doc holliday

Transcription

doc holliday
100 icônes badass du cinéma
Les années 90
• Sheppard •
DOC HOLLIDAY
J
Interprété par Dennis Quaid
• Le film : Wyatt Earp (1994). Réalisé par Lawrence Kasdan •
ohn Henry “ Doc ” Holliday est sur les
écrans depuis 1937. Il est probablement
le badass le plus vieux et le plus récurrent de l’histoire du cinéma. Et si les
prestations de Victor Mature dans La
poursuite infernale (My Darling
Clementine, 1946) de John Ford et de
Kirk Douglas dans Règlement de
comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K.
Corral, 1957) de John Sturges sont toutes deux
fondatrices du mythe Holliday, il faut bien avouer
que la performance livré par Dennis Quaid dans
le magnifique Wyatt Earp de Lawrence Kasdan
est en tout point exceptionnelle (n’oublions pas
celle de Val Kilmer, un an plus tôt, dans Tombstone
du regretté George Pan Cosmatos, ndlr).
Rachitique, courbé, pâle, boiteux, jamais
un acteur n’avait approché la condition de ce
“ sportif ” tuberculeux d’aussi près. Quaid fait de
Holliday un véritable mort ambulant. Bien sûr, il
n’omet en rien son rôle de sidekick idéal et incarne
à merveille la décontraction, la désinvolture, l’élégance et l’humour du personnage. Mais il parvient
aussi à rajouter dans chaque scène une touche de
tension et de désespoir.
Western oblige, la rencontre entre Wyatt Earp
(Kevin Costner) et le Doc se déroule dans un bar.
Holliday se montre d’abord provoquant, dédaigneux mais poli, toujours poli. Puis sur un geste
malheureux il renverse une bouteille. Earp la rat-
trape au vol. Silence. La frontière invisible qui se
dressait entre les deux hommes a été franchie. Ils
se regardent, ils se connaissent, ils se sont déjà vus.
Ils sont les deux faces d’une même pièce. C’est à
ce moment précis que la réelle amitié entre les deux
hommes va naître, sur un regard. Earp rend la
bouteille au Doc.“ Do you believe in friendship,
Wyatt Earp ? ”, lui demande-t-il. La suite appartient à la légende…
C’est cette combinaison d’humour et de désespoir qui a fait sa popularité, mais la prestation de
Dennis Quaid ajoute tant de choses au personnage
qu’il faut bien reconnaître qu’il en devient presque
le Doc Holliday définitif. Sans compter que le reste
du film est un sacré putain de western !
¶
163