Le restaurant L`Opéra, une création signée par l`architecte Odile

Transcription

Le restaurant L`Opéra, une création signée par l`architecte Odile
Le restaurant L’Opéra,
une création signée
par l’architecte Odile DECQ
L’architecte Odile Decq, à la tête de l’agence OBDC depuis 1979, a imaginé les
espaces du restaurant du Palais Garnier, « L’Opéra », qui verra le jour le 27 juin
prochain.
Ce projet s'inscrit dans la continuité de l'histoire du Palais Garnier. En 1875, Charles
Garnier indiquait dans son « projet définitif » qu’il souhaitait créer un restaurant dans
la Rotonde du Glacier. En 1973 puis en 1992 deux autres tentatives échouèrent.
Après 136 ans d’attente, le souhait de Charles Garnier sera réalisé le 27 juin
prochain, là où historiquement, les abonnés étaient déposés en calèche pour
accéder à la salle de spectacles.
Cette réalisation est orchestrée par le restaurateur Pierre François Blanc pour la
partie Maître d’Ouvrage et l’exploitation du restaurant et par l’architecte Odile Decq
pour la Maîtrise d’Œuvre de la salle.
Odile Decq, architecte : « Créer un restaurant dans l’Opéra
Garnier n’est pas quelque chose de classique, tout comme
moi. De nature très curieuse, tout m’intéresse à partir du
moment où je ne l’ai pas encore fait, parce que j’aime
pousser les choses toujours plus loin. Je travaille très
intuitivement tout en faisant une analyse extrêmement fine
des conditions ».
Pierre François Blanc, restaurateur : « Le projet d’Odile
Decq nous est apparu le plus audacieux et le plus en
adéquation avec le cahier des charges qui nous était
imposé. Les aménagements nouveaux sont parfaitement
distincts des éléments historiques et totalement réversibles.
Les deux cohabitent formidablement, sans laisser indifférent.
Nous sommes très heureux d’ailleurs que la qualité
architecturale et le soin détaillé apporté à la résolution des
contraintes techniques aient été soulignés par la
Commission nationale des Monuments Historiques ».
Une réalisation aux formes contemporaines
A l’intérieur, une mezzanine et un voile de verre aux formes sinueuses et
autoportantes, occupent la hauteur de l’espace et tournent autour des piliers
existants sans les toucher, sur une surface de 788 m2 distribuée en 3 espaces : la
salle, son bar-lounge Martini et la mezzanine.
A l’extérieur, les tables dessinées par l’architecte prendront place sur les pavés de
l’Opéra sur plus de 500 m2, au cœur de Paris.
Ce projet répond avec intelligence et élégance à la mutation d’usage des lieux sans
s’ancrer à l’existant et dans une totale réversibilité.
A découvrir à partir du 27 juin.
Credit : ODBC / Thomas Series
L’Opéra
Place Jacques Rouché
75009 Paris
www.opera-restaurant.fr
A la carte environ 60 euros (entrée+plat+dessert)
Contact Presse :
Virginie Blanc
Port : 06 65 95 23 17
[email protected]
Odile Decq : une femme passionnée
Une femme passionnée, engagée, qui, dans chacun de ses projets impose son style
résolument contemporain.
Elevée au rang de Commandeur des Arts et
des Lettres en 2001 puis Chevalier de la
Légion d’honneur en 2003,
C’est elle, qui a réalisé, entre autres,
le MACRO, le Musée d’Art Contemporain de
Rome inauguré fin 2010 pour lequel elle a
reçu les prix « Il principe e l’architetto »
et le « World Architecture Community
Awards »
et qui signe également le FRAC (Fond
Régional d’Art Contemporain) de Rennes qui
verra le jour début 2012.
Elle dirige également l’Ecole Spéciale
d’Architecture de Paris depuis 2007.
Interview d’Odile Decq :
L’Opéra Garnier est un site classé aux Monuments Historiques. Comment êtesvous parvenue à respecter les contraintes de construction imposées ?
« La mezzanine glissant autour des colonnes existantes, est de forme organique afin
de conserver une vue dégagée sur la clé de voûte.
Photo Credit : ODBC / Thomas Series
Il n’y a aucun ancrage ni sur les côtés ni sur la voûte. Seuls les pieds sont porteurs.
Ce sont des pieds techniques qui amènent toute l’irrigation : les tuyaux de chauffage,
l’alimentation électrique, le système de ventilation, l’insonorisation.
Credit : ODBC / Thomas Series
Credit : ODBC / Thomas Series
On reproduit en fait ce que Charles Garnier lui-même avait fait, puisqu’à l’époque
déjà, il avait caché les gaines de ventilation et le système de chauffage de l’Opéra
dans ses colonnes en pierre. Ces contraintes ont donné naissance à cette forme, à
la fois discrète et extrêmement présente, comme un objet qui avance, un peu
énigmatique. »
Comment avez-vous obtenu l’approbation des Monuments historiques ?
« Ils ont accepté mon projet car nous avons répondu strictement au cahier des
charges qui était de ne pas toucher, et de leur assurer à terme une totale
réversibilité, en leur prouvant qu’un jour, on pourrait enlever cet objet et restituer
l’espace tel qu’il était avant, sans avoir à faire de travaux»
Pouvez-vous nous présenter votre création ?
« C’est
indescriptible
contemporain.
et
résolument
C’est une espèce de vaisseau glissé sous la
coupole, une surface de forme nuageuse qui se
développe et se love entre les éléments
existants, qu’elle ne touche jamais. »
Credit : ODBC / Thomas Series
Quelles couleurs avez-vous choisi pour cette réalisation?
« Un rouge très particulier, un rouge que l’on retrouve dans tous mes projets. C’est
ma signature. Ce n’est pas un rouge sang, ni un rouge de Chine, ce n’est pas un
orange non plus, c’est simplement la couleur qui m’évoque la vie. Ici, il descend les
marches du grand escalier de manière théâtrale et se répand sur le sol noir. »
Credit : ODBC / Thomas Series
« J’ai toujours été très attirée par le noir, j’avais d’ailleurs imaginé cette forme en noir,
avant de me résoudre au fait qu’il fallait qu’elle soit en plâtre, de couleur blanc cassé
comme la craie pour lui donner plus de présence. Par contre, le sol sera noir, comme
l’étaient les pavés qui étaient là auparavant. »
A propos
Le Palais Garnier a été inauguré le 5 janvier 1875. Dès son ouverture Charles Garnier,
l’architecte, envisage la création d’un restaurant. Son projet ne verra pas le jour, faute de
moyens.
Deux autres tentatives furent initiées par les directeurs du théâtre en 1973 par Rolf
Liebermann puis en 1992 par Pierre Bergé, mais ne virent pas le jour pour des raisons
similaires.
En mars 2007, le directeur en place, Gerard Mortier, devant la concurrence internationale
des maisons d’opéra et dans une volonté d’ouvrir l’Opéra à de nouveaux publics décide de
relancer le projet au travers d’un appel d’offre.
A l’issue de 16 mois de négociations, le projet présenté par Pierre François Blanc est
retenu par l’Opéra le 1er juillet 2008.
Après une année de préparation, le projet architectural d’Odile Decq reçoit l’aval de la
Commission Nationale des Monuments Historiques le 15 juin 2009.
Le restaurant sera situé au niveau de la rue, place Jacques Rouché, au croisement des rues
Halévy et Gluck, dans un espace dénommé « Descente à couvert ».
Les travaux débutés à l’été 2010 se termineront le 27 juin 2011, permettant à la salle de
restaurant d’ouvrir ses portes, dans la continuité de l'histoire du Palais Garnier, après 136
années d’attente. C’est Nicolas Joel, directeur de l’Opéra national de Paris, qui l’inaugurera.
La carte sera signée par Christophe Aribert, chef 2 étoiles, du restaurant « Les Terrasses »
à Uriage.
Ainsi commence l’histoire d’un des restaurants les plus attendus de tous les temps.

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