Le risque alcool au travail Guide … à l`usage du Personnel

Transcription

Le risque alcool au travail Guide … à l`usage du Personnel
Le risque alcool au travail
Guide …
à l’usage du Personnel
Sommaire :
TOUS CONCERNES !
Le mot du Maire ou du Président ........................... p
Face à l’alcool au travail, être vigilant s’impose. Si le problème a
évolué dans le bon sens depuis plusieurs années, la prévention est
toujours d’actualité et reste une priorité pour les élus et la direction
générale. Etre dépendant de l’alcool n’est pas une fatalité. Au
quotidien, chacun peut intervenir pour aider les collègues en
situation d’alcoolisation.
L’alcool et vous
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•
•
Comprendre l’alcoolémie ................................. p
Avec l’alcool, votre santé en prend un coup .... p
Avec l’alcool, où en êtes-vous ?........................
Que faire face à un comportement mettant en cause
la sécurité ou la réalisation du travail .................... p
Les points pouvant être développés par l’Autorité territoriale au
travers de l’éditorial :
Que faire en cas d’alcoolisation persistante ?
•
Mettre en évidence une alcoolisation persistante sur les
lieux de travail et sur le temps de travail est difficile. p
•
Le guide des réunions et des manifestations festives organisées
sur les lieux de travail
•
•
En quoi ce guide vous concerne ? ..................... p
Les règles à suivre ............................................. p
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•
Le lieu de travail n’est pas un lieu de consommation
d’alcool
Le travail ne doit pas être la cause de la consommation
d’alcool
Le rôle des instances paritaires (CTP ou CHS)
La démarche conjointe du CDG Morbihan avec le CNFPT,
l’Association des Maires et Présidents d'EPCI du
Morbihan, l'AMIEM et l'ANPAA 56
La mise en œuvre de la politique départementale dans la
collectivité
Un collègue s’alcoolise : vous voulez l’aider
•
liste des structures d’aide du département......... p
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Comprendre l’alcoolémie
-
-
L’ALCOOL ET VOUS
-
l’alcoolémie, c’est le poids d’alcool pur dans le sang ;
0,5 g d’alcool/litre de sang (alcoolémie légale) = contravention
sur la route
Remarque : 0,2 g/l de sang pour les
conducteurs de car et de bus ;
0,8 g d’alcool/litre de sang (alcoolémie légale) = délit sur la
route
le taux maximum d’alcoolémie est atteint entre 20 et 60 minutes
après la consommation d'alcool ;
l’alcool s’élimine à une vitesse continue mais faible de 0,15 g
par heure en moyenne.
Un "verre de bistrot" (= verre standard) contient entre 9 et 12 g
d’alcool environ, mais en dehors, la quantité est souvent doublée.
Nous ne sommes pas tous égaux devant l’alcool : l’alcoolémie
dépend du sexe, du poids, de l’état de santé, de la capacité
d’élimination du foie, du fait d’être à jeun ou non …
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Avec l’alcool, votre santé en prend un coup
C’est surtout l’appareil digestif et le système nerveux qui sont les plus
atteints.
L’alcool est agressif pour toutes les muqueuses de l’œsophage, de
l’estomac, de l’intestin.
L’alcool est un poison violent du foie.
Les retentissements immédiats de l’alcool sur le système nerveux sont bien
connus :
• les réflexes s’allongent
• la vision s’altère
• l’équilibre est perturbé
De la même façon, des lésions des centres nerveux peuvent survenir :
• confusion mentale
• diminution de la mémoire
• somnolence, torpeur.
Le psychique du buveur s’altère progressivement et gravement.
On note :
• des troubles du caractère : irritabilité, susceptibilité, humeur
sombre
• un affaiblissement de la volonté et du contrôle de soi
• des insomnies
• un état dépressif avec complexe d’infériorité, cause suicide
• une baisse des facultés intellectuelles et des capacités d’attention
• des délires chroniques ou phénomènes de démence
Avec l’alcool où en êtes vous ?
Une semaine sans boire d’alcool, ça vous semble possible ?
Essayer de rester une semaine sans consommer aucune boisson alcoolisée.
Si vous n’y parvenez pas, c’est sans doute que vous êtes dépendant de
l’alcool. Notez sur un carnet les moments et les circonstances au cours
desquels vous n’avez pas pu résister à l’envie de boire de l’alcool et la
quantité que vous avez alors consommée. Puis consultez rapidement un
médecin pour vous aider à surmonter cette dépendance.
Suis-je un buveur ?
Abstinent ? : je refuse systématiquement de consommer tous mets et
boissons contenant de l’alcool.
Sobre ou occasionnel ? : je consomme des boissons alcooliques dans les
limites et circonstances qui ne risque pas de nuire à mon entourage ni à ma
santé.
Excessif ? : je m’expose à un risque en raison :
• soit de ma propre vulnérabilité
• soit de l’importance de la quantité d’alcool consommée.
Dépendant : je suis prisonnier de ma consommation d’alcool, dépendant
physiquement et psychologiquement.
Attention !
Quand on boit de l’alcool très régulièrement, on en perçoit moins les effets.
En apparence, on résiste mieux. Pourtant, cela ne change rien au taux
d’alcoolémie.
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Face à un comportement "anormal 1" mettant en cause
la sécurité ou la réalisation du travail ?
Je prends la décision d’écarter provisoirement
le collègue de son poste.
Suis-je bien dans mon rôle ?
Que faire face à un comportement
mettant en cause la sécurité ou la
réalisation du travail ?
OUI
Face à un comportement "anormal", il est de ma responsabilité d'agir. En
écartant mon collègue, je le protège ainsi que l’équipe. J’avertis mon
supérieur hiérarchique qui prendra des décisions conformément au guide
des encadrants, car un problème d’alcool peut être quelque chose de grave.
N’hésitons pas à en parler.
L’équilibre dans l’équipe sera-t-il modifié ?
OUI
Momentanément, mais je dois quand même prendre cette décision. Je
prends mes responsabilités et je garantis la sécurité au travail, pour le
collègue et le service.
Serai-je soutenu par la hiérarchie ?
OUI
Le règlement intérieur s’impose à tous.
Entre la sécurité et la réalisation du travail, puis-je vraiment choisir ?
NON
Aujourd’hui, le choix n’existe plus, le travail ne peut s’effectuer qu’en
sécurité.
1
Les termes "comportement anormal" font ici référence à une norme absolue qui
est, en l'occurrence le travail "en sécurité".
5
Mettre en évidence une alcoolisation sur les lieux et sur
le temps de travail est difficile
Quelles questions faut-il se poser ?
-
QUE FAIRE EN CAS
D’ALCOOLISATION ?
-
Mon collègue satisfait-il ses besoins en alcool sur le temps de
travail ? Comment ?
En quoi puis-je l’aider à limiter (ou supprimer) cette
consommation ?
Quelles sont les répercussions de l’alcoolisation sur le
fonctionnement de l’équipe ?
Mon collègue a-t-il des difficultés professionnelles ?
Ces multiples questions démontrent que les démarches à
entreprendre face à une situation d’alcoolisation peuvent être à la
fois collectives et individuelles :
C’est donc un travail d’équipe, de relations humaines qu’il s’agira de
mettre en place. Il demande la participation des directeurs de service
et de tous les encadrants, des collègues, du médecin du travail, des
structures d’aide, et je me dois d’y participer en tant que collègue
afin d’éviter deux attitudes :
- fermer les yeux et laisser la situation s’aggraver ;
- rejeter la personne comme ne faisant plus partie de l’équipe.
6
Dois-je lui en parler ?
OUI
•
•
•
•
Ne rien dire ou ne rien faire est dangereux pour tout le monde
Plus le temps passe, plus il sera difficile de résoudre les problèmes
et plus les incompréhensions seront difficiles à surmonter.
Mon collègue est déjà à priori conscient de la situation.
Ce qu’il ne sait pas, c’est que son alcoolisation peut être traitée.
J’en ai parlé à mon collègue et il n’y a pas eu de changement, dois – je
en parler à ma hiérarchie ?
OUI
Le devoir d’alerte, c’est aussi le devoir de se protéger. Il trouve son
fondement dans le lien des responsabilités humaines que nous avons tous
les uns à l’égard des autres. L’interruption d’une alcoolisation est rarement
spontanée, c’est régulièrement sur un constat, voir une contrainte
extérieure, qu’elle est envisagée.
Maintenant que la situation est connue, que dois-je faire ?
Alcoolisation :
J’en parle à mon collègue
J’en parle à ma hiérarchie
J’adopte une attitude appropriée
A éviter
- s’improviser soignant
- faire la morale
- se culpabiliser
- se moquer et inciter à la
récidive
- juger
A faire
- comprendre l'autre
l’informer
sur
les
personnes ou organismes
susceptibles de l’aider
- reconnaître les efforts et
les encourager
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En quoi ce guide vous concerne
LE GUIDE DES REUNIONS ET DES
MANIFESTATIONS FESTIVES
ORGANISEES SUR LES LIEUX DE
TRAVAIL ?
Un départ à la retraite, la galette des rois, les départs en congés, une
fête de fin d’année, les vœux du directeur, une promotion, un
mariage, une naissance, etc … : autant de bonnes raisons pour se
réunir afin d’entretenir un peu de convivialité, une autre façon de
vivre ensemble.
Ces réunions festives sont appréciées, mais elles sont aussi propices
aux excès de consommation de boissons, alcoolisées en particulier.
Ces excès peuvent générer des incidents ou accidents, dont les
conséquences, parfois dramatiques et irréparables, peuvent faire
l’objet de recherche de responsabilité, et déclencher des poursuites
judiciaires.
Pour que nos réunions festives ne se terminent pas tragiquement, il
faut prendre quelques précautions.
Il est nécessaire, au préalable de recueillir l’accord tel que prévu
dans le règlement intérieur des services, et, dans tous les cas, de
garantir la sécurité des personnes et des biens.
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L'organisation d’un pot
Mais aussi :
Il est rappelé que, dans le cadre de la législation du travail, l’introduction
de boissons alcooliques dans les services de la collectivité est réglementée.
-
Garantir la continuité du service (accueil, standard, dépannages
urgents) si la fête se déroule en partie pendant les heures de travail.
Dans ce cadre, des pots peuvent être organisés en cas d’événements
exceptionnels, en évitant tout régularité ou systématisation.
Il est important, notamment, que les agents qui doivent conduire un
véhicule après un pot fassent preuve de modération, dans leur propre
intérêt aussi bien que dans celui du service.
En effet, l’encadrement pourrait être tenu responsable des conséquences
résultant d’un accident provoqué par l’absorption d’une trop grande
quantité d’alcool.
-
S’assurer que l’organisation matérielle de la fête se fait dans le strict
respect des règles de sécurité (prévention des risques incendie,
électrique, conduite en état d’ivresse etc…).
-
Assurer l’approvisionnement en boissons non alcoolisées jusqu’à la fin
de la réunion amicale et veiller à ce qu’elles soient facilement
identifiables.
-
Mettre des alcootests à disposition des consommateurs.
-
Prévoir des mesures d'accompagnement si un cas d’ivresse se
manifeste.
Il est demandé à l’organisateur de la réunion amicale de veiller au respect
des règles définies ci-dessous :
Lieu : les locaux adéquats, dans la mesure du possible salle propre,
éclairée, ouverte sur l’extérieur, devront être identifiés dans chaque service
avec le responsable de service.
Rappelez-vous et rappelez-le : chacun doit quitter la fête en
satisfaisant aux obligations légales du Code de la route !!!
Durée : elle doit être limitée dans le temps (environ une heure), et la
réunion amicale doit se tenir en fin de demi journée de travail.
Boissons consommées : il est obligatoire de proposer des boissons sans
alcool (eau plate, gazeuse, jus de fruits, jus de légumes, cocktails sans
alcool, sodas…). Il est souhaitable que ces boissons soient de qualité ; il est
également souhaitable que la quantité de boissons alcooliques offertes ne
soit pas disproportionnée par rapport au nombre de participants. En outre,
seules les boissons alcooliques mentionnées dans le code du travail sont
autorisées.
De même, de la nourriture variée, en quantité suffisante doit être prévue
pour accompagner les boissons.
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UN COLLEGUE S’ALCOOLISE :
VOUS VOULEZ L’AIDER
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A
dresses utiles
Morbihan
du
département
INSTITUTIONS
Service d’alcoologie du centre Hospitalier de Vannes – 20
bd Maurice Chubert – 56 000 VANNES - 02.97.01.41.41
Service d’alcoologie du Centre Hospitalier de Lorient –
CHBS – BP 2233 – 56322 LORIENT – 02.97.64.90.00
Service de santé au travail – AMIEM – 10-12 îlot Belle
Fontaine – 56100 LORIENT – 02.97.64.25.79
Centre de Consultation Ambulatoire en Alcoologie – CMS
– 26 boulevard de la Paix – 56 000 VANNES – 02.97.54.76.51.
Association Nationale de Prévention en alcoologie et
Addictologie – ANPAA : 3, rue Gay Lussac – 56 000 VANNES –
02.97.63.86.86
ASSOCIATIONS
Alcool Assistance – La croix d’Or – 21, rue du 62 ème RI –
56100 LORIENT – 02.97.64.41.04
Alcooliques Anonymes – LANESTER : 02.97.81.27.87 –
VANNES : 02.97.46.08.74 – ARRADON : 02.97.46.08.74.
Association Vie Libre – Aide et soutien à la guérison des
personnes alcooliques et de leurs familles – 02.97.83.96.18
ET BIEN D’AUTRES …
Centre de Kerdudo – Hébergement thérapeutique – les 5
chemins – 56 520 GUIDEL – 02.97.02.95.30
Le Phare – Soins; Hébergement thérapeutique, insertion
– 1 rue Alphonse Tanguy – BP 407 – 56 104 LORIENT CEDEX –
02.97.21.22.94
Centre d’Information et de ressources dur les drogues
et les dépendances du Finistère et du Morbihan – CODES
– Centre Hospitalier Atlantique – 56000 VANNES
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