Saint-Pierre-lès-Nemours forment un
ensemble urbain unique. Le double alignement de
platanes situé sur la commune de Saint-Pierre-lèsNemours marque l’entrée de la ville de Nemours.
Le porteur du projet de renouvellement est
représenté par le bureau "gestion de la route de la
DDE 77" fortement sollicité par la commune de
Saint-Pierre-lès-Nemours.
Les
partenaires
associés au suivi de cette étude, devant déboucher
Carte TOP 25 I.G.N. Forêt de Fontainebleau
À ce stade de l’étude, les acteurs sont les
gestionnaires des voiries, réseaux et territoires
concernés par le projet, plus particulièrement la
Une production du groupe de travail
DGUHC-MAD, CERTU, CETE
Février 2003
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Repères pour le développement durable
DDE, certains concessionnaires et en théorie les
mairies de Saint-Pierre-lès-Nemours et Nemours.
3. Les caractéristiques de
l’opération
2. Contexte
La démarche de travail a consisté à être la plus
intégrative possible sur un plan spatial et temporel.
Elle a donc observé en particulier les étapes
suivantes :
La voie est bordée en continu de commerces et
d’industries associés à quelques habitats
individuels regroupés à l’extrémité du site d’étude.
La chute d’un platane sur une habitation riveraine
au cours de l’année 2000, relayée par voie de
presse, a suscité l’émoi de la municipalité et a
précipité la volonté de la DDE de procéder au
renouvellement des plantations vieillissantes.
La commande initiale de la DDE était donc
succincte et destinée uniquement à programmer le
remplacement des arbres de cet axe routier. Mais,
il est apparu en cours d’étude que la problématique
devait revêtir un caractère plus global compte tenu
de la configuration peu valorisante et source
d’insécurité de la RN 7 dans cette section.
recadrage du site d’étude dans un
périmètre plus large permettant d’évaluer le
"fonctionnement" de la RN 7 ;
description générale de la RN 7 au sein du
site d’étude (configuration et fonctionnement
sommaires,
équipements
de
sécurité,
assainissement) ;
description
succincte
des
volets
environnemental et socio-économique ;
prise en compte de l’ensemble des projets
d’urbanisme et d’aménagement ;
prise en compte de l’itinéraire en bordure
du Loing (à moins de 500 mètres à l’Ouest de
la RN 7) projeté dans le cadre du plan régional
de circulations douces.
Elle traverse des espaces déstructurés où
bâtiments et panneaux publicitaires, pré
enseignes et signalétiques diverses se sont
accumulés sans souci d’harmonie. Les
dépendances de la voie sont insuffisamment
entretenues et l’image qui s’en dégage est peu
attractive.
La chaussée spacieuse et confortable incite
les véhicules à rouler à une vitesse excessive.
De plus l’usager rencontre des difficultés de
repérage qui contribuent à rendre cette portion
de route accidentogène.
Aussi, sur les conseils du LREP, il a été décidé de
prendre en compte l’ensemble de l’aménagement
de la section d’itinéraire. L’étude de faisabilité
veut ainsi satisfaire quatre objectifs principaux :
valoriser l’entrée de ville du point de vue
paysager et masquer les éléments disgracieux ;
améliorer la sécurité de l’ensemble des
usagers de la voie ;
faciliter le repérage et marquer l'entrée de
ville afin de réduire la vitesse ;
redistribuer l’emprise publique de manière
plus équilibrée entre les divers modes de
transport.
Le recueil des données et la consultation de
certains acteurs ont permis de faire émerger les
problèmes suivants :
l’importance de la prise en compte des
effets de vitrine recherchés par les commerces
riverains ;
la difficulté d’intervenir sur un secteur
comportant un ancien aqueduc d’amenée des
eaux potables vers la ville de Paris ;
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la
nécessité
de
l’assainissement pluvial de
actuellement défaillant.
reconsidérer
la RN 7,
Cependant, suivant les conseils de la DDE, parmi
les deux municipalités concernées à titre direct ou
indirect par l’étude, seule celle de Saint-Pierre-lèsNemours a été consultée.
Un séquençage de l’itinéraire a été réalisé compte
tenu de la vocation avérée des zones d’occupation
du sol identifiées sur le parcours. Plusieurs
solutions ont été proposées pour chacune des
séquences ainsi déterminées.
fait l’objet de la rédaction d’un cahier des charges
pour une étude d’aménagement d’entrée de ville au
nord de l’agglomération Nemours - Saint-Pierrelès-Nemours.
4. Commentaires
Le point de vue des acteurs se limite ici
exclusivement au point de vue des partenaires,
seuls "sachant" et capables de juger de la conduite
globale du dossier. Les quelques acteurs interrogés
ont en effet une vision réduite à leur domaine de
compétence.
D’après le CAUE , la dimension culturelle (ancien
rôle de la RN 7) et le ressenti de la voie, très
importants dans le cas de la RN 7, ont été occultés
par l’étude. Le CAUE regrette également que la
RN 7 n’ait pas été vue de manière encore plus
globale, son fonctionnement dynamique plus
détaillé sur le plan de la circulation piétons,
cyclistes. Mais l’analyse du site a été jugée
intéressante et assez complète, l’étude des
interfaces avec l’environnement (idée des noues
d’assainissement) et l’économie (aspect de
l’entretien
des
arbres
notamment)
bien
appréhendée, et les propositions de variantes
judicieuses. L’initiative de programmer une phase
préliminaire portant sur une étude de faisabilité
semble en lui-même un principe de développement
durable.
Ces propositions ont été réalisées sur la base d’un
raisonnement à long terme, tenant compte du
développement futur des essences d’arbres
préconisées et des contraintes résultantes liées à la
distance du bâti, au type de trafic et aux nécessités
d’entretien. Ces solutions ont été soumises à
validation et amendement dans le cadre d’une
réunion regroupant le LREP, la DDE 77 (cellules
travaux et urbanisme), le Conseil général 77 et le
CAUE.
Pour des problèmes de financement, en raison de
l’émergence de nouvelles difficultés lors de l’étude
de faisabilité et probablement du manque de
sollicitation des élus, l’étude de faisabilité n’a pas
eu de suite pendant 2 ans. Aujourd’hui, ce projet
Le CAUE n’est pas favorable à une concertation
trop large, qui a le tort de provoquer la
multiplication des attentes personnelles mais
estime nécessaire l’adhésion des acteurs principaux
(en particulier les deux communes) au cours des
études plus fines ultérieures.
D’après la cellule urbanisme de la DDE 77 et la
paysagiste conseil, l’étude a bien intégré les
dimensions autres que celles liées au simple
renouvellement des arbres. Elle a cependant un peu
négligé les aspects de liaisons fonctionnelles
(transversales et continuités de certains barreaux de
la RN 7) et les aspects socio-économiques. Par
ailleurs, la proposition de plantations des
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séquences est un peu trompeuse car elle ne prend
pas en compte la phase transitoire, moment où les
arbres sont peu développés.
Point de vue des rédacteurs de la fiche de cas
(LREP)
À partir d’une clé d’entrée "simple", le LREP a
conçu une étude qui a permis de redéfinir le projet
dans sa globalité spatiale, fonctionnelle et
temporelle.
L’étude
de
faisabilité
de
renouvellement prend la forme d’une étude de
requalification d’itinéraire en entrée de ville par les
plantations. En ce sens, le respect des objectifs du
développement durable a été globalement
assuré pour le niveau de détail demandé à cette
échelle de travail.
5. Pour en savoir plus
Maître d’Ouvrage
Philippe DE GUIBERT
DDE 77
77 000 Vaux-le-Pénil
tél. : 01 60 56 71 11
Coordonnées des rédacteurs
Sandrine LIENARD
LREP Melun – Groupe Environnement
tél. : 01 60 56 64 06
Quelques aspects, dont certains importants, ont
cependant été occultés et plus particulièrement le
manque de coordination et d’échanges entre les
deux communes concernées par l’étude de
requalification de l’itinéraire. Une plus forte
participation sera nécessaire lors des études
ultérieures.
sociale
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vivable
équitable
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environnementale
économique
viable
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gouvernance
Le profil développement durable du projet
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