Les différents repas de la journée, la cena, le
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Les différents repas de la journée, la cena, le
Collège Mignet > Le coin des matières > Lettres > Latin-Grec > Les différents repas de la journée, la cena, le triclinium Les différents repas de la journée, la cena, le triclinium mercredi 4 février 2015, par Lettres classiques Les repas romains Les Romains prenaient en général trois repas pas jour. - au réveil le jentaculum (petit déjeuner). Il se réduit à l’absorption d’une coupe d’eau pure accompagnée d’un morceau de pain seulement. - vers midi, le prandium (déjeuner) est facultatif. Il est composé de pain accompagné d’un morceau de fromage, d’olives ou de fruits. - et vers 15 heures la cena (dîner). Elle a lieu après les termes ou après les activités journalières. Il se termine, en général, vers la tombée de la nuit. C’est le seul repas ou l’on mange des plats chauds. Ce repas, chez un Romain de condition moyenne ou chez un homme riche, est comme un rite habituel et social qui continue la journée active. On se réunit en famille ou entre amis pour discuter de littérature ou de philosophie. Mais la cena peut être aussi un repas entre personnes de la même classe sociale ou une occasion de préparer une campagne électorale. Il faut savoir que les textes ne parlent que des Romains assez ou très riches. Les plébéiens, eux, se contentent à n’importe quelle heure du jour, et selon leur envie de manger, de quelques pois chiches et de saucisses achetées à un marchand ambulant. L’annone (service public chargé de distribuer le blé, impôt en nature) vend, et donne aux plus pauvres le blé nécessaire pour faire leur propre pain. Dans l’antiquité, le thermopolium correspondrait au fastfood actuel. Les Romains ne pouvant pas ou n’en ayant pas le droit (dans les immeubles) se préparer leur repas eux-mêmes allaient y acheter des plats chauds et des boissons également. Le déroulement de la cena Manger allongé est une marque d’élégance et de supériorité sociale et, parfois, des esclaves rinçaient les pieds des invités avant le repas et on pouvait procéder à un sacrifice d’animal. Les classes les plus pauvres de la société ne prennent pas leurs repas allongées. Avant de manger, les convives se faisaient laver les mains. Le geste de se laver les main se retrouve chez tous les peuples de l’antiquité et peut s’expliquer par le fait de manger avec les doigts. L’ablution (nom de se lavement des mains) se faisait de plusieurs manières : Chez les familles riches, le serviteur versait sur les doigts du convive le contenu d’un vase qui le plus souvent renfermait une eau odorante. Chez les moins aisés on se lavait simplement les mains dans une coupe Avant chaque repas, les riches Romains se lavaient également les pieds, en signe de grande hospitalité et aussi car les gens qui venaient manger faisaient souvent une longue route. La cena commence par la gustatio. Elle est constituée de sortes d’amuse-gueules et est l’équivalent actuel de l’apéritif. Elle est suivie de la prima mensa. Celle-ci est constituée d’un ou plusieurs services selon l’importance du repas et essentiellement de plats chaud. Entre chaque service, on essuie le bois ou le marbre de la table et on se rince les doigts des convives. Enfin vient le dessert : la secunda mensa, constituée de fruits comme du raisin, des abricots ou des pommes, ou de desserts faits à base de miel ou de fruits secs. Tous les convives mangent avec leurs doigts car le couteau n’est utilisé que pour la cuisine. On n’utilise pas de cuillère pour les liquides : on boit au bol. Les convives apportent leur serviette pour ne pas tacher la couverture du lit sur lequel on les installe. Cette serviette peut aussi servir à emporter chez eux les bons morceaux qu’ils n’ont pas eu le temps de manger. Sous l’Empire apparaît l’usage de la nappe. Tout ce qui est tombé par terre reste à la disposition des dieux, âmes des morts, ... ou des animaux de compagnie. On filtre le vin avec une passoire et on l’additionne d’un bon tiers d’eau. Après le repas, on peut jouer aux dés, ou écouter un lecteur, un comique, un joueur de lyre que l’on a convoqué pour égayer les convives. Le triclinium La pièce dans laquelle les Romains dînaient s’appelait le triclinium. Cette pièce est l’équivalent de notre salle à manger. Ce mot désigne à l’origine un lit (lectus) à trois places permettant de prendre les repas en étant allongé. Il y a généralement trois lits dans la pièce et le mot finit par désigner le pièce elle-même où se trouvent ces lits. Dans les premiers temps, seuls les hommes prenaient place sur ces lits et les femmes qui, contrairement aux habitudes grecques, étaient admises aux repas avec les hommes, n’étaient qu’assises. Mais très vite, cette distinction disparaît. Seuls les enfants sont assis sur des tabourets ou des escabeaux au pied des lits. C’est la pièces la plus ornée de la maison : des mosaïques couvrent le sol et des peintures ornent les murs. Chez les Romains les plus aisés, il peut aussi exister une salle à manger d’été qui donne sur le jardin. La place des lits Les lits sont accotés à trois murs ; ils sont constitués d’un cadre en bois rectangulaire reposant sur des pieds tournés. Sur ce cadre sont tendues des lanières en cuir, des sangles ou des cordes pour soutenir le matelas ou les coussins sur lesquels on s’étend. Les lits sont en pente et montent vers la table carrée qui se trouve au centre de l’espace occupé par les trois lits, de façon que leur appui arrive un peu au-dessus du plateau de la table. Lorsque la table est ronde, on peut avoir un seul lit de table (de neuf places en principe) de forme ronde, appelé stibadium ou sigma (mot tiré de la forme de la lettre grecque). Le placement des convives Les places sur les lits sont strictement réglementées : la place d’honneur est la place de droite en regardant la table sur le lit du milieu (locus imus in lecto medio). Ces distinctions ne sont pas sans importance : sur chaque lit les occupants sont allongés de biais, le coude gauche appuyé sur un coussin, les pieds, libérés de leurs chaussures, au bas du lit. Lorsque les esclaves apportent, par la partie laissée libre sur le quatrième côté, les plats aux convives, ceux-ci doivent faire preuve d’habileté pour se servir proprement. Il est de bon ton de se servir dans la partie du plat qui se trouve devant soi mais, selon leur place tous les convives n’ont pas le même accès aux plats ou même ne l’atteignent pas s’ils n’ont pas le bras assez long... Ils dépendent alors du bon vouloir du personnel de service. Les invités d’honneur, le maître de maison obtiennent les meilleurs morceaux ; chez des parvenus riches mais avares, il arrive que les convives ne mangent même pas de tous les plats Sitographie http://antique.mrugala.net http://www.voyageurs-du-temps.fr http://fr.vikidia.org http://un-banquet-romain.eklablog.com http://www.ac-orleans-tours.fr http://www.antiquite.ac-versailles.fr http://www.ac-grenoble.fr http://www.antiquite.ac-versailles.fr