HbA1c pour le diagnostic et le suivi du diabète
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HbA1c pour le diagnostic et le suivi du diabète
54es Journées de biologie clinique Necker thématique – Institut Pasteur à taper HbA1c pour le diagnostic et le suivi du diabète : le point de vue du diabétologue Etienne Largera,*, A…….. Y…….. Lemoinea, C……….. Gonfroy-Leymariea, C……... Borie-Swinburnea 1. Introduction Le dosage de l’hémoglobine glyquée est devenu routine dans la pratique de la diabétologie clinique avant même la démonstration en 1990 [1] que la connaissance des résultats par le médecin améliore le contrôle glycémique de ses patients. Cette démonstration suivait d’une quinzaine d’années la démonstration que la valeur de l’HbA1C est corrélée à la glycémie moyenne des semaines précédant le dosage [2] ; les années séparant ces deux publications ont été nécessaires pour la mise au point de techniques de dosages spécifiques et reproductibles. Ce sont cependant les résultats du Diabetes control and complications trial (DCCT) qui ont définitivement établi ce dosage comme primordial dans le suivi du patient diabétique [3]. Cette étude prospective, avec un suivi moyen de 6 ans (3 à 9), a comparé deux groupes de jeunes diabétiques dont les HbA1C moyennes ont été de 7 et 9 % respectivement pendant la durée de l’étude. Le but de ce travail était de montrer que le meilleur contrôle des glycémies réduit le risque de rétinopathie en prévention primaire et en prévention secondaire. Deux points ont été clairement établis par le DCCT, mais ont fait l’objet d’importantes discussions : 1/ il y a une relation claire entre glycémie moyenne et HbA1C [4] ; 2/ Il y a une relation directe entre HbA1C et risque de complication du diabète [3, 5]. Ce sont ces deux points qui seront discutés ici, avant d’aborder la discussion sur la place de l’HbA1C dans le diagnostic du diabète. international a demandé que les résultats soient rendus en mmol/mmol plutôt qu’en % [9]. Les correspondances sont données dans le tableau I. Cependant, il est bien établi que de multiples situations affectent l’interprétation de l’HbA1C chez le diabétique (tableau II). Il s’agit de situations où la durée de résidence des hématies dans le compartiment sanguin est altérée (en particulier saignement et hémolyse) et des situations où un composé normalement absent interfère avec le dosage de l’HbA1c. Ces dernières situations sont souvent solvables en changeant de technique de dosage. 3. Relation entre glycémie moyenne et HbA1c Dans le DCCT, on disposait de profils glycémiques trimestriels à 7 points (glycémies capillaires), qui ont servi à établir formellement la relation qui lie glycémie moyenne et HbA1c (tableau I tiré de [4]). Cependant dans cette relation, le meilleur coefficient de corrélation, obtenu lorsqu’on prend la moyenne des 7 glycémies de la journée, n’est que de 0,82 (le coefficient de corrélation entre glycémie à jeun et HbA1c est de 0,67). Parmi les facteurs pouvant expliquer cette corrélation imparfaite, il y a l’imprécision de la mesure des glycémies moyennes (un jour par trimestre), la variabilité dans la glycation à glycémie égale et la variabilité dans la demi-vie des hématies. Tableau I – Relation entre HbA1c et glycémie moyenne selon le DCCT ou glycémie estimée selon l’étude ADAG. 2. Standardisation des dosages de l’HbA1c Les méthodes de dosage de l’HbA1C sont maintenant standardisées sur une méthode de référence [6, 7], cependant comme la méthode de référence, plus spécifique, donne des résultats plus faibles, les résultats sont donnés en équivalent « DCCT » [8]. Plus récemment, un consensus Service de diabétologie Groupe hospitalier Hôtel Dieu-Cochin 1, place du Parvis Notre-Dame 75181 Paris cedex 04 Unité Inserm U986 – Université Paris Descartes a * Correspondance [email protected] © 2012 – Elsevier Masson SAS – Tous droits réservés. Glycémie capillaire moyenne HbA1c % mmol/mmol mmol/l mg/dl 4 20 3.5 65 5 31 5.5 6 42 7 Glycémie estimée mmol/l mg/dl 100 5.4 97 7.5 135 7 126 53 9.5 170 8.6 154 8 64 11.5 205 10.2 183 9 74 13.5 240 11.8 212 10 86 15.5 275 13.4 240 11 96 17.5 310 14.9 269 12 107 19.5 345 16.5 298 D’après [4 et 10]. L’HbA1c en mmol/mmol a été calculée à partir des valeurs en % selon la formule HbA1c mmol/mmol = (HbA1c %-2,15)*10,929. Revue Francophone des Laboratoires - Février 2012 - 439 bis // 7 Dossier scientifique On a maintenant la possibilité d’évaluer la glycémie en continu. Cette évaluation est obtenue à partir de mesures itératives, toutes les 5 min environ, de la concentration du glucose interstitiel, au moyen d’un capteur positionné dans le tissu sous cutané abdominal, mesure qui est calibrée pour rendre une valeur d’approximation de la glycémie capillaire (selon les matériels utilisés, la mesure est calibrée 2 à 4 fois par jour à partir de mesures de glycémies capillaires faites par le patient). Ce sont les données de l’étude A1c-derived average glucose (ADAG) [10] qui ont permis d’établir la nouvelle équation de régression qui lie glycémie moyenne et HbA1C. Dans cette étude, 500 individus, dont des diabétiques de type 1, des diabétiques de type 2 et des sujets sains ont eu des mesures prolongées du glucose interstitiel et la valeur moyenne des 3 mois précédents a été mise en relation avec l’HbA1C à la fin de la période. Ceci a permis de donner les valeurs estimées de glycémie pour chaque niveau d’HbA1C qui sont indiquées dans le tableau I. Cette relation entre glycémie moyenne et HbA1C a été récemment revisitée sur les mêmes et d’autres données de mesure prolongée du glucose interstitiel, et deux questions ont été récemment posées. 1. Y a-t-il une variabilité interindividuelle dans cette relation ? Les données de mesure en continu pendant 12 mois consécutifs de 300 diabétiques ont permis de calculer par période de 3 mois une glycémie moyenne et un rapport de glycation défini comme le rapport de la glycémie moyenne par l’hémoglobine glyquée de la fin de la période [11]. Ce rapport est assez constant pour un individu donné et présente une variabilité interindividuelle significative, de 17 à 31 mg/dl de glucose par % d’HbA1c. Ces données confirment qu’il y a une variabilité interindividuelle dans la glycation. Les facteurs explicatifs qui sont proposés sont : durée de vie variable des hématies, variabilité dans le transport de glucose intraérythrocytaire, variabilité des capacités de déglycation. Une analyse du génome entier chez 45 000 individus a permis d’identifier 10 locus associés à l’HbA1c dans la population, suggérant qu’une partie de la variabilité de l’HbA 1c est génétiquement déterminée. Certains de ces locus semblent impliquer des gènes qui affectent le métabolisme du fer, suggérant que ce sont des paramètres de durée de vie des hématies qui sont en cause [12]. L’effet du vieillissement a été souvent évoqué ; il apparaît réel mais minime : une élévation de 0,01 % de l’HbA1c par tranche de 20 ans dans une population normoglycémique de l’Inde [13]. Les différences interraciales dans la relation de glycation ont été discutées mais paraissent en réalité ne refléter que des différences systématiques dans les glycémies, la glycation tant de l’hémoglobine que de l’albumine semblant suivre les mêmes lois chez les sujets d’origine afro-américaine que chez les caucasiens [14]. 2. Au-delà de la glycémie moyenne, d’autres paramètres influencent-ils la glycation ? Les données de l’ADAG [10] ont été récemment réanalysées pour voir si la variabilité de la glycémie influence la glycation [15]. Dans cette étude, tous les paramètres de variabilité de la glycémie qui ont été analysés, en particulier l’écart type de la glycémie moyenne, avaient une influence sur l’équation de régression liant glycémie moyenne et HbA1C. 8 // Revue Francophone des Laboratoires - Février 2012 - 439 bis En fonction de la variabilité des glycémies, mesurée par l’écart type, à glycémie moyenne égale l’HbA1c variait de 7 à 7,4 % pour une glycémie moyenne à 160 mg/dl, et de 8,3 à 9,2 % pour une glycémie moyenne de 220 mg/dl. Ces données suggèrent un certain degré de variabilité de l’HbA1c, pas majeur, selon la variabilité des glycémies et possiblement d’autres paramètres individuels, pas bien caractérisés à ce jour, incluant des paramètres génétiques, mais aussi le vieillissement. 4. Quelle valeur cible ? Les études prospectives ont clairement établi l’hémoglobine glyquée comme facteur pronostique majeur de survenue de complications, tant rétinienne que rénale, neurologique ou vasculaire, ce aussi bien dans le diabète de type 1 que dans le diabète de type 2 [3, 5, 16]. Cependant, si le dosage de l’hémoglobine glyquée donne des valeurs cibles pour la prévention des complications à long terme du diabète, le risque est mieux estimé par une évaluation de l’interaction tempsX HbA1c [5]. La plupart des sociétés savantes recommandent de faire le dosage de l’HbA1C au moins 2 fois par an chez les patients ayant atteint de manière stable les objectifs, tous les trimestres lorsqu’il y a eu des modifications thérapeutiques ou lorsque les objectifs ne sont pas atteints. (National institute for health and clinical excellence (NICE, http:// guidance.nice.org.uk/CG15/Guidance/Adults), et [17]). Les objectifs d’hémoglobine glyquée sont encore sujets à des divergences d’appréciation. Pour ce qui est des adultes ayant un diabète de type 1, l’ADA recommande un objectif inférieur à 7 % [17]. L’ADA suggère que lorsque c’est possible sans hypoglycémie de viser des objectifs plus bas, en particulier chez les patients au début de leur diabète, ayant une longue espérance de vie et sans maladie cardiovasculaire. À l’inverse, des objectifs moins stringents sont souhaitables pour des patients ayant des antécédents d’hypoglycémie sévère, des complications sévère du diabète, chez ceux ayant un long passé de diabète et chez qui ces objectifs sont difficiles à atteindre malgré une formation adaptée. Le NICE suggère un objectif d’HbA1c < 7,5 % pour les jeunes adultes qui ont un diabète de type 1. Un objectif < 6,5 % est souhaitable lorsqu’il existe un risque artériel significatif. Le NICE souligne que chez ceux qui n’atteignent pas ces objectifs, toute baisse de l’HbA1c est bénéfique ; c’était bien aussi la conclusion du DCCT : la réduction du risque relatif associée à la même baisse de l’HbA1c est plus importante dans les valeurs hautes que dans les valeurs basses. La traduction clinique de ce fait mathématique n’est pas triviale : quel que soit le résultat final, toute baisse d’hémoglobine glyquée est bénéfique pour les patients. Dans le diabète de type 2, les résultats des études ACCORD [18], ADVANCE [19] et VADT [20] ont conduit à modérer les objectifs glycémiques qui ont pu être proposés. Ce que ces essais ont montré, c’est un bénéfice seulement modeste, tant en ce qui concerne la maladie vasculaire que la rétinopathie de viser une HbA1c < 6,5 %, avec une augmentation significative du risque d’hypoglycémie sévère, et dans l’étude ACCORD au moins, 54es Journées de biologie clinique Necker – Institut Pasteur une augmentation de la mortalité. Ce qu’a montré aussi l’étude ACCORD, c’est que pour atteindre cet objectif de 6,5 %, on est souvent obligé d’utiliser des combinaisons compliquées, et pas bien maîtrisées, de traitement oraux et injectables. Cependant objectifs moins stricts ne veut pas dire laxisme : dans toutes ces études, la mortalité la plus faible a été observée dans le groupe de traitement conventionnel de l’étude ACCORD, dont l’HbA 1c était à 7,5 %. Mais pour atteindre ces objectifs, plus de la moitié recevaient de l’insuline et alors dans 80 % des cas en association à des antidiabétiques oraux (jusqu’à 5 classes d’ADO) [21]. 5. Y a-t-il une différence dans la manière dont l’HbA1c est atteinte ? Louis Monnier a été le premier à montrer que indépendamment du niveau d’hyperglycémie chronique, les fluctuations de la glycémie ont une influence sur le stress oxydant [22, 23] suggérant ainsi qu’au-delà de la mesure de l’HbA1c, la prise en compte de la manière dont celleci est obtenue (avec plus ou moyen de variabilité dans les glycémies) est importante dans la détermination du risque de complication chronique. Ces résultats ont été confirmés par A. Ceriello [24], mais pas par l’analyse rétrospective des données du DCCT [25] : l’analyse des données du DCCT indique que seule l’HbA1c moyenne compte ; le risque additionnel de la variabilité des glycémies n’est au mieux que mineur. 6. L’hémoglobine glyquée pour le diagnostic de diabète En 2009, un comité international d’experts, soutenu par l’Association américaine de diabétologie (ADA) et l’Association européenne de diabétologie (EASD) a proposé que le diagnostic de diabète soit fait sur le dosage de l’hémoglobine glyquée et non plus sur la glycémie [26]. Cette proposition a été endossée par l’OMS en 2011 (www. who.int/diabetes/publications/report-hba1c_2011). Cette nouvelle définition ne repose pas réellement sur des données nouvelles puisqu’elle reprend les données qui avaient servi à établir le consensus de 1997, basée sur le risque de voir apparaître une rétinopathie en fonction de la glycémie à jeun, ou de la glycémie 2 h après HGPO 75 g. La justification de baser le diagnostic sur l’HbA1C plutôt que sur la glycémie repose sur le fait qu’il vaut mieux pour exprimer un risque de complication chronique se baser sur un marqueur d’exposition chronique à l’hyperglycémie plutôt que sur la glycémie instantanée. Cet argument est un peu court à mon avis et il a été argumenté que ce choix pose plusieurs problèmes : - coût, - multiplicité des situations où l’HbA1C ne peut être utilisé comme marqueur de la glycémie moyenne (tableau II), - autres composants de la relation HbA 1C -glycémie moyenne (cf. ci-dessus). En particulier a été discuté le rôle de l’âge et de l’ethnicité [27], Tableau II – Situations où le dosage d’HbA1c est susceptible de ne pas refléter la glycémie moyenne. 1. Anomalie de l’espérance de vie des globules rouges Hémoglobinopathies (thalassémies, S, C, E & D) Anomalies des érythrocytes (sphérocytose) Pertes sanguines chroniques Carence en fer nutritionnelle Autre cause de variabilité 2. Artéfacts de dosage Hémoglobine carbamylée (insuffisance rénale) Hémoglobine acétylée (aspirine) Hémoglobine F Hémoglobine S, G, D, C, E 3. Autres Réduction de la glycation par vitamine C & E Hypertriglycéridémie et hyperbilirubinémie Antirétroviraux Age Différences ethniques (> 0,5 % Afro-Caribéens) Hépatopathies (hypersplénisme, saignement) D’après [28]. - enfin, il n’est pas à ce jour certain que les patients identifiés comme diabétiques par le dosage de l’HbA1C sont les mêmes que ceux qui le sont par la glycémie [revue in 28]. Les autres arguments avancés en faveur de l’HbA1C comme test diagnostique sont : - stabilité des échantillons meilleure que la glycémie (argument assez relatif pour peu que la glycémie soit prélevée sur un tube avec inhibiteur de la glycolyse), - moins bonne précision que ce que l’on pense des méthodes de dosage de la glycémie, - moindre variabilité au jour-le-jour de l’HbA1c comparé à la glycémie, absence d’effet de stress aigu. Selon ces propositions, le diabète est diagnostiqué lorsque l’HbA1C est ≥ 6,5 % à deux reprises, le dosage de confirmation n’étant pas requis lorsque la glycémie est > 200 mg/dl (11 mmol/l) (on notera au passage que la glycémie que l’on voulait chasser revient, avec comme conséquence qu’on a à la fois le dosage de l’HbA1C et celui de la glycémie). Les patients dont l’HbA1C est inférieure à ce seuil mais ≥ 6,0 % doivent bénéficier de mesures de prévention du diabète. Ces propositions ont été largement commentées. L’un des points de discussion porte sur le seuil d’HbA1C au-delà duquel doit être diagnostiqué le diabète. La proposition de 2009 se base sur un seuil au-delà duquel le risque de rétinopathie augmente ; et ce principalement sur les mêmes données épidémiologiques que celles qui avaient permis d’établir la valeur de glycémie de 7 mmol/l audelà de laquelle on parle de diabète. L’analyse d’autres cohortes [revue in 28] suggère d’autres seuils d’HbA1C pour le diagnostic de diabète : de 5,5 à 7 % pour les études retrouvant un « effet seuil », les autres études ne permettant de conclure en l’absence d’inflexion claire de la courbe qui relie risque de rétinopathie et HbA1C. Enfin, certaines études soulignent que le seuil définissant le diabète pourrait ne pas être le même si on s’intéresse au risque d’autres complications que la rétinopathie. Ainsi si l’HbA1C est unanimement admise comme paramètre clé de la surveillance des diabétiques, et les Revue Francophone des Laboratoires - Février 2012 - 439 bis // 9 Dossier scientifique études ENTRED montrent qu’en France le message est bien passé : la fréquence de la demande de ce dosage augmente ; l’adoption de l’HbA1C comme critère diagnostique unique de diabète ne va pas de soi. On finira probablement par demander à la fois le dosage de la glycémie et celui de l’HbA 1C (ce qu’on fait déjà, en Références [1] Larsen ML, Horder M, Mogensen EF. Effect of long-term monitoring of glycosylated hemoglobin levels in insulin-dependent diabetes mellitus. N Engl J Med 1990;323(15):1021-5. [2] Koenig RJ, Peterson CM, Jones RL, Saudek C, Lehrman M, Cerami A. Correlation of glucose regulation and hemoglobin AIc in diabetes mellitus. N Engl J Med 1976;295(8):417-20. [3] The Diabetes control and complication trial group. The effect of intensive treatment of diabetes on the development and progression of long-term complications in insulin-dependent diabetes mellitus. N Engl J Med 1993;329:977-87. [4] Rohlfing CL, Wiedmeyer HM, Little RR, England JD, Tennill A, Goldstein DE. Defining the relationship between plasma glucose and HbA(1c): analysis of glucose profiles and HbA(1c) in the Diabetes control and complications trial. Diabetes Care 2002;25(2):275-8. 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