Communauté de communes de Montrevel en Bresse
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Communauté de communes de Montrevel en Bresse
50 Communauté de communes de Montrevel en Bresse ans 5 1 0 2 5 196 Sommaire ■ Editorial du Président .......................................p. 3 ■ Le docteur Louis Jannel, un pionnier de la coopération intercommunale ■ Ainsi, naquit, il y a 50 ans, le District rural .....................p. 6 - 7 ■ Agriculture : quand le territoire prend son destin en main ■ Développement économique : un interventionnisme pertinent et efficace ..................p. 4 - 5 ....................p. 8 à 11 ......................p. 12 - 13 ■ Développement de la culture : le facteur humain doit prévaloir sur l'économique ■ De 1965 à aujourd’hui, l’histoire de l’intercommunalité ................p. 14 - 15 ................................p. 16 - 17 ■ Base de loisirs : un équipement unique au service du développement du territoire p. 18 à 21 .. ■ Action sociale : un territoire où il fait bon vivre de 7 à 77 ans ....................p. 22 à 25 ■ Actions scolaires : l’intercommunalité, partenaire de l’Education nationale ..........p. 26 - 27 ■ Cadre de vie : améliorer le quotidien des habitants, l’objectif n°1 du District ■ Sports : une Communauté de communes en pleine forme ■ Logement : une nécessité pour inverser la démographie ■ Prospective : de l’agenda 21 au projet de territoire .....p. 28 - 29 ................p. 30 - 31 ....................p. 32 - 33 ...........................p. 34 - 35 Communauté de communes de Montrevel en Bresse 2 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Edito Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 E n 2007, Bernard Fonteneau alors Président, mettait en évidence l’importance de notre structure intercommunale dans le quotidien des habitants. Et si celle-ci disparaissait soudainement se demandait-il ? En effet, il n’y aurait pas d’école de musique, pas de bibliothèques, pas de crèches, pas de parcs d’activités pour les entreprises, pas de déchetterie, pas de plan d’eau, pas de piscine et d’apprentissage gratuit de la natation pour tous les enfants, pas d’activités, ni de voyages organisés pour nos anciens, etc... Pas non plus de spectacles de Richard Bohringer ou Marie-Christine Barrault, des événements culturels réservés aux centres urbains et aux populations qui ont les moyens de s’y déplacer. Et bien d’autres services qui feraient défaut. Les moyens humains et financiers seraient bien moindres. Notre territoire ne serait pas ce qu’il est et les conditions de vie et de travail de nos concitoyens en seraient affaiblies. C’est cet avenir que le Dr Louis Jannel avait imaginé en décidant de la création du District en 1965. Il avait pressenti très tôt, avec l’acuité et l’intelligence qui le caractérisaient, que le développement n’était possible qu’en fédérant les 14 communes autour d’un projet structurant de territoire distinct de celui des communes, et sur un principe de mise en commun des ressources financières locales. A l’époque, il était urgent de se réunir pour lutter contre la désertification rurale, susciter la création d’activités et d’emplois, bâtir des logements, élaborer un plan d’aménagement et de développement économique et social. Cinquante ans plus tard, le territoire est devenu attractif. Les indicateurs de vitalité sont au beau fixe. La population ne cesse d’augmenter, séduite par le cadre et la qualité de vie. A l’heure des réformes de périmètre de nos territoires qui interrogent notre devenir, les priorités de jadis perdurent. Le projet de territoire maintes fois révisé, s’est imposé peu à peu, ici, comme sur les territoires voisins. L’esprit qui nous animait alors, doit continuer à inspirer notre action. Nous vous invitons à découvrir dans ce document la longue marche de la Communauté de communes de Montrevel vers la coopération qui renforce, vers la solidarité qui unit, et ses nombreuses réalisations. Vous y lirez les difficultés, les défis relevés et verrez les visages de quelques-uns de ceux qui ont travaillé pour nous construire un futur durable. Je n’oublie pas tous ceux qui n’ont pu être cités dans ces pages, qui ont travaillé avec conviction aux côtés de Louis Jannel, servi et servent encore cette ambition de territoire*. Partez à la découverte de notre Histoire pour mieux comprendre le présent et préparer l’avenir. Le Président, Jean-Pierre Roche * Les membres du bureau du District puis de celui de la Communauté de communes : Guy Antoinet, Noël Benonnier, Daniel Béreiziat, Michel Bernard, Jean-Pierre Besson, Armand Bieler, Gérard Chossat, Christiane Colas, Paul Dubois, Evelyne Dubois, Jean Faure, Marcel Filliot, Bernard Fonteneau, Clotilde Fournier, Claude Fromont, Jean-Pierre Fromont, Gérard Gallet, Armand Goyard, Michel Goyard, Martial Goyard, Virginie Grignola-Bernard, Jean-Luc Jacquet, Jean-Pierre Jenton, Bernard Lamberet, Dominique Liébaud, Robert Longeron, Alexandre Manigand, Claude Marandet, Walter Martin, Jean-Paul Morel, André Nicolaï, Jean-Louis Peltier, Gérard Perrin, Rémi Perrin, Catherine Picard, Marcelle Pochon, Philippe Prost, Joseph Putoud, Louis Riche, Jean-Pierre Roche, Michèle Roux, Antoine Thévenard, Georges Thévenard, Jean-Jacques Thévenon, Marc Tissot, Thierry Vernoux, Alain Viviet. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 3 Cinquante ans de coopération intercommunale 01 5 Le docteur Louis Jannel : un pionnier C’est le hasard, ou presque, lié à l’installation de son père, médecin, au chef-lieu de canton, qui permet à Louis Jannel de grandir à Montrevel... et d’y passer toute sa vie. Né sur les Bords de l’Ain, en 1923 à Priay, il s’identifie pleinement au pays qui l’accueille et en devient au fil des ans le plus connu de ses habitants. En tant qu’élu, il restera le fondateur de l’intercommunalité sur le territoire et son plus fervent défenseur. Louis Jannel, président fondateur du District P endant la guerre de 1939-1945, Louis Jannel est étudiant en médecine à Lyon. Il ne supporte pas l’occupation du pays et son esprit combatif connaît un premier engagement dans la Résistance. Il n’en parlait guère, mais cet épisode marque sa jeunesse. Installé médecin à Montrevel dans le cabinet créé par son père, il parcourt les campagnes et découvre les insuffisances d’équipements, en eau comme en téléphone. Il constate aussi, ce qui apparaît comme inéluctable, l’exode rural. D’aucuns auraient pu se contenter de commenter le déroulement des faits. Louis Jannel ne pouvait pas s’en satisfaire. En 1964, mesurant la nécessité d’agir, il se porte candidat au Conseil général où il est brillamment élu. Peu de temps après, il devient maire de Montrevel. Ce sont les débuts d’une longue carrière qui l’ont conduit pendant près de 40 ans (jusqu’en 2001) aux avant-postes de la vie politique locale et départementale. Un homme passionné Tous ceux qui ont connu Louis Jannel, et encore plus ceux qui ont travaillé avec lui, ont pu admirer la lucidité de l’homme qui savait observer, consulter et décider. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 4 Il avait souvent plusieurs longueurs d’avance sur les autres, constatant et proposant des solutions là où beaucoup commençaient à entrevoir un besoin. On a pu fort justement dire de lui qu’il était un visionnaire. Certes il n’avait pas deviné qu’un jour la Plaine tonique deviendrait le plus bel ensemble touristique de Rhône-Alpes... mais dès octobre 1965, il décide l’acquisition d’un terrain pour la création d’un camping. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 de la coopération intercommunale Et l’on pourrait continuer cette énumération des avancées en citant la création d’équipements (terrains sportifs, relais assistants maternels, crèches, collecte des ordures ménagères, lotissements, immobiliers d’entreprises, zones d’activités…) ou de dispositifs de gestion (solidarité financière, coopération internationale). Toutes ces innovations (ou qui apparaissent comme telles aux observateurs extérieurs) sont devenues le quotidien des habitants du territoire qui ne s’en étonnent plus. Un homme de conviction L’action du président Jannel, connue, suivie et encouragée par les instances officielles lui a valu d’être promu dans l’ordre National du Mérite, puis d’être fait Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Lors de la remise de cette distinction, le 4 mai 2001, à Montrevel, le Préfet Pierre Etienne Bisch met en évidence la personnalité et l’action publique de Louis Jannel. Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 « Vous êtes un homme de conviction... Ce qui frappe dans votre parcours, c’est votre fidélité à vos engagements. Je ne les ressens pas comme des engagements politiques, mais plutôt comme des convictions sur la façon de faire de l’action publique et de rester, en même temps un homme libre, par rapport aux structures, un homme libre de s’exprimer comme vous l’entendez... » Un vieux peau-rouge qui ne saura jamais marcher au pas « Vous avez su, en maintes circonstances, être en avance sur votre temps, quitte à bousculer les habitudes et des visions stéréotypées… Que d’efforts a-t-il probablement fallu développer pour convaincre que la coopération intercommunale pouvait créer de la richesse et du développement. Il fallait des qualités d’entraîneur, de leader, pour faire admettre à ceux qui pensaient que le clocher de leur village était l’horizon de réflexion, que l’on pouvait lever le nez au-delà, sur un horizon plus exigeant... » « Dans mon action, j’ai toujours été guidé par les valeurs humanistes, que sont la solidarité, le respect des autres, la loyauté, le progrès, la fraternité. Je leur suis fidèle. Ma démarche était pragmatique, opportuniste et parfois affective. Il fallait aimer son pays pour croire en son avenir touristique. Aimer son pays, ses habitants, son environnement, sa vie quotidienne, voilà ce qui fait la force des ruraux. Le développement, c’est d’abord un état d’esprit ... » Répondant au Préfet Bisch, son parrain, le nouveau Chevalier de la Légion d’honneur explique le sens de son engagement et quelques traits de sa personnalité. « Il est une formule que j’ai trouvé dans un livre « Le Beaujolais nouveau est arrivé ». Je m’en suis servi pendant un temps, pour me définir : je suis un vieux peau-rouge, qui ne saura jamais marcher dans une file indienne... » En quelques dates 12 mai 1923 : naissance à Priay De 1964 à 1995 : conseiller général du canton de Montrevel et maire de Montrevel De 1965 à 2001 : président fondateur du District rural de Montrevel De 1986 à 1992 : conseiller régional 24 février 2012 : décès à l’âge de 89 ans. 5 1 0 2 5 6 9 1 Communauté de communes de Montrevel en Bresse 5 Cinquante ans de coopération intercommunale Ainsi naquit, il y a 50 ans, le District rural C’est le 8 octobre 1965, par 10 voix pour et 1 voix contre que les élus de Montrevel acceptent le principe de la création d’un District rural. Sa mission sera tournée vers le développement économique et social de la région. Retour sur les débuts de l’intercommunalité. L e jeune conseiller général ne perd pas de temps. Deux semaines après le vote du conseil municipal de Montrevel, le 22 octobre, Louis Jannel convoque les maires des 14 communes pour leur expliquer ce que pourrait être un District rural. Il lui assigne comme premiers objectifs : l’extension des réseaux de voirie et d’adduction d’eau, la refonte des services de secours contre l’incendie, la construction de lotissements pour lutter contre l’exode rural, l’implantation d’industries, d’équipements sportifs et sociaux, le fonctionnement des services annexes du CEG (futur collège), notamment le ramassage des élèves et la cantine. Le District naît officiellement le 10 novembre 1965, en présence de M. Dupoizat, Préfet de l’Ain. Le nouveau président convainc 11 des 14 communes d’entrer dans l’aventure. Les communes d’Attignat, de Béréziat et de Cras sur Reyssouze rejoindront les autres collectivités du canton, en 1971. Un esprit nouveau... à faire partager Il y a 50 ans, l’eau n’arrive pas encore sur tous les éviers et les habitants attendent l’implantation de lignes et de commutateurs pour se relier au réseau téléphonique. En 1971, il n’y a qu’un téléphone pour environ 25 habitants. Jeune maire de Montrevel et nouveau conseiller général (élu en 1964) le docteur Louis Jannel propose une opération « lignes groupées ». Le District souscrit un emprunt, au nom de la collectivité pour la réalisation des travaux et la construction des lignes. Les PTT remboursent sur 5 ans. Par esprit de solidarité, chaque nouvel abonné paye le même prix quelque soit le coût de son raccordement. Et c’est ainsi, que se développe un vrai réseau téléphonique sur tout le territoire. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 6 Chaque commune a aussi la possibilité de contracter un emprunt de 5 millions d’anciens francs pour ses travaux de voirie. Les situations sont très différentes entre les 5,850 km de voirie de SaintSulpice et les 59,400 km de Foissiat, pour un total de 349,7 kilomètres pour l’ensemble du canton. Un emprunt global, utilisant les droits des communes est réalisé et chacune a pu en utiliser une partie sans que celle qui abandonnait, faute de besoins, une partie de ses droits ne soit lésée. Les remboursements se font au prorata de l’argent utilisé. Personne n’a rien perdu dans l’opération... et tout le monde a gagné, car davantage de travaux ont été engagés. C’est par de petites réalisations de ce genre que naît peu à peu un esprit de coopération intercommunale. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 Une tendance au dépeuplement à inverser En 1968, les terres agricoles du canton sont réparties entre 1 631 exploitations qui occupent 5 977 personnes, soit 59,70% de la population d’un territoire presque exclusivement agricole. Le développement urbain avec la construction de logements neufs et modernes à Bourg incitent les jeunes à se diriger vers la ville. Le phénomène est progressif mais il paraît inexorable. Le territoire de Montrevel qui comptait près de 15 000 habitants en 1848, n’en recense plus que 11 157 un siècle plus tard et moins de 10 000 en 1965 à la naissance du District rural. Ce sont les élus, sous l’impulsion du District qui amorcent le redressement Le conseil communautaire compte aujourd’hui 28 élus. La réforme territoriale en cours devrait rebattre les cartes. démographique. Ils s’engagent dans les premiers achats de terrains pour permettre la création des lotissements. Au fil des ans, la politique de l’habitat de la collectivité s’adapte aux besoins. Après avoir amorcé un mouvement en faveur des constructions neuves, la collectivité conduit plusieurs OPAH (Opération groupée d’amélioration de l’habitat) qui permettent de rénover des maisons anciennes ou de restaurer en les modernisant, d’anciens bâtiments de fermes. Le territoire et l’intercommunalité aujourd’hui 17 438 habitants (INSEE 2015) et 14 communes, 640 entreprises. une population en croissance constante depuis 1968. 35,4% des emplois relèvent des commerces, services et transports divers, 26,9% de l’administration publique, enseignement, santé et social, 19% de l’industrie, 10,4% de la construction et 8,2% de l’agriculture. 257 associations. Au 31 décembre 2014, 231 agents dont 87 sont affectés aux communes et 26 au SIVOM (Syndicat intercommunal La solidarité financière Dès les débuts du District, la solidarité financière est un principe affirmé par les élus. Elle paraît indissociable de la coopération intercommunale. Le conseil décide de couvrir les charges par un prélèvement sur les richesses de chaque commune. Les loyers et autres produits d’exploitation, la croissance des recettes fiscales liée notamment à la taxe professionnelle ont permis peu à peu de couvrir les charges. Dans un second temps, l’augmentation des recettes a autorisé la création et l’aménagement d’équipements et de services de qualité (éducation, culture et sports, social, collecte des ordures ménagères). En 1984, après l’entrée en vigueur des lois de décentralisation, le District s’est doté d’une fiscalité propre, étape décisive dans la voie de l’intégration, et a mis en place un dispositif d’aide aux communes permettant de répartir les recettes supplémentaires venant de Gaz de France à Etrez. à vocation multiple) de Jayat-Malafretaz-Montrevel et au SIVOS (Syndicat intercommunal à vocation scolaire) de Confrançon et Curtafond. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 7 Cinquante ans de coopération intercommunale Quand le territoire prend son destin en main AGRICULTURE “ La mécanisation libérait une main-d'oeuvre qui, faute d'emplois sur place, faute de logements, faute de services et d'équipements quittait le pays... Louis Jannel, 1965 Face à la mutation de l'agriculture et du monde rural, les élus du District ont cherché à retenir la population jeune tentée par la ville. Ils ont aussi su s'insérer dans les dispositifs départementaux, régionaux et même européens pour accompagner la transformation de l'agriculture et du territoire. E Afin de favoriser l’installation des jeunes et d’améliorer les conditions de travail et de revenus, le District se lance dans une OGAF (Opération Groupée d’Aménagement Foncier). Diverses mesures (de 1988 à 1990) visent au regroupement des parcelles et à l’agrandissement des exploitations : primes pour les frais d’actes dans les échanges amiables, subventions pour la construction et l’aménagement de bâtiments agricoles, primes pour la libération des exploitations, aides à l’achat des poulaillers, appui technique aux éleveurs de volailles de Bresse, modernisation des coopératives laitières de Foissiat et d’Etrez. n 1988, 23 ans après la création du District, l’agriculture a perdu plus de la moitié de ses exploitations. La population agricole est moins nombreuse et plus âgée (50% des exploitants ont plus de 50 ans). L’agriculture, avec 27% du total des actifs et 36% des 950 emplois offerts sur le territoire, arrive encore en tête devant l’industrie, l’artisanat et le commerce. La préparation de la volaille pour les concours constitue un savoir-faire typiquement bressan. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 8 ” Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 Diagnostic territorial et concertation citoyenne 01 5 Des kilomètres de haies nouvelles Avec la beurrerie coopérative de Foissiat-Lescheroux, la laiterie d’Etrez-Beaupont produit le beurre et la crème de Bresse AOC. A partir de 1997, le District rural s’engage dans une nouvelle démarche que le District fut le premier et l'un des rares à pratiquer : le diagnostic territorial. Objectif : inviter les territoires ruraux à réfléchir à leur avenir. Des subventions régionales (50% du coût) et européennes, (30%) au titre du PDR (Plan de Développement Rural) permettent de financer la réflexion conduite par Claude Fromont, président de la commission agricole avec l'aide de la Chambre d'agriculture. Des inventaires aussi précis que possible sont faits dans chacune des 14 communes pour aboutir en 1998 à un diagnostic du territoire. Le diagnostic donne l’occasion de recueillir les paroles des uns et des autres. Elus, citoyens, agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, associations, tous sont invités à s’exprimer pour avoir une vision du territoire issue du terrain. La concertation citoyenne est en marche. Déjà, le District innove. Pour les agriculteurs, la surcharge de travail, l'endettement, la complexité des réglementations, le niveau de revenus trop faible sont les remarques les plus courantes. Les résidents non agricoles mettent quant à eux en évidence, le développement des élevages hors-sols, l'insuffisance de la petite voirie rurale, l'usage excessif des engrais et des pesticides, les arrachages de haies. A partir des remarques des uns et des autres, il apparaît nécessaire de procéder à des aménagements fonciers, d'envisager la replantation de haies, de mieux gérer les bois, de restaurer les mares et points d'eau, d'entretenir les bords des rivières, de créer des sentiers pédestres mais aussi pour les cyclotouristes et les cavaliers. Grâce au diagnostic, les élus et les professionnels de l’agriculture se lancent dans une grande réflexion pour mieux aménager le territoire et accompagner les évolutions. Le Programme Local de Gestion de l’Espace (PLGE) prévoyait le financement de la plantation de haies avec des essences locales. L’objectif était de planter 28 km de haies en cinq ans. Fin 2005, 30 km de haies avaient été plantées sur les 14 communes sur 244 plantations différentes dont 12 à l’initiative des communes, 20 de la part des agriculteurs et 212 par des résidents. A la fin du programme PLGE de 5 ans, l’opération s’est poursuivie et fin 2014, on pouvait compter plus de 44 km de haies aux essences locales plantées sur l’ensemble du territoire. Le témoin Claude Fromont, vice-président de la Communauté de communes de 2001 à 2008 et ancien président de la commission agriculture « Le District a été un véritable laboratoire d’idées. Même le Ministère s’inspirait de notre démarche ! Nous étions les premiers à transposer l’Agenda 21 en territoire rural. Mais tout ceci a été possible grâce à deux choses. D’abord grâce au Dr Jannel qui m’a fait entièrement confiance et nous a toujours soutenus et pour cela, je l’en remercie. Ensuite, parce que la population nous a suivis. Je suis encore surpris par le fait que les gens de Montrevel ait adopté notre démarche et comment ils m’ont adopté. Cela prouve que quand on a des idées et la volonté de les réaliser ensemble, tout est possible ». Communauté de communes de Montrevel en Bresse 9 Cinquante ans de coopération intercommunale Le District, pionnier du développement durable AGRICULTURE “ Notre Communauté de communes s’est délibérément inscrite dans la démarche de protection de la nature pour construire des territoires durables en ce XXIe siècle. Des rencontres ouvertes à tous ont permis de réfléchir, de partager des informations et des expériences... Le développement durable est une profonde remise en cause de nos habitudes de consommation et de vie. Claude Fromont, 2007 L ” ancé en juin 2001, l’Agenda 21 local est une démarche de réflexion sur l’avenir du territoire. Il s’agit d’associer l’ensemble de la population aux travaux. La démarche détonne et innove mais ça marche. Le public répond présent. Les propositions d’actions émises lors de rencontres de réflexion réunissant les acteurs locaux (associations, usagers, élus, institutions…) sont structurées autour de quatre orientations majeures présentées lors du « Premier rendez-vous de la Plaine tonique », le 5 avril 2003. Dès lors, les initiatives se succèdent. La Communauté de communes confirme son engagement en faveur du développement durable. La collectivité qui assurait le service de collecte et de tri sélectif des déchets ménagers depuis 1998 adhère en 2003 au Syndicat Mixte Organom chargé de l’élimination des déchets à une plus grande échelle. La Communauté de communes crée avec le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif), un service de vérification du bon fonctionnement des assainissements individuels. Trois journées d’aide à l’installation pour les jeunes agriculteurs sont organisées en 2003 et 2004. Des aides à la replantation des haies sont instaurées, les communes améliorent leurs pistes forestières. En 2001, un circuit de découverte de la nature « Le chemin de Fenille » est mis en place à Saint Martin le Châtel. La collectivité se porte acquéreur de la Ferme du Sougey, à Montrevel, pour en faire un lieu de mise en valeur du patrimoine bressan et de ses productions. Les Rubans du Développement Durable : un trophée national C’est dans les salons de l’hôtel de Lassay, à Paris, résidence du Président de l’Assemblée nationale, que furent remis à une délégation de la Communauté de communes de Montrevel, le 16 octobre 2003, les Rubans du Développement durable. Parmi les dix lauréats de cette première promotion destinée à distinguer les efforts en faveur d’un développement durable figuraient les Conseils régionaux de Champagne-Ardenne et de la Réunion, les Conseils généraux du Nord et de l’Hérault, les villes de Lille, Angers, Valenciennes, Sainte-Anne de la Martinique et la Communauté d’Agglomération de Lorient. 1• Maîtriser l’avenir du territoire 2• Privilégier l’accueil et l’orientation des publics jeunes 3• Soutenir les actions de solidarité locale et internationale 4• Faire du territoire un exemple de performance environnementale Communauté de communes de Montrevel en Bresse 10 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 La Ferme du Sougey, ferme bressane remise en état grâce à de nombreux travaux. La Ferme du Sougey, une richesse patrimoniale soigneusement entretenue La Ferme du Sougey est une des plus anciennes fermes bressanes. Elle daterait du XVe siècle. Son architecture typiquement bressane en pisé, torchis et en briques constitue un précieux témoignage de ce qu’étaient les fermes d’antan. Maria Favier fut la dernière propriétaire de la Ferme du Sougey jusqu’en 2000. Celle que l’on appelait « la conteuse du Sougey » savait faire revivre le passé de l’imposante bâtisse. En 2001, le département de l’Ain et le District rural se portent acquéreurs des bâtiments et des terrains pour préserver et valoriser le patrimoine bressan. En 2003, se crée une association : « Les Amis du Sougey et de la Bresse ». Sa mission : faire de la Ferme du Sougey, une ferme vivante et une vitrine de l’agriculture emblématique de la Bresse : la volaille. Forte de ses 350 adhérents, l’association entretient le domaine, effectue des recherches historiques et organise un grand nombre de manifestations. Depuis la création de l’association, de nombreux travaux ont eu lieu : réfection du toit de la maison d’habitation, du toit du bâtiment d’exploitation (juin 2011), rénovation du four, travaux d’extérieur… Aujourd’hui, d’importants travaux préparent l’installation d’un jeune agriculteur qui va élever de la volaille de Bresse. Classée aux Monuments historiques en 1925 pour sa cheminée, la Ferme du Sougey est également devenue un lieu culturel. Une année sur deux d’abord, et maintenant une année sur trois, la Ferme accueille de grands spectacles nocturnes et toute l’année, elle est le lieu privilégié de nombreuses activités : vide-greniers, pique-nique, visites guidées, concerts et conférences. La volaille de Bresse Il y a 50 ans, toutes les exploitations (près de 200) avaient une basse-cour. Avec la mécanisation, les basses-cours ont disparu ou se sont spécialisées. Le premier concours de volailles de Bresse à Montrevel s’est déroulé le 18 décembre 1959. Les comités d’organisation des concours ont évolué et aujourd’hui à Montrevel, c’est l’association « Bresse gourmande » qui en assure la continuité et la promotion. Le concours de volailles de Bresse se déroule toujours à la mi-décembre à Montrevel. Les marchés nocturnes Dans son programme de gestion et de valorisation de l’espace rural, le District de Montrevel incite à la découverte du terroir local. C’est ainsi que sont encouragés les portes ouvertes dans les fermes, les créations de points de vente de produits locaux et le lancement en 2001 de marchés des producteurs devenus Marchés des Saveurs nocturnes en partenariat avec l’Office de tourisme. Pour trois soirées en juillet-août, des producteurs et des artisans de la région mettent en avant l’authenticité et la diversité des produits du terroir. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 11 Cinquante ans de coopération intercommunale Un interventionnisme pertinent et efficace DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE La création d'emplois nouveaux a été l'une des préoccupations des élus du District pour revitaliser le territoire. Deux principaux moyens ont été mis en œuvre : les ateliers relais et les zones d’activités. La liste des entreprises qui ont bénéficié des formules d'aide témoigne du dynamisme engendré. P L’entreprise Scappaticci à Curtafond a bénéficié d’un atelier relais en 1992. our faciliter la modernisation des entreprises et favoriser la naissance de nouvelles, le District a créé les ateliers relais. Il s’agissait, pour la collectivité, de financer la construction de locaux artisanaux ou industriels que les entreprises n'avaient pas les moyens de réaliser elles-mêmes. Les entreprises qui bénéficient de ces locaux en deviennent propriétaires en remboursant sur 15 ans le montant des emprunts (avec intérêts) souscrits par le District. A partir de 1995, des règles nouvelles ont conduit à abandonner les ateliers relais. Sous d’autres formes, le District puis la Communauté de communes se sont encore engagés dans de nouvelles opérations. En 2015, ces ateliers relais représentaient un investissement de 13 195 450 € et un remboursement en loyers de 5 874 875 € (au 31 décembre 2014). Au total, 25 ateliers relais ont été réalisés de 1983 à 2010 dans neuf communes du territoire. Les zones d’activités Le District a également acheté des terrains susceptibles d'accueillir des entreprises. C'est ainsi qu’ont été créées les zones d'activités de Montrevel, de Confrançon, d'Attignat, de Cras, de Jayat. La collectivité achète, équipe puis revend les terrains pour permettre à des entreprises locales de s'agrandir et à de nouvelles de s'installer. Pour accueillir ces entreprises, le District a donc acquis des terrains et aménagé des zones d'activités à Confrançon en 1990, à Cras sur Reyssouze en 1991 puis en 2009, à Attignat en 1992 et à Montrevel en 1993. Parcs d’activités Attignat communautaires Surfaces Nombre d’entreprises Vocations Communauté de communes de Montrevel en Bresse La politique économique volontariste du District a incontestablement été l’un des éléments décisifs du retour à un équilibre puis à un développement en matière d'emploi. La collectivité, acteur de la vie économique Mais l’action en matière de développement économique de la Communauté de communes ne s’en est pas tenue qu’à la création d’ateliers relais et à l’installation de zones d’activités. D’autres opérations ont permis de soutenir le tissu économique et favorisé le maintien de l’emploi sur le territoire. Confrançon Cras sur Reyssouze Jayat Montrevel en Bresse 30 ha dont 9,1 ha dont 1 500 m2 à 3 ha en cours commercialiser d’aménagement à commercialiser en 2016 17 7 12,8 ha dont 14,7 ha 20 000 m2 à commercialiser 18,7 ha 8 13 25 Transport et logistique Artisanat et bâtiment Commer- Mixte ciale 12 Artisanat Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 La Communauté de communes a ainsi participé au financement du lieuressources de Montrevel qui travaillait au conseil et à l'orientation des demandeurs d'emploi. Elle a organisé des rencontres annuelles ou bi-annuelles des chefs d'entreprises du territoire pour améliorer la connaissance des entreprises et les relations entre responsables. Pour favoriser le commerce et l'artisanat, elle a développé des opérations avec les chambres consulaires. La plus spectaculaire a été l'ORAC (Opération de restructuration de l'artisanat et du commerce) qui a permis à des entreprises de se moderniser et de mettre en évidence l'efficacité de la coopération entre élus locaux et responsables économiques. 01 5 Le parc d’activités à Confrançon fait l’objet d’une extension de 3 hectares, dont 19 000 m2 à commercialiser. En 2014, un important travail de requalification des parcs d’activités a été mené. Il a conduit à la mise en place d’une signalétique commune qui facilite l'orientation des usagers, sur les zones d'Attignat, Confrançon, Cras, Jayat, Montrevel et Curtafond. Aujourd’hui dans le cadre du Bassin de vie de Bourg-en-Bresse, les élus travaillent à la conception d'un outil dédié à l’accueil d’entreprises, avec une pépinière à Bourg et un autre site àMontrevel. La nouvelle signalétique est commune aux parcs d’activités à Attignat, Confrançon, Cras sur Reyssouze, Jayat, Curtafond et Montrevel. En adhérant à Centre Ain Initiatives, la Communauté de communes offre une aide plus complète aux TPE (Très petites entreprises) notamment via les prêts d'honneur pour aider les personnes qui souhaitent créer leur propre entreprise. De 2004 à 2011, 37 entreprises du territoire en ont bénéficié. Le témoin Claude Marandet, vice-président à la Communauté de communes de 1995 à 2014 « Le rôle de la Communauté de communes a été essentiel dans la reconversion de sites industriels en sites d’implantation d’artisans ou de commerçants locaux. Quand une entreprise se délocalisait vers une autre commune, la Communauté de communes œuvrait pour que les locaux soient occupés à nouveau. Nous faisions tout pour avoir une politique cohérente sur l’ensemble du territoire. Les élus avaient d’ailleurs pris l’habitude de beaucoup discuter et échanger avec les acteurs économiques pour trouver des solutions ensemble. Et ça, c’était grâce au Docteur Jannel qui savait anticiper l’avenir et motiver les troupes. » Communauté de communes de Montrevel en Bresse 13 Cinquante ans de coopération intercommunale Le facteur humain doit prévaloir sur l'économique DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE “ Nous voulons un homme libre, responsable, non écrasé par la masse des grands ensembles qu’il subit, plus qu’il ne les appelle. Nous voulons un homme ouvert sur l’avenir, parce que rattaché au passé par la tradition. Un homme intégré, oui, mais dans une communauté à son échelle, qui lui permettra de s’épanouir, qui répondra à ses aspirations, à ses besoins de liberté et d’équilibre. Pour nous, de toutes façons, le facteur humain doit prévaloir sur l’économique... Louis Jannel, 1968 ” C’est en 1988, qu’est construite la médiathèque et créée l’école de musique. L’implantation se fait à Montrevel, mais les cours de musique sont assurés en divers lieux du territoire... là où se trouvent des sociétés musicales locales. L’originalité de l’école de musique résidait (et réside toujours) dans son mode de fonctionnement. Elle est gérée par une association qui regroupe des représentants des 4 sociétés musicales du territoire : les unions musicales de Montrevel, Attignat, Foissiat et Saint Didier d’Aussiat. Ce sont des représentants de ces associations qui définissent la politique de formation de l’école et assurent sa gestion... même si la plupart des personnels (titularisés en 2002) sont pris en charge par la collectivité. Certes, tous les élèves de l’école n’entrent pas sur les rangs des sociétés musicales locales, mais chaque année des éléments jeunes les rejoignent, assurant leur pérennité. Que seraient devenues les quatre sociétés de musique locales s’il n’y avait pas eu l’école de musique ? Celle-ci a constitué un puissant soutien pour les sociétés. Leurs responsables bénévoles n’avaient plus à se préoccuper de recruter des formateurs qu’ils avaient beaucoup de peine à trouver et à payer. Avec l’école de musique, la formation est assurée par des professionnels. Du même coup, le niveau musical des sociétés s’est nettement élevé et, l’école a permis à un certain nombre de jeunes de devenir des professionnels de la musique. L’école de musique, fondée sur la vie associative, a su, notamment grâce aux convictions de sa directrice, Florence Bazzana-Vélon, demeurer attentive à la vie associative. Elle est toujours ouverte à des activités initiées par d’autres associations. S L’école de musique i l’habitat et le développement économique figurent parmi les premières réalisations du jeune District, la prise en compte de la culture faisait partie des préoccupations du président Jannel. Dans la citation reprise ci-dessus, il exprime ses convictions profondes. Il lui a fallu attendre d’en avoir les moyens matériels pour engager une politique culturelle. Ces moyens arrivent avec l’instauration, en 1984, de la fiscalité propre qui a permis de s’assurer de substantielles ressources complémentaires avec le stockage de gaz d’Etrez. L’Ecole de musique fédère les unions musicales du territoire. Ici la société musicale de Saint Didier d’Aussiat à Muzillac. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 14 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 La médiathèque est plus qu’un lieu où on peut emprunter des livres. Elle accueille des animations toute l’année, ici une lecture visuelle et sonore d’une pièce de théâtre. E La médiathèque n 1986, un rapport sur les activités et perspectives du District de Montrevel annonce la volonté d’ouvrir des points de lecture dans chaque commune et de sensibiliser les jeunes à la lecture. Des associations tentent de répondre à cette demande (Croix Rouge, Foyer Rural…) mais elles sont petites, mal structurées, et recrutent difficilement. Face à ce constat, le District décide de créer une structure dans chaque commune, d’aménager une bibliothèque à Montrevel et de recruter une bibliothécaire. Louis Jannel insiste sur la nécessité d’une coopération intercommunale entre les communes du District. Une dotation pour l’achat de livres est alors mise en place pour les communes disposant d’une bibliothèque ou ayant un projet d’ouverture. Cette dotation, de 10 francs par habitant et par an, sera déterminante pour créer des bibliothèques dans chaque commune. Si Jayat dispose d’une bibliothèque associative dès 1987, de nombreux projets de création voient le jour dans les années suivantes : en octobre 1988 à Montrevel, la même année à Malafretaz (au départ ce n’est qu’un placard installé dans la salle du conseil !), puis Béréziat en 1989, Etrez en 1990… Aujourd’hui ces 13 points lecture sont devenus des bibliothèques locales associatives ou municipales, gérées par du personnel salarié ou bénévole. Depuis leur création, elles sont toutes très actives dans la promotion de la lecture grâce à leurs animations et leur large choix de documents. Pour preuve, en 2015 sur l’ensemble du territoire, le nombre de documents disponibles au prêt s’élève à 82 615. En chiffres Jeudi 16 octobre 1988 : inauguration du Centre culturel comprenant la Bibliothèque du District et l’école de musique. 1989 : à son ouverture la bibliothèque de Montrevel compte 4 000 livres. 1989 : dotation de 10 francs par habitant et par an aux bibliothèques des 14 communes pour l’achat de livres. 1995 : la dotation passe à 12 francs par habitant. 1995 : la surface du Centre culturel est doublée, elle passe de 160 m2 à 318 m2. 2015 : 34 000 documents et 1 444 inscrits à Montrevel. La subvention aux points lecture est de 1,83 € par an par habitant. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 15 01 5 Enfin, l’informatisation de chaque bibliothèque va permettre la création d’un portail culturel sur l’ensemble du territoire. Un site qui offrira à chaque habitant la possibilité de savoir où se trouvent les documents et de les réserver, mais aussi de connaître les animations de chaque bibliothèque, d’avoir accès à un agenda culturel. Une véritable coopération intercommunale telle que l’a souhaitée en son temps Louis Jannel. Le témoin Florence BazzanaVélon, directrice de l’école de musique « J’aurais pu aller au Conservatoire de Vichy où une place m’attendait mais j’ai préféré rester ici. J’ai aimé la dynamique de ce territoire. Les élus étaient à l’écoute. J’en veux pour preuve la construction du bâtiment. La surface a même été doublée en 1995. Le District et maintenant la Communauté de communes a toujours mis beaucoup de moyens sur le Centre culturel notamment en titularisant les professeurs en 2002 pour les garder sur le territoire. Rares étaient les collectivités qui modifiaient le statut des écoles de musique en les passant d’associatives à territoriales. Cela témoigne de la volonté des élus locaux d’encourager l’accès à la culture ». Cinquante ans de coopération intercommunale De 1965 à aujourd’hui, l’histoire Répondre à des besoins de première nécessité 1971 1965 1966 8 novembre : arrêté préfectoral créant le District rural de Montrevel avec 11 communes 10 novembre : assemblée constitutive du District. Louis Jannel est élu président Premier emprunt de 300 000 F pour les chemins et programme quinquennal de travaux Premiers achats de terrains (3,61 ha) pour le camping 1997 1998 Inauguration d’un réseau de sentiers pédestres sur les 14 communes Aménagement de la zone d’activités de Cras sur Reyssouze. Elaboration du diagnostic de gestion de l’espace Inauguration d’Aquatonic (piscine) Implantation des 22 premiers « points propreté » 1967 1968 1970 Approbation du plan d’aménagement de la base et achat de 18 ha pour le futur plan d’eau Achats de terrains pour des lotissements à Confrançon, Foissiat, Jayat et Montrevel Aménagement d’un terrain de football à Montrevel 5 juillet : ouverture de la base de plein air de Montrevel 1 mai : inauguration de la base de plein air et création du barrestaurant 1999 2000 2001 2002 1 avril : inauguration de la déchetterie à Etrez Instauration et versement d’une dotation de solidarité au profit des communes er 6 juin : le District est lauréat national Agenda 21 local dans le prolongement du Plan local de gestion de l’espace Premier marché de producteurs de pays devenu les marchés nocturnes 1969 6 février : la Communauté de communes décide l’acquisition des terres de la Ferme du Sougey Inauguration du sentier d’interprétation du sentier de Fenille à Saint Martin le Châtel er 1 janvier : le District rural devient la Communauté de communes de Montrevel 12 avril : premier forum sur le développement durable er 1er janvier : entrée des communes d’Attignat, Béréziat et Cras surReyssouze dans le District qui réunit alors les 14 communes du territoire Ouverture de la Maison de retraite de Foissiat en annexe de Montrevel Le Conseil de Montrevel décide de confier la gestion de l’ensemble de ses personnels au District 2003 2004 Première campagne de promotion pour 500 composteurs individuels 1973 L’intercommunalité s’engage dans un CDRA (Contrat de Développement Rhône-Alpes) avec 7 autres intercommunalités autour de Bourg en Bresse. Construction d’une piste d’athlétisme pour le VAB et le collège 1974 Premiers forages à Etrez pour la création du stockage de gaz 2005 Recrutement d’un animateur jeunesse et création du PIJ (Point information jeunesse) Elaborer des stratégies de développement Communauté de communes de Montrevel en Bresse 16 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 e de l’intercommunalité... D é v e l o p p e r 1977 1978 l e s Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 s e r v i c e s Construction de la Maison des sports Premier séjour de ski pour enfants et premier séjour de vacances pour les retraités sur la Côte d’Azur Mise en place d’une collecte des déchets sur 11 communes et d’un dépôt cantonal des ordures ménagères à Etrez Ouverture d’une 2e plage à la base et extension du camping à 550 emplacements Instauration de la fiscalité propre Convention d’étude pour l’élaboration d’un schéma général d’aménagement de la base pour en faire une véritable station touristique 2006 2007 2008 2009 2011 2012 1975 Ouverture à Confrançon du premier multi-accueil (crèche et halte-garderie) intercommunal Mise en place du SPANC (Service d’assainissement non collectif) Mise en service de la Halle d’animation construite à la Plaine tonique Mise en service du Pôle enfance à Montrevel (crèche, halte-garderie et Relais assistants maternels) Création d’un fonds d’aide aux initiatives des jeunes 1995 1987 1980 Le co-voiturage s’organise Lancement d’un PCET (Plan Climat Energie Territorial) aux côtés du syndicat mixte du bassin de vie de Bourg Création d’un service d’urbanisme pour aider les communes dans leurs projets d’aménagement 1984 Lancement d’une étude de stratégie « tourisme et loisirs » Communauté de communes de Montrevel en Bresse 01 5 17 Le tracé de la future voie verte entre Bourg et Jayat est approuvé Création de l’école de musique et construction de la médiathèque à Montrevel Création de CSI (Coopération et Solidarité Internationales) Doublement des locaux de la médiathèqueécole de musique Création du Relais assistants maternels Signature du premier Contrat Enfance avec la CAF 2013 2014 2015 1988 Aménagement d’une passerelle, route de Foissiat pour faciliter le tour des lacs à pied Cinquante ans de coopération intercommunale 1990 Une nouvelle signalétique est mise en place pour 5 parcs d’activités de la Communauté de communes (Attignat, Confrançon, Cras sur Reyssouze, Jayat et Montrevel) et celui de la commune de Curtafond Réouverture de la déchetterie d’Etrez après d’importants travaux d’extension et de modernisation avec un nouveau service, la ressourcerie Mai : le projet de restructuration et d’extension du siège de la Communauté de communes entre dans la phase de réalisation pour 18 mois Base de loisirs : un équipement unique au service “ Hier, c’était 1966. Dans le canton, peu d’équipements sportifs ou de loisirs. Des lacs artificiels, créés pour l’extraction du gravier, sur le territoire de MontrevelMalafretaz... Le District vient d’avoir un an. Il décide l’aménagement de ces plans d’eau. Dans un site homogène, en 3 ans, un stade, une plage, un camping voient le jour. La base de Montrevel est née. ” Louis Jannel, en 1985 à l’occasion des 20 ans du District. La naissance d’une ambition Après une mise en service partielle en août 1968, le site ouvre au public le 10 juillet 1969. Il ressemble davantage à un chantier à ciel ouvert qu’à un site touristique, puisque tous les équipements ne sont pas encore terminés. Les premiers visiteurs peuvent profiter d’un terrain de camping, d’une plage de 180 mètres aménagée, de cabines de déshabillage, de deux courts de tennis, de vestiaires sportifs, d’un terrain de football, de parkings. Une station d’épuration est également mise en place, signe de la préoccupation des élus pour l’environnement. L Malgré les travaux encore en cours, le premier bilan est satisfaisant avec certains dimanches plus de 2 000 entrées. Le site répond aux besoins d’une clientèle extérieure mais surtout de locaux comme le souligne le rapport d’activités 1969 : « nous avons sans doute sousestimé le besoin qu’avait la population locale de ces activités, car nous avons été surpris par l’engouement suscité ». Profitant de plans d’eau résiduels de l’extraction du gravier dans la vallée de la Reyssouze, le District a l’idée de créer une aire de loisirs et de détente liée à l’eau et un camping, en négociant le rachat d’un plan d’eau à Malafretaz. Le 2 mai 1970, a lieu l’inauguration officielle du site à l’occasion d’un rassemblement de caravanes. Cette même saison la plage est allongée de 100 mètres. Les élus ont déjà d’autres projets : la construction d’un bar-restaurant, l’aménagement d’un centre nautique et la réalisation d’une maison de jeunes à usage de salles de réunions et jeux pendant la saison estivale et à disposition des associations le reste de l’année. Le bar-restaurant et la maison des loisirs ouvrent en 1971. D’autres équipements s’ajoutent : deux terrains de tennis supplémentaires, une aire de pratique du handball et du basketball. a création de la base de loisirs, pôle touristique majeur à l’échelle de la région, a relevé d’une véritable stratégie plus que d’une simple opportunité. A la création du District en 1965, l’objectif principal était la lutte contre l’exode rural. Son corollaire, la volonté de maintenir ou de créer des activités, incluait déjà un équipement pour donner une vocation touristique au secteur et dynamiser le territoire. Les élus imaginent un terrain de camping de passage à mi-chemin entre le Nord et la Méditerranée. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 18 Dès 1974, un programme d’animations est proposé aux estivants avec des spectacles, le prêt de livres, des ateliers manuels. Pendant la saison 1978, les animations ont touché 4 000 personnes. Cette même année, le camping comptabilise 108 000 nuitées, en hausse de 7% par rapport à 1977. 75% des campeurs sont français, dont la moitié est régionale et locale, originaire de Bourg-enBresse, Lyon, Mâcon, Chalon. Parmi les 25% d’étrangers, 20% sont néerlandais. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 du développement du territoire Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 Un site touristique d’envergure régionale, c’est le pari des élus du District lancé dès 1965. Dans le même temps, le District poursuit l’acquisition de terrains. L’extraction du gravier prenant un caractère de plus en plus industriel au risque de nuire à la sécurité et à l’environnement, les élus prennent la décision d’acheter les futurs terrains à draguer. Il les donne à exploiter pour mieux maîtriser l’extraction et le niveau des nappes aquifères tout en restant propriétaire des surfaces en eau et des berges. La maîtrise du plan d’eau de 90 hectares a nécessité d’ailleurs la création d’un déversoir et d’une vanne de régulation des nappes route de Foissiat en 1978. L’exploitation du gravier n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle a cessé en 2001. La Communauté de communes a pu débuter l’aménagement paysager des berges extérieures en prenant en compte la volonté de développement touristique (parcours pédestre et cyclable), la protection et la mise en valeur de l’environne- Communauté de communes de Montrevel en Bresse 19 ment. La collectivité dispose de plus de 260 hectares : c’est cette maîtrise du foncier qui lui a permis de procéder à de multiples investissements, d’assurer l’évolution durable de ce qui est devenue la Plaine tonique. Cinquante ans de coopération intercommunale Base de loisirs : un équipement unique au service du développement du territoire Avec la construction de la piscine, un équipement complet au service du public En 1980, le nombre d’emplacements du camping est porté à 550. Une deuxième plage de 200 mètres est aménagée. A la fin des années 1990, le District décide la construction d’une piscine. Si l’idée est dans l’esprit des élus dès 1972, elle n’aboutit pas tout de suite faute de moyens financiers. Avec ce service supplémentaire, le District répond à plusieurs besoins : ceux de la clientèle de séjour qui fréquente essentiellement le camping en été et ceux des habitants du territoire en avant et en arrière-saison. Il s’agit donc d’allonger la saison en répondant aux attentes des clientèles pour une baignade plus confortable et plus ludique que le plan d’eau. Le choix se porte sur un bassin couvert de 500 m2, quatre bassins extérieurs dont une pataugeoire de 150 m2. Un procédé technique innovant est mis en œuvre pour limiter les impacts sur l’environnement. L’eau est puisée naturellement chaude (27°C) à 300 mètres dans les profondeurs du miocène. Le centre aquatique est mis en service en 1998. En 2014, une plate-forme de jeux d’eau interactifs est construite en extérieur derrière la piscine. A l’automne 2015, de nouveaux investissements sont programmés avec la réfection de l’ensemble des bassins extérieurs. La plate-forme de jeux d’eau interactifs, dernière réalisation à la piscine en 2014. Au fur et à mesure que le site se développe, la fréquentation augmente. Il attire une clientèle française et internationale sans cesse en demande de nouveautés. Les années 2000 sont marquées par la construction de la halle d’animation. Avec cet équipement, les élus entendent développer l’activité au printemps et en automne et valoriser davantage les équipements existants. Le bâtiment est construit en 2007 à la place du chapiteau qui était loué chaque été. Il accueille les spectacles et animations pendant la saison et permet le développement du tourisme d’affaires. Sa construction répond aux normes Haute qualité environnementale avec une structure et une charpente en bois, une isolation des murs en chanvre et un sol en enrobé végétal. Ces dix dernières années, d’importants investissements au camping ont permis de qualifier l’offre d’hébergements. Il s’agit à la fois de séduire des clientèles peu familières de ce type de tourisme et de proposer des emplacements plus confortables. Si les traditionnels emplacements nus demeurent les plus nombreux (430), ils sont concurrencés par 78 chalets et mobilhomes, 10 tentes safaris, 8 tipis pour des familles, un camp indien pour les groupes et dix emplacements équipés d’un abri de jardin comprenant un réfrigérateur, du mobilier de jardin, un four à micro-ondes. Les tentes safaris, des tentes toutes équipées pour du camping tout confort ou presque. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 20 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 En mai 1970, lors de l’inauguration de la base de plein air prévalait un certain scepticisme sur l’avenir du tourisme en Bresse. Or la base est rapidement devenue une halte appréciée des touristes venant de toute l’Europe. Pour passer des 60 emplacements à l’origine au pôle touristique actuel, il a fallu forcer la réussite par des audaces et des investissements judicieux. Après près de 50 ans d’existence, la base de loisirs s’apprête à connaître une nouvelle étape décisive. Suite à l’adoption d’une stratégie en matière de tourisme et loisirs, la Communauté de communes travaille sur un plan de requalification de l’ensemble du site. 90 emplois saisonniers En 2014, la Communauté de communes a recruté 90 saisonniers pour assurer le bon fonctionnement de la base de loisirs et du camping. 56 étaient originaires du territoire, 32 extérieurs et 2 de l’étranger. Les personnes recrutées sont affectées à la surveillance de la plage et de la piscine, la propreté, l’animation et l’encadrement des activités sportives. La plupart des postes nécessitent des qualifications particulières adaptées à l’accueil d’une clientèle nationale et internationale : maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères, brevets sportifs ou d’animation. Suivant les besoins, les contrats vont de deux à six mois. Le parachute ascensionnel, nouveauté 2015 des activités nautiques. Le témoin Christian Garcia, animateur du District de 1974 à 1980 « Le District a été une des premières institutions à avoir un animateur. Au départ un tel poste paraissait flou. Il a été formalisé, en fonction des besoins, par le docteur Jannel. Aujourd’hui, on parlerait d’agent de développement, fonction qui a permis de créer des dynamiques dans différents secteurs tout en développant l’esprit de solidarité du territoire. Souhaitons que cet esprit ne faiblisse pas dans une période où les individualismes sont de plus en plus forts ». Communauté de communes de Montrevel en Bresse 21 Cinquante ans de coopération intercommunale Un territoire où il fait bon vivre de 7 à 77 ans ACTION SOCIALE “ Aménager, équiper notre canton, assurer son développement économique et social, y maintenir un cadre de vie et un environnement auxquels nous sommes attachés, faire en sorte que ceux qui y vivent et l’habitent y vivent plus et mieux…Tel est l’objectif global que se sont fixés conseil de District et conseils municipaux. Chacun est invité individuellement et par l’intermédiaire des associations locales, à participer à la réalisation de ces objectifs. ” Louis Jannel, 1978 A Les besoins en accueil des tout petits ont été identifiés grâce à l’agenda 21. Le multi-accueil à Montrevel ouvre en 2008. ttirer les jeunes sur le territoire et les y maintenir étaient une des priorités du District de Montrevel. Une première crèche a vu le jour à Confrançon avec une capacité de 12 places en 2006. Mais très vite, un autre multi-accueil voit le jour à Montrevel en 2008. Dès l’automne, le centre de loisirs emménageait, suivi de près par le Relais assistants maternels et par l’accueil périscolaire. Le 31 janvier 2009, le Pôle enfance jeunesse était inauguré. Le Pôle enfance jeunesse est le fruit de l’Agenda 21 et d’une réflexion sur les besoins du territoire en matière d’accueil des tout petits. Toutes ces nouvelles structures ont permis de créer des emplois qualifiés et locaux : puéricultrices, éducateurs, auxiliaires de puériculture, animateurs, secrétaires, personnels d’entretien. Le bâtiment du Pôle enfance jeunesse a également été construit dans le souci de respecter l’environnement que ce soit dans les principes de construction, le choix des matériaux, l’utilisation de différentes sources d’énergie renouvelables… d’écoute pour tous les jeunes de 12 à 25 ans, le PIJ est aussi un espace de documentation, comprend un espace multimédia avec accès à Internet et aide les jeunes à élaborer leurs projets culturels, associatifs, de vacances et professionnels. Le centre de loisirs intercommunal, la crèche, le Relais assistants maternels fonctionnent en étroite collaboration avec les autres structures du territoire comme le multi-accueil de Confrançon et les autres centres de loisirs (Attignat, Copain Copine à Confrançon, Sucre d’orge à Foissiat et le club des P’tits Loups à Saint Didier d’Aussiat). La Communauté de communes propose aussi aux 16-18 ans qui résident sur le territoire, des chantiers jeunes encadrés par un animateur jeunesse. Ces chantiers jeunes offrent des expériences diverses : rénovation de sites, participation à un projet culturel, réalisation de fresques… et une première approche du monde professionnel. Les adolescents ne sont pas oubliés par la Communauté de communes. En octobre 2005, un poste d’animateur jeunesse est créé pour accompagner les groupes qui cherchent à s'organiser dans les communes. Le Point information jeunesse (PIJ) voit le jour. Lieu d’accueil et Communauté de communes de Montrevel en Bresse 22 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 Des animations qui font bouger le territoire Trente ans après les impulsions décisives qui ont conduit à la création du District, le docteur Jannel rappelait dans la brochure anniversaire la situation économique du territoire, l'état d'esprit du moment et les perspectives assignées à la nouvelle collectivité. Des communes et leurs habitants qui vivaient chacun chez eux, devaient apprendre à vivre ensemble. C'est toute une politique de développement social qui était à promouvoir. Dès 1971, le besoin se fait sentir d'une animation à partir de la Base de Montrevel et de la Maison des loisirs. Un GPADM (Groupement pour l'animation du District de Montrevel) est constitué le 18 mars 1972. Des bénévoles créent et animent les premières activités : initiation au canoë, au kayak et à la spéléologie. Un laboratoire photo est installé et 01 5 des sorties de cyclotourisme et de ski, organisées. Des veillées (histoire locale, chansons, théâtre et marionnettes, folklore ...) sont mises sur pied pour les campeurs et les habitants du canton. En 1974, le District s'attache les services d'un animateur, Christian Garcia. C'est lui qui lance les stages de ski pour les jeunes, les voyages et les séjours de vacances pour les personnes âgées. Il suscite aussi la création d'une association regroupant les clubs d'anciens du canton. Le cadre étroit des limites communales se fissure et des relations sociales nouvelles apparaissent. Au fil des années, sous la houlette de Guy Bressan puis de Nadine Cottet à l’animation, l’offre proposée aux seniors est étoffée avec l’organisation de marches et d’excursions diverses. Une aubaine pour les 3 000 retraités présents sur le territoire. Encore aujourd’hui, trois voyages sont organisés chaque année dont un à l’étranger qui rencontre un vrai succès à chaque édition. Le témoin Huguette Blanc, présidente des clubs de retraités de la Communauté de communes de 2008 à 2013, présidente du club d’Attignat « Les retraités ne manquent pas d’activités sur le territoire. Les clubs des retraités de la Communauté de communes organisent des excursions, des sorties, des voyages, des marches. Il y a aussi des lotos, des journées piquenique. Il existe une très bonne ambiance au sein des clubs des communes, sans rivalités. Nous avons grand plaisir à nous retrouver tous ensemble. Certains sont seuls alors les activités des clubs permettent de rompre l’isolement. Nadine Cottet, la responsable du service animation de la Communauté de communes nous aide bien. Elle prépare les voyages, édite les affichettes et assure la coordination entre les différents clubs ». Les retraités bénéficient de nombreuses animations tout au long de l’année. Ici à Cuisiat, à l’occasion d’un pique-nique. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 23 Cinquante ans de coopération intercommunale Une vie associative dynamique “ La politique sociale se décline selon l’âge des publics concernés : la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, l’aide à l’emploi, les personnes âgées, le soutien aux associations à caractère social, la coopération et solidarité internationale… Les actions sociales ne sont pas uniquement l’affaire des élus. Toutes les associations « loi 1901 » contribuent, avec tous leurs bénévoles, à la solidarité et à l’entraide. J’en profite pour les saluer. P ” Pâte à trac initie au théâtre la jeunesse du territoire. Christiane Colas, 2004 Vice-présidente Commission sociale et solidarité our faciliter la vie associative locale, le service animation de la Communauté de communes a acheté divers matériels (sonorisations, appareils photos puis téléviseurs et caméscopes, écrans, vidéo-projecteur). Tout ce matériel est mis à disposition des associations locales. Ce service aide aussi à réaliser tracts et affichettes pour annoncer les manifestations inscrites dans un calendrier produit par le service animation. Un guide des activités recense l’ensemble des associations, leurs activités et leurs contacts. La Communauté de communes a toujours été un des soutiens fidèles de l'ADMR (Aide à domicile en Milieu Rural) puis de l'Accueil de jour pour les malades d'Alzheimer, en prenant en charge totalement la location des locaux utilisés par ces associations au service des familles, des personnes âgées ou handicapées. Un soutien matériel et financier Dès 1977, le club nautique compte plus de 120 licenciés et développe la pratique de la planche à voile, du canoë et du kayak, pour tous et spécialement pour les enfants des écoles, dans le cadre du tiers temps pédagogique. Le Village Athlétique Bressan (VAB) créé en 1982 a permis, grâce à l'engagement et au dévouement de bénévoles, à des centaines de jeunes du secteur de goûter aux diverses disciplines de l'athlétisme. Un stade d'athlétisme réalisé par la collectivité utilisé par le collège a été mis à la disposition du club dans les années 2000. Le club d'échecs, Le Cavalier fou bressan, lancé en 1987, à l'initiative de passionnés a bénéficié de subventions de la collectivité et est devenu l'un des grands clubs de France. La compagnie de théâtre amateur Pâte à trac, créée en 2005 bénéficie du soutien financier et matériel de la Communauté de communes. Une aide qui permet à l’association de promouvoir le spectacle vivant en milieu rural. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 24 Après des débuts difficiles, faute notamment d'un terrain adapté, le RCCM (Rugby Club du Canton de Montrevel) a pu s'épanouir, sur le terrain créé pour lui près de la Base de plein air. Des vestiaires puis des locaux associatifs plus vastes ont été construits par la collectivité et mis à disposition du club qui a bénéficié aussi d'encadrants jeunes pris en charge par la collectivité. Pour faciliter la formation des futurs footballeurs, le District a encouragé la création de BTF (Bresse Tonic Foot) qui réunit les jeunes footballeurs du territoire et leur permet de se former avant de retourner jouer dans le club de leur village. La collectivité prend en charge la moitié du coût du poste d’encadrant technique. Cinquante ans de coopération intercommunale 25 ans de solidarité internationale « On ne peut pas se limiter à la solidarité entre les communes... », disait le Docteur Jannel. Depuis des années la collectivité accueillait des stagiaires africains, étudiants à Lyon. En juillet 1989, le District décide d’adhérer à l’opération « Villages roumains-France » et accepte de parrainer le village roumain de Cavaran, menacé de destruction par le dictateur Ceausescu. En décembre 1989, après la mort du dictateur, une première mission part pour la Roumanie avec une semi-remorque de vivres et de médicaments recueillis lors d'une collecte effectuée le jour de Noël auprès de la population. Au retour de cette mission, l'association CSI (Coopération et Solidarité Internationales) est créée. Pour concrétiser cette volonté politique, le président du District propose en 1990 une augmentation de 2% de l'impôt local permettant de doter l’association de moyens financiers. En 1991, CSI étend ses actions vers le sud avec une première mission au Sénégal effectuée avec la Fédération des Pays de Rhône-Alpes. Dès lors, CSI s’engage dans une démarche de développement local. Le 29 novembre 1992, le Dr Jannel alors président du District, signe une charte de jumelage coopération avec la communauté rurale de Kothiary (Est du Sénégal). Depuis 25 ans, la collectivité, par CSI, a contribué au creusement ou au surcreusement de puits, à l'aménagement de périmètres potagers, à la construction d'écoles, de collèges, de cases santé, d'un marché, à la prévention du sida, à la formation des élus. La collectivité s'est aussi engagée, dans un programme de cinq ans pour la collecte et le traitement des ordures ménagères. L’association Coopération et Solidarité Internationales développe des échanges avec la Roumanie et avec le Sénégal. Elle organise des rencontres entre Bressans, Roumains et Sénégalais. Elle contribue au développement de ces pays en soutenant des initiatives locales. Plus près de nous, la commission sensibilisation, très active, met l’accent sur le développement solidaire au sein même Coopération et solidarité internationales a été créée pour mettre en œuvre la politique de coopération décentralisée de la Communauté de communes. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 25 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 du territoire. Des ateliers « Cuisine du monde », des soirées-débats, des stages de percussions africaines sont organisés et CSI participe aussi aux Marchés nocturnes de l’été créés en 2001 par la Communauté de communes. Au fil des ans et des évolutions de la fiscalité locale, la participation s'est adaptée. En 2015, la Communauté de communes verse chaque année, sous des formes diverses, près de 3 € par habitant pour la solidarité internationale. Le témoin Baganda Sakho, maire de Koar, président de l’association des communes du KKGB (Kothiary-KoarGoumbayel-Bala) de la Région de Tambacounda/Sénégal « Il y a 25 ans déjà le partenariat entre la Communauté de communes de Montrevel en Bresse et la Communauté rurale de Kothiary ouvrait ce grand boulevard d’échanges humains entre des populations du Nord et du Sud. Ces échanges à la fois culturels et de développement initiaient déjà le co-développement avant que ne l’annoncent les politiques bilatérales actuelles. Feu Docteur Louis Jannel en était le patriarche qui a porté les initiatives et soutenu les innovations territoriales. Depuis toujours, la Communauté de communes nous a largement aidés pour avancer dans ces réalisations diverses. Les habitants nous ont ouvert leurs portes avec toute la spontanéité et la chaleur familiale bressane ». Cinquante ans de coopération intercommunale L’intercommunalité, partenaire de l’Education nationale ACTIONS SCOLAIRES Après avoir accompagné le développement du collège, le District a naturellement poursuivi son soutien aux écoles. L'action de la Communauté de communes se décline aujourd'hui dans des domaines très divers : aide au transport, financement d'activités, de spectacles... Collège de l’Huppe 40 ans d’un combat pour l’enseignement secondaire en milieu rural Au début des années 1950, un cours complémentaire est créé à l’école de garçons grâce à la volonté du directeur de l’époque, M. Dégrange. Devant l’afflux d’élèves, il a fallu très vite construire des bâtiments neufs inaugurés en 1962 dans le quartier de l’Huppe. Le nom est resté. En 1963, sont venus s’ajouter les bâtiments destinés aux cours post-scolaires de l’enseignement agricole. Le collège prend peu à peu son autonomie officielle et devient CEG (collège d’enseignement général). L’augmentation du nombre d’élèves du primaire oblige à parer au plus pressé. On implante des classes préfabriquées. Le District construit un COSEC (complexe sportif évolutif couvert) en 1976. En 1993, l’évidence devient urgence. Le collège qui accueille alors 541 élèves ne peut en recevoir que 310 dans des classes en dur. La modernisation est décidée le 9 février 1994 par le Conseil général : réaménagement de 2 859 m2 de locaux, construction de 3 652 m2 de locaux neufs. L’extension est opérationnelle à la rentrée 1998. Parallèlement le District entreprend l’agrandissement du gymnase avec la construction d’une salle de gymnastique en 1996. Que retenir de cette longue gestation ? Le collège de Montrevel est un établissement de proximité qui est né de la volonté des hommes (élus, enseignants), un collège parfaitement intégré dans le milieu local. Aujourd’hui avec l’augmentation des effectifs, les élèves d’Attignat sont scolarisés dans un collège de Bourg-en-Bresse. L’établissement de Montrevel accueille environ 740 élèves. Ecoles élémentaires La découverte du monde à partir de l’apprentissage des langues C’est en 1989, que le District met en place l’apprentissage des langues (anglais ou allemand), dans toutes les classes de CM1 et CM2 du canton. En le faisant, il s’inscrit dans une politique nationale d’ouverture au monde. Il s’agit d’initier et de donner envie d’apprendre par des jeux ou par la pratique quotidienne de la langue. Pendant près de 10 ans, le District contribue au financement de cette activité. Mais au fil des ans, devant le désengagement de l’Etat et la charge financière qui augmente, le District décide d’affecter une partie des crédits au soutien des séjours linguistiques des collégiens de Montrevel à l’étranger. Parallèlement, il crée un prêt d’honneur pour permettre à des étudiants d’effectuer un stage professionnel hors des frontières nationales. La première extension en dur (une aile ajoutée à la grande barre centrale) date de 1965. Les salles spécialisées font leur apparition : physique, sciences naturelles, etc. En 1970, le CEG devenu CES (collège d’enseignement secondaire) doit être agrandi (construction d’un restaurant scolaire, d’une cuisine, des salles de technologie). Les cours agricoles se transforment et permettent d’héberger des classes de 4e et de 3e pratiques. Le tri, la réduction des déchets et le compostage sont également des thèmes largement abordés dans les écoles grâce à la Communauté de communes. Ici une animation sur les déchets. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 26 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 Des soutiens toujours présents et diversifiés La Communauté de communes continue à être un partenaire privilégié des écoles et du collège. Depuis 2006, elle finance des animations thématiques dans les écoles maternelles et élémentaires. Dans le cadre de l’agenda 21, les séances ont porté sur le développement durable et en particulier, suivant les années, sur l’eau, le changement climatique, le rôle des haies dans le bocage bressan. En 2011, en partenariat avec le lycée agricole Les Sardières, l’AFOCG (association de formation collective à la gestion), des agriculteurs du territoire et l’intercommunalité, un catalogue d’animations éducatives est créé pour sensibiliser les élèves aux liens entre alimentation et agriculture. Sur quatre années scolaires, la Communauté de communes a financé 200 animations pour 128 classes. Pour se rendre à ces activités, mais aussi à d’autres sorties (spectacles, rencontres sportives), la Communauté de communes finance le transport et le coût des séances. En 2013, la réforme des rythmes scolaires a créé des temps d’activités périscolaires. L’ensemble des activités proposées dans ce cadre est coordonné par la Communauté de communes Les écoles du territoire bénéficient d’activités et financé par les comnautiques gratuites : 3 000 séances en 2014/2015. munes. Sport, activités manuelles et artistiques, voile et par les maîtres nageurs pour une initiation musicale, les propositions ont initiation à la natation. Sans oublier touché 80% des élèves du territoire en la mise à disposition du gymnase de 2014/2015. l’Huppe. La Plaine tonique est une chance pour le territoire, les élèves peuvent le confirmer. Tous les ans, les écoles bénéficient de séances d’activités encadrées : par les moniteurs sportifs pour le kayak et la Le témoin Marcelle Pochon, professeur d’histoiregéographie de 1969 à 2002, élue municipale à Montrevel de 1977 à 2001 et au District de 1983 à 2001 En chiffres Aujourd’hui, environ 2 750 élèves sur le territoire pour 14 écoles et 1 collège 35 000 € annuels consacrés à l’aide au transport des écoles élémentaires 95 000 € annuels pour financer les séances d’activités nautiques et à la piscine pour les écoles 15 000 € versés au collège pour l’aide au séjour et les actions éducatives, 600 € pour la section sportive. 01 5 « Les rapports entre le District et le collège ont toujours été excellents. Le collège était considéré comme un collège pilote. Il était très bien équipé notamment avec des salles spécialisées pour les matières scientifiques, l'histoire géographie, les disciplines sportives en partie grâce au District. Je me souviens surtout d’un événement marquant. Quand le District a adopté le village roumain de Constantin Daicoviciu, un voyage a été organisé par des professeurs du collège pour faire découvrir aux élèves la vie des enfants de ce village si différent du nôtre. Plusieurs maires du District s'étaient joints à ce voyage ainsi que des parents d'élèves. Logeant chez l'habitant, tous ont pu mesurer l'écart considérable de confort et de niveau de vie qui existait alors entre nos deux pays. Toutefois l'accueil chaleureux, la générosité, l'hospitalité des familles furent aussi un souvenir marquant de ce voyage qui a ouvert la voie à de nombreuses rencontres par la suite ». Communauté de communes de Montrevel en Bresse 27 Cinquante ans de coopération intercommunale Améliorer le quotidien des habitants : l’objectif n°1 du District CADRE DE VIE “ Le District rural a, dès sa création, affirmé sa volonté de réaliser les équipements nécessaires à l’amélioration des conditions de vie de tous ses habitants. Les études d’aménagement qui viennent de débuter permettront une programmation plus cohérente, fondée sur des bases, pour un développement harmonieux de notre secteur et son expansion... ” Louis Jannel, 1967 P La Communauté de communes réalise en régie certains travaux de voirie. Ici, le tour des lacs. our lutter contre la désertification rurale et faire entrer le territoire dans la modernité, il a vite été nécessaire de lancer d’importants travaux d’assainissement, d’accès à l’eau potable, au téléphone. Autant de services qui paraissent évidents aujourd’hui mais qui ne l’étaient pas dans les années 1960 sur le territoire. Dès 1965, les travaux de voirie ont fait l’objet d’un programme quinquennal établi avec le concours des services des Ponts et Chaussées prévoyant la réfection de la totalité du réseau des voies communales. L’intervention du District a facilité l’emprunt de longue durée (20 ans et 25 ans). Les communes étaient alors réunies au sein d’un Syndicat des chemins. Le personnel du Syndicat et celui de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) formaient une équipe qui travaillait sur les communes. « A l’époque, dans les années 19601970, beaucoup de routes n’étaient pas revêtues », se souvient Jacques Bernollin, conducteur des travaux publics au sein de la DDE de 1968 à 1995 puis détaché au sein du District de 1995 à 2002. Seules 30% des voies l’étaient. La plupart des chemins étaient empierrés. Les centres-villages étaient aménagés sommairement ». D’importants chantiers sur les 14 communes En 1967, les attributions du District sont étendues à l’alimentation en eau potable qui était jusque-là, la prérogative de syndicats. Considérée comme une mission prioritaire pour les communes rurales, l’alimentation en eau potable bénéficie d’un programme supplémentaire de 4 135 000 francs (630 376 €) de 1968 à 1970 faisant évoluer la desserte de 70% en 1968 à plus de 95% en 1971. Longtemps resté concentré sur la Communauté de communes de Montrevel en Bresse 28 commune de Montrevel, un programme de travaux d’assainissement de 2 221 000 francs (338 589 €) réparti sur les communes d’Attignat, Confrançon, Foissiat, Jayat et Montrevel permet de placer le canton au premier rang des cantons ruraux sur le plan du traitement et de l’épuration des eaux usées. En 1975, le District programme le raccordement de la station d’épuration du bourg de Montrevel à celle de la base de plein air. Lorsque le Syndicat des chemins est dissout le 31 décembre 1974, le District prend alors la compétence voirie et prend en charge le personnel et le matériel du Syndicat. Devenu maître d’ouvrage, le District continue sur sa lancée et confie au service de l’équipement, la mission de gestion du service des voies communales et des chemins ruraux des communes du District. Il acquiert en 1976 un tracto-pelle destiné à être utilisé pour les travaux sur les communes. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 Collecte des ordures ménagères : un premier camion en 1976 C’est aussi en 1976 que le District, à la demande de plusieurs communes, prend en main l’organisation d’un service commun de ramassage des ordures ménagères en achetant un premier camion. « Chaque commune se débrouillait avec un tracteur et une remorque. Le District a considérablement amélioré les choses. D’ailleurs, quand le District a pris en main la collecte des ordures ménagères, très peu de collectivités le faisaient. Le territoire a vraiment été précurseur en la matière », raconte Jacques Bernollin. Les déchets sont déposés à la décharge d’Etrez. Il faudra néanmoins attendre 1998 pour que soit mis en place le tri sélectif des déchets ménagers sur le territoire du District et que les 22 premiers points propreté pour la collecte sélective des déchets soient implantés (on en compte 35 sur le territoire aujourd’hui). En 1999, le District inaugure l’implantation d’une déchetterie simplifiée sur le site de la décharge contrôlée à Etrez. D’importants travaux d’extension et de mise aux normes interviennent en 2014. Une convention signée avec Bourg-en-Bresse agglomération autorise l’accès à la déchetterie de Polliat pour les habitants de Confrançon et Curtafond. L'évolution de la réglementation a également conduit la Communauté de communes à rejoindre Organom, un syndicat intercommunal qui assure, sur le site de La Tienne, à Viriat, le traitement des déchets ménagers de près de la moitié des communes du département. Le témoin Jacques Bernollin, conducteur des travaux publics au sein de la Direction Départementale de l’Equipement de 1968 à 1995 puis détaché au sein du District de 1995 à 2002. « En tant qu’agent de la DDE, j’avais une mission auprès du District. Nous établissions ensemble des programmes annuels importants. Je rencontrais la commission de travaux de chaque commune chaque année et nous faisions le tour de l’ensemble des chemins. C’était une tradition. Chaque année, une quinzaine de chantiers fleurissaient dans les communes. Revêtement, assainissement, fossés, aqueducs, canalisations, aménagement de villages, les chantiers étaient nombreux. Nous avons façonné une grande partie de la voirie sur le territoire telle qu’on la connaît encore aujourd’hui ». La collecte des ordures ménagères devient intercommunale dès 1976. Aujourd’hui deux camions tournent sur les 14 communes. Le SPANC au service du public Depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, de nouveaux objectifs en matière de gestion de l’eau et de protection de l’environnement ont été imposés aux collectivités et aux particuliers dont l’obligation de mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC). Pour bénéficier d’une économie d’échelle, les élus des 14 communes ont transféré leur compétence assainissement individuel à la Communauté de communes pour créer un SPANC unique au sein des services techniques de l’intercommunalité (Direction des Infrastructures et de l’Environnement). Mieux, aujourd’hui, le SPANC propose aux particuliers qui disposent d’une installation individuelle, l’intervention d’une société spécialisée dans la vidange. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 29 Cinquante ans de coopération intercommunale Une Communauté de communes en pleine forme SPORTS Rugby, foot, athlétisme, activités nautiques, la Communauté de communes a toujours été un territoire dynamique en matière de sport. A l’image du District, de nombreux clubs communaux ont décidé de se fédérer apportant ainsi au territoire et à ses habitants une vitalité qui perdure encore. 4 pionniers du sport intercommunal racontent. R.C.C.M : 40 ans de rugby sur le territoire Avec 350 licenciés, le Rugby Club du Canton de Montrevel est un des clubs sportifs emblématiques du territoire. Créé officiellement le 22 mai 1975, le club comptait 80 licenciés à ses débuts. Sous l’impulsion du Dr Jannel En 1975, le RCCM à l’entraînement et grâce à une équipe très motivée, le à Saint Martin le Châtel. club se développe, les résultats sont là et suscitent l’engouement. Les amateurs de rugby qui se rendaient à Bourg pour voir des matches pouvaient en voir à domicile. Plus qu’un club sportif, le R.C.C.M. est devenu une institution dont 80% des membres sont issus du territoire. La Communauté de communes verse une subvention au club et participe pour moitié au salaire d’un employé. L’école de rugby rassemble pas moins de 150 licenciés (moins de 5 ans à moins de 14 ans). Mieux, le club de Montrevel est précurseur dans les équipes de filles. Une spécificité récompensée par le Comité du Lyonnais. Gilbert Degluaire, président du R.C.C.M. « Au début, nous n’avions pas de terrain. La commune nous avait mis à disposition le terrain de Saint Martin le Châtel. On a joué sur ce terrain pendant trois ans. C’était folklorique ! Une vraie gadoue quand il pleuvait, du béton en plein été. Puis on a joué un an là où se situe actuellement la piscine. Quand les travaux de la piscine ont démarré, nous nous sommes retrouvés à Etrez pendant trois ans avant de jouer sur notre terrain actuel, au stade du Moulin Neuf. C’était en 1992». Jean-Louis Balluto, président du club nautique de 1977 à 1997 « Je venais en famille faire du camping à la base. C’était vers 1969. Puis, l’Etat a donné une grosse dotation pour la création de hangars à bateau. Le District m’a approché et demandé de développer les activités nautiques. Passionné de navigation, j’avais un but : mettre le maximum de personnes sur l’eau et surtout rendre accessible les activités nautiques aux jeunes. A l’extérieur, les gens trouvaient formidable ce qui se passait à Montrevel. Le Dr Jannel y est pour beaucoup. C’était quelqu’un d’exceptionnel qui savait ce qu’il voulait ». Activités nautiques : les Bressans les pieds dans l’eau Né en 1976, le club nautique du District de Montrevel a contribué au développement de la base, attirant de plus en plus de touristes et ouvrant ainsi l’accès aux activités nautiques à une population locale peu habituée à Le club nautique a permis à de nombreux avoir les pieds dans l’eau. Sous la jeunes de s’initier aux sports nautiques. houlette du club nautique, plusieurs activités se sont développées : la location de barques et de pédalos dès 1975 à 3 francs la demi-heure. Le club a également lancé l’initiation à la planche à voile. Ces activités ont profité aux enfants du territoire inscrits au centre aéré et aux enfants des écoles dans le cadre d’ateliers pédagogiques. Ce sont au total 500 enfants qui ont pu bénéficier de ces séances. Le club nautique a également organisé des sessions de formation au permis bateau et développé en 1990, l’activité ski nautique nécessitant du matériel : un tremplin, 4 bateaux de 120 ch. Dans la foulée étaient lancées les bouées et les bananes. Autant d’activités que l’on retrouve encore aujourd’hui sur la base et qui ont fait la renommée du site. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 30 Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 01 5 Villages athlétiques bressans : une course de fond réussie Un des espoirs du VAB, la lanceuse de disque Yoanna Moiraud, championne Rhône-Alpes cadette 2015 et championne de l'Ain 2015. C’est en 1980 que Jean-Claude Rongrais, entraîneur d’athlétisme venu de la région parisienne pour travailler à Gaz de France à Etrez, décide de lancer l’athlétisme dans le secteur de Montrevel. Une section est créée à Etrez. En 1982, de nombreuses familles intéressées par la pratique de l’athlétisme décident de créer un club à vocation cantonale. Le 28 mai 1982, le VAB est né. De 1982 à 1989, le VAB connaît ses heures de gloire grâce aux résultats de ses athlètes de haut niveau dont Emmanuel Laderrière, Agnès et Nathalie Teppe. Le club remporte 14 titres de champion de France FFA, un titre de champion de France par équipe (javelot), 28 titres de champion de France UNSS, 64 titres de champion du lyonnais et 197 titres de champions de l’Ain. Le départ de l’entraîneur provoque un creux au sein du club qui rebondit grâce à Sylvia Giroud comme entraîneur et le renforcement de l’encadrement avec l’arrivée de Michel Faussurier et Gilles Grand Clément en 2005, la formation étant une priorité pour le club. Le VAB est aussi exemplaire sur le plan de la parité tant au niveau du bureau que des équipes avec 57% de féminines ! Alain Giroud, président du VAB « Le Dr Jannel a fait beaucoup pour le club en construisant le gymnase et en nous le mettant à disposition. Depuis 2005, la nouvelle piste d’athlétisme en tartan nous permet de mieux accueillir les jeunes. Le Dr Jannel était quelqu’un qui voulait que la solidarité prime avant tout. D’ailleurs, notre club ne raisonne qu’au niveau cantonal et régional. Le nom même indique bien que nous souhaitions dès le début en faire un club sportif pour tous les habitants du canton. Encore aujourd’hui, cet état d’esprit perdure ». Bresse Tonic Foot : des clubs réunis dans un même but Jean-Paul Buellet, président du Bresse Tonic Foot de 1998 à 2006 « Le fonctionnement du District basé sur la mise en commun des moyens nous a donné des idées. Ça nous a permis de comprendre qu’en mutualisant nos forces, qu’en se fédérant, nous pouvions avancer. Si nous avons maintenant deux équipes en Excellence (Foissiat et Montrevel), c’est parce que Bresse Tonic Foot y a contribué. J’en suis persuadé ». C’est en 1998, année de la Coupe du Monde, que le Bresse Tonic Foot est né. Une année de bon augure pour le club né le Bresse tonic foot forme les footballeurs de 13 à 18 ans. 15 avril. Pour enrayer la diminution du nombre de jeunes joueurs, les clubs de Montrevel, Attignat, Marsonnas - Jayat - Béréziat et Curtafond - Confrançon - Saint Martin - Saint Didier décident de créer un club unique pour former les 13/18 ans. Le nom du club rappelait ainsi la Bresse et la Plaine tonique sans mettre l’accent sur Montrevel, l’idée étant de fédérer au maximum. Au début, le club réunit 79 jeunes joueurs. Aujourd’hui, ils sont environ 130. Dès le départ, l’idée a séduit le Dr Jannel qui a soutenu le projet. Encore aujourd’hui, la Communauté de communes alloue au club une subvention qui couvre un tiers du budget. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 31 Cinquante ans de coopération intercommunale Une nécessité pour inverser la démographie LOGEMENT “ P Si la tendance à la concentration de la population dans les agglomérations fait ressortir, dans celles-ci, l’insuffisance des locaux d’habitation, l’amélioration de l’habitat rural nécessite également un gros effort, étant donné que la plupart des bâtiments sont vétustes et démunis du confort moderne. Le problème du logement se pose de façon aiguë sur le territoire de notre District. Les responsables en sont conscients et préoccupés... our retenir les jeunes à la campagne ou pour les faire revenir, il fallait leur offrir la possibilité de se loger. Les jeunes ménages n’acceptaient plus la cohabitation qui contraignait deux ou trois générations à vivre sous le même toit. Louis Jannel, 1967 En 1978, quatre lotissements sont réalisés : le Pavillon (10 lots) à Attignat, le Petit vallon (11 lots) à Foissiat, Bret (3 lots) à Etrez, Loeze (4 lots) à Jayat. D’autres sont en projet à Montrevel (Les grands sillons), Confrançon (Feignoux), Etrez, Jayat, Saint Didier d’Aussiat, Cras sur Reyssouze. ” Le lotissement le Pré à Montrevel. Ce sont les élus, sous l’impulsion du District qui amorcent le redressement démographique. Il faut des terrains pour construire des maisons nouvelles et les promoteurs n’ont pas encore découvert les besoins des populations. C’est le District qui s’engage dans les premiers achats de terrains pour permettre la création des lotissements. Au fil des ans, la politique de l’habitat de la collectivité s’adapte aux besoins. Après avoir amorcé un mouvement en Communauté de communes de Montrevel en Bresse 32 faveur des constructions neuves, la collectivité conduit plusieurs OPAH (Opération groupée d’amélioration de l’habitat) qui permettent de rénover des maisons anciennes ou de restaurer en les modernisant, d’anciens bâtiments de fermes. La dernière opération entre 1997 et 2000 a permis la rénovation de 408 logements. En chiffres Le parc de logements a augmenté en même temps que la population : +34% entre 1999 et 2010 (population : + 32%). 7,2% de logements sociaux contre 16% dans l’Ain. Le territoire compte plus de propriétaires que le département : 75% des résidences principales sont la propriété des occupants, 25% sont locataires. Les zones potentielles d’urbanisation sont constituées à près de 80% de zones agricoles et près de 20% de surfaces naturelles et boisées. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 Du logement à l’urbanisme Dès les années 1970, le District se préoccupe d’urbanisme. Le mot est récent dans le vocabulaire des élus mais il devient vite familier. En effet, l’inversion de la démographie a son corollaire moins enviable : une pression foncière accrue accompagnée d’une urbanisation anarchique. La construction de l’autoroute A40 en projet à Confrançon, Curtafond et surtout Attignat qui aura un échangeur autoroutier sur son territoire, viennent renforcer cette tendance et encouragent la vigilance des élus. L’enchérissement du prix des terrains constructibles et la demande plus forte incitent les propriétaires à vendre à des tarifs qui sont dix fois supérieurs au prix du foncier agricole. Les premières victimes sont les agriculteurs qui voient fondre les terres disponibles. L’arrivée de nouvelles populations ne se passe pas non plus sans poser problème. Comme le souligne le rapport d’activités du District de 1978, « les nouveaux venus sont souvent exigeants : venant de la ville pour la plupart où ils bénéficiaient de nombreux services qui s’avèrent difficilement réalisables dans nos petits villages, tout au moins dans les mêmes conditions ». Sans oublier « les nuisances à la campagne : le tracteur qui dépose de la boue à l’entrée de la villa, les odeurs du silo, l’épandage du lisier. Ce sont des choses auxquelles il faut penser, elles sont réelles et sont à l’origine de pénibles discussions ». Un constat qu’il est aisé de tirer encore aujourd’hui 50 ans plus tard. L’élaboration de documents d’urbanisme est une des solutions avancées pour freiner l’urbanisation anarchique. Les communes ont la possibilité d’appliquer le règlement national d’urbanisme mais la transposition n’est pas toujours facile. Certaines se lancent donc dans la réalisation d’un document d’urbanisme qui leur est propre. En 1978, six communes tentent de se doter d’un Plan d’occupation des sols : Etrez, Jayat, Foissiat, Malafretaz et Montrevel en Bresse réunies au sein du groupement d’urbanisme Bresse Reyssouze et Attignat. La procédure aboutit en 1981 sauf pour Attignat en 1983. Ces documents sont un premier pas mais les élus en voient immédiatement les limites. Dans le rapport d’activités 1978, on peut lire : « Pour un développement harmonieux d’une commune, il faut en dépasser le cadre, ne pas se confiner dans un laisser-faire ou effleurer la difficulté au coup par coup. Une politique d’ensemble du District s’impose en la matière. C’est une tâche ardue, avouons-le. Mais que penser de deux communes contiguës dont l’une adopterait une certaine conception d’aménagement et l’autre une manière de faire radicalement opposée ? ». C’est pourquoi en 2009 la Communauté de communes recrute un chargé de mission en urbanisme. Il accompagne les communes dans la réalisation des procédures d’élaboration, de révision, de 01 5 modification des plans locaux d’urbanisme ou de mise en comptabilité avec le Schéma de cohérence territoriale (SCoT). Vers la maîtrise du droit à l’autorisation du droit des sols Des élus se sont battus, dans les années soixante et soixante-dix, pour revitaliser le territoire et assurer son avenir. Ils ont dû parfois lutter contre les services de l’Etat qui entendaient assurer son contrôle. Les temps changent. Certes ils ont toujours des lois et des règlements à observer, mais ce sont les élus qui disposent aujourd’hui du droit à l’utilisation des sols. Ils viennent de se voir confier, presque malgré eux, le devoir d’instruire les permis de construire, une prérogative qui dépendait de l’Etat. La Communauté de communes a su créer, en 2014, un service nouveau, pour assurer cette mission. Le témoin Nicole Singier, directrice du Centre d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de l’Ain de 1979 à février 2014 « Au début des années 2000, à l’initiative du Dr Jannel, la Communauté de communes a confié au CAUE une étude rétrospective sur l’évolution des types d’habitats produits et, avec l’aide de Cap 3B, une réflexion sur l’avenir qualitatif des futures opérations : économie du foncier, critères environnementaux de la construction, harmonisation de la chaîne des professionnels impliqués, accueil des habitants, intégration aux bourgs et villages, choix esthétiques. Ainsi, toujours avec l’appui du CAUE et de Cap 3B, une expérimentation a pu être réalisée à Curtafond avec Bourg Habitat pour une vingtaine de logements. Cette opération fait référence pour l’Ain selon tous les critères de l’habitat durable qui se généralisent aujourd'hui. Il est très rare qu’une Communauté de communes prenne le temps d’une réflexion approfondie sur un sujet qui pourrait n’être porté que par des opérateurs privés et qu’elle appuie autant l’exigence de qualité à laquelle peuvent prétendre les citoyens. Cette initiative est à saluer et mérite d’être retranscrite ». Communauté de communes de Montrevel en Bresse 33 Cinquante ans de coopération intercommunale De l’Agenda 21 au projet de territoire PROSPECTIVE “ Le District est devenu l’instrument du développement et de l’aménagement du « pays » que nous avons voulu en le créant. Le temps et l’expérience nous ont amenés à le façonner et à l’adapter pour le rendre toujours plus efficace. Aujourd’hui, nous avons les moyens de gérer le présent - les équipements, les services, le cadre de vie, tout ce qui vous concerne quotidiennement et de préparer l’avenir, le développement et la promotion de notre petite région. Louis Jannel, 1988 ” N ous l’avons vu à travers ces pages. L’aménagement de l’espace a toujours été une préoccupation des élus de l’intercommunalité. En 1965, le District rural a par ailleurs été fondé dans cet objectif : mettre en place un plan d’aménagement et d’expansion économique et social. Un objectif qui n’était atteignable qu’à condition que les communes se rassemblent. Trente ans plus tard, vers 1996-1997, la commission agricole du District rural constate une disparition d’un grand nombre d’exploitations, l’arrivée de néo-ruraux, une urbanisation mal maîtrisée. Un programme local de gestion et de valorisation de l’espace est élaboré en compagnie d’élus, d’agriculteurs, de citoyens,…et aboutit à un plan d’actions devant conduire à l’appui à l’agriculture locale, à la cohabitation entre l’agriculture et l’urbanisme, à la découverte du terroir local et au maintien du paysage bocager. Cette démarche est reconnue par la Région Rhône-Alpes qui apporte une aide financière à la réalisation d’investissements. Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire de tous. Etabli avec le Syndicat mixte de développement du bassin de vie de Bourg-en-Bresse (Cap 3 B), le Plan Climat Energie Territorial a pour objectif de diminuer par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Pour se faire, le profil climat énergie du territoire a été réalisé en 2010 et de ce diagnostic en ont découlé des moyens d’actions : la promotion des circuits courts, l’encouragement au covoiturage, la rénovation du bâti... La Communauté de communes a également financé de 2011 à 2015 des animations éducatives permettant aux enfants de découvrir le monde agricole. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 34 Dans le même temps, le ministère de l’Environnement lance un appel à projet intitulé Agenda 21 en 2000. Précurseur en matière de développement durable, le projet de la Communauté de communes est retenu. Puis début 2001, progressivement se développe l’idée d’étendre l’Agenda 21 dans tous les domaines de compétences de la Communauté de communes. Un diagnostic territorial est lancé et des ateliers participatifs sont organisés. Quatre orientations principales sont retenues : maîtriser l’organisation du territoire, organiser l’accueil des enfants et des jeunes, promouvoir la solidarité locale et internationale et préserver l’environnement local. Le projet de territoire L’Agenda 21 première génération débouche en 2009 sur l’organisation de la démarche de prospective territoriale. Le travail de prospective vise à anticiper les évolutions du territoire pour les 20 années à venir. Comme auparavant, la Communauté de communes mise sur un travail collaboratif. Elus et habitants sont invités à participer à quatre ateliers thématiques : le positionnement territorial, le développement socio-économique, l’aménagement des espaces, les fonctions et services offerts à la population. Validé par le conseil communautaire le 21 décembre 2010, le projet de territoire se décline en 7 orientations stratégiques comprenant 28 actions parmi lesquelles : développer les réseaux de transports, valoriser les produits locaux, les zones d’activités, maintenir les paysages bocagers bressans, définir un schéma intercommunal d’aménagement et de gestion de l’espace, accompagner les familles et créer ses services en adéquation avec les besoins de la population. Cinquante ans de coopération intercommunale 50 Communauté de Communes de Montrevel en Bresse ans 19 65 - 2 Le territoire de demain Aujourd’hui, le projet de territoire prend des formes plus concrètes. En matière de mobilité, un appel à projet a été lancé pour réaliser le schéma territorial des déplacements doux. De ce schéma, découleront des travaux prévus en 2016 et notamment des aménagements de parkings, d’espaces dédiés au vélo et aux piétons. Sur le plan économique, la Communauté de communes lance une stratégie de valorisation des zones d’activités. Les travaux d’extension du Parc d’activités de Confrançon devraient s’achever début 2016 ainsi que la mise aux normes et l’extension de la voirie du Parc d’activités d’Attignat. Afin de développer les circuits courts et soutenir les produits de qualité, les communes du territoire ont signé une charte le 25 septembre 2012. Suite à cet engagement, un programme d’actions avec les structures qui gèrent les cantines scolaires des communes a été mis en œuvre. Enfin, en matière de démocratie participative et de gouvernance, la Communauté de communes encourage la mutualisation des moyens. Un service commun d’instruction des autorisations des droits des sols est opérationnel depuis le 1er janvier 2015. Poursuivant dans la voie de la concertation avec la population locale, un Conseil Local de Développement (CLD) rassemblant des habitants issus du monde économique, agricole, éducatif et associatif est effectif depuis le 25 novembre 2014. L’animation de ce CLD s’effectue sous la forme de conférences et de formations pour les habitants. Comme l’Agenda 21, le projet de territoire a été élaboré en concertation avec les habitants volontaires. Communauté de communes de Montrevel en Bresse 35 Cinquante ans de coopération intercommunale 01 5 50 Communauté de communes de Montrevel en Bresse ans 1965 - 2 015 Brochure réalisée à l’occasion des 50 ans de l’intercommunalité sur le territoire. Directeur de publication : Jean-Pierre Roche. Comité de rédaction : Christiane Colas, Bernard Fonteneau, Jean-Paul Morel, Jean-Pierre Jenton, Claude Fromont, Catherine Morel, Guénola Pelletier, Caroline Musquet, Séverine Fèvre. Merci à tous les témoins qui ont accepté de partager leurs souvenirs et à ceux qui ont fourni documents et photos. Des remerciements tout particuliers à Bernard Fonteneau, ami et fidèle parmi les fidèles de Louis Jannel qui a rédigé une bonne partie des textes. Communauté de communes de Montrevel en Bresse - BP 69 01340 Montrevel en Bresse. Tél : 04 74 25 68 98 www.cc-montrevelenbresse.fr Création graphique et impression : Comimpress - 01 Tirage : 2 000 exemplaires.