Les troubles d`apprentissage
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Les troubles d`apprentissage
21.27 - 2008-2009 Service de Productions pédagogiques 02/256.71.21 Enseignement ordinaire et enseignement spécialisé Les troubles d’apprentissage, pour y voir plus clair… Fiche 11 De nombreux enseignants n’ont pas une vision claire de la différence entre une difficulté d’apprentissage et un trouble d’apprentissage. Or, cela est d’autant plus important que, dans le cadre de leurs missions1, les enseignants doivent pouvoir : - repérer et accompagner les enfants en difficulté d’apprentissage en leur proposant une éventuelle remédiation ; - identifier les signes de troubles afin d’orienter vers un diagnostic (para)médical. Nous vous proposons, ici, une synthèse du contenu des fiches 1 à 10, publiées régulièrement dans notre Bulletin d’Information et disponibles sur notre site à l’adresse suivante : http://www.segec.be/Fedefoc/pedagogique/trdehasc.htm. 1. Difficultés ou troubles d’apprentissage ? Le tableau suivant met en évidence les différences entre les difficultés et les troubles d’apprentissage. Avant toute comparaison, il faut savoir qu’une difficulté ou un trouble d’apprentissage n’est pas : - une déficience mentale ; - un trouble sensoriel ; - un handicap physique (sauf dans le cas de troubles associés2). Les difficultés, ce qui les caractérise… - - Ralentissement des apprentissages. Évolution lente (écart de plus en plus grand avec la moyenne du groupe classe). Modification du comportement (repli sur soi, agressivité, démotivation…). Évolution spectaculaire quand prise en charge (remédiation). Fragilisation durable. Les troubles d’apprentissage, ce qui les caractérise… ª ª ª Persistants dans le temps (accumulation de retard). Résistants à la remédiation et à la rééducation. Des impacts graves et durables sur les apprentissages. Une entrave à la scolarité. Des difficultés psychoaffectives. ª Échec scolaire si les difficultés ne sont pas identifiées et traitées. 1 2 Décret « Missions » – Contrat pour l’école Troubles associés = somme de deux ou plusieurs troubles Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -1- 21.27 - 2008-2009 Au-delà de cette distinction, qui va poser le diagnostic ? 1.1. Comment poser un diagnostic ? Au niveau des difficultés d’apprentissage, c’est l’enseignant qui doit pouvoir poser un diagnostic en fonction du tableau précédent. Une fois le diagnostic pédagogique posé, l’enseignant peut entrer avec l’élève dans une logique de remédiation. En ce qui concerne les troubles de l’apprentissage, l’enseignant peut identifier des signes du trouble qui vont pouvoir l’alerter. À partir de ceux-ci, l’enseignant doit en informer les parents et le PMS, si possible. Suite à ce constat, ce sont des spécialistes médicaux et paramédicaux qui vont poser réellement le diagnostic du trouble. Celui-ci repose sur un bilan pluridisciplinaire qui va s’appuyer sur : - un examen neurologique ; - un examen pédopsychiatrique ; - un test de Q.I. (à prendre avec beaucoup de précautions) ; - un examen cognitif de l’attention et de la mémoire (neuropsychologie) Æ on définit si l’enfant est hyperactif, par exemple ; - un examen psychomoteur (schéma corporel, latéralité, rythmes, mouvements et praxie3…) ; - un examen logopédique (langage oral et écrit, calcul). Pour affiner son diagnostic, le médecin choisit l’(les) examen(s) en fonction des premières observations de l’enfant. Une fois les diagnostics posés, l’enseignant pourra accompagner un élève en difficulté lors de remédiations ; l’équipe paramédicale pourra accompagner un élève ayant un trouble d’apprentissage lors de rééducations. 2. La remédiation – la rééducation Le tableau suivant compare remédiation et rééducation : 3 Remédiation Rééducation Difficultés d’apprentissage Ø Diagnostic pédagogique Ø Domaine pédagogique (logique d’apprentissage) Ø Remédiation Ø Enseignants Troubles d’apprentissage Ø Bilan pluridisciplinaire Ø Domaine thérapeutique (logique de soins) Ø Rééducation Ø Paramédicaux (logopède, psychomotricien, psychologue…) Les praxies : fonctions cognitives permettant de gérer les gestes volontaires (M. MAZEAU) Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -2- 21.27 - 2008-2009 2.1. Une remédiation ! Oui, mais comment ? Lorsqu’on observe un enfant en difficulté, on peut lui proposer seul ou en équipe pédagogique un processus de remédiation. Voici une démarche parmi d’autres sur laquelle on peut s’appuyer afin de réussir une remédiation : ª établir la confiance en partant de ce que l’enfant sait faire (partir de ses connaissances antérieures) ; ª dialoguer sur les difficultés pour pouvoir les cerner avec lui ; ª planifier les difficultés à vaincre et garder des traces des progrès (parcourir régulièrement le chemin accompli) ; ª faire des liens avec les apprentissages de la classe ; ª utiliser d’autres moyens pour apprendre ; ª éviter certaines tâches, attitudes qui sont toxiques (éviter de lui donner des tâches dans lesquelles l’enfant est faible) ; ª ne pas marginaliser l’enfant (expliquer le pourquoi de la remédiation) ; ª essayer d’établir un partenariat avec les parents ; ª prévoir des temps de récompense ; ª … Si la remédiation est menée par le corps professoral, la rééducation doit, quant à elle, être menée par une équipe paramédicale (interne ou externe à l’école). 2.2. La rééducation, le traitement logopédique ! Oui, mais comment ? Préalablement à un traitement logopédique, il doit y avoir une rencontre entre les paramédicaux, l’enfant et les parents (et l’école)4 pour négocier un contrat. Suite à cette rencontre, on procède à un bilan logopédique afin de programmer un traitement (les objectifs, les domaines à traiter, les moments de bilan). Avant la rééducation proprement dite, il faut prévoir une ou deux séance(s) pour : Ö Établir un dialogue entre l’enfant et la logopède : ª créer un climat de confiance ; ª parler des difficultés : expliquer à l’enfant et lui faire expliquer ; ª planifier la rééducation ; ª soutenir l’enfant face aux regards des autres. Î Restaurer l’estime de soi. Ö Proposer des activités pour permettre : ª d’identifier les ressources de l’enfant (par exemple, au moyen de jeux) ; ª de travailler les processus immatures et/ou déficients ; ª de visualiser les progrès (traces dans un cahier de logopédie). Après cette prise de contact, les séances de rééducation pourront réellement commencer. Ces séances se subdivisent souvent en quatre parties distinctes : 1) Temps de prise de contact : aspect relationnel. 2) Temps d’action : différentes actions qui traitent les difficultés identifiées : ª développer un processus mental ; ª stimuler un processus mental (entraînement) ; ª restaurer un processus déficient (possibilité de remise en marche) ; ª compenser un processus déficient (prendre un autre chemin ; ex : donner la calculatrice si difficulté en calcul mental). 3) Temps de détente, après un coût cognitif important. 4) Temps de synthèse : ce qu’on a fait et ce qu’on fera à la séance suivante. 4 L’école peut être informée avec l’accord des parents et donc être partenaire. Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -3- 21.27 - 2008-2009 Un accompagnement logopédique est souvent indispensable pour accompagner un enfant qui présente un trouble d’apprentissage. 3. Les troubles de l’apprentissage 3.1. Définition Un trouble de l’apprentissage, c’est… - - un trouble du développement cognitif (qui affecte le développement cognitif de l’enfant) ; éventuellement, le résultat d’atteintes à des processus neurobiologiques pouvant découler de facteurs génétiques. Un trouble de l’apprentissage, ce n’est pas… - un trouble neurologique (lésions acquises), une déficience intellectuelle, une déficience sensorielle ou un trouble psychoaffectif grave. Les troubles de l’apprentissage peuvent être dus, aussi, à des dysfonctionnements qui se remarquent au niveau de : - l’acquisition ; - l’organisation ; - la rétention ; - la compréhension ; - l’utilisation de l’information verbale et non verbale. Ces dysfonctionnements affectent les instruments de pensée et ont des répercussions dans différents domaines tels que : - les habiletés corporelles ; - le langage oral et écrit ; - les notions mathématiques… 3.2. Les instruments de pensée Les instruments de pensée sont l’ensemble des données neurologiques qui interviennent dans l’adaptation humaine au niveau de la motricité (milieu matériel) et du langage (milieu humain). Les principaux instruments de pensée sont : les perceptions, le corps et la motricité, le langage et la mémoire (et ses représentations). Les fonctions instrumentales sont des fonctions cognitives supérieures qui permettent d’apprendre, de percevoir le monde extérieur et de répondre aux sollicitations de l’environnement (physique et humain). Elles sont au nombre de sept : ª l’organisation visuo-spatiale ; ª l’organisation temporelle et séquentielle ; ª le langage réceptif ; ª la parole et le langage expressif ; ª la mémoire (auditive, visuelle, sensori-motrice) ; ª la motricité ; ª l’attention. De plus, les compétences transversales instrumentales5 permettent le développement des processus fondamentaux de la pensée. La prise de conscience de son fonctionnement est une autre compétence transversale qui permet de prendre conscience : 5 Programme Intégré adapté aux socles de compétences, 2000 Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -4- 21.27 - 2008-2009 - de qui on est ; - de comment on agit ; - du pourquoi on agit. On peut y ajouter le concept de métacognition qui permet de prendre connaissance de ses propres processus d’apprentissage et du produit de ses processus, ainsi que les mécanismes de régulation ou de contrôle du fonctionnement cognitif. H Pour permettre à l’enfant de se construire dans sa globalité, il faut développer les instruments de pensée. 4. Les différents troubles6 4.1. La dysphasie Ce que c’est - déficits spécifiques du langage ; - problèmes graves de compréhension et/ou du langage parlé ; - un trouble permanent qui se situe au niveau des fonctions instrumentales du cortex cérébral. MAIS l’enfant : - a un bon niveau intellectuel ; - n’a pas un déficit mental, émotionnel ou moteur. Les signes diagnostiques - difficultés à percevoir correctement les sons ; difficultés à les reproduire ; simplification ou déformation des mots ; vocabulaire réduit ; syntaxe élémentaire ; difficultés en grammaire. Quelques pistes d’actions - - Ces critères peuvent être cumulés ou non ; ils sont persistants. développer les autres canaux de communication : gestes, dessins, expression corporelle ; privilégier la méthode gestuelle en lecture ; minimiser le rôle du facteur vitesse dans les travaux à effectuer ; éviter les consignes complexes : privilégier des phrases courtes accompagnées de gestes. 4.2. La dyspraxie Ce que c’est - trouble au niveau des mouvements et des gestes coordonnés, culturellement appris (nouer un lacet par exemple) ; - difficulté d’anticiper et d’organiser des gestes volontaires vers un but (ex. : les projets moteurs comme ouvrir une bouteille, nouer les lacets…); - la praxie, c’est le fait de faire, de permettre une réalisation automatisée harmonieuse. C’est une fonction cognitive ; - différent d’un retard moteur, où l’enfant évolue à son rythme ; - un trouble permanent qui se situe au niveau des fonctions instrumentales du cortex cérébral. Les signes diagnostiques Quelques pistes d’actions À l’école maternelle : - retard graphique ; - difficulté d’assembler, d’empiler des cubes ; - maladresse gestuelle. - En primaire : - signes de dysgraphie de plus en plus importants ; - difficultés dans la construction de la notion de nombre ; - difficultés dans l’organisation des écrits ; - difficultés dans la lecture de tableaux à double entrée ; - difficultés à saisir l’enveloppe visuelle du mot. - - - organiser un environnement calme ; valoriser au maximum les activités langagières ; entraîner la mémoire verbale, visuelle et auditive ; adapter le matériel pour une préhension plus facile ; travailler la compréhension de texte à l’oral ; verbaliser les problèmes à résoudre ; guider la main quand l’enfant écrit ; privilégier l’oral et l’utilisation de l’ordinateur. MAIS l’enfant : - a un bon niveau intellectuel. 6 Source : documents provenant de l’animation pédagogique de Bruxelles – Brabant. Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -5- 21.27 - 2008-2009 4.3. La dyslexie Ce que c’est Les signes diagnostiques - trouble de l’acquisition de la lecture ; - carences fondamentales dans l’intégration du langage oral (parler/écouter) qui se répercutent dans le langage écrit (lire/écrire) ; - trouble dû à un déficit de naissance des fonctions instrumentales qui modifient la logique linguistique ; - un trouble permanent qui se situe au niveau des fonctions instrumentales du cortex cérébral ; - l’enfant a un bon niveau intellectuel. Au niveau phonologique : - altération du système de correspondance phonème/graphème : ª lecture très lente ; ª acquisition difficile des sons ; ª confusions auditives et visuelles. Au niveau lexical ou visuel : - altération du système de reconnaissance des mots : ª erreurs de régulation ; ª difficultés avec les homophones ; ª omissions de lettres et de mots ; ª inversions, substitutions. Quelques pistes d’actions Après bilan logopédique : - développer les compétences phonologiques ; - favoriser l’expression orale ; - travailler par contraste Æ éviter l’apprentissage simultané de signes trop proches (b/k au lieu de b/d sur le plan visuel, au niveau auditif éloigner les sourdes des sonores) ; - favoriser les évaluations orales ; - différencier, non au niveau de la difficulté, mais de la quantité ; - limiter les situations de prise de notes. 4.4. La dysorthographie Ce que c’est Les signes diagnostiques - trouble dans l’acquisition de l’orthographe ; - troubles complémentaires à la dyslexie ; - troubles liés à la mémoire Æ l’enfant mélange l’ordre des lettres et a une perception vague des mots ; - trouble lié au codage ; - difficulté associée au langage ; - un trouble permanent qui se situe au niveau des fonctions instrumentales du cortex cérébral ; - l’enfant a un bon niveau intellectuel. Comme pour la dyslexie, mais au niveau de la production écrite : ª omissions de lettres/syllabes ; ª additions de lettres ; ª inversions ; ª confusions d’homonymes ; ª substitutions phonétiques. Erreurs spécifiques à la lecture : ª confusions de formes ; ª permutations et inversions ; ª orientation des signes erronée ; ª non-utilisation des lignes ; ª graphisme saccadé. Quelques pistes d’actions Après bilan logopédique : - développer les compétences phonologiques ; - favoriser l’expression orale ; - travailler par contraste Æ éviter l’apprentissage simultané de signes trop proches (b/k au lieu de b/d sur le plan visuel, au niveau auditif éloigner les sourdes des sonores) ; - favoriser les évaluations orales ; - différencier, non au niveau de la difficulté, mais de la quantité ; - limiter les situations de prise de notes. 4.5. La dyscalculie Ce que c’est Les signes diagnostiques Quelques pistes d’actions - trouble de l’acquisition de la notion du nombre, des calculs et/ou des concepts mathématiques ; - troubles tenaces et durables dans l’apprentissage des nombres et des structures opératoires ; - un trouble permanent qui se situe au niveau des fonctions instrumentales du cortex cérébral ; - l’enfant a un bon niveau intellectuel. - refus de participer aux activités mathématiques ; - incapacité d’établir des liens entre le symbole et la quantité ; - difficultés persistantes dans les additions simples ; - confusions entre les opérations ; - difficultés de résoudre des problèmes de la vie quotidienne ; - erreurs de transcodage Æ cent trente-huit = 10038 ; - incapacité de mémoriser la suite des nombres ; - non-reconnaissance des symboles mathématiques… - Utiliser des schémas, des dessins ou le mime pour supporter la compréhension ; - manipuler du matériel ou de vrais objets ; - impliquer l’enfant dans des situations de la vie courante, - employer du papier quadrillé pour réduire les difficultés d’alignement ; - prévoir de nombreuses situations d’entraînement ; - prendre du temps pour construire les structures logiques dans les domaines non numériques et numériques… Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -6- 21.27 - 2008-2009 4.6. Autres troubles… La famille des « dys » s’agrandit avec l’identification des troubles affectant : - l’attention ; - la concentration ; - la mémoire ; - le comportement de l’enfant (agitation et impulsivité Æ hyperactivité). 5. Accompagnement et/ou rééducation… une approche transversale Dans le cadre de leurs missions, les équipes éducatives sont invitées à accompagner l’enfant à partir de différentes approches : - approche relationnelle : développer, restaurer les compétences relationnelles ; - approche cognitive : développer, restaurer les compétences cognitives ; - approche instrumentale : développer, restaurer les fonctions instrumentales ; Ces approches rééducatives s’articulent entre elles et peuvent être schématisées7 en trois sphères incluses l’une dans l’autre. Approche relationnelle Approche instrumentale Approche cognitive 5.1. Approche rééducative relationnelle Ö Développer et/ou restaurer le désir d’apprendre (se réconcilier avec les apprentissages) et l’estime de soi pour l’enfant. ª Compétences transversales relationnelles (PI). ª Compétences transversales relatives à la prise de conscience de son fonctionnement (prise de conscience de son être) (PI). 5.2. Approche rééducative cognitive Ö Faire émerger, développer et/ou restaurer les compétences inhibées ou désorganisées. ª Les structures logiques (Piaget) Æ classifications, sériations, correspondance terme à terme, pensée hypothético-déductive… ª Les domaines infralogiques (Piaget) Æ espace, temps, causalité (cause à effet). ª Les compétences transversales relatives à la prise de conscience de ses démarches (PI). 7 Source : Le Programme intégré : Une porte d’entrée pour l’enseignement spécialisé, page 153 Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -7- 21.27 - 2008-2009 5.3. Approche rééducative instrumentale Ö Développer et/ou restaurer des compétences ou fonctions déficientes liées à des troubles spécifiques ou instrumentaux (langage, motricité, accès au savoir). ª Les instruments de pensée Æ la perception, la mémoire, le corps et le langage. ª Les fonctions instrumentales Æ l’organisation visuo-spatiale, l’organisation visuelle et séquentielle, le langage réceptif, la parole et le langage expressif, la mémoire, la motricité, l’attention. 6. Conclusion Suite à cette réflexion mettant en comparaison les difficultés et les troubles de l’apprentissage, on se doit de retenir quelques constats importants : - Accompagner l’enfant en difficulté et identifier les signes de troubles éventuels font partie des missions de l’enseignant. - Les enseignants doivent accompagner les enfants en difficulté (Æ remédiation) ; l’équipe paramédicale doit accompagner les enfants atteints de troubles de l’apprentissage. - Lorsqu’un enfant est atteint d’un trouble de l’apprentissage, l’enseignant se doit de l’accompagner au mieux en lui proposant des activités tenant compte de son trouble8. - Il est intéressant, voire impératif, de travailler les compétences transversales lorsqu’on est face à des enfants ayant des difficultés ou des troubles. Sans compter que ces approches transversales peuvent être un bon outil de prévention. 7. Pour en savoir plus… Le Programme intégré adapté aux socles de compétences (PI 2000) Le Programme intégré : Une porte d’entrée pour l’enseignement spécialisé (2005) Site FédEFoC « Service de Productions pédagogiques » « La pédagogie en enseignement spécialisé » Î Fiches : Les troubles en un coup d’œil. Site « La Salle des Profs » : activités qui développent les compétences transversales instrumentales. Pierre-Michel DAMAY, Enseignant au Centre Jean Herbet à Gosselies Geneviève VANDECASTEELE, Responsable du Service de productions pédagogiques Prochaine fiche : Les troubles de la mémoire. 8 Cfr. Les troubles Fédération de l'Enseignement Fondamental Catholique Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique asbl Avenue E. Mounier 100 - 1200 Bruxelles - Tél: 02 256 71 26 - Fax: 02 256 71 29 - [email protected] -8-