Les Bienheureux - Théâtre Aux Écuries

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Les Bienheureux - Théâtre Aux Écuries
LES BIENHEUREUX
19 > 23 JANvier 2016
une production de pirata théâtre
L'Équipe
Une création de Pirata Théâtre
Mise en scène : Michelle Parent
Texte : Olivier Sylvestre et les interprètes
Assistance : Olivier Sylvestre
Interprétation : Cédric Égain, Julie de Lafrenière, Xavier Malo, Véronique Pascal, Annie
Valin et onze personnes recevant les services du Centre de réadaptation en dépendance de
Montréal – Institut universitaire (CRDM-IU)
Accessoires et scénographie : Julie-Ange Breton
Direction des répétitions et conseils chorégraphiques : Marie-Eve Archambault
Échantillonnage vidéo et projections : Samuel Thériault
le spectacle
Bienheureux, n. m. : Qui est très heureux, qui jouit d’un bonheur complet ;
qui arrive opportunément et a des effets heureux : un bienheureux hasard ;
qui a été béatifié et est vénéré publiquement.
Un groupe d’anonymes évoque les promesses infinies du monde des « bienheureux » lors
d’une réunion où la fierté à afficher n’est pas le nombre de jours de sobriété mais l’état
d’euphorie dans lequel chacun s’est maintenu.
Cette semaine, ils vous ouvrent leurs portes.
« Je marche à côté d’une joie /
D’une joie qui n’est pas à moi /
D’une joie à moi que je ne puis pas prendre. »
Hector de Saint-Denys Garneau,
Regards et jeux dans l’espace.
Lors d’une rencontre où la dépendance mérite des feux d’artifice,
les mentors se trouvent sur YouTube et les témoignages oscillent entre vérité et fiction.
Ils préforment la marche à suivre pour maintenir le high
et se donnent en exemple comme on se donne en spectacle.
Entourés de 14 écrans et 14 chaises,
ils sont 15 à orchestrer pour vous
les 12 étapes à suivre pour être heureux.
« À chaque fois que j’ai un manque, une faim de motivation, je vais sur YouTube et j’écoute des
vidéos de motivation. Aussi simple que ça. Je regarde toujours ces vidéos pendant 30 minutes
pour me motiver et, de cette façon-là, je suis prête à continuer avec mon “carburant” de
motivation complètement rempli. Alors c’est très important que, peu importe comment tu te
sens – même si tu te sens motivé –, tu te souviennes de t’emplir ou te nourrir de motivation
quotidiennement. »
La femme qui semble avoir réussi, discours sur la motivation, Les Bienheureux
On dirait un de ces lieux tièdes où on dispose des chaises exprès pour les tours de parole :
meeting A.A., groupe de discussion, rencontre du Cercle des fermières, comité quelconque,
réunion de médiation... Peu importe.
Des chaises en demi-cercle. Il en manque une.
Ce qui s’annonce est un éternel jeu de qui va à la chasse perd sa place.
Mais ils gardent le sourire.
Ils sont uniques, hors de l’ordinaire.
Bienheureux.
Et ils ont un ordre du jour pour le rester.
Pour se motiver, pour vous montrer.
Team bonding, pep talk, donner au suivant, la solution est en vous.
Des images s’agitent, des paroles, des musiques se succèdent.
Comme si on avait syntonisé un canal qui ne s’éteint pas.
Des conseils déferlent, exemples à suivre, exercices pratiques...
Paroles, musique, grésillements.
C’est un tutoriel qui n’en finit plus.
Keep calm.
Demandez et vous recevrez.
C’est une danse.
C’est une chaise musicale où l’on risque sa place.
C’est une fête convenue.
Éclatons-nous. Jusqu’au bout. Sans temps morts.
pirata théâtre
Que ce soit dans ses productions (La Maison, 2012, et Album de finissants, 2014) ou ses
laboratoires/événements publics présentés chaque année, les créations singulières de Pirata
Théâtre marquent l’imaginaire des spectateurs. D’une théâtralité éclatée, elles donnent une
place à des non-acteurs souvent issus de milieux marginaux, qui vivent en périphérie de
la société active et de la majorité silencieuse. Fruit d’une recherche interdisciplinaire et
multidimensionnelle, l’écriture des corps, du rythme, de la parole et du geste cherche à
inventer un langage original qui n’a de cesse de déplacer les frontières entre les arts et la vie
pour explorer les fissures de notre tissu social, les rites et les paradoxes de notre rapport au
monde.
Générant des rencontres improbables au sein même de ses distributions, Pirata Théâtre
cherche à développer des esthétiques qui exacerbent la théâtralité de la cohabitation
des personnalités bigarrées présentes sur scène. Véritables actes poétiques et politiques,
ses créations collectives fracassent les codes du théâtre, tissent une dramaturgie de l’image
et placent l’humain au centre des compositions. L’espace scénique devient un lieu de
passage, une matière vivante et polyphonique. Un territoire de réconciliation unique qui,
sans le truchement de l’art, n’aurait jamais eu lieu. C’est l’incarnation même d’une utopie
sociale : il n’y a plus d’exclus.
Le Bonheur est là.
Celui aux mille visages.
Celui-là même qui commande d’être spécial, d’être unique, d’être mieux, d’être attraction,
d’être vu par le plus grand nombre sous le meilleur des jours.
Des voix surgissent, envoûtantes comme le chant des sirènes.
Le lustre de ce qui a été le plus vu, lu et entendu rend le vide habitable.
Parades. Mascarades. Rondes. Marches.
Se lever. S’asseoir. Attirer l’attention. Changer de place. Recommencer.
Ça va.
Ça va bien.
Ça va bien aller.
Les chaises ne font pas de bruit quand elles se déplacent sur la moquette.
Une chaise, c’est la moitié de ce dont on a besoin pour se pendre aux lèvres d’un bonheur
intouchable.
De toute façon, la musique joue trop fort pour qu’on entende ce qui bruit dans les têtes.
« Pirater le théâtre. Pirater le réel. Avec un œil de pirate.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les pirates ne sont pas borgnes.
Les bateaux ont la caractéristique d’être en plein soleil sur le pont,
mais dans l’obscurité totale dans les cales.
L’œil caché est habitué au noir. Il voit donc mieux dans l’obscurité.
Pirata Théâtre veut faire voir autrement. »
Michelle Parent, directrice artistique de Pirata Théâtre
travailler avec
des non-acteurs
Orchestré par Pirata Théâtre, ce projet s’inscrit dans la continuité de la démarche artistique
de Michelle Parent, metteuse en scène et directrice de la compagnie; il fait aussi écho au
parcours de son collaborateur Olivier Sylvestre, auteur dramatique et intervenant au Centre
de réadaptation en dépendance de Montréal – Institut universitaire (CRDM-IU). Fidèle à
la mission d’inclusion sociale au cœur de ses créations, Michelle Parent cherche à faire
coexister différents niveaux de présence sur scène. Elle s’intéresse particulièrement à leurs
influences sur le fond et la forme de l’œuvre et à la manière dont ils peuvent enrichir et
révéler les couches de sens que l’on reçoit.
Acte de présence et de rencontre, la pièce convie ouvertement les spectateurs à un faceà-face avec des personnes qui se débattent avec des problèmes de dépendance. Cela dit,
Les Bienheureux n’est pas un spectacle documentaire mais un spectacle qui trace un parallèle
avec notre propre dépendance à l’intangible et furtif bonheur et aux succédanés que nous lui
trouvons. Partager l’espace de création avec des individus souvent exclus de cette mascarade
du bonheur, et qui lui ont cherché des substituts jusqu’à l’extrême, démultiplie les pistes de
réflexion.
Face à des personnes qui composent tant bien que mal avec un système de pensée qui les
ignore – auquel nous appartenons tous et que nous contribuons à alimenter –, les questions
surgissent, implacables : que signifie vraiment ce courant de positivisme ambiant ? À qui
s’adresse-t-il ? Qui exclut-il ? Que dit-il de nos existences, de nos échappatoires ? Et surtout,
à quoi avons-nous renoncé pour nous y soumettre ?
Les non-acteurs sont sur scène dès l’entrée du public et tout au long du spectacle. Solitaires
et solidaires, sur leur chaise, ils font face au public, soutiennent son regard. Actifs durant
tous les tableaux, en mode tantôt majeur tantôt mineur, leur présence se superpose aux
voix amplifiées des acteurs et des YouTubeurs qui prennent d’assaut les écrans autour d’eux.
À l’écart ou au sein même du chœur, les acteurs sont les piliers du spectacle et un rempart
pour les non-acteurs, qu’ils accompagnent à chaque instant comme un reflet, un double,
une ombre.
À la fois raisons d’être et sources d’inspiration de cette création, les non-acteurs sont
présents de multiples façons dans Les Bienheureux : par leur présence physique et leur
énergie particulière, dans les mots qu’ils ont écrits et qui sont mélangés à ceux de l’auteur
Olivier Sylvestre, dans les gestes qu’ils ont inventés et que l’on a organisés en chorégraphie.
Véritable œuvre d’ensemble, la pièce est née d’allers-retours entre leur imaginaire, leur
vision du thème et l’orchestration formelle de récurrences thématiques, gestuelles, visuelles,
musicales et vidéo. Tout le contenu est passé par le tordeur de leur imagination, de leurs
questionnements et de leurs perceptions. D’où une proposition artistique mutuellement
satisfaisante, créée sous l’influence de tous.
Pirata Théâtre a développé une expertise et une expérience hors du commun auprès des
personnes vulnérables. Pour la compagnie, la pratique du théâtre sert à revendiquer le droit
d’exister, le droit d’être quelqu’un et le droit d’être visible dans le paysage urbain. Prendre
la parole, monter sur scène, prendre position sont ici des actes qui favorisent la réalisation
personnelle. Il faut reconnaître la responsabilité et la contribution des personnes mises au ban
de la société, ainsi que leur capacité à agir et à s’investir. La pratique artistique participe d’un
processus inverse à celui de la marginalisation : il s’agit d’un cheminement dans l’affirmation
de son identité et de la reconnaissance de cette identité par autrui. Les usagers du CRDM
sont souvent mis à l’écart et stigmatisés : ils sont parfois sans toit, exclus du marché de
l’emploi salarié et de la vie politique, sans compter que leurs proches ont souvent coupé les
ponts avec eux.
Ils ont en commun d’être très seuls. En se plaçant en situation d’observateurs de la société
– comme c’est le cas dans Les Bienheureux –, ils trouvent leur fonction et s’incluent dans
un rapport collectif plutôt que de se définir par leur problématique. Plus généralement,
la pratique théâtrale favorise la socialisation en leur permettant d’expérimenter une
dynamique de groupe. Dans la vie quotidienne, les gestes, les déplacements et les paroles
remplissent une fonction utilitaire contrôlable ; en situation précaire, on calcule ses gestes et
ses mouvements pour prévenir toute mauvaise surprise ou tout danger potentiel. Participer à
une création dont l’ultime objectif est de monter sur les planches implique de se confronter
et de prendre un risque positif, autant en salle de répétition que sur scène. S’engager dans un
projet étalé dans le temps, c’est avoir la chance de commencer et de terminer quelque chose
et d’en retirer une certaine fierté. C’est permettre à chacun de traverser une expérience
valorisante et de vivre un succès plutôt que d’essuyer encore un autre échec.
retour sur le
processus de
création
Les usagers rencontrés au CRDM se sont activement impliqués dans le projet depuis le tout
début. Au total, l’équipe de création a passé plus de 2500 heures au centre et une cinquantaine
d’usagers de 20 à 80 ans ont été mis en contact avec la démarche artistique originale de
Pirata Théâtre. De ce nombre, une dizaine monteront sur scène lors des représentations des
Bienheureux en janvier 2016.
Qui sont les non-acteurs présents dans Les Bienheureux ?
Ce sont des gens qui reçoivent les services du CRDM et qui vivent avec un problème de
dépendance (alcool, drogues, jeu...). Le chœur de la pièce se compose d’une dizaine de
participants, hommes et femmes, qui se sont investis dans le projet semaine après semaine
(certains depuis l’hiver 2014) malgré un mode de vie parfois instable.
Comment s’est déroulé le processus de sélection ?
La compagnie a recruté les non-acteurs au sein des ateliers de théâtre qu’elle donne
hebdomadairement au CRDM depuis 2012. C’est tout naturellement que les ateliers théâtraux
ont évolué vers des ateliers d’exploration et de création artistique puis vers des séances de
répétition. La sélection des non-acteurs s’est faite sur une base volontaire : le seul critère
était de s’engager à participer, de façon active, à toutes les répétitions.
Il était important pour la compagnie que le projet soit ouvert à tous, sans restriction et
peu importe les problèmes de la personne, car il ne s’agissait pas d’un casting . Ils devaient
être « à jeun autant que possible » lors des ateliers afin de pouvoir participer à leur mesure.
Certains avaient déjà une expérience scénique et étaient très confiants; d’autres, pas du
tout. Dans le groupe, il y a des sportifs, des artistes, des retraités, d’anciens premiers de
la classe, des gens au parcours plus difficile, etc., afin de représenter la réelle diversité de
notre société.
Quelles sont les qualités nécessaires pour faire partie du chœur ?
L’engagement, la persévérance et l’esprit d’équipe sont importants, car cette pièce est avant
tout une aventure collective.
Où ont lieu les répétitions ?
L’équipe répète au CRDM, dans la salle réservée aux réunions et rencontres anonymes.
Puisque l’univers du meeting est l’inspiration première, c’est l’endroit idéal pour répéter.
De leur côté, les acteurs professionnels répètent parfois en studio mais, la plupart du temps,
tout le monde est rassemblé au CRDM.
Combien d’heures la création a-t-elle nécessité pour les non-acteurs du CRDM ?
Les participants qui se sont impliqués dans le projet depuis ses prémisses y ont investi près
de 2000 heures, car une année et demie a été consacrée à la recherche-création à raison
de sessions hebdomadaires réparties sur 15 semaines. Plusieurs des non-acteurs présents
sur scène ont participé à tout le processus, mais certains se sont ajoutés en cours de route.
Pour ce qui est des heures de répétition, elles s’élèvent à 110 pour les non-acteurs et à 150
pour les comédiens depuis août 2015.
les biographies
en dépendance de Montréal, où il donne un atelier de théâtre avec Michelle Parent, dans la
foulée duquel le laboratoire La Consolation a été présenté au Théâtre Aux Écuries en 2013.
CÉDRIC ÉGAIN, interprétation
© Patrick Palmer
OLIVIER SYLVESTRE, AUTEUR
Olivier Sylvestre est diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École
nationale de théâtre (2011). Sa première pièce, La beauté du monde (prix
Gratien-Gélinas 2012), publiée chez Leméac, a connu un beau parcours
: mise en lecture à Dramaturgies en dialogue (CEAD, 2012), aux Actuelles
de Strasbourg (TAPS, 2015) et à Text’Avril à Saran (Théâtre de la Tête noire,
2015), et production en 2015 par le Théâtre I.N.K. au Théâtre Aux Écuries.
Ses textes La faim, Le désert et La fabrication de l’amour ont été lus à
Zone Homa. On a pu voir ses adaptations de la nouvelle Les abeilles, de
Yoko Ogawa, au Théâtre Prospero en 2012 ainsi que des pièces Le Grenier,
de Yôji Sakate, et Je tremble (1 et 2), de Joël Pommerat, au Conservatoire
d’art dramatique de Montréal en 2013 et 2015. Son nouveau texte, Les étoiles apparaissent/
La disparition de l’Homme, et son projet d’autofiction Le show du non-exil (coécrit avec
Annick Lefebvre) ont été lus au Festival du Jamais Lu en 2013 et 2015. Son conte Le No-Pain
Réveillon a été joué lors de l’édition 2013 des Contes urbains au Théâtre La Licorne et publié
chez Dramaturges Éditeurs. Sa pièce jeune public La grande échappée a été créée en 2015
à Premier Acte (Québec). En plus d’écrire, Olivier est intervenant au Centre de réadaptation
© Dominique Desrue
Comédienne de formation (École supérieure de théâtre de l’UQAM,
2006), Michelle Parent a travaillé avec les compagnies Camera Obscura,
Tessri Dunya Theater et Matériaux Composites (Montréal), ainsi qu’avec
le Teatro Da Vertigem (Paris). Récemment, elle était de la distribution
d’Album de finissants, qu’elle a cocréé et coproduit. Elle a écrit trois pièces
dont Alice surexposée et Dommages collatéraux de la guerre des tuques.
À la télévision, on l’a vue dans diverses publicités et dans Unité 9. En tant
que fondatrice de Pirata Théâtre, dont elle est la directrice artistique,
Michelle Parent agit principalement à titre de metteuse en scène et de
créatrice. Son expertise artistique et ses expériences dans le domaine
de l’intervention sociale (elle est aussi intervenante sociale, notamment à Cactus Montréal)
produisent un double effet : une démarche artistique à portée sociale. Dans chacune de ses
productions, la scène est partagée avec des non-acteurs souvent mis au ban de la société
et faisant partie intégrante du processus de création et du langage artistique qu’elle invente.
Elle planche présentement sur la re-création d’Album de finissants et sur les prochains
projets de Pirata Théâtre, notamment une création en milieu carcéral et une création avec
des vétérans militaires.
JULIE DE LAFRENIÈRE, interprétation
© Jérémie Battaglia
© Julie Artacho
MICHELLE PARENT, metteuSE EN SCÈNE
Comédien depuis 2002, il travaille notamment en France pour la compagnie Déclic Théâtre,
avec qui il utilise le théâtre et l’improvisation comme outils de cohésion
sociale. De 2005 à 2009, il est intervenu dans des établissements
secondaires de France avec la compagnie Olympio pour animer des
rencontres participatives de sensibilisation à divers sujets de société.
À son arrivée au Québec en 2009, il a rencontré la compagnie Mise au
jeu, avec laquelle il a eu l’occasion de pratiquer le théâtre participatif en
tant que comédien, auteur, metteur en scène et animateur. Il a coécrit
le scénario d’À part égale (cinéma forum sur l’égalité homme-femme) et
écrit la pièce L’effet d’une bombe, sur la place du graffiti dans la ville.
Ayant pratiqué la danse dans sa jeunesse, Julie de Lafrenière a obtenu un diplôme d’études
collégiales dans cette discipline avant de terminer sa formation à l’École
nationale de théâtre en 2009. Depuis, sur la scène théâtrale montréalaise,
elle a notamment collaboré avec Marc-André Bourgault dans Sex Random
(Théâtre de l’Esquisse, 2010) et Phèdre (Les Défricheurs, 2010), Gaétan
Paré dans Les Bonnes (La Balustrade, 2010) et autres lectures publiques
pour le CEAD, Christian Baril dans Solstice (Théâtre du 450, 2011), Jocelyn
Roy dans Montréal Apoklypse (La Chapelle, 2012) et Frédérick Moreau
dans Mais n’te promène donc pas toute nue! (Espace Libre, 2012). On a pu
la voir dans la pièce Les morb(y)des, écrite par Sébastien David et dirigée
par Gaétan Paré (Théâtre de Quat’Sous). Elle est également auteure,
metteure en scène et chorégraphe. Récemment, elle s’est découvert une passion pour la
réalisation.
© Karine Patry
VÉRONIQUE PASCAL, interprétation
Véronique Pascal joue, chante et écrit depuis sa sortie du conservatoire
en 2005. En 10 ans de vie professionnelle, elle a touché à presque toutes
les disciplines, passant de l’improvisation à la marionnette puis à la radio,
du théâtre pour enfants au spoken word. Elle a foulé les planches de la
plupart des théâtres montréalais en jouant dans plus d’une trentaine de
spectacles et a pris part à plusieurs courts et longs métrages, notamment
Ce qu’il ne faut pas dire (2015), le dernier film de Marquise Lepage. Plusieurs
de ses pièces ont été portées à la scène, dont Les boxeuses (La Petite
Licorne, 2008), Victime de la mode (Contes urbains, salle Fred-Barry,
2010) et les deux contes urbains La pleureuse et La crieuse (Les Laissés
Pour Contes, éditions 2014 et 2015). C’est la deuxième fois qu’elle collabore avec Pirata
Théâtre (La Maison, 2011).
© Julie Artacho
XAVIER MALo, interprétation
Xavier Malo est un artiste de scène. Naviguant entre le théâtre pour adultes
(La hache, Provincetown Playhouse, Rêves, chimères et mascarade,
Pharmak(ha)os, La couleur du gris), le théâtre jeune public (Il était trois
fois, Remous remis), la danse (Benches, Best of Sursaut, Merry Age,
Les imprudanses, Les installations mouvantes), son travail est « à tendance
physique ». Il a par ailleurs signé quelques mises en scène (Valises, Tous).
C’est la troisième fois qu’il collabore avec Pirata Théâtre (Panik (remix),
2012, et Album de finissants, 2014).
© François Bouchard
ANNIE VALIN, interprétation
Au cours des dernières années, Annie Valin a participé à diverses
productions théâtrales telles que La Maison (Pirata Théâtre), La macchina
volante (Théâtre Ciel Ouvert), Notre Hamlet (Théâtre l’Atelier), Ivanov
(Théâtre du Poisson rouge), Le malade imaginaire et L’importance d’être
constant (Théâtre ZYX). Elle est aussi apparue à la télévision dans Tout
sur moi et Toute la vérité, ainsi que dans divers courts métrages. C’est la
cinquième fois qu’elle collabore avec Pirata Théâtre (Panique, 2009,
La Maison, 2011, Panik (remix), 2012, La Consolation, 2013 et Album de
finissants, 2014).
les productions
de pirata théâtre
Album de finissants
Création présentée en mars 2014 à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier.
Coproduction de Pirata Théâtre et Matériaux Composites.
Mise en scène par Michelle Parent et Anne Sophie Rouleau, d’après l’Album de finissants,
de Mathieu Arsenault.
Cinq acteurs professionnels et une centaine d’adolescents ont interprété en alternance le
chœur d’Album de finissants depuis 2014.
« Les metteuses en scène Michelle Parent et Anne Sophie Rouleau ont judicieusement
disséqué des morceaux de la partition pour construire une symphonie à la fois éclatée et
cohérente de 80 minutes sans entracte et sans temps morts. »
Olivier Dumas, Monthéâtre.qc.ca
La Consolation
Création/laboratoire public présentée en juillet 2013 au Théâtre Aux Écuries.
Mise en scène, composition et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes de
Rodrigo Garcia, d’Olivier Sylvestre et des interprètes.
Avec des acteurs professionnels et des participants recevant les services du Centre de
réadaptation en dépendance de Montréal.
« À mi-chemin entre la fiction et le vécu, La Consolation est une œuvre très personnelle où
l’implication de chaque participant était palpable du début à la fin. […] Bravo à la metteuse
en scène qui a su adapter l’authenticité des participants à une chorégraphie bien exécutée,
qui évoquait tout sauf la feintise. »
Camille Plourde-Lescelleur, pieuvre.ca
Panik (remix)
Création/laboratoire public présentée par Zone Homa en août 2012 à la maison de la culture
Maisonneuve.
Mise en scène, composition et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes tirés
d’Opéra panique, d’Alessandro Jodorowski.
Avec quatre acteurs professionnels et des participants recevant les services de Cactus
Montréal (Centre d’action communautaire auprès des toxicomanes utilisateurs de seringues).
« Les corps en scène, d’un jeu fragile désarmant de vulnérabilité – tant pour les non-acteurs,
assez nerveux, que pour ceux qui leur donnent la réplique –, forment une communauté qui se
rallie sur des airs de soccer et de hockey, pour mieux s’abandonner sur un ton de moquerie
qui ne cache pas moins son incisive ironie. Impossible, donc, de douter de la nécessité de
la démarche de Pirata Théâtre, qui atteint son but avec Panik de façon simple et efficace. »
Marilou Craft, Plein Espace
La Maison
Création de Pirata Théâtre présentée en novembre 2011 à la salle Fred-Barry du Théâtre
Denise-Pelletier.
Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après le roman Océan en mer,
d’Alessandro Baricco.
Avec des actrices professionnelles et des participantes recevant les services de l’organisme
Passages, une ressource d’hébergement pour de jeunes femmes en difficulté située au
centre-ville de Montréal.
« Malgré la charpente apparente de cette maison […], cette poésie de l’image est indéniable
et la finale, superbe, prouve à elle seule la nécessité du projet de Michelle Parent et de son
Pirata Théâtre. »
ICI-BAS
Création/performance in situ dans le parc des Royaux (quartier Centre-Sud de Montréal)
présentée en mai 2010.
Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes d’Antoine de SaintExupéry et des interprètes.
Avec des actrices professionnelles et des aînées défavorisées recevant les services de
l’organisme Au Coup de pouce Centre Sud.
PANIQUE
Création/performance présentée en novembre 2009 à l’Écomusée du Fier Monde.
Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes tirés d’Opéra panique,
d’Alessandro Jodorowski, et aussi d’après des textes des interprètes.
Avec des actrices professionnelles et des participantes recevant les services de l’organisme
Passages, une ressource d’hébergement pour de jeunes femmes en difficulté située au
centre-ville de Montréal.
SOURCE
Élodie Malroux
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