Qui a tué la duchesse ?

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Qui a tué la duchesse ?
Qui a tué la duchesse ?
REGLE DU JEU
Au salon du château du Mesnil, le corps de la Duchesse de Romandie a été retrouvé sans vie.
Elle était pourtant jeune, et en pleine santé. Il s’agit donc très certainement d’un assassinat.
Une étroite blessure, qui aurait pu être creusée au moyen d’une lame fine, est d’ailleurs visible
sur sa poitrine, non loin de son cœur. A moins qu’il ne s’agisse d’un empoisonnement…
Quatre personnes, qui ont approché la duchesse au cours de la soirée ayant précédé sa mort,
sont suspectées : l’Alchimiste, la Bibliothécaire, la Cuisinière et le Précepteur des enfants.
Votre mission consistera à démasquer le véritable coupable.
Vous appartiendrez pour cela à l’une des trois commissions en charge de l’enquête :
- la première commission sera dirigée par l’intendant du Duc de Romandie ;
- la deuxième sera dirigée par l’Archevêque, qui se méfie considérablement du Duc ;
- la troisième sera celle du Bailli du Roi, qui n’a aucune confiance dans les deux autres.
Chacune des trois équipes d’enquêteurs se verra remettre en début de partie une note indiquant
les caractéristiques physiques des quatre suspects, et leur emploi du temps le soir du crime.
Sur le plateau de jeu, chacun des responsables de commission sera représenté par une figurine
qui progressera au rythme donné par le lancement d’un dé.
Un « maître du jeu » aura préalablement choisi le coupable du crime, et ajusté les paramètres
de la partie (expériences et énigmes) en cohérence avec le profil du coupable désigné.
Au début de la partie, les trois figurines seront regroupées sur la case dite « Scène de crime ».
Lorsqu’une figurine arrivera sur une case bleue « Laboratoire », la commission concernée
sera invitée à tirer au sort une carte « Laboratoire » et à réaliser une expérience scientifique
qui lui permettra de découvrir un indice utile à l’identification du coupable.
Lorsqu’une figurine arrivera sur une case verte « Enigme», le groupe concerné tirera au sort
une carte « Enigme» et sera alors amené à résoudre un exercice scientifique qui lui permettra
de découvrir un autre indice utile à l’identification du coupable.
Lorsque, hélas, une figurine tombera sur une case rouge, cela signifiera qu’elle s’est engagée
sur une mauvaise voie. Elle devra donc retourner trois cases en arrière.
La première figurine qui atteindra le Palais de Justice sera admise à formuler une proposition
quant à l’identité du coupable. Si la réponse est exacte et justifiée, l’équipe aura gagné la partie.
Si la réponse est fausse ou mal argumentée, la figurine sera rétrogradée sur la case n°18.
Une équipe qui arriverait au Palais de Justice, mais qui hésiterait encore à désigner un coupable,
pourrait passer son tour. Elle serait alors, en contrepartie, autorisée à réaliser une expérience
ou à rechercher une énigme dont elle ne connaîtrait pas le résultat, afin d’affiner son jugement
et d’être en mesure de formuler, au tour suivant, une proposition plus étayée.
La partie est évidemment terminée dès lors qu’une équipe ayant atteint le Palais de Justice
est parvenue à découvrir le coupable de l’assassinat et à en établir la preuve.
Qui a tué la duchesse ?
Les quatre suspects
L’alchimiste
C’est un petit homme, haut de 5 pieds, vieux et myope,
laid et ombrageux, aux cheveux gras et épais.
Le soir du crime, il est resté présent à la table du Duc
jusqu’à 23 heures. Personne ne sait ce qu’il fit ensuite…
La bibliothécaire
C’est une jolie jeune femme blonde aux cheveux fins,
assez petite (5 pieds), et hélas terriblement myope.
Personne ne l’a vue le soir du crime. Elle prétend être
restée toute la soirée dans sa chambre…
La cuisinière
C’est une grande femme qui aime la bonne cuisine…
ce qui lui vaut quelques kilos de trop.
Toujours souriant, son visage est cependant gracieux,
et sa fine chevelure rend jalouses les dames de la cour,
mais sa vue défaillante l’empêche de bien voir de près.
Le soir du crime, elle a travaillé devant ses fourneaux
jusqu’à 22 heures. Elle dit être allée ensuite dormir…
Le précepteur des enfants du Duc
C’est un homme âgé et de grande taille (six pieds),
portant une barbe blanche et de longs cheveux épais,
et incapable de lire sans l’assistance de son lorgnon.
Le soir du crime, il est resté présent à la table du Duc
en compagnie de l’alchimiste jusqu’à 23 heures.
23 22
24
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E 27
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L
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28
L
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L
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18
L
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Palais
de
Justice
Scène
de crime
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L
E
13
12
L
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9
E
Qui a tué la duchesse ?
DOCUMENT EXCLUSIVEMENT DESTINE AU MAITRE DU JEU
Ce document doit impérativement est consulté par le Maître du Jeu avant le début de la partie.
Il appartient en effet à cette personne de choisir l’identité du coupable parmi les quatre suspects,
puis d’ajuster les paramètres du jeu en cohérence avec le choix opéré.
Concernant les quatre expériences de laboratoire, il s’agira soit de sélectionner un échantillon
de matière prélevé sur le corps de la victime, dans le cadre des deux expériences de chimie,
soit de choisir un accessoire (cheveu ou lentille), dans le cadre des expériences de physique.
Concernant les énigmes, il s’agira de sélectionner deux des quatre cartes vertes disponibles,
celles portant les données assorties au coupable désigné.
Voici un tableau permettant de procéder aisément aux ajustements nécessaires :
Nature
de l’épreuve
Alchimiste
Identité du coupable
Bibliothécaire
Cuisinière
Précepteur
CARTES « LABORATOIRE »
Vitriol
Tube avec acide
Tube sans acide
Tube avec acide
Tube sans acide
Traces de fer
Flacon sans fer
Flacon avec fer
Flacon sans fer
Flacon avec fer
Cheveu
Epais
Fin
Fin
Epais
Lentille
Divergente
Divergente
Convergente
Convergente
4 pouces
5 pouces
5 pouces
4 pouces
2 pieds
2 pieds
3 pieds
3 pieds
CARTES « ENIGME »
Chandelle
Ombre portée
Qui a tué la duchesse ?
FICHE TECHNIQUE DESTINEE AU RESPONSABLE DU LABORATOIRE
Ce document a pour objet de dresser un inventaire complet du matériel de laboratoire
nécessaire à la réalisation des expériences associées aux cartes « Laboratoire » du jeu.
Expérience de diffraction (étude du cheveu)
-
un laser rouge (environ 630 nm) posé sur un support élévateur
un fente réglable posée sur un pied d’optique (pour la démonstration du phénomène)
deux pieds d’optique munis d’un système permettant de fixer un cadre de diapositive
deux cadres de diapositives portant l’un un cheveu fin, et l’autre un cheveu épais
un écran portant une feuille permettant d’interpréter la largeur de la tache centrale
Expérience de formation d’une image (étude du lorgnon)
-
une bougie posée sur un support élévateur
un fente réglable posée sur un pied d’optique (pour la démonstration du phénomène)
deux pieds d’optique munis d’un système permettant de fixer un cadre de diapositive
deux cadres de diapositives portant l’un un cheveu fin, et l’autre un cheveu épais
un écran portant une feuille permettant d’interpréter la largeur de la tache centrale
Première expérience de chimie (mise en évidence de traces de fer)
- trois portoirs (un par équipe) munis chacun de 4 tubes
- un flacon étiqueté contenant une solution diluée de chlorure de fer III
- un flacon étiqueté contenant une solution normale d’hydroxyde de sodium
- trois pipettes non graduées
Et, hors de la vue des élèves, sur un portoir :
- trois tubes « mystère » ne contenant que de l’eau distillée
- trois tubes « mystère » contenant une solution diluée de chlorure de fer III
Seconde expérience de chimie (mise en évidence de traces de poison)
-
en cachette : un portoir regroupant 6 tubes bouchés, dont :
¤ trois contenant environ 4 mL d’eau distillée ;
¤ trois contenant environ 4 mL de solution diluée d’acide sulfurique.
à la vue des élèves, un portoir ne contenant aucun tube ;
à la vue des élèves : un flacon compte-gouttes contenant de l’hélianthine.
ATTENTION
Par mesure de sécurité, les élèves devront obligatoirement porter à la fois une blouse en coton,
des gants et des lunettes de protection lors de la réalisation des deux expériences de chimie.
Trace d’un cheveu épais :
Trace d’un cheveu fin :
Qui a tué la duchesse ?
Qui a tué la duchesse ?
CARTE LABORATOIRE
CARTE LABORATOIRE
Une blessure très étroite a bien été observée sur la poitrine
de la victime, mais rien ne permet véritablement d’affirmer
encore qu’elle soit la cause de son décès.
Il est tout à fait possible que le crime soit un empoisonnement.
L’usage du vitriol était en effet assez répandu à l’époque.
L’Alchimiste en détenait d’ailleurs un flacon en son athanor.
La Cuisinière aurait en outre fort bien pu lui en voler un peu,
puis répandre ce poison dans le potage servi à la Duchesse…
Il est aisé de détecter la présence de vitriol dans une liqueur :
il suffit en effet, pour y parvenir, de prélever un petit volume
de ce liquide, puis d’y introduire trois gouttes d’hélianthine.
Si une couleur rouge apparaît, le test se révèle alors positif.
Et justement, en découvrant le corps inanimé de la Duchesse,
l’intendant du duché eut la présence d’esprit de recueillir
quelques millilitres de la salive appartenant à la victime.
En soumettant maintenant ce prélèvement à l’hélianthine,
vous pourrez savoir si la Duchesse a été empoisonnée…
Si toutefois la blessure observable était effectivement liée
au meurtre, sa petite dimension orienterait les enquêteurs
vers l’usage d’une lame très fine, bien plus petite que celle
d’un couteau de cuisine, et probablement semblable à celles
utilisés dans les bureaux d’intendance ou à la bibliothèque
afin de découper le papier. Ces lames constituées de fer
portent toujours quelques traces de rouille à leur surface.
Un petit prélèvement a été effectué autour de la blessure.
Il a été conservé dans une éprouvette.
Si ce prélèvement contient quelques traces de fer oxydé,
il sera facile de le montrer en ajoutant un peu d’eau bouillie
et cinq gouttes de soude caustique : il devra se former alors
un précipité sombre, de couleur rouge orangée.
En réalisant cette expérience, vous saurez si la Duchesse
a été mortellement blessée à l’aide d’un coupe-papier…
Qui a tué la duchesse ?
Qui a tué la duchesse ?
CARTE LABORATOIRE
CARTE LABORATOIRE
Les criminels commettent presque toujours de graves erreurs.
Le meurtrier de la Duchesse a ainsi, dans l’agitation du crime,
perdu un cheveu sur le lieu de l’action.
Ce cheveu a été retrouvé et déposé ensuite dans un petit cadre
mis à votre disposition.
Vous allez pouvoir évaluer l’épaisseur de ce cheveu en réalisant
une expérience de diffraction de la lumière. Vous dirigerez
ainsi un faisceau lumineux monochromatique de couleur rouge
sur le cheveu et vous observerez la figure obtenue sur un écran
placé quatre pieds au-delà.
Si la tache observable au centre de l’écran est de petite taille,
cela signifiera que le cheveu est épais.
Si au contraire la tache est large, cela signifiera que le cheveu
est très fin.
L’interprétation de cette expérience devra vous permettre
d’innocenter certains suspects, et d’en soupçonner d’autres…
Les criminels commettent presque toujours de graves erreurs.
Le meurtrier de la Duchesse a ainsi, dans l’agitation du crime,
perdu son lorgnon sur le lieu de l’action.
Un lorgnon est une lentille de verre permettant de compenser
les insuffisances d’un œil. Il existe deux sortes de lentilles :
les lentilles convergentes et les lentilles divergentes.
Les défauts de l’œil sont classés en deux catégories :
- un œil myope n’est pas capable de voir les objets éloignés ;
on le corrige en portant un verre divergent.
- Un œil hypermétrope peine à voir de près, et donc à lire ;
on le corrige en portant un verre convergent.
Pour savoir si le lorgnon retrouvé est convergent ou divergent,
vous réaliserez l’expérience suivante :
- vous allumerez une chandelle ;
- vous placerez un écran à dix pieds de la chandelle ;
- vous interposerez le lorgnon en différentes positions.
Si vous parvenez à observer sur l’écran une image de la flamme,
cela signifiera que le lorgnon est une lentille convergente.
L’interprétation de cette expérience devra vous permettre
d’innocenter certains suspects, et d’en soupçonner d’autres…
Qui a tué la duchesse ?
Qui a tué la duchesse ?
CARTE ENIGME
CARTE ENIGME
Le soir du crime, un serviteur a vu, de dos, peu avant minuit,
un personnage sortir précipitamment du salon.
Des traces de pas observées sur le sol semblaient indiquer
que le meurtrier, lorsqu’il attendait sa victime, s’était caché
dans un petit vestibule attenant au salon.
Ce personnage était vêtu d’une très longue cape coiffante :
il était donc impossible de l’identifier.
Mais le témoin a remarqué que, lors du passage du suspect
devant la cheminée, à environ deux pieds du bord de l’âtre,
la lumière du chandelier posé sur la poutre de la cheminée,
à dix pieds de haut, formait sur le sol une ombre portée
longue d’environ trois pieds.
Afin de ne pas être vu, il avait éteint en arrivant la chandelle
qui éclairait cet endroit. On avait d’ailleurs pu constater,
dès le lendemain matin, que l’usure de cette chandelle était
bien moindre que celles des autres.
Chaque soir, en effet, à la tombée de la nuit, à 20 heures,
des chandelles neuves, hautes de 7 pouces, sont allumées
dans toutes les pièces du château. Elles se réduisent ensuite
en fumée au rythme d’un pouce à l’heure.
La chandelle éteinte retrouvée dans le vestibule ayant servi
de cachette au criminel mesurait encore 4 pouces de long.
Ce témoignage doit vous permettre de déterminer la taille
du coupable, et de progresser ainsi dans votre enquête…
A partir de cet indice, vous pourrez peut-être innocenter
certains suspects, ou au contraire renforcer vos soupçons
sur d’autres meurtriers potentiels…
Qui a tué la duchesse ?
Qui a tué la duchesse ?
CARTE ENIGME
CARTE ENIGME
Le soir du crime, un serviteur a vu, de dos, peu avant minuit,
un personnage sortir précipitamment du salon.
Des traces de pas observées sur le sol semblaient indiquer
que le meurtrier, lorsqu’il attendait sa victime, s’était caché
dans un petit vestibule attenant au salon.
Ce personnage était vêtu d’une très longue cape coiffante :
il était donc impossible de l’identifier.
Mais le témoin a remarqué que, lors du passage du suspect
devant la cheminée, à environ deux pieds du bord de l’âtre,
la lumière du chandelier posé sur la poutre de la cheminée,
à dix pieds de haut, formait sur le sol une ombre portée
longue d’environ deux pieds.
Afin de ne pas être vu, il avait éteint en arrivant la chandelle
qui éclairait cet endroit. On avait d’ailleurs pu constater,
dès le lendemain matin, que l’usure de cette chandelle était
bien moindre que celles des autres.
Chaque soir, en effet, à la tombée de la nuit, à 20 heures,
des chandelles neuves, hautes de 7 pouces, sont allumées
dans toutes les pièces du château. Elles se réduisent ensuite
en fumée au rythme d’un pouce à l’heure.
La chandelle éteinte retrouvée dans le vestibule ayant servi
de cachette au criminel mesurait encore 5 pouces de long.
Ce témoignage doit vous permettre de déterminer la taille
du coupable, et de progresser ainsi dans votre enquête…
A partir de cet indice, vous pourrez peut-être innocenter
certains suspects, ou au contraire renforcer vos soupçons
sur d’autres meurtriers potentiels…

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