Étude épidémiologique rétrospective sur la lithiase urinaire chez l

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Étude épidémiologique rétrospective sur la lithiase urinaire chez l
Journal de pédiatrie et de puériculture (2014) 27, 23—28
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www.sciencedirect.com
ARTICLE ORIGINAL
Étude épidémiologique rétrospective sur la
lithiase urinaire chez l’enfant dans la
région de Meknès au Maroc (2000—2012)
Retrospective epidemiological study of urolithiasis children in the
region of Meknes in Morocco (2000—2012)
Z. El Lekhlifi a,∗, F. Laziri a, H. Boumzaoued a,
M. Maouloua b, M. Louktibi c
a
Laboratoire microbiologie et santé, faculté des sciences, université Moulay Ismail, Meknès,
Maroc
b
Laboratoire d’analyses médicales du CHR Mohamed V, Meknès, Maroc
c
Service de chirurgie infantile CHR Mohamed V, Meknès, Maroc
Reçu le 28 août 2013 ; accepté le 22 octobre 2013
MOTS CLÉS
Lithiase urinaire ;
Enfant ;
Maroc ;
Épidémiologie ;
Prévalence ;
Incidence
∗
Résumé
Objectif. — La lithiase de l’enfant au Maroc est une pathologie peu étudiée mal explorée. Dans
le but d’établir un état de lieu de la lithiase pédiatrique dans notre région, nous avons proposé
une étude rétrospective afin d’approcher les paramètres épidémiologiques et les caractéristiques de cette maladie chez l’enfant marocain.
Patients et méthodes. — Les données collectées pour cette étude rétrospective étaient enregistrées à partir des registres des hôpitaux et également à partir de dossiers de tous les chirurgiens
pédiatres de la ville de Meknès. La période de l’étude était de 12 ans (2000—2012).
Résultats. — Au cours de cette étude, 43 enfants lithiasiques ont été recensés. Leur distribution
selon les paramètres étudiés a montré : une prédominance masculine avec un sex-ratio de 4,3.
L’âge moyen était de 8 ± 3,8 ans, la localisation vésicale est observée dans environ 37 % des
cas. L’infection urinaire est présente dans 31 % des cas, la chirurgie ouverte demeure encore le
moyen le plus utilisé. Malgré les limites de cette étude, nous avons pu calculer une fréquence
cumulée de 0,25 % et un taux moyen d’incidence hospitalière qui peut être estimé à 21 pour
100 000 (service de chirurgie pédiatrique, hôpital régional de la ville de Meknès). Ces paramètres
sont vraisemblablement sous-estimés.
Auteur correspondant. BP 11201 Zitoune, Meknès, Maroc.
Adresse e-mail : z.ellekhlifi@gmail.com (Z. El Lekhlifi).
0987-7983/$ — see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2013.10.003
24
Z. El Lekhlifi et al.
Conclusion. — La comparaison de nos résultats avec ceux de la littérature internationale montre
que le profil de nos enfants lithiasiques est intermédiaire entre les pays industrialisés et les pays
en voie de développements. La proportion des enfants lithiasique doit être connue avec plus de
précision, une collaboration est nécessaire entre les médecins des différents services (chirurgie,
consultation, radiologie) travaillant dans les deux secteurs privé et public. L’analyse du calcul
par des techniques physiques fiables doit être proposée systématiquement pour déterminer le
profil étiologique et pour améliorer la prise en charge de cette pathologie.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS
Urolithiasis;
Child;
Morocco;
Epidemiology;
Prevalence;
Incidence
Summary
Objective. — The stones of the child in Morocco are little studied pathology and poorly explored.
In order to establish a state instead of pediatric urolithiasis in our region, we have proposed
an approach to retrospective epidemiological parameters and characteristics of the disease in
Moroccan children.
Patients and methods. — The data collected for this retrospective study were recorded from
hospital records and also from records of all pediatric surgeons in the city of Meknes. The study
period was 12 years (2000—2012).
Results. — In this study, 43 children were identified calculi. Their distribution according to the
parameters studied showed: a male predominance with a sex ratio of 4.3. The mean age was
8 ± 3.8 years, bladder localization is observed in approximately 37% of cases. Urinary tract infection is present in 31% of cases, open surgery remains the most used. Despite the limitations of
this study, we were able to calculate a cumulative frequency of 0.25% and an average hospital incidence of which can be estimated to 21/100 000 (service of Pediatric Surgery, Regional
Hospital of Meknes). These parameters are likely underestimated.
Conclusion. — Comparing our results with those of the international literature shows that the
profile of our children lithiasis is intermediate between the industrialized countries and countries in development. The proportion of children gallstone must be known more accurately, a
collaboration is needed between physicians of different services (surgery, consultation, radiology) working in both private and public sectors. The analysis of the calculation of reliable
physical techniques should be offered routinely to determine the etiologic profile and improve
the management of this disease.
© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Introduction
La lithiase urinaire est connue depuis les temps les plus reculés et s’avère indissociable de l’histoire de l’Humanité. C’est
une affection fréquente qui touche selon les pays 3 à 20 % [1]
de la population et qui suit l’évolution propre des sociétés
humaines [2].
Chez l’enfant, cette pathologie est environ vingt fois
moins fréquente que celle de l’adulte [3], avec une prédominance masculine très nette. Elle survient à tout âge de
l’enfant [1], le rapport garçons/filles étant parfois supérieur
à 20 dans les populations de faible niveau socioéconomique
[4].
Dans les pays développés, tels que les États-Unis, la prévalence des hospitalisations des enfants pour calcul urinaire
varie selon les états. Elle est actuellement en augmentation selon Kroovand et Stapleton [5,6]. Au Royaume-Uni,
l’incidence chez l’enfant est estimée à 2/100 000 alors
qu’elle est de 2/1000 chez l’adulte [7,8].
En France, près de 3 000 000 de personnes sont concernées. Chez l’enfant, ils sont beaucoup plus rares et on
estime qu’ils sont 50 à 100 fois moins fréquents que chez
l’adulte [9—11].
Par ailleurs, dans les pays en voie de développement,
les études effectuées en Asie ont rapporté une incidence
plus élevée, elle représentait entre 71,9 et 180 cas/
1000 admissions pédiatriques par an, respectivement, au
Pakistan et en Afghanistan [12,13],
Dans les pays du Maghreb, comme en Tunisie par
exemple, de nombreuses études ont montré que cette
incidence a subi une baisse considérable depuis les
années 1980 et elle représente actuellement 0,4 cas/
1000 admissions/an [14]. De même, en Asie occidentale, les données publiées ont estimé cette incidence
égale de 2,9/1000 admissions pédiatriques/an en Jordanie
[15].
La fréquence et les caractéristiques épidémiologiques de
cette maladie chez l’enfant marocain restent inconnues. La
majorité des études effectuées au Maroc s’intéressaient à la
lithiase de l’adulte par la détermination de la composition
des calculs [16—19]. Ces études ont montré que le profil
des calculs s’approchait à celui des pays industrialisés avec
la dominance de l’oxalate de calcium monohydraté comme
constituant principal [17—19].
Dans le but d’établir un état de lieu de la lithiase
pédiatrique dans notre région, nous avons proposé une
étude épidémiologique rétrospective sur une période de
12 ans. L’objectif de cette étude est de déterminer la fréquence et les caractéristiques de la lithiase de l’enfant
marocain.
Étude épidémiologique rétrospective sur la lithiase urinaire chez l’enfant
Figure 1.
Évolution de la lithiase urinaire selon la période.
Patients et méthodes
Cette étude rétrospective concerne le recensement de tous
les enfants lithiasiques traités dans les services pédiatriques
du secteur public et privé de la région de Meknès durant
la période allant de 2000 à 2012. Les données ont été
enregistrées à partir des registres et des dossiers. Les services concernés sont : le service de chirurgie pédiatrique de
l’hôpital régional Mohamed V de Meknès, le service urologique de l’hôpital militaire Moulay Ismail, le centre de
lithotritie, tous les cabinets des chirurgiens pédiatres de
Meknès.
Une fiche d’enquête a été réalisée pour chaque patient
regroupant des informations concernant l’âge, le sexe,
les antécédents personnels, les antécédents familiaux de
lithiase, le diagnostic clinique, la localisation du calcul, le
mode de son élimination, l’exploration biologique des urines
et du sang, et l’exploration du calcul par l’analyse morphoconstitutionnelle.
La saisie de la base de données et l’analyse ont été effectuées à l’aide du logiciel Microsoft Excel en utilisant les
fonctions statistiques et les tableaux croisés dynamiques.
Résultats
Notre étude sur la lithiase pédiatrique dans notre
région montre que sur une période de 12 ans (janvier
2000—décembre 2011), nous avons pu recenser 43 enfants
lithiasiques traités dans les différents services de la ville de
Meknès (service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital régional Mohamed V : 23 cas, le service urologique de l’hôpital
militaire Moulay Ismail : 6 cas, le centre de lithotritie : 5 cas,
et tous les cabinets des chirurgiens pédiatres de Meknès :
9 cas).
Une analyse des données en fonction des années a été
réalisée pour étudier l’évolution de cette pathologie dans
notre région. Cette analyse montre que la lithiase chez
l’enfant a connu une chute au cours des années (Fig. 1).
La prévalence de cette pathologie ne peut pas être déterminée à partir de cette étude. Les données sur le nombre
total d’admission dans les différents cabinets privés et dans
le service d’urologie de l’hôpital militaire ne sont pas disponibles. Néanmoins, on peut calculer la fréquence cumulée
hospitalière de cette pathologie à partir de données du service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital régional Mohamed
Figure 2.
25
Évolution de la lithiase urinaire selon l’âge et le sexe.
V. Au cours de cette période de 12 ans, 23 enfants lithiasiques ont été recensés sur un total de 9480 enfants admis
toutes pathologies confondues.
Donc une fréquence cumulée de 0,25 % peut être estimée, ce qui donne un taux annuel de 0,02 %.
Il s’agit de 35 garçons et 8 filles avec un sex-ratio de
4,3. L’âge moyen est de 8 ± 3,8 ans allant de 2 ans à 17 ans.
On note une prédominance de la tranche d’âge entre 5 et
10 ans (Fig. 2). Environ 47 % des enfants lithiasiques recensés
viennent du milieu rural.
Les circonstances de découverte de la lithiase sont variables, l’infection urinaire et les coliques néphrétiques sont
les plus retrouvées avec des fréquences similaires (31,3 %),
elles sont fréquemment observées chez la tranche d’âge
entre 5 et 10 ans, suivies par les malformations (14 %) et
l’hématurie vient en troisième rang. Deux cas d’une découverte fortuite ont été notés.
Une localisation de la lithiase dans les voies hautes de
l’appareil urinaire a été notée chez 69,8 % des cas (rein :
44,2 % ; uretère : 32,6 %), et 32,6 % des cas ont une localisation basse (vessie : 37,2 % ; urètre : 2,3 %) (on note ici
la présence d’une localisation multiple de la lithiase chez
5 cas). La lithiase rénale est plus fréquente chez la classe
d’âge 5—10 ans suivie par la lithiase vésicale qui est légèrement plus dominante que chez l’enfant de moins de 5 ans
(Fig. 3).
Une hydronéphrose et/ou urétéro-hydronéphrose des
voies urinaires à cause de la maladie a été retrouvée dans
15 cas. L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) a
été réalisé chez seulement 7 patients, dans 2 cas, E. coli a
été isolé, un Proteus, une Klebsella et un Entérobacter.
Une lithotripsie extracorporelle (LEC) a été réalisée dans
5 cas (11,6 %), 6 enfants (13,9 %) ont pu bénéficier d’une
néphrolithotomie percutanée (NLPC) couramment utilisée
chez l’adulte à l’hôpital militaire Moulay Ismail de Meknès.
Quatre enfants (9,3 %) ont pu éliminer leurs calculs spontanément après un traitement médical. Alors que tous les
autres malades (60,5 %) ont bénéficié d’une chirurgie à ciel
ouvert. Deux néphrectomies (4,7 %) ont été réalisées suite à
une insuffisance rénale, pour une destruction complète des
riens endommagés à cause de la maladie.
L’exploration du calcul récupéré n’a été réalisée que
pour deux patients : dans un cas, il s’agissait d’une hyperoxalurie primaire (calcul de Whewellite de morphologie Ic).
Dans l’autre cas, c’est un calcul d’infection (struvite) sur un
phénomène de méga-uretère.
26
Figure 3.
Z. El Lekhlifi et al.
Variation de la localisation du calcul en fonction de l’âge.
Discussion
Bien que moins fréquente que chez l’adulte, la lithiase urinaire n’est pas exceptionnelle chez l’enfant.
Dans notre étude, il était difficile de cerner cette valeur à
cause du manque de suivi de l’évolution de la maladie durant
une période donnée. Cependant, les registres du service chirurgie infantile de l’hôpital régional ont révélé une valeur
de 0,25 % des cas des hospitalisations dans le service pendant la durée d’étude, alors qu’une valeur préliminaire de
l’incidence peut être estimée de 0,21/1000 admissions/an,
ce qui est nettement inférieur au résultat trouvé en Tunisie
et en Asie [14,15].
La baisse de la fréquence de la lithiase dans le temps
montré sur la Fig. 1 peut être expliqué par l’apparition d’un
nouveau centre hospitalier universitaire proche de la ville
et qui accueilli les patients lithiasiques de la région. Cela
peut être aussi dû à une évolution du profil épidémiologique
de la lithiase de l’enfant caractérisée par un changement
de nature et de taille des calculs facilitant aujourd’hui leur
expulsion spontanée sans intervention chirurgicale.
Une prédominance masculine de la maladie avec un sexratio de 4,3. Ce rapport est plus élevé que celui donné par
Oussama [20] dans le moyen Atlas et Dibi à Rabat [21], ainsi
que celui mentionné par Jallouli et al. en Tunisie [22]. Cette
prédominance est conforme à celle donnée par la littérature
[3,14]. On note ici que le rapport G/F augmente au fur et
à mesure du l’âge (Fig. 4). À la petite enfance, ce rapport
coïncide avec le résultat trouvé par Oussama [20].
Figure 4.
L’évolution du rapport G/F selon les classes d’âge.
La circonstance de découverte la plus fréquemment
retrouvée est l’infection urinaire [23]. Dans notre étude,
elle représente 31 % des signes de découverte. Ce résultat
est supérieur à celui retrouvé par Alaya en Tunisie [24], et
moins élevé de celui mentionné par Wei-Yi Huang en Taiwan
[25]. Dans l’étude de Rabat, les troubles urinaires et les
coliques néphrétiques ont constitué la majorité des signes
cliniques associés à la lithiase pédiatrique [21].
La Fig. 2 montre un pic de fréquence de la lithiase entre
5 et 10 ans, contrairement aux résultats trouvés en Turquie
[26,27] et en Tunisie [14,28] ou la lithiase urinaire est dominante chez l’enfant de moins de 5 ans. On outre, des études
faites aux États-Unis [29,30] ainsi que la série de Oussama
au Maroc [20] montre que le grand enfant est le plus touché
par cette pathologie. On peut déduire alors qu’un retard au
diagnostic explique les deux néphrectomies pour rein détruit
sur lithiase suggérées dans notre série.
Notre étude a révélé une fréquence de 37,21 % de la
lithiase vésicale chez l’enfant. Ce résultat est comparable à ceux rapportés par Alaya en Tunisie et qui était de
30,9 % [14], et plus élevé que la fréquence mentionnée en
Égypte [31]. Une fréquence de 24,6 % de lithiase vésicale a
été notée dans une étude effectuée sur la lithiase d’enfant
au Soudan en 2010 [32]. Par ailleurs, la lithiase vésicale
des grands enfants est moins fréquente que chez les petits
enfants moins de 10 ans, résultats concordant à ceux donné
par Alaya en Tunisie [28].
Une étude faite à l’hôpital d’enfant à Rabat sur une
période de 2 ans de septembre 2008 à août 2010 a révélé
une fréquence de 19 % qui est moins fréquente que celle
effectuée dans le même hôpital entre 1988 et 1999 (38 %)
[21,33].
Au Moyen Orient, les lithiases vésicales représentent 26 à
50 % des cas, où elles touchent préférentiellement le garçon
de moins de cinq ans [34—37].
Contrairement au résultat trouvé par Oussama au Moyen
Atlas [20], on a remarqué une dominance de la lithiase
rénale et particulièrement chez l’enfant de moins de 10 ans
avec la présence de deux cas de la lithiase rénale à l’âge de
4 ans (Fig. 3).
Dans les pays développés, la lithiase vésicale de
l’enfant ne représente que 5 à 10 % [38], et elle est
même absente dans d’autres pays développés comme
les États-Unis d’Amérique [39]. En revanche, dans les
pays en voie de développement, elle est plus fréquente
[40].
Étude épidémiologique rétrospective sur la lithiase urinaire chez l’enfant
Dans notre étude, la chirurgie ouverte demeure encore le
moyen de traitement des lithiases urinaires le plus utilisé.
Cela s’explique par la non-disponibilité de la LEC dans les
centres hospitaliers de la ville, et l’inadaptation à la taille
des enfants de ceux qui existent dans les centres privés. Les
mêmes problèmes sont mentionnés par Dibi sur la lithiase
d’enfant à l’hôpital d’enfant à Rabat [21].
En France, la chirurgie traditionnelle a été substituée
depuis 25 ans par des techniques peu ou non invasives,
telles que la lithotritie extracorporelle et l’urétéroscopie
[41]. En fait, les techniques urologiques modernes ont fortement contribué à modifier les caractéristiques anatomiques
(taille, localisation) et le mode d’expulsion des calculs.
Conclusion
Peu d’études sur la lithiase d’enfant sont faites au Maroc et
les données concernant cette maladie dans les différentes
régions du pays restent très modestes.
À travers cette étude préliminaire, plusieurs informations ont été rapportées. Une prédominance très nette du
sexe masculin a été confirmée avec un sex-ratio de 4,3.
L’infection urinaire a représenté 31 % des symptomatologies associés à la lithiase d’enfant. La lithiase vésicale de
l’enfant représente encore 37,2 % des lithiases pédiatriques,
et plus de 69 % des cas ont une lithiase haute. Ce qui nous
emmène à un profil intermédiaire entre les pays développés
et les pays en voie de développements.
La chirurgie ouverte demeure encore le moyen de traitement des lithiases urinaire le plus utilisé.
Plusieurs limites se sont présentées à cette étude (difficultés d’accès à quelques dossiers, le manque d’informations, etc.).
Pour donner l’état des lieux de cette maladie dans notre
région avec plus de précision et connaître sa prévalence, il
est nécessaire de consolider la collaboration entre les médecins des différents services : de chirurgie, de radiologie, de
consultation dans le secteur du privé et du public. Également, nous insistons sur l’analyse morpho-constitutionnelle
de chaque calcul éliminé dans le but de déterminer le profil
étiologique de cette maladie dans notre région et de proposer le traitement adéquat à nos patients.
Des efforts d’amélioration des conditions d’hygiène et de
prise en charge sont aussi nécessaires.
Remerciements
Un remerciement est adressé à Dr Abid et au personnel du
service de chirurgie infantile de l’hôpital Mohamed V, aux
chirurgiens pédiatres privés de la ville de Meknès, spécialement Dr Akif et à tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin dans la réalisation de ce travail.
Financement : aucun.
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