Les Bienheureux - Théâtre Aux Écuries
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Les Bienheureux - Théâtre Aux Écuries
LES BIENHEUREUX 19 > 23 JANvier 2016 une production de pirata théâtre L'Équipe Une création de Pirata Théâtre Mise en scène : Michelle Parent Texte : Olivier Sylvestre et les interprètes Assistance : Olivier Sylvestre Interprétation : Cédric Égain, Julie de Lafrenière, Xavier Malo, Véronique Pascal, Annie Valin et onze personnes recevant les services du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal – Institut universitaire (CRDM-IU) Accessoires et scénographie : Julie-Ange Breton Direction des répétitions et conseils chorégraphiques : Marie-Eve Archambault Échantillonnage vidéo et projections : Samuel Thériault le spectacle Bienheureux, n. m. : Qui est très heureux, qui jouit d’un bonheur complet ; qui arrive opportunément et a des effets heureux : un bienheureux hasard ; qui a été béatifié et est vénéré publiquement. Un groupe d’anonymes évoque les promesses infinies du monde des « bienheureux » lors d’une réunion où la fierté à afficher n’est pas le nombre de jours de sobriété mais l’état d’euphorie dans lequel chacun s’est maintenu. Cette semaine, ils vous ouvrent leurs portes. « Je marche à côté d’une joie / D’une joie qui n’est pas à moi / D’une joie à moi que je ne puis pas prendre. » Hector de Saint-Denys Garneau, Regards et jeux dans l’espace. Lors d’une rencontre où la dépendance mérite des feux d’artifice, les mentors se trouvent sur YouTube et les témoignages oscillent entre vérité et fiction. Ils préforment la marche à suivre pour maintenir le high et se donnent en exemple comme on se donne en spectacle. Entourés de 14 écrans et 14 chaises, ils sont 15 à orchestrer pour vous les 12 étapes à suivre pour être heureux. « À chaque fois que j’ai un manque, une faim de motivation, je vais sur YouTube et j’écoute des vidéos de motivation. Aussi simple que ça. Je regarde toujours ces vidéos pendant 30 minutes pour me motiver et, de cette façon-là, je suis prête à continuer avec mon “carburant” de motivation complètement rempli. Alors c’est très important que, peu importe comment tu te sens – même si tu te sens motivé –, tu te souviennes de t’emplir ou te nourrir de motivation quotidiennement. » La femme qui semble avoir réussi, discours sur la motivation, Les Bienheureux On dirait un de ces lieux tièdes où on dispose des chaises exprès pour les tours de parole : meeting A.A., groupe de discussion, rencontre du Cercle des fermières, comité quelconque, réunion de médiation... Peu importe. Des chaises en demi-cercle. Il en manque une. Ce qui s’annonce est un éternel jeu de qui va à la chasse perd sa place. Mais ils gardent le sourire. Ils sont uniques, hors de l’ordinaire. Bienheureux. Et ils ont un ordre du jour pour le rester. Pour se motiver, pour vous montrer. Team bonding, pep talk, donner au suivant, la solution est en vous. Des images s’agitent, des paroles, des musiques se succèdent. Comme si on avait syntonisé un canal qui ne s’éteint pas. Des conseils déferlent, exemples à suivre, exercices pratiques... Paroles, musique, grésillements. C’est un tutoriel qui n’en finit plus. Keep calm. Demandez et vous recevrez. C’est une danse. C’est une chaise musicale où l’on risque sa place. C’est une fête convenue. Éclatons-nous. Jusqu’au bout. Sans temps morts. pirata théâtre Que ce soit dans ses productions (La Maison, 2012, et Album de finissants, 2014) ou ses laboratoires/événements publics présentés chaque année, les créations singulières de Pirata Théâtre marquent l’imaginaire des spectateurs. D’une théâtralité éclatée, elles donnent une place à des non-acteurs souvent issus de milieux marginaux, qui vivent en périphérie de la société active et de la majorité silencieuse. Fruit d’une recherche interdisciplinaire et multidimensionnelle, l’écriture des corps, du rythme, de la parole et du geste cherche à inventer un langage original qui n’a de cesse de déplacer les frontières entre les arts et la vie pour explorer les fissures de notre tissu social, les rites et les paradoxes de notre rapport au monde. Générant des rencontres improbables au sein même de ses distributions, Pirata Théâtre cherche à développer des esthétiques qui exacerbent la théâtralité de la cohabitation des personnalités bigarrées présentes sur scène. Véritables actes poétiques et politiques, ses créations collectives fracassent les codes du théâtre, tissent une dramaturgie de l’image et placent l’humain au centre des compositions. L’espace scénique devient un lieu de passage, une matière vivante et polyphonique. Un territoire de réconciliation unique qui, sans le truchement de l’art, n’aurait jamais eu lieu. C’est l’incarnation même d’une utopie sociale : il n’y a plus d’exclus. Le Bonheur est là. Celui aux mille visages. Celui-là même qui commande d’être spécial, d’être unique, d’être mieux, d’être attraction, d’être vu par le plus grand nombre sous le meilleur des jours. Des voix surgissent, envoûtantes comme le chant des sirènes. Le lustre de ce qui a été le plus vu, lu et entendu rend le vide habitable. Parades. Mascarades. Rondes. Marches. Se lever. S’asseoir. Attirer l’attention. Changer de place. Recommencer. Ça va. Ça va bien. Ça va bien aller. Les chaises ne font pas de bruit quand elles se déplacent sur la moquette. Une chaise, c’est la moitié de ce dont on a besoin pour se pendre aux lèvres d’un bonheur intouchable. De toute façon, la musique joue trop fort pour qu’on entende ce qui bruit dans les têtes. « Pirater le théâtre. Pirater le réel. Avec un œil de pirate. Contrairement à ce que l’on peut penser, les pirates ne sont pas borgnes. Les bateaux ont la caractéristique d’être en plein soleil sur le pont, mais dans l’obscurité totale dans les cales. L’œil caché est habitué au noir. Il voit donc mieux dans l’obscurité. Pirata Théâtre veut faire voir autrement. » Michelle Parent, directrice artistique de Pirata Théâtre travailler avec des non-acteurs Orchestré par Pirata Théâtre, ce projet s’inscrit dans la continuité de la démarche artistique de Michelle Parent, metteuse en scène et directrice de la compagnie; il fait aussi écho au parcours de son collaborateur Olivier Sylvestre, auteur dramatique et intervenant au Centre de réadaptation en dépendance de Montréal – Institut universitaire (CRDM-IU). Fidèle à la mission d’inclusion sociale au cœur de ses créations, Michelle Parent cherche à faire coexister différents niveaux de présence sur scène. Elle s’intéresse particulièrement à leurs influences sur le fond et la forme de l’œuvre et à la manière dont ils peuvent enrichir et révéler les couches de sens que l’on reçoit. Acte de présence et de rencontre, la pièce convie ouvertement les spectateurs à un faceà-face avec des personnes qui se débattent avec des problèmes de dépendance. Cela dit, Les Bienheureux n’est pas un spectacle documentaire mais un spectacle qui trace un parallèle avec notre propre dépendance à l’intangible et furtif bonheur et aux succédanés que nous lui trouvons. Partager l’espace de création avec des individus souvent exclus de cette mascarade du bonheur, et qui lui ont cherché des substituts jusqu’à l’extrême, démultiplie les pistes de réflexion. Face à des personnes qui composent tant bien que mal avec un système de pensée qui les ignore – auquel nous appartenons tous et que nous contribuons à alimenter –, les questions surgissent, implacables : que signifie vraiment ce courant de positivisme ambiant ? À qui s’adresse-t-il ? Qui exclut-il ? Que dit-il de nos existences, de nos échappatoires ? Et surtout, à quoi avons-nous renoncé pour nous y soumettre ? Les non-acteurs sont sur scène dès l’entrée du public et tout au long du spectacle. Solitaires et solidaires, sur leur chaise, ils font face au public, soutiennent son regard. Actifs durant tous les tableaux, en mode tantôt majeur tantôt mineur, leur présence se superpose aux voix amplifiées des acteurs et des YouTubeurs qui prennent d’assaut les écrans autour d’eux. À l’écart ou au sein même du chœur, les acteurs sont les piliers du spectacle et un rempart pour les non-acteurs, qu’ils accompagnent à chaque instant comme un reflet, un double, une ombre. À la fois raisons d’être et sources d’inspiration de cette création, les non-acteurs sont présents de multiples façons dans Les Bienheureux : par leur présence physique et leur énergie particulière, dans les mots qu’ils ont écrits et qui sont mélangés à ceux de l’auteur Olivier Sylvestre, dans les gestes qu’ils ont inventés et que l’on a organisés en chorégraphie. Véritable œuvre d’ensemble, la pièce est née d’allers-retours entre leur imaginaire, leur vision du thème et l’orchestration formelle de récurrences thématiques, gestuelles, visuelles, musicales et vidéo. Tout le contenu est passé par le tordeur de leur imagination, de leurs questionnements et de leurs perceptions. D’où une proposition artistique mutuellement satisfaisante, créée sous l’influence de tous. Pirata Théâtre a développé une expertise et une expérience hors du commun auprès des personnes vulnérables. Pour la compagnie, la pratique du théâtre sert à revendiquer le droit d’exister, le droit d’être quelqu’un et le droit d’être visible dans le paysage urbain. Prendre la parole, monter sur scène, prendre position sont ici des actes qui favorisent la réalisation personnelle. Il faut reconnaître la responsabilité et la contribution des personnes mises au ban de la société, ainsi que leur capacité à agir et à s’investir. La pratique artistique participe d’un processus inverse à celui de la marginalisation : il s’agit d’un cheminement dans l’affirmation de son identité et de la reconnaissance de cette identité par autrui. Les usagers du CRDM sont souvent mis à l’écart et stigmatisés : ils sont parfois sans toit, exclus du marché de l’emploi salarié et de la vie politique, sans compter que leurs proches ont souvent coupé les ponts avec eux. Ils ont en commun d’être très seuls. En se plaçant en situation d’observateurs de la société – comme c’est le cas dans Les Bienheureux –, ils trouvent leur fonction et s’incluent dans un rapport collectif plutôt que de se définir par leur problématique. Plus généralement, la pratique théâtrale favorise la socialisation en leur permettant d’expérimenter une dynamique de groupe. Dans la vie quotidienne, les gestes, les déplacements et les paroles remplissent une fonction utilitaire contrôlable ; en situation précaire, on calcule ses gestes et ses mouvements pour prévenir toute mauvaise surprise ou tout danger potentiel. Participer à une création dont l’ultime objectif est de monter sur les planches implique de se confronter et de prendre un risque positif, autant en salle de répétition que sur scène. S’engager dans un projet étalé dans le temps, c’est avoir la chance de commencer et de terminer quelque chose et d’en retirer une certaine fierté. C’est permettre à chacun de traverser une expérience valorisante et de vivre un succès plutôt que d’essuyer encore un autre échec. retour sur le processus de création Les usagers rencontrés au CRDM se sont activement impliqués dans le projet depuis le tout début. Au total, l’équipe de création a passé plus de 2500 heures au centre et une cinquantaine d’usagers de 20 à 80 ans ont été mis en contact avec la démarche artistique originale de Pirata Théâtre. De ce nombre, une dizaine monteront sur scène lors des représentations des Bienheureux en janvier 2016. Qui sont les non-acteurs présents dans Les Bienheureux ? Ce sont des gens qui reçoivent les services du CRDM et qui vivent avec un problème de dépendance (alcool, drogues, jeu...). Le chœur de la pièce se compose d’une dizaine de participants, hommes et femmes, qui se sont investis dans le projet semaine après semaine (certains depuis l’hiver 2014) malgré un mode de vie parfois instable. Comment s’est déroulé le processus de sélection ? La compagnie a recruté les non-acteurs au sein des ateliers de théâtre qu’elle donne hebdomadairement au CRDM depuis 2012. C’est tout naturellement que les ateliers théâtraux ont évolué vers des ateliers d’exploration et de création artistique puis vers des séances de répétition. La sélection des non-acteurs s’est faite sur une base volontaire : le seul critère était de s’engager à participer, de façon active, à toutes les répétitions. Il était important pour la compagnie que le projet soit ouvert à tous, sans restriction et peu importe les problèmes de la personne, car il ne s’agissait pas d’un casting . Ils devaient être « à jeun autant que possible » lors des ateliers afin de pouvoir participer à leur mesure. Certains avaient déjà une expérience scénique et étaient très confiants; d’autres, pas du tout. Dans le groupe, il y a des sportifs, des artistes, des retraités, d’anciens premiers de la classe, des gens au parcours plus difficile, etc., afin de représenter la réelle diversité de notre société. Quelles sont les qualités nécessaires pour faire partie du chœur ? L’engagement, la persévérance et l’esprit d’équipe sont importants, car cette pièce est avant tout une aventure collective. Où ont lieu les répétitions ? L’équipe répète au CRDM, dans la salle réservée aux réunions et rencontres anonymes. Puisque l’univers du meeting est l’inspiration première, c’est l’endroit idéal pour répéter. De leur côté, les acteurs professionnels répètent parfois en studio mais, la plupart du temps, tout le monde est rassemblé au CRDM. Combien d’heures la création a-t-elle nécessité pour les non-acteurs du CRDM ? Les participants qui se sont impliqués dans le projet depuis ses prémisses y ont investi près de 2000 heures, car une année et demie a été consacrée à la recherche-création à raison de sessions hebdomadaires réparties sur 15 semaines. Plusieurs des non-acteurs présents sur scène ont participé à tout le processus, mais certains se sont ajoutés en cours de route. Pour ce qui est des heures de répétition, elles s’élèvent à 110 pour les non-acteurs et à 150 pour les comédiens depuis août 2015. les biographies en dépendance de Montréal, où il donne un atelier de théâtre avec Michelle Parent, dans la foulée duquel le laboratoire La Consolation a été présenté au Théâtre Aux Écuries en 2013. CÉDRIC ÉGAIN, interprétation © Patrick Palmer OLIVIER SYLVESTRE, AUTEUR Olivier Sylvestre est diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre (2011). Sa première pièce, La beauté du monde (prix Gratien-Gélinas 2012), publiée chez Leméac, a connu un beau parcours : mise en lecture à Dramaturgies en dialogue (CEAD, 2012), aux Actuelles de Strasbourg (TAPS, 2015) et à Text’Avril à Saran (Théâtre de la Tête noire, 2015), et production en 2015 par le Théâtre I.N.K. au Théâtre Aux Écuries. Ses textes La faim, Le désert et La fabrication de l’amour ont été lus à Zone Homa. On a pu voir ses adaptations de la nouvelle Les abeilles, de Yoko Ogawa, au Théâtre Prospero en 2012 ainsi que des pièces Le Grenier, de Yôji Sakate, et Je tremble (1 et 2), de Joël Pommerat, au Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2013 et 2015. Son nouveau texte, Les étoiles apparaissent/ La disparition de l’Homme, et son projet d’autofiction Le show du non-exil (coécrit avec Annick Lefebvre) ont été lus au Festival du Jamais Lu en 2013 et 2015. Son conte Le No-Pain Réveillon a été joué lors de l’édition 2013 des Contes urbains au Théâtre La Licorne et publié chez Dramaturges Éditeurs. Sa pièce jeune public La grande échappée a été créée en 2015 à Premier Acte (Québec). En plus d’écrire, Olivier est intervenant au Centre de réadaptation © Dominique Desrue Comédienne de formation (École supérieure de théâtre de l’UQAM, 2006), Michelle Parent a travaillé avec les compagnies Camera Obscura, Tessri Dunya Theater et Matériaux Composites (Montréal), ainsi qu’avec le Teatro Da Vertigem (Paris). Récemment, elle était de la distribution d’Album de finissants, qu’elle a cocréé et coproduit. Elle a écrit trois pièces dont Alice surexposée et Dommages collatéraux de la guerre des tuques. À la télévision, on l’a vue dans diverses publicités et dans Unité 9. En tant que fondatrice de Pirata Théâtre, dont elle est la directrice artistique, Michelle Parent agit principalement à titre de metteuse en scène et de créatrice. Son expertise artistique et ses expériences dans le domaine de l’intervention sociale (elle est aussi intervenante sociale, notamment à Cactus Montréal) produisent un double effet : une démarche artistique à portée sociale. Dans chacune de ses productions, la scène est partagée avec des non-acteurs souvent mis au ban de la société et faisant partie intégrante du processus de création et du langage artistique qu’elle invente. Elle planche présentement sur la re-création d’Album de finissants et sur les prochains projets de Pirata Théâtre, notamment une création en milieu carcéral et une création avec des vétérans militaires. JULIE DE LAFRENIÈRE, interprétation © Jérémie Battaglia © Julie Artacho MICHELLE PARENT, metteuSE EN SCÈNE Comédien depuis 2002, il travaille notamment en France pour la compagnie Déclic Théâtre, avec qui il utilise le théâtre et l’improvisation comme outils de cohésion sociale. De 2005 à 2009, il est intervenu dans des établissements secondaires de France avec la compagnie Olympio pour animer des rencontres participatives de sensibilisation à divers sujets de société. À son arrivée au Québec en 2009, il a rencontré la compagnie Mise au jeu, avec laquelle il a eu l’occasion de pratiquer le théâtre participatif en tant que comédien, auteur, metteur en scène et animateur. Il a coécrit le scénario d’À part égale (cinéma forum sur l’égalité homme-femme) et écrit la pièce L’effet d’une bombe, sur la place du graffiti dans la ville. Ayant pratiqué la danse dans sa jeunesse, Julie de Lafrenière a obtenu un diplôme d’études collégiales dans cette discipline avant de terminer sa formation à l’École nationale de théâtre en 2009. Depuis, sur la scène théâtrale montréalaise, elle a notamment collaboré avec Marc-André Bourgault dans Sex Random (Théâtre de l’Esquisse, 2010) et Phèdre (Les Défricheurs, 2010), Gaétan Paré dans Les Bonnes (La Balustrade, 2010) et autres lectures publiques pour le CEAD, Christian Baril dans Solstice (Théâtre du 450, 2011), Jocelyn Roy dans Montréal Apoklypse (La Chapelle, 2012) et Frédérick Moreau dans Mais n’te promène donc pas toute nue! (Espace Libre, 2012). On a pu la voir dans la pièce Les morb(y)des, écrite par Sébastien David et dirigée par Gaétan Paré (Théâtre de Quat’Sous). Elle est également auteure, metteure en scène et chorégraphe. Récemment, elle s’est découvert une passion pour la réalisation. © Karine Patry VÉRONIQUE PASCAL, interprétation Véronique Pascal joue, chante et écrit depuis sa sortie du conservatoire en 2005. En 10 ans de vie professionnelle, elle a touché à presque toutes les disciplines, passant de l’improvisation à la marionnette puis à la radio, du théâtre pour enfants au spoken word. Elle a foulé les planches de la plupart des théâtres montréalais en jouant dans plus d’une trentaine de spectacles et a pris part à plusieurs courts et longs métrages, notamment Ce qu’il ne faut pas dire (2015), le dernier film de Marquise Lepage. Plusieurs de ses pièces ont été portées à la scène, dont Les boxeuses (La Petite Licorne, 2008), Victime de la mode (Contes urbains, salle Fred-Barry, 2010) et les deux contes urbains La pleureuse et La crieuse (Les Laissés Pour Contes, éditions 2014 et 2015). C’est la deuxième fois qu’elle collabore avec Pirata Théâtre (La Maison, 2011). © Julie Artacho XAVIER MALo, interprétation Xavier Malo est un artiste de scène. Naviguant entre le théâtre pour adultes (La hache, Provincetown Playhouse, Rêves, chimères et mascarade, Pharmak(ha)os, La couleur du gris), le théâtre jeune public (Il était trois fois, Remous remis), la danse (Benches, Best of Sursaut, Merry Age, Les imprudanses, Les installations mouvantes), son travail est « à tendance physique ». Il a par ailleurs signé quelques mises en scène (Valises, Tous). C’est la troisième fois qu’il collabore avec Pirata Théâtre (Panik (remix), 2012, et Album de finissants, 2014). © François Bouchard ANNIE VALIN, interprétation Au cours des dernières années, Annie Valin a participé à diverses productions théâtrales telles que La Maison (Pirata Théâtre), La macchina volante (Théâtre Ciel Ouvert), Notre Hamlet (Théâtre l’Atelier), Ivanov (Théâtre du Poisson rouge), Le malade imaginaire et L’importance d’être constant (Théâtre ZYX). Elle est aussi apparue à la télévision dans Tout sur moi et Toute la vérité, ainsi que dans divers courts métrages. C’est la cinquième fois qu’elle collabore avec Pirata Théâtre (Panique, 2009, La Maison, 2011, Panik (remix), 2012, La Consolation, 2013 et Album de finissants, 2014). les productions de pirata théâtre Album de finissants Création présentée en mars 2014 à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier. Coproduction de Pirata Théâtre et Matériaux Composites. Mise en scène par Michelle Parent et Anne Sophie Rouleau, d’après l’Album de finissants, de Mathieu Arsenault. Cinq acteurs professionnels et une centaine d’adolescents ont interprété en alternance le chœur d’Album de finissants depuis 2014. « Les metteuses en scène Michelle Parent et Anne Sophie Rouleau ont judicieusement disséqué des morceaux de la partition pour construire une symphonie à la fois éclatée et cohérente de 80 minutes sans entracte et sans temps morts. » Olivier Dumas, Monthéâtre.qc.ca La Consolation Création/laboratoire public présentée en juillet 2013 au Théâtre Aux Écuries. Mise en scène, composition et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes de Rodrigo Garcia, d’Olivier Sylvestre et des interprètes. Avec des acteurs professionnels et des participants recevant les services du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal. « À mi-chemin entre la fiction et le vécu, La Consolation est une œuvre très personnelle où l’implication de chaque participant était palpable du début à la fin. […] Bravo à la metteuse en scène qui a su adapter l’authenticité des participants à une chorégraphie bien exécutée, qui évoquait tout sauf la feintise. » Camille Plourde-Lescelleur, pieuvre.ca Panik (remix) Création/laboratoire public présentée par Zone Homa en août 2012 à la maison de la culture Maisonneuve. Mise en scène, composition et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes tirés d’Opéra panique, d’Alessandro Jodorowski. Avec quatre acteurs professionnels et des participants recevant les services de Cactus Montréal (Centre d’action communautaire auprès des toxicomanes utilisateurs de seringues). « Les corps en scène, d’un jeu fragile désarmant de vulnérabilité – tant pour les non-acteurs, assez nerveux, que pour ceux qui leur donnent la réplique –, forment une communauté qui se rallie sur des airs de soccer et de hockey, pour mieux s’abandonner sur un ton de moquerie qui ne cache pas moins son incisive ironie. Impossible, donc, de douter de la nécessité de la démarche de Pirata Théâtre, qui atteint son but avec Panik de façon simple et efficace. » Marilou Craft, Plein Espace La Maison Création de Pirata Théâtre présentée en novembre 2011 à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier. Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après le roman Océan en mer, d’Alessandro Baricco. Avec des actrices professionnelles et des participantes recevant les services de l’organisme Passages, une ressource d’hébergement pour de jeunes femmes en difficulté située au centre-ville de Montréal. « Malgré la charpente apparente de cette maison […], cette poésie de l’image est indéniable et la finale, superbe, prouve à elle seule la nécessité du projet de Michelle Parent et de son Pirata Théâtre. » ICI-BAS Création/performance in situ dans le parc des Royaux (quartier Centre-Sud de Montréal) présentée en mai 2010. Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes d’Antoine de SaintExupéry et des interprètes. Avec des actrices professionnelles et des aînées défavorisées recevant les services de l’organisme Au Coup de pouce Centre Sud. PANIQUE Création/performance présentée en novembre 2009 à l’Écomusée du Fier Monde. Mise en scène et adaptation par Michelle Parent, d’après des textes tirés d’Opéra panique, d’Alessandro Jodorowski, et aussi d’après des textes des interprètes. Avec des actrices professionnelles et des participantes recevant les services de l’organisme Passages, une ressource d’hébergement pour de jeunes femmes en difficulté située au centre-ville de Montréal. SOURCE Élodie Malroux Directrice des communications [email protected] 514 844-1811, poste 440 RELATIONS AVEC LA PRESSE Camille Turbide RuGicomm [email protected] 514 759-0494