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Partenaires
Conception - Régis jalabert - OPUS SUD 04 90 96 86 90 - crédit photo : Hellio & Van Ingen
Le réseau des aires marines protégées s’inscrit dans une approche
intégrée de la gestion de la zone côtière ouest-africaine. A l’initiative
de l’Union Mondiale pour la Nature (IUCN), du Fonds Mondial pour
la Nature (WWF), de la Fondation Internationale du Banc d’Arguin
(FIBA) et du Wetlands International, et avec la Commission
Sous-Régionale des Pêches (CSRP), un partenariat regroupant
47 Institutions gouvernementales et non-gouvernementales travaille
en collaboration dans le cadre du Programme Régional de Conservation
de la Zone Côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM).
Contacts
Gilles Hosch, Chargé de Programme Marin (IUCN)
Projet sur le renforcement de la gestion participative dans les AMPs
[email protected]
Charlotte Karibuhoye, Coordinatrice du réseau régional des AMPs (FIBA)
[email protected]
Blandine Mélis, Chargée de Communication (PRCM)
[email protected]
Arona Soumaré, Chargé du Programme Marin (WWF)
[email protected]
Philippe Tous, Conseiller technique (CSRP)
Coordinateur du projet régional
d’évaluation du rôle du réseau
des AMPs sur la gestion des pêches,
[email protected]
Le réseau des Aires Marines
Protégées en Afrique de l’Ouest :
Urok, Guinée Bissau :
comité de gestion
communautaire
Guinée Bissau :
pêche à l'épervier
Un outil pour la conservation
des ressources menacées
Le littoral ouest
africain
Importance des
pêcheries artisanales
Pour l’ensemble des pays du littoral ouest africain
(Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Cap
Vert) la zone côtière représente un espace de développement stratégique. C’est là en effet que sont situés
les agglomérations urbaines et que vivent près de
60% des 22 millions d’habitants des pays concernés. Plus de 600 000 emplois directs et induits sont
crées par la pêche et ses activités annexes.
• Une partie significative des espèces marines
menacées est comprise dans les zones bénéficiant
d’un statut de protection : phoque moine, nombreuses espèces de cétacés, lamantins, hippopotame « marin », 5 espèces de tortues marines, raies
et requins et de grandes concentrations d’oiseaux
d’eau. Les aires protégées constituent des zones
de conservation de la biodiversité ;
Les ressources marines et côtières disponibles
ont quant à elles sensiblement diminué, en raison d’une pression humaine souvent excessive ou
mal contrôlée (pollutions, sur-exploitation, mauvaises pratiques de pêche, etc ).
Face à la vulnérabilité et au manque d’efficacité
de gestion des ressources halieutiques, les aires
marines protégées sont appelées à jouer un rôle
important pour leur régénération.
Orango, Guinée Bissau : l’hippopotame occupe
une place privilégiée dans la cosmogonie Bijagos
Objectifs des
aires marines
protégées
Femmes transformatrices
• En protégeant des habitats critiques les aires
marines protégées contribuent au renouvellement
des stocks halieutiques et constituent ainsi des
outils de gestion de la pêche et jouent un rôle
dans le maintien de la sécurité alimentaire ;
• Les aires marines protégées ont la particularité
d’être habitées par des communautés traditionnelles. L’existence de ces zones s’est avérée efficace
pour le maintien des valeurs sociales et culturelles
de ces populations. En retour, les communautés,
par leur connaissance des milieux et des ressources interviennent de manière participative dans
leur gestion. Les aires protégées constituent
ainsi des pôles d’expérimentation du développement durable local ;
Baie de Murdeira,
Cap Vert : baleine
à bosse (Megaptera
novaeangliae)
Lamantin ouest
africain (Trichechus
senegalensis)
Protection des
oiseaux migrateurs
Cap Blanc,
Mauritanie : phoque
moine (Monachus
monachus)
Bamboung, Sénégal ;
équipe de surveillance ;
gestion participative
Archipel des Bijagos,
Guinée Bissau :
cérémonie
traditionnelle
Guinée Bissau :
village de l’ethnie
Bijagos
Santa Luzia, Cap Vert :
réserve intégralement protégée
Niumi, Gambie :
écosystème des mangroves
Banc d’Arguin, Mauritanie :
campement éco-touristique
Diawling, Mauritanie :
production de nattes
(Sporobulus robustus)
Joa Vieira, Guinée Bissau :
site de reproduction des
tortues marines
Les défis majeurs
• Le choix des aires marines protégées doit être établi de manière cohérente en
fonction de la représentativité des écosystèmes et de leur complémentarité :
Protéger des échantillons représentatifs des écosystèmes et habitats critiques pour
la reproduction des ressources halieutiques à un niveau régional.
• L’importance de la participation des communautés locales pour la négociation et la mise en œuvre de structures de gestion fonctionnelles doit être
soutenue :
Stimuler l’adhésion des acteurs directs et encourager la gestion participative,
Formuler des plans de gestion en accord avec les populations, délimiter et réaliser le zonage des aires protégées, impliquer les populations résidentes dans la
surveillance du territoire et les doter de moyens techniques, diffuser largement les
réglementations, promouvoir des activités pilotes efficaces, renforcer les effectifs et
former le personnel, organiser de visites d’échanges sources de prise de conscience
et de responsabilité régionale collective.
• Les activités économiques alternatives au profit des populations résidentes
sont aussi un moyen de promouvoir un développement durable et de lutter
contre la pauvreté :
Développer l’écotourisme, l’artisanat local de qualité, la gestion alternative des
ressources tout en réduisant l’impact négatif des populations sur l’environnement
(gestion des déchets, utilisation de l’énergie non polluante).
• La responsabilité des Etats doit s’exprimer de manière plus volontariste
pour faire des aires marines protégées des outils de développement durable :
Reconnaître la légitimité des communautés sur les droits d’accès aux ressources,
prendre en considération le rôle des aires protégées dans les processus globaux
de planification côtière et leur intégration comme outil de
gestion des pêches, harmoniser les législations entre les différents pays,
adhérer, ratifier et appliquer les instruments juridiques internationaux
sur les aires marines protégées et l’environnement en général, développer l’éducation environnementale grand public et l’intégrer
dans le cursus scolaire.
Banc d’Arguin, Mauritanie :
lanche à voile ; gestion des pêches
Bague de
marquage
pour tortue
provenant
de Floride et
retrouvée en
Mauritanie