Vom Leben getragen - ASPr-SVG
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Vom Leben getragen - ASPr-SVG
SCHWEIZERISCHE INTERESSENGEMEINSCHAFT FÜR POLIO-SPÄTFOLGEN (SIPS) Zentralsekretariat ASPr/SVG Fach 9 – Rue de Locarno 3 – 1701 Freiburg Tel. 026 322 94 33 – Fax 026 323 27 00 www.polio.ch Vom Leben getragen Von Dorothea Walther Es muss für meine Eltern ein grosser Schock gewesen sein, als sie für mich die Diagnose Kinderlähmung erhalten haben. Ich war gerade mal neun Monate alt. Lange sass ich dann im Kinderwagen, lernte spät laufen. Ich verbrachte aber eine weitgehend normale Kindheit. Immer dazu gehörten aber die Therapie und die Kontrollen im Balgrist in Zürich. Was immer auch ein spezieller Moment mit meinem Vater war, der dafür in seinem Betrieb extra frei bekam. Schulsport, Schulreisen, der Schulweg waren nicht immer angenehm. Schulferien verbrachte ich oft im Spital. Schöne Schuhe, bis heute ein unerfüllter Traum. I Ich wollte nie anders, schon gar nicht behindert sein. Ich wollte/will einfach dazugehören. Früh kam ich aus der Schule, wurde Kleinkinder-Erzieherin, mit dem Ziel Kinderkrankenschwester zu werden. Dieser Traum platzte, da ich kurz vor dem Eintritt ins Kinderspital Aarau massive körperliche Probleme hatte und mir so der Beginn der Ausbildung verweigert wurde. Kindergärtnerin zu werden, schaffte ich auch nicht, da meine Eltern fanden, ich schaffe «es» ja auch so und werde sowieso früh heiraten. Das tat ich dann auch, und ich war, nach verschiedenen Komplikationen, mit 31 stolze Mutter von drei Kleinkindern. Mit 33 stand ich mit meinen Giele allein da, ich musste mein Leben neu organisieren. Ich verbrachte mit den Kindern viel Zeit im Wald und am Wasser. Früh ging ich mit ihnen an kulturelle Anlässe, anstelle von sportlichen. Sicher war ich oft körperlich und seelisch überfordert. Ich war aber immer und trotz allem eine begeisterte Mutter. Während dieser Zeit betrieb ich einen Trödlerladen, der mich dann zur Drehorgel und zu meiner Engel-Sammlung brachte. Zwei einschneidende, nachhaltige Erlebnisse! Daraus entstanden die BernerBänkelsänger, die 15 Jahre zusammen Kleinkunst gemacht haben. Aus dieser Arbeit heraus ergab sich meine heutige Bühnenarbeit. Nach dieser Gruppenerfahrung wagte ich den Schritt in die Selbstständigkeit. Seit nun mehr als 25 Jahren bespiele ich Bühnen im deutschsprachigen Europa. Mit meinen verschiedenen Programmen und Instrumenten kann ich an «fast» allen Anlässen spielen. Nur diese Flexibilität ermöglicht mir ein einfaches Einkommen. So wurde ich Liederweib aus Berufung. Mit 50 erhielt ich dann die Diagnose Post-Polio, von deren Existenz ich vorher nichts 6/2008 Faire Face wusste. Jahr für Jahr werde ich nun schwächer, alles ist anstrengender geworden, einiges nicht mehr möglich, die Entwicklung, das Tempo der Krankheit nicht kalkulierbar. Als ich letztes Jahr auch noch an Brustkrebs erkrankte, durchlebte ich eine äusserst schwere Zeit. Ich musste alle Kraft aufbringen, um wieder ins Leben zurückzufinden. Nun, ich bin wieder da, es geht mir trotz einer gewissen Traurigkeit den Umständen entsprechend gut! Wie Dornen begleiten mich die Schmerzen durch mein Leben. Ich habe mich deswegen von meiner Behinderung nicht behindern lassen. Ich lebe begeistert, liebend, bejahend – ein reicher, erfüllter, beglückender Alltag. Redaktion: Ernst P. Gerber Dorothea Walther Liederweib aus Berufung. Unterwegs seit 1980 im deutschsprachigen Europa. Mehr als sechs Programme sind immer spielbereit für grosse und kleine Bühnen, Feste und Festivals. Stets im Gepäck mehrere mechanische Musikinstrumente, Musikdosen und Perkussion, zur Begleitung der Geschichten, Texte, des Sprechgesangs und der Lieder. An Festivals sind auf Wunsch auch Moritatenschilder dabei und neu Liedtextblätter um mit dem Publikum zu singen. www.liederweib.ch E-Mail: [email protected] 6/2008 Faire Face II COMMUNAUTÉ SUISSE D’INTÉRÊTS DES SUITES TARDIVES DE LA POLIO (CISP) Secrétariat central ASPr Case 9 – Rue de Locarno 3 – 1701 Fribourg Tél. 026 322 94 33 – Fax 026 323 27 00 www.polio.ch Que la vie l'emporte Par Dorothea Walther Cela a dû être un grand choc pour mes parents lorsqu’ils ont appris que j’étais atteinte de la poliomyélite. J’avais à peine neuf mois. Il m’a fallu longtemps avant de sortir de la poussette et d’apprendre à marcher. J’ai eu pourtant une enfance plutôt normale, et cela malgré les traitements et les contrôles obligatoires à la clinique Balgrist de Zurich. Je me souviens de ces visites comme de moments privilégiés avec mon père car son entreprise lui octroyait des congés spéciaux pour m’accompagner à l’hôpital. Les cours de sport, les courses d’école, les trajets n’étaient pas toujours une partie de plaisir. Je passais souvent III mes vacances à l’hôpital. Une belle paire de chaussures: aujourd’hui encore un rêve impossible. m’a refusé l’accès à la formation. Je n’ai pas réussi non plus à devenir jardinière d’enfant: mes parents trouvaient que «j’y arriverais» aussi bien sans apprentissage puisque de toute façon, je me marierais assez tôt. C’est effectivement ce qui est arrivé. Et malgré de nombreuses complications, j’étais, à 31 ans, l’heureuse mère de trois enfants. A 33 ans, me retrouvant seule avec mes petits et j’ai dû réorganiser ma vie. Nous passions beaucoup de temps en forêt et au bord de l’eau; et puisque je ne pouvais pas faire de sport avec eux, je les emmenais souvent voir des manifestations culturelles. Il est certain que j’étais souvent débordée, physiquement et mentalement. Mais malgré tout, j’ai toujours été très heureuse d’être mère. Je n’ai jamais souhaité être différente, et encore moins handicapée. J’avais – et j’ai toujours – un seul désir: être comme les autres. Durant cette période, j’ai ouvert un magasin de brocante, ce qui m’a amené à collectionner les anges et les orgues de barbarie. Deux projets de longue haleine qui ont changé ma vie! J’ai quitté l’école assez tôt pour faire une formation d’éducatrice de la petite enfance. Je voulais devenir infirmière en pédiatrie, mais ce rêve s’est brisé juste au moment de commencer mon apprentissage à l’hôpital pédiatrique d’Aarau. A l’époque, j’avais des problèmes physiques si importants que l’on C’est dans cet esprit qu’est née la compagnie des «Berner Bänkelsänger» – les «chanteurs des rues de Berne» – qui s’est produite sur scène quinze ans durant. C’est ce travail qui m’a donné l’élan nécessaire pour organiser mes propres spectacles. Grâce à l’expérience du groupe, j’ai osé me lancer et devenir indé- 6/2008 Faire Face pendante. Depuis plus de 25 ans maintenant, je me produis sur les scènes germanophones d’Europe. La diversité des programmes et des instruments dont je m’accompagne me permet de m’adapter à tous les publics – ou presque. Cette flexibilité m’assure un modeste revenu. Ainsi, je suis devenue chansonnière par vocation. A l’âge de 50 ans, on m’a diagnostiquée «post-polio», un syndrome dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Depuis lors, je m’affaiblis année après année, tout devient plus difficile ou même impossible. On ne peut prédire ni la forme ni la rapidité de l’évolution de cette maladie. L’année passée, lorsque j’ai appris que j’avais un cancer du sein, j’ai effectué une véritable traversée du désert. J’ai dû réunir toutes mes forces pour avoir le courage de revenir à la vie. A présent, je suis de nouveau là et, malgré ma tristesse, je vais plutôt bien! Les douleurs m’ont accompagnée tout au long de ma vie comme des épines plantées dans ma peau. Mais j’ai toujours refusé de me laisser handicaper par mon handicap. Je suis émerveillée par la vie, je l’aime et je lui dis «oui» – un quotidien riche, qui me comble et me remplit de joie. Rédaction: Ernst P. Gerber Dorothea Walther Chansonnière par vocation en tournée depuis 1980 sur les scènes germanophones d’Europe. Au moins six programmes sont toujours à disposition pour les scènes petites et grandes, fêtes et festivals. Elle a toujours dans ses bagages divers instruments de musique mécaniques, boîtes à musique et instruments à percussion pour accompagner ses contes, textes, poèmes et chansons. Lors des festivals, elle met à disposition sur demande les textes de ses chansons pour permettre au public de l’accompagner. www.liederweib.ch Courriel: [email protected] 6/2008 Faire Face IV