Je suis borderline. Je touche les bords, les dépasse, les surpasse, les

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Je suis borderline. Je touche les bords, les dépasse, les surpasse, les
Je suis borderline. Je touche les bords, les dépasse, les surpasse, les pénètre. Je me faufile entre les limites que je me fixe, que je délimite au fur et à mesure que ma folie grandit. Je n’ai pas peur, je n’ai peur de rien, je frôle la mort au quotidien, ça me plait ainsi. La vie ; je la survis, effrayée par ce qu’elle peut me donner, je préfère mourir à petit feu. Je calcule ce que je peux offrir, crache sur le bonheur des autres. Je m’ennuie, le quotidien m’insupporte. J’ai besoin d’adrénaline, de substances externes qui me donnent cette énergie à la dimension de Manhattan. En permanence, lumières, bruits incessants, mouvements rapides, je bouge, je crie, je danse, jamais je ne m’arrête. Le stop me tue. Ma vie n’est qu’une maladie mentale. Mon cerveau est en éveil, jamais il ne se repose, seuls mes yeux se ferment parfois pour se délasser un peu. Pas besoin de dormir, pas besoin de parler, de dialoguer, l’écouter me suffit. Pas besoin de partager, pas besoin d’aimer, faire semblant d’aimer pour rassurer l’autre. Pas de devises, pas de morales, valeurs oubliées à perpétuité, je suis ce monstre qui vient de loin, proche de toi. Elle me rend folle, les médecins raffolent de ça. La folie les intéresse, la folie renfloue leur caisse en fin de mois. Intégrer le cerveau d’un fou, apprendre à les comprendre, ils ne comprendront jamais rien ! Je boite, un médicament n’est qu’une béquille, mais où est donc passé l’autre, celle qui me permet de marcher droit ? Je suis pervers narcissique. Murs bétonnés, porte refermée à jamais, je vous cloisonne dans votre mal profond. Je vous retire du bien, sans vous faire du mal. Je vous emmène tout droit en enfer, là où l’ultime perversion n’est autre qu’une douce folie. Vous vivez dès lors dans une paranoïa, fier de moi, c’est moi qui vous ai transformé ainsi ! Clé à double tour, jetée tout au fond de l’eau, ce n’est que par miracle, que vous pourrez vous sauver. Pas le temps, je ne vous laisserais jamais assez de temps pour courir à toute allure à travers champs et de retrouver la liberté ! Anorexique, schizophrène, borderline et toutes ces putains de maladies mentales qui renflouent les caisses des psys, je vous emmerde ! Caché derrière mon masque, jamais vous ne m’attraperez. Je ne suis pas malade ! Lisez bien ces mots, je ne suis pas malade. Je suis un monstre, le pire être humain que Dieu ai pu créer. Je ne le renie pas, jeu de cache cache, c’est ce qui m’amuse ! Je vous prends pour des cons, il n’y a que moi qui connais la perfection du vice. Emotions, je vous les laisse. Elles ne m’apportent rien. Une larme coulerait sur ma joue, c’est pour mieux vous attendrir. Fabriquée de toute pièce, ma tristesse n’est qu’un leurre pour mieux vous appâter. Vous dire « je t’aime » au creux de votre oreille, n’est que prétexte à mieux pouvoir vous baiser. Par devant…par derrière c’est encore meilleur, votre regard, plus à portée de main, me facilite la tâche. Prendre mon plaisir en solitaire, vous n’êtes que l’objet qui me permet de l’atteindre. Ma perversion sexuelle ? Je mettrais de toute façon la faute sur vous. C’est vous la pute, c’est moi le Saint ! Fantasme du religieux : se taper une catin. C’est pour cela que je vous épouse. Je tracerais ma route à ma guise, sans embuche, sans détour et sans remords, je laisserais derrière moi des morts. Cadavres au sol, seul ceux qui auront compris qui je suis, s’en sortiront vivants ! 

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