Ballet pReljOcaj - Automne en Normandie 2012
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Ballet pReljOcaj - Automne en Normandie 2012
7e Festival Automne EN NORMANDIE Devant l’histoire Ballet Preljocaj © Jean-Claude Carbonne ce que j’appelle OUBLI 29 I NOV 2012 30 I NOV 2012 danse création 2012 texte Laurent Mauvignier, ce que j’appelle oubli (éditions de minuit) chorégraphie et mise en scène Angelin Preljocaj musique 79D scénographie et costumes Angelin Preljocaj lumière Cécile Giovansili-Vissière assistant, adjoint à la direction artistique Youri Van den Bosch choréologue Dany Lévêque avec Laurent Cazanave narrateur et les danseurs © Jean-Claude Carbonne Aurélien Charrier Fabrizio Clemente Baptiste Coissieu Carlos Ferreira Da Silva Liam Warren Nicolas Zemmour direction technique Luc Corazza régie générale / son Martin Lecarme régie lumières Jean-Bas Nehr régie scène Khalil Bessaa durée 1h25 Production Ballet Preljocaj Coproduction Biennale de la danse de Lyon | Théâtre de la Ville – Paris | Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Le Ballet Preljocaj, Centre Chorégraphique National, est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC PACA | la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur | le Département des Bouches-du-Rhône | la Communauté du Pays d’Aix et la Ville d’Aix-en-Provence Il bénéficie du soutien du Groupe Partouche - Casino Municipal d’Aix-Thermal ET DE LA FONDATION D’ENTREPRISE TOTAL pour le développement de ses projets | de l’Institut français - Ministère des Affaires étrangères pour certaines de ses tournées à l’étranger Tournée 2012-2013 4 décembre 2012 au Théâtre de la Madeleine, Troyes | 11 janvier 2013 à l’Hippodrome, Scène nationale, Douai | Du 15 au 22 janvier 2013 au Pavillon Noir, Aix-en-Provence | 9 février 2013 au Teatri Reggio Emilia, Reggio Emilia | Du 23 février au 05 mars 2013 au Théâtre de la Ville, Paris | Du 8 au 10 mars 2013 au Centquatre, Paris | 8 avril 2013 au Belgrade Dance Festival | 15 mai 2013 aux Théâtres en Dracénie, Draguignan Directeur de la publication : Robert Lacombe | Coordination éditoriale : Muriel Dubos, Faustine Le Bras, Stéphanie Malnuit, Anna Messager | Création graphique : Jérôme Le Scanff | Réalisation graphique : Martine Rousseaux Impression Imprimerie Conseil Général de Seine-Maritime Licences d’entrepreneur de spectacles Licence 2 : 2-1054802 Licence 3 : 3-105480 | Tous droits réservés EPCC Arts 276 > évreux, Le Cadran Jeudi 29 novembre – 20h30 vendredi 30 novembre – 20h30 en collaboration avec la scène nationale Évreux louviers au plus près du réel « Quand il est entré dans le supermarché, il s’est dirigé vers les bières. Il a ouvert une canette et l’a bue. À quoi a-t-il pensé en étanchant sa soif, à qui, je ne le sais pas. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est qu’entre le moment de son arrivée et celui où les vigiles l’ont arrêté, personne n’aurait imaginé qu’il n’en sortirait pas. » © Jean-Claude Carbonne Ce que j’appelle oubli Laurent Mauvignier En adaptant le livre éponyme de Laurent Mauvignier, Angelin Preljocaj plonge sa danse dans un réel douloureux. Un spectacle dont on ne ressort pas indemne. Angelin Preljocaj est un lecteur à l’évidence : le chorégraphe – et peintre à l’occasion – s’est plus d’une fois saisi des mots. Certains se souviennent ainsi de L’Anoure (1995) pièce chorégraphique autour d’un conte signé Pascal Quignard, La Voix perdue ou plus récemment de Preljocaj lui-même en scène pour dire et danser Le Funambule de Jean Genet (2009). Dans cette nouvelle création, révélée à la Biennale de la Danse de Lyon, Angelin Preljocaj met en gestes, le texte de Laurent Mauvignier Ce que j’appelle oubli. Un fait divers passé au tamis d’un auteur salué : l’histoire d’un marginal qui, dans un centre commercial, attrape une canette de bière. S’en suit une descente aux enfers, un groupe de vigiles qui se lâchent et qui vont commettre l’irréparable. « Être coupable, on n’en meurt pas » murmure Laurent Cazanave le comédien qui donne chair aux mots de Laurent Mauvignier. Repéré chez Claude Régy, dans Brume de Dieu (extrait de Les Oiseaux de Tarjei Vesaas), il est tout à la fois ce témoin silencieux, ce corps malmené, cette « ombre d’un homme ». à ses côtés, dans un décor dépouillé à l’extrême, six interprètes du Ballet Preljocaj à la belle unité. L’intelligence d’Angelin Preljocaj tient dans cette distance avec le texte qui n’est jamais platement illustré sur le plateau. Et dans ces trouvailles : un simple t-shirt rouge que l’on retourne sur la tête, visage anonyme souffrant en silence, ces portés entre hommes qui sont autant de passes d’arme que de pas de deux à la séduction non feinte. La gestuelle montre cette peur, un effroi sans cri, autant qu’une certaine lâcheté. Et de façon inéluctable cette machine de mort trop humaine. Dans la marge, il y a cet homme qui a le malheur de s’approcher un peu trop près du centre. La chorégraphie épouse ces instants de basculement : Laurent Cazanave esquissera plus d’une fois une danse à l’unisson du Ballet Preljocaj. Son directeur dit avoir aimé « la fulgurance et la force poétique/politique du regard » que Laurent Mauvignier pose sur notre monde. Ce que j’appelle oubli prend, dans ses dernières minutes, une dimension quasi spirituelle : des vierges brandies, un final digne d’une piéta. Dans cette lecture des corps, dans cette empathie, cette création trouve le ton juste. Ce que j’appelle oubli ne manquera pas de prendre bonne place dans le parcours déjà riche d’Angelin Preljocaj. Philippe Noisette Angelin Preljocaj © Rita Antonioli l’Opéra national de Paris). En parallèle, il réalise des courts-métrages et plusieurs films notamment Un trait d’union et Annonciation (1992 et 2003) pour lesquels il obtient plusieurs prix. Il participe également à plusieurs productions cinématographiques mettant en scène ses propres chorégraphies (Eldorado/ Preljocaj avec Olivier Assayas en 2007…). Au cours de sa carrière, il reçoit plusieurs distinctions parmi lesquelles le « Grand Prix National de la danse » décerné par le ministère de la Culture en 1992, le « Benois de la danse » pour Le Parc en 1995, le « Bessie Award » pour Annonciation en 1997, « Les Victoires de la musique » pour Roméo et Juliette en 1997, le « Globe de Cristal » pour Blanche Neige en 2009. Officier des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur, il est nommé Officier de l’ordre du Mérite en mai 2006. Aujourd’hui composé de vingt-six danseurs permanents, le Ballet Preljocaj est installé depuis octobre 2006 au Pavillon Noir à Aix-en-Provence, un lieu entièrement dédié à la danse dont Angelin Preljocaj est le directeur artistique. Laurent Mauvignier Laurent Mauvignier est né à Tours en 1967. Diplômé de l’école des Beaux-Arts en arts plastiques, il choisit finalement de renouer avec son amour de jeunesse, l’écriture. Son premier roman, Loin d’eux, paraît en 1999 aux Éditions de Minuit, une maison à laquelle il demeure fidèle et qui publie ses ouvrages suivants, parmi lesquels Apprendre à finir (2000, prix du livre Inter et prix Wepler), Ceux d’à côté (2002), Seuls (2004) et Le Lien (2005). L’écrivain s’inspire tantôt de faits divers ou tantôt d’événements historiques. Ainsi, la tragédie du stade de Heysel lui sert de point d’ancrage pour la rédaction de son livre Dans la foule (2006, prix du roman Fnac) et la guerre d’Algérie lui inspire le roman Des hommes qu’il publie en 2009. En 2011, il fait paraître Ce que j’appelle oubli. © DR Né en France en 1957, de parents albanais, Angelin Preljocaj débute des études de danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine auprès de Karin Waehner. En 1980, il part à New York afin de travailler avec Zena Rommett et Merce Cunningham. De retour en France, il poursuit ses études auprès de Viola Farber et Quentin Rouillier. Il rejoint ensuite Dominique Bagouet jusqu’à la création de sa propre compagnie en 1984. Depuis, il a chorégraphié quarante-six pièces, allant du solo aux grandes formes. Angelin Preljocaj s’associe régulièrement avec d’autres artistes parmi lesquels Enki Bilal (Roméo et Juliette, 1990), Goran Vejvoda (Paysage après la bataille, 1997), Air (Near Life Experience, 2003), Granular Synthesis (« N », 2004), Jean-Paul Gaultier (Blanche Neige, 2008), Constance Guisset (Le funambule, 2009), Laurent Garnier et Subodh Gupta (Suivront mille ans de calme, 2010)… Ses créations sont reprises au répertoire de nombreuses compagnies, dont il reçoit également des commandes (La Scala de Milan, New York City Ballet et Ballet de Prochainement 8e Festival Automne EN NORMANDIE masculin / féminin Du 12 novembre au 7 décembre 2013 02 32 10 87 07 automne-en-normandie.com Scène nationale Évreux Louviers Danse Jean-Claude Gallotta DAPHNIS E CHLOE Chloé, épouse du jeune berger Daphnis, est enlevée par des pirates et ramenée à lui par l’intervention du Dieu Pan. D’une écriture empreinte de la beauté et du trouble de l’autre, Jean-Claude Gallotta nous donne à voir ces trois personnages inspirés de la mythologie grecque dans une chorégraphie qui allie cérébralité, animalité, humour et joie des sens. Mercredi 20 mars à 20h30 > Le Cadran - Évreux © Gianmorco Bresadola Danse Jean-Claude Gallotta LE SACRE DU PRINTEMPS Continu mise en scène et chorégraphie Sasha Waltz, Haus der Berliner Festspiele Le Sacre du printemps est un ballet qui ne comporte pas d’histoire mais qui évoque le printemps en Russie sous forme d’un mythe : le réveil des forces de la nature. Jean-Claude Gallotta a choisi de travailler sur la première version de l’œuvre – qu’il considère comme une des meilleures – agressive et tourmentée, sans affèteries ni brillance décorative. Une cérémonie païenne, selon Igor Stravinsky… Vendredi 22 mars à 20h30 > Sous chapiteau – Val-de-Reuil les partenaires du festival