La Seconde République - Préparation Sciences Po

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:Guillaume R.
La Seconde
République
La Seconde République 1848-1852
INTRODUCTION :
Issue de la Révolution des 3 Glorieuses, en Juillet 1830, la Monarchie de Juillet, dirigée par un Orléans, Lous-Philippe 1er, véritable « Roi
bourgeois » s’achève le 24 février 1848 comme elle avait commencé, après trois jours d’émeutes, dans un cadre européen embrasé cette année là
par un « Printemps des Peuples »… L'opposition, composée de monarchistes libéraux et de républicains modérés, obtient le départ du roi, qui
pourtant avait appelé Thiers à la rescousse. Mais le nouveau régime ne va pas tarder à se scinder entre le Peuple et la bourgeoisie républicaine
modérée.
I - FIN DE LA MONARCHIE DE JUILLET DANS LA CÉLÈBRE « CAMPAGNE DES BANQUETS »
Interdits de réunion, les républicains contournent la loi en organisant à partir du 9 juillet 1847 des banquets qui réunissent des centaines de
participants autour de quelques éminents orateurs. L'un de ces banquets ayant été interdit, étudiants et ouvriers manifestent le 22 février 1848 à
Paris, rejoints le lendemain par la garde nationale composée de modestes bourgeois. La rue commence à se calmer après que le roi ait enfin
renvoyé son Premier ministre, le triste et impopulaire François Guizot, qui a dirigé le gouvernement pendant sept longues années (un record).
Mais, le soir du 23 février, une manifestation dégénère devant le ministère des Affaires étrangères, sur le boulevard des Capucines. Un coup de feu
entraîne une riposte des soldats. On relève une vingtaine de morts. Les barricades se multiplient.
Louis Philippe abdique mais ne suit pas Thiers, qui l'a porté au pouvoir et qui lui conseille rien moins que de s'enfuir à Saint-Cloud puis reconquérir
Paris à la tête de son armée. Le roi refuse de faire couler le sang du peuple. Au Palais Bourbon les députés vont approuver la régence de la
duchesse d’Orléans en attendant la majorité du Comte de Paris, petit fils de L-Ph quand, tout à coup, la foule envahit les lieux. Les républicains
commencent à se manifester...
Un petit groupe de républicains, Ledru-Rollin, François Arago, Dupont de l'Eure et Marie, rejoints par le poète Lamartine (58 ans) proclament
dans la nuit à l’Hôtel de Ville l'avènement d'un gouvernement républicain.
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II - LE RÉGIME RÉPUBLICAIN EST DIVISÉ ENTRE PETITS BOURGEOIS LIBÉRAUX ET LE PEUPLE QUI SE RETROUVE EN
SITUATION ÉCONOMIQUE DÉSESPÉRÉE.
La Seconde
République
Le climat politique, mélange de romantisme politique, de socialisme et de christianisme social, inspire des
mesures généreuses (ateliers nationaux) et donne l'illusion d'une possible réconciliation fraternelle autour de la
République. Les élections à l'Assemblée (23 avril 1848), qui eurent lieu pour la première fois au suffrage
universel masculin, donnèrent la majorité aux républicains libéraux. Mais l'atmosphère politique se dégrada
rapidement. Les protestations ouvrières contre la fermeture des ateliers nationaux furent réprimées dans le sang au cours des journées de juin.
L'échec de la République modérée, l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l’empereur Napoléon 1er, à la présidence de la
République le 10 décembre 1848, puis la victoire du parti de l'ordre (les « Républicains du lendemain ») aux élections législatives de 1849
illustrèrent l'impossible alliance d'un ordre conservateur et de la « République des républicains ». L'Assemblée législative, où la droite était fortement
majoritaire, abolit en fait le suffrage universel en imposant trois ans de résidence pour être électeur. En 1850, elle vota la loi Falloux, qui rendait la
liberté aux écoles et collèges religieux et qui faisait entrer les évêques dans le Conseil supérieur de l'instruction publique. Elle entra finalement en
conflit avec le président en refusant de lever l'interdiction constitutionnelle qui empêchait celui-ci de briguer un second mandat.
III UN CONFLIT POLITIQUE TYPIQUE DES RÉGIMES SANS
L’EMPORTER :
La lutte entre le président et l'Assemblée s'achève sur le
un référendum sur le changement des institutions qui
friand des référendums, même de nos jours. Cela lui
démocratique avant le vote mais qui le dessaisit
profit d’un seul homme. Or souveraineté sur un seul
dit de « démocratie directe » que vous pouvez
politique, par « procédé de démocratie directe… ment
celui d’une dictature )
C O L L A B O R AT I O N D E S P O U V O I R S V O I T L ’ E X É C U T I F
Le référendum est
le meilleur moyen pour
le Peuple de se séparer
dans l’illusion de sa
souveraineté au profit
d’un seul homme…
coup d'État du 2 décembre 1851. Car le Président impose
lui permettrait de se représenter. Le Peuple est toujours
permet d’exprimer une souveraineté directe, très
totalement, une fois le vote achevé, de sa souveraineté au
homme = dictature ( Le référendum est ainsi un procédé
remplacer, si vous aimez les facéties, et l’intelligence
perdue pour longtemps… puisque le lendemain est toujours
Malgré des résistances qui attestaient l'enracinement du
sentiment républicain dans certaines régions comme le Sud-Est
méditerranéen, le prince-président imposa donc une dictature personnelle qui fut légitimée par ce recours au plébiscite. Un an plus tard jour pour jour,
le 2 décembre 1852, l'empire était proclamé. Soutenu par la bourgeoisie, le clergé et les partisans d'un retour à l'ordre, Napoléon III avait gagné la
partie et la Seconde République s’achevait.
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IV - COMPLÉMENTS SUR LA NATURE INSTITUTIONNELLE DE LA SECONDE RÉPUBLIQUE :
La Seconde
République
L'Assemblée constituante, élue le 23 avril 1848, avait élaboré une nouvelle Constitution, promulguée le
4 novembre. Le préambule réaffirmait les grands principes de la Révolution – Égalité, Fraternité, Liberté – (y
compris celle de l'enseignement), la souveraineté du peuple, la défense de la propriété et reconnaissait
l'existence de droits et de devoirs antérieurs aux lois, mais rejetait le droit au travail (seul est reconnu le droit à
l'assistance).
La Constitution instaurait un régime présidentiel de type américain. Le législatif était confié à une seule chambre de 750 députés élus au suffrage
universel (les fonctionnaires pas éligibles). L'exécutif revenait à un Président de la République élu au suffrage universel pour 4 ans (non rééligible),
doté d'importants pouvoirs : il nomme et révoque les ministres, dispose de la force armée et du droit de grâce.
La Constitution créait ainsi deux pouvoirs égaux et rivaux sans leur fournir les moyens de résoudre les conflits qui peuvent surgir entre eux :
le président ne peut dissoudre l'Assemblée, mais il n'est pas responsable devant elle. De plus, la Constitution n'implique pas que le
ministère doive se retirer devant un vote de défiance de l'Assemblée. Entre les deux pouvoirs, « il n'y avait de sûr que la guerre qu'ils se feraient
et la ruine de la République » (Tocqueville).
CONCLUSION :
Abolition de l’esclavage, adoption du drapeau tricolore, d’un suffrage prétendument universel ( les femmes exclues ! ) et de la devise « Liberté Egalité
Fraternité » (qui est d’abord celle de la Franc-Maçonnerie française), du système anglais du timbre-poste grâce à Etienne ARAGO, frère de François,
( le timbre poste est caractéristique du « service public » à péréquation tarifaire ), la Seconde République n’a pas résisté à la crise économique. Elle
marque un premier divorce entre un Peuple qui réclame le plein emploi, et une bourgeoisie républicaine qui ne fait pas l’effort de le réaliser. Le
populisme stupide apparait alors comme une issue qui va accoucher d’un second empire liberticide lequel restera très autoritaire jusqu’en 1860
( avant une certaine souplesse relative revenue entre 1860 et 1870 ).
Un Peuple qui ne connait pas son Histoire, ou qui est ignorant d’un bagage minimum en Sciences Politiques est condamné à rester au niveau du rat
en cage à roue, acteur capable seulement de produire et entretenir très longtemps sa seule servitude.
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La campagne des banquets
contourne l’interdiction de
manifester… L’un ayant été
interdit, étudiants et ouvriers
manifestent le 22 février 1848 à
Paris,
Le roi renvoie son Premier
ministre, l’impopulaire François
Guizot, Mais une manifestation
dégénère : une vingtaine de morts
à Paris. Abdication ; proclamation
de la République le 24…
Le roi n’a pas suivi le conseil de
Thiers qui était prêt à faire couler le
sang du Peuple… Il ne s’en privera
pas en organisant, en 1870, en
collaboration avec les Allemands,
le massacre de la Commune…
En 1850, la loi Falloux, rendait la
liberté aux écoles et collèges
religieux et faisait entrer les
évêques dans le Conseil supérieur
de l'instruction publique…
Mais rapide divorce entre le
Peuple et la bourgeoisie au
pouvoir ( le parti de l’ordre se
renforce d’élection en élection…)
fermeture des ateliers nationaux
Élection de Louis-Napoléon
Bonaparte, neveu de l’empereur
N1, à la présidence de la
République le 10 décembre
1848…
Procédé de démocratie directe le
référendum est très démocratique
jusqu’au vote mais une fois le vote
achevé, la souveraineté est entre les
mains d’un seul homme. C’est la
définition de la dictature…
Un an plus tard jour pour jour, le
2 décembre 1852, l'empire est
proclamé….
Timbre poste : caractéristique du
« service public » à péréquation
tarifaire. Prix unique quelle que
soit la distance de transport.
Principe d’égalité d’accès au SP
du courrier sur le territoire.
La devise « Liberté Egalité
Fraternité » est d’abord celle de la
Franc-Maçonnerie française…
Constitution de 1848 : 2 pouvoirs
De plus, la Constitution n'implique
pas que le ministère doive se
retirer devant un vote de défiance
de l’Assemblée. C’est un régime
Présidentiel => blocages ! cf
Régime parlementaire…
Entre les deux pouvoirs, « il n'y
avait de sûr que la guerre qu'ils se
feraient et la ruine de la
République » (Tocqueville)
Un Peuple qui méconnait les
Sciences politiques et son histoire
est condamné à la servitude…
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égaux et rivaux sans les moyens de
résoudre les conflits qui peuvent
surgir entre eux : le Président ne
peut dissoudre l'Assemblée, et n'est
pas responsable devant elle.
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