A Neuillé-Pont-Pierre du neuf pour les gendarmes

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A Neuillé-Pont-Pierre du neuf pour les gendarmes
5
h
La Nouvelle République
Samedi 31 janvier 2015
indre-et-loire | faits divers
A Neuillé-Pont-Pierre
du neuf pour les gendarmes
En fonctionnement depuis le mois de novembre, la nouvelle caserne
de gendarmerie de Neuillé-Pont-Pierre a été inaugurée et baptisée hier.
D
e la pluie et du froid,
hier mati n, po ur
l’inauguration et le
baptême de la nouvelle caserne de gendarmerie de
Neuillé-Pont-Pierre, opérationnelle depuis le mois de novembre.
Si le projet est né une première
fois en 2001, il a vu concrètement le jour en 2014, porté par le
conseil syndical de NeuilléPont-Pierre qui a racheté, l’an
dernier, le terrain acquis par la
commune en 2005 à cet effet.
Dans un espace fonctionnel et
clair, les huit gendarmes de la
brigade sont désormais en situation d’accueillir au mieux le public (bureau des plaintes,
chambre de sûreté…) et de travailler dans de très bonnes conditions.
Tout à côté, les logements (gérés par Val Touraine Habitat),
adaptés aux sous-officiers et aux
gendarmes volontaires adjoints.
Depuis novembre, les gendarmes sont ainsi les voisins directs des sapeurs-pompiers,
dans la zone artisanale des
Hautes-Nongrenières.
Françoise et Jean-Michel Bourlès découvrent, en présence du
préfet, la plaque qui honore leur grand-père, François Bourlès.
Une gendarmerie flambant
neuve qui se veut cependant
porteuse de mémoire. En effet,
la nouvelle caserne porte le nom
de François Bourlès, comme
l’indique la plaque dévoilée hier
matin par deux de ses petits-enfants, Françoise et Jean-Michel
Bourlès.
François Bourlès, né en 1906 au
cœur du Finistère, intégra la
gendarmerie en 1932. Le 1er juin
1941, il rejoint la brigade motori-
sée d’Abilly. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il refuse d’exécuter les ordres
allemands et prépare, en parallèle, la formation d’un groupe de
résistants qui ne verra cependant pas le jour.
Un symbole fort
Arrêté par la gestapo le 27 juillet
1944, dans la rafle du « Jeudi noir
de Loches », il est déporté en Allemagne et exécuté le 10 avril
1945. Un symbole fort, comme
l’a souligné son petit-fils, celui
« d’un gendarme résistant mort il
y a 70 ans. Il a choisi la liberté et
s’est engagé en conscience ».
De quoi encourager les gendarmes réunis hier autour du
lieutenant-colonel Quentin de
Bennetot, du préfet Jean-François Delage, du président du
conseil syndical Gérard Bardot
et des élus qui ont travaillé ensemble autour du projet, jusque
dans son financement (lire cicontre).
Le président Bardot s’est d’ailleurs voulu rassurant en annonçant que « le compromis de vente
de l’ancienne gen darmerie
(NDLR : utilisée depuis 1967) a
été signé ». Si ces nouveaux locaux constituent, pour le commandant de groupement de gendarmerie d’Indre-et-Loire, « une
forme d’assurance pour garantir
de continuer notre présence sur le
territoire », le préfet, lui, a salué
le travail des militaires, « bouclier de la République et garant
de ses valeurs ».
Vanina Le Gall
repères
> Le coût total s’élève à
1.530.000 € avec une
participation de l’État
(200.000 €) et de la
gendarmerie (224.881 €).
Le reste est porté par le
syndicat (autofinancement et
prêt).
Les communes membres
contribuent à hauteur de 3 €
par habitant.
> Dix communes sont
rattachées à cette brigade.
Soit 12.000 habitants.