Que recevons-nous de nos parents et que transmettons

Transcription

Que recevons-nous de nos parents et que transmettons
« L'ART de se PASSER la VALISE »
Avec S.Berdux et S.Hédé
Octobre 2013 - Dinan
Intergénération dites-vous ? Que recevons-nous de nos parents et que transmettons-nous à nos
enfants ? Qu'est-ce qui se passe dans notre intérieur, comment fait-on le tri de ce qu'il faut mettre
dans la valise pour avancer et de ce qu'il faut enlever ?
Chanson « un monde inachevé »
La TRANSMISSION
La transgénération et l'intergénération sont deux termes différents qui ont en commun la
« transmission ».
A travers la trans-mission
= une mission que l'on se passe à travers les générations
= un héritage qui va naître et être transmis
Par exemple, si on ne parle pas à un enfant, s'il n'y a pas de langage autour de lui, l'enfant
ne se développe pas. Nous sommes des êtres de langage qui avons besoin de paroles et de
calins, pour nous construire à partir de signifiants.
Pour que le langage se développe, il faut un manque.
Il est important de laisser les enfants exprimer leurs propres désirs et non pas projeter les
nôtres sur eux. Il faut donc enlever de la valise ce qu'on projette pour eux et s'adapter à eux.
Le passage au « JE », la naissance de son « identité » se met en place parce qu'on est
regardé. On s'identifie par un effet de miroir.
Chanson « On se voit dans la glace ».
LE ROMAN FAMILIAL
Il existe des moments de doute de son identité.
L'enfant a besoin d'inventer des choses pour exister, cela est nécessaire pour grandir. Il ne
s'agit pas de mensonges mais d'un besoin de projection.
Nous sommes tous issus de couples mixtes, cela fait parfois des feux d'étincelles, des
artifices.
Dans ce que transmettent les parents, il y a des choses qui sont vitales et d'autres pesantes, à
chacun de savoir ce qu'il va garder.
Lors de la « Naissance » d'un enfant, il est important que le parent reviste « L'enfant blessé »
(nous sommes tous blessés) qui il a été.
Le PRE/NOM
C'est un choix
Il crée un lien avec les personnes qui l'ont choisi. Ce prénom vient du passé de ces
personnes, il a un SENS.
Par ce prénom, l'être de « chair », devient un être de « symbole ». Parfois il peut être
intéressant de partir à la quête de l'origine du prénom.
Collectif Accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Centre social de Dinan et Rpam de la Codi
Le NOM = la lignée
Le sentiment de filiation est atteint dès 4 ans. Il s'agit d'un sens donné par le groupe social, il
nous positionne avec des ancêtres.
Les parents considèrent que tu es « digne » de le porter.
Par le nom, il y a un fil entre la mort et la vie que l'on veut poursuivre.
Parfois, il peut être difficile à porter car le lien est fort « tu es le fils de » avec l'envie d'être
soi-même.
L'arbre généalogique présenté ainsi
Enfant
Parent
Gd parent
Gd parent
Parent
Gd parent
Gd parent
Il permet aux enfants de respirer et les racines donnent de la force qui sont une sève
nourricière.
« N'oublie jamais l'arbre que tu es,
ne perds jamais contact avec ses racines et laisse monter en toi
la séve et la verticalité »
LE DESIR = la place du manque
« Etouffer » ↔ « Et tout faire »
Dans la complémentarité homme/femme, on peut s'apporter mutuellement des choses mais
il faut formuler un manque.
Parce qu'il y a un manque l'autre peut se construire, se heurter. C'est parce que l'on manque
que l'on demande, qu'on appelle une réponse.
Le manque donne la place au nouveau, à l'invention : il faut donc laisser la place pour que
l'autre désir.
LE TRI de la VALISE
Les secrets de famille = des choses non nommées
« La maladie » ↔ « la mal à dit » qu'il y a quelque chose que je ne sais pas
Il est important entre chaque génération de faire :
un filtre= débarrasser des impuretés
un philtre = inspirer l'amour
Dans l'histoire des familles, quand on comprend, cela signifie qu'on a fait un bout de
chemin. Toutefois l'inconscient fait que l'on va refaire des choses que l'on ne voudrait pas
faire... mais maintenant on peut le nommer = première étape. Du sens est donné.
A chaque naissance et départ, les places changent
La famille c'est comme un fromage, quand quelqu'un s'en va, une part est à répartir entre les
différents membres de la famille, quand quelqu'un arrive, il faut lui donner une part.
L'aîné, est celui qui fait ses parents et c'est le seul qui les aura à lui tout seul pendant un
temps.
Tous les enfants sont jaloux.
Collectif Accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Centre social de Dinan et Rpam de la Codi
QUOI GARDER ?
Prenons l'image de la « flamme » à conserver dans le cadre d'un relais. Notre responsabilité
est de faire vivre cette flamme tout en vivant soi-même.
Il s'agit de passer la flamme, passer la vie.
Ce que l'on transmet, c'est la COHERENCE de ce qu'on EST : ce que je pense, ce que je
dis et ce que je fais.
Histoire « Fier d'être un pôt fêlé » : N'ayons pas peur de nos défauts et sachons en tirer
partie.
Chaque génération doit inventer sa propre course, il n'y a pas d' « avant c'était mieux... »
Ma responsabilité est d'inventer et d'avancer.
Prise de note
ECHANGES :
Comment faire avec une valise trop lourde que mes parents ne peuvent pas alléger ?
J’ai la responsabilité de ne pas la redonner aussi lourde à mes enfants.
La transmission n’est pas forcément négative : nos enfants feront quelque chose de ce que
nous leur transmettons (même si nous sommes dans la répétition) ; dès lors que nous leur disons que
nous entendons leur souffrance, nous commençons à alléger notre valise.
Une bonne mère est celle que l’on peut quitter : il faut lâcher l’enfant à un moment donné.
Le parent est comme un tuteur : il est là pendant la croissance, et ensuite on enlève le tuteur pour
que la plante continue de grandir.
Le parent, c’est le phare qui reste au port allumé. L’enfant peut partir au bout du monde mais le
parent reste disponible, comme une vigie.
C’est normal d’avoir des sentiments différents pour ses enfants : on ne les aime pas de la même
façon tous les jours, comme on ne s’aime pas soi-même toujours de la même façon.
Ce qu’il faut, c’est être JUSTE.
Chacun à sa propre histoire.
Le plus beau cadeau à transmettre à ses enfants est d’être heureux soi-même.
Il n’y a pas de recette, il faut sans cesse INVENTER.
Collectif Accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Centre social de Dinan et Rpam de la Codi
REVUES à votre disposition à la médiathéque de Dinan.
« Les papas » de C.Dolto
« Des grands parents quelle aventure » de R Capdevila et A.L. Fournier le Ray
« Les grands-parents » de C.Dolto
« La famille » de C.Dolto
« Pourquoi ma grand-mère tricote des histoires » Anthologie de poèmes choisis par C.Galice et
E.Leroyer.
« La famille racontée aux petits curieux » de S.Baussier et Natali
« Les mots » de F.Dolto pour les enfants et leurs parents
« J'ai mal à mes ancêtres », la psycholgénéralogie aujourd'hui de P.Van Eersel et C.Maillard
« Raconte moi d'où je viens » de N.Prieur
« Etre parent aujourd'hui » de F.Carraud et M.Tozzi
« Aîe, mes aïeux ! » de A.Ancelin Schützenberger
« Les liens mère-enfant » de J.Allais
« Une grand-mère, comment ça aime ? De Y Hassan
« La part des ancêtres » de A.Eiguer
« Mères-filles », une relation à trois de C.Eliacheff et N. Heinich
« entre mère et fille : un ravage » de M.M. Lessana
« Les grands-parents ces inconnus » de Y. Castellan
« NOS enfants et NOUS » de J.C. Barreau
« Sacrées grands-mères ! » de C.Collange
« Grands-parents », la famille à travers les générations de C. Attias-Donfut et M.Segalen
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Rédaction : Centre social de Dinan et Rpam de la Codi

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