Mésange charbonnière

Mésange charbonnière
Je m’appelle Kiki. Je suis une mésange charbonnière. J’ai
environ la taille d’un moineau. Mon visage est tout noir et mes
joues blanches pures. Mon dessous est complètement jaune
avec des rayures fines et noires.
J’aime bâtir mes nids dans les forêts, jardins, rangées d’arbres
et parcs, en montagne jusqu’ à la limite des arbres. Mes saisons
des nids sont de 4 à 6 et 2 couvées par an. Je fais mon nid de
toute sorte de choses comme par exemple : de la mousse,
lichens, brins, et racines, dans les trous d’arbres ect.
Donc comme je l’ai dit, j’ai deux couvées par an, ça fait à peu
près huit à dix œufs blancs et tâchés de rouge. Maintenant
j’habite dans une boîte où j’ai bâti mon nid, devant une école.
Les élèves m’ont construit cette boîte pour pouvoir m’observer.
Dans ce nid, que je devrais plutôt appeler « MA VILLA», je n’y
habite pas seule. Mon mari, que j’ai épousé ça ne fait pas très
longtemps, m’accompagne. Maintenant je suis enceinte. J’ai
déjà un peu grossie. Petit à petit tous les œufs se développent
dans ma maison. Je ponds un œuf après l’autre. Tout ça est
fait exprès, car quand mes petits oiseaux devront apprendre à
voler, je vais devoir les porter pour commencer, et comme je
ne saurai pas les porter tous en même temps sur mon dos, j’en
prendrai un après l’autre. En ce moment je suis assise sur les
œufs pour les tenir bien au chaud en réfléchissant aux noms
que je vais choisir pour mes petits.
Je me sens tellement bien et même fière d’avoir douze enfants.
Mon mari vient toujours contrôler si tout va bien. Je vois dans
ses yeux qu’il est ému d’être «papa». Ca y est, j’ai choisi les
noms : Véro, Audy, Léo, Léa, Lulu, Loïc, Kuku, Fifi, Lili, Jojo, Coco,
Bibi. N’est-ce pas mignon??? Voilà les oiseaux, plutôt mes petits,
sortent de leurs œufs. Quand ils nous entendent, ils ouvrent leurs
grands becs oranges.
Ils mangent des tas de choses : des larves, des vers et des
insectes en grande quantité. Pour mon mari et moi, c’est un
plaisir de les avoir encore à la maison et de pouvoir leur donner
de la tendresse. L’un après l’autre commence à s’envoler et à
être autonome. Pour moi c’est triste de les voir s’envoler. Je suis
fière de les avoir si bien élevés. Mais j’ai une peur bleue en moi,
car ça peut être dangereux pour eux là-dehors. Ils risquent
d’attraper un coup de soleil, ils peuvent se perdre tout
simplement. En tout cas je leur ai tout appris et j’espère que
tous mes conseils leur serviront. Mais je suis sûre que mes
enfants sauront se débrouiller et seront heureux dans leurs vies.
Da Costa Dora