Art contemporain - Marie
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Art contemporain Accueil > Art contemporain > L'actu > Point de vue > Les Fables de Marie-Jo Lafontaine Les Fables de Marie-Jo Lafontaine [ 13 décembre 2007 ] Après Philippe Cognée et François Morellet, le musée des Beaux-Arts d’Angers accueille l’artiste belge Marie-Jo Lafontaine, parallèlement à l’exposition présentée au musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine. Prix de la Jeune Peinture belge en 1977, Prix de Rome, boursière du MIT de Boston, lauréate de l’European Photography Award de Grande-Bretagne, ambassadrice culturelle de la Flandre, l’artiste, âgée de 58 ans, affiche un palmarès impressionnant. Internationalement reconnue, elle expose dans les plus grands musées du monde, du Guggenheim de New York à la Tate Gallery de Londres en passant par le Jeu de paume à Paris. L’exposition "Come to me !" au musée Jean Lurçat propose un parcours autour du rythme et du volume. On y redécouvre ses premiers travaux, dont les sublimes monochromes tissés réalisés dans les années 70 alors qu’elle est encore élève de Tapta à la Cambre, ou la vidéo Passio (1990) qui met en scène les ébats organiques d’une femme nue jouant avec la terre dans une chorégraphie fusionnelle éminemment sensuelle. En revanche, on reste perplexe devant ses œuvres plus récentes, critiques des dérives de notre société moderne, exposées au musée des Beaux-Arts. Entre photographie, vidéo et son, tous les médiums sont ici convoqués autour de la question de l’identité. La « light box », au titre évocateur Can you hear me ?, nous introduit dans une dimension narrative quasi fantastique, reprenant le thème du masque. Les personnages campés dans un décor urbain angoissant arborent tous une tête d’animal renvoyant à la bestialité primaire de l’être humain. Si les fables moralisatrices de Jean de La Fontaine restent aujourd’hui une référence, l’interprétation fournie par Marie-Jo Lafontaine demeure superficielle. Plus loin, la série Babylon Babies (2001), portraits d’adolescents désabusés sur des fonds monochromes colorés, rappelle furieusement une campagne de pub Benetton, tandis que l’installation vidéo Jeder Engel ist schrecklich (1992) - Chaque ange est terrifiant -nous plonge dans un univers déroutant. Le pouvoir hypnotique du feu prend ici toute sa dimension dans une architecture conique en acier, bunker aux allures de cratère renversé, abritant douze écrans juxtaposés, qui diffusent une même image. Le spectacle des flammes instaure dès lors une ambiguïté dérangeante entre violence et beauté. En bref, une programmation inégale qui confirme néanmoins son talent de vidéaste. Virginie Huet "Come to me !", musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, 4, boulevard Arago, 49100 Angers, jusqu’au 18 mai. "Dreams are free !", musée des Beaux-Arts, 14, rue du musée, 49100 Angers, jusqu’au 13 avril. Ill. : Marie-Jo Lafontaine, Can you hear me?, Light box, 2,23 x 1,83 x 0,16 cm, Collection de l’artiste (© Marie-Jo Lafontaine). BEGIN: Content of extension "ve_guestbook", plugin "tx_veguestbook_pi1"