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N° 51 - Du 9 au 15 janvier 2006 0,50 euro LE PREMIER QUOTIDIEN ÉCO DU LUNDI KRACH IMMOBILIER EN 2006 ? Pas vraiment… Encore 6 ou 7 % de hausse moyenne des prix à prévoir en France. ACTU ÉCO p.4 LA FOLIE SUDOKU L’Indispensable du Sudoku plus fort que le dernier Harry Potter ! Tout savoir sur les acteurs de ce business juteux. ACTU ÉCO p.6 ALSTOM LARGUE LES AMARRES Les Chantiers de l’Atlantique passent sous pavillon norvégien. L’acheteur s’offre le savoir-faire français. ENTREPRISE DE LA SEMAINE. p.12 PRÉPARER SA RETRAITE Le 3e temps de la vie se bâtit. Les principes de base à ne pas oublier dans une stratégie de financement. CARRIÈRE p.22 Trop de soldes tue les soldes ? p. 8/9 ÉCLAIRAGES La semaine éco vue par Éric Revel L’hypocrisie des 35 heures L’Ukraine perd son gaz, Une étude du ministère de l’Économie et des Finances, publiée assez discrètement avant les vacances, identifie quelles mesures prises ces vingt dernières années ont coûté le plus cher à la France. Réponse des experts : le passage de l’âge de la retraite à 60 ans en 1983, la mise en place des 35 heures en 1999, et l’embauche de 297 000 fonctionnaires d’État supplémentaires de 1982 à 2002 – donc tant par les gouvernements de droite que de gauche insiste la note, prudente. Le tout pèserait pour… 420 milliards d’euros dans la dette publique, soit presque 38 % ! Je m’interroge à chaque fois que je signe un contrat de travail faisant référence aux 35 heures (au fait, Économie Matin a recruté 3 nouveaux collaborateurs pour mieux vous servir) : qui, autour de moi, autour de vous, « fait » effectivement 35 heures par semaine ? Pas les cadres célibataires abonnés aux rentrées tardives, pas non plus les parents qui s’organisent pour qu’une nounou aille chercher les enfants à l’école et les gardent au moins jusqu’à 19 heures. Halte à l’hypocrisie. Les règles du temps de travail ne s’appliquent pas à tous. Si un Nicolas Sarkozy travaille au moins 110 heures par semaine, soit 3 fois la limite légale, c’est qu’il espère une « rémunération » en retour : argent, pouvoir, femmes, succès de son pays ? Laissons enfin ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus, en argent, en pouvoir, en responsabilités, en connaissance, libres de le faire. La mondialisation ne nous condamne pas de manière définitive : notre force reste la qualité de la valeur ajoutée. C’est ce qui fait la réussite des Allemands, numéros 1 mondiaux de l’exportation. Mais il faut, pour compenser, au moins travailler autant que nos frères du bout du monde… Je vous souhaite donc, avec tout Économie Matin, une année… pleine de travail et de récompenses en retour. la France ses Chantiers LE PSYCHODRAME DU GAZ RUSSE Allons ! N’ayons pas peur du calembour : ça ne gaze plus entre Kiev et Moscou... J’emploie volontiers la blague (lourde) car la querelle entre les anciens suzerain et vassal du temps de l’Union soviétique a tourné à la farce. Moscou ferme le verrou, mais Kiev pique et ponctionne la précieuse énergie de chauffe ! Du coup, l’Europe en tremble presque de froid car la pénurie guetterait... Que nenni : on se moque du monde. François Loos, le ministre de l’Industrie n’a jamais eu l’air vraiment inquiet. D’ailleurs, dès le lundi 2 janvier, le groupe russe Gazprom assurait l’Europe de livraisons normales pour le lendemain. N’ayez pas peur peuples heureux de l’Occident, ce n’est pas la semaine prochaine qu’il fera - 10 degrés chez vous... Moscou a tapé du poing sur la table un an après la révolution orange de Kiev. La Russie n’en voulait pas. Allez, cette guerre du gaz n’est qu’une guerre d’ego. Retrouvez Éric Revel tous les soirs sur LCI pour le Journal et l’Invité de l’économie Schweitzer cachait un grand vide. Carlos dévoilera son plan de reconquête en février. Il est urgent que Renault sorte ses griffes ! Début janvier, le patron de Renault a envoyé au feu lors d’une conférence son directeur général. Mais, tout le monde attend les mots du « maître japonais » qui a déjà redressé Nissan. CHANTIERS NORVÉGIENS DE L’ATLANTIQUE Le Queen Mary 2, le France.... Les Chantiers de l’Atlantique du groupe Alstom ont produit de bien beaux paquebots en 150 ans d’histoire maritime. Ils vont être vendus au groupe norvégien Aker. Il y a 6 000 emplois directs et indirects dans la région de Saint-Nazaire. Au-delà de l’aspect, pourtant primordial de l’emploi, certains symboles font mal lorsqu’ils tombent de haut. Le France n’existe plus ni le Concorde, d’ailleurs. C’est une page de l’histoire industrielle de notre pays qui se tourne. SI LE PS PERD SES FEMMES... Éphémère secrétaire d’État au Budget de Lionel Jospin, Florence Parly jette l’éponge. Beaucoup d’experts politiques voyaient en elle une « femme politique » en devenir. Mais sans doute lasse des combats de chefs au PS, elle va quitter la politique (les mauvaises langues disent que c’est la politique qui l’a quittée !) pour l’entreprise. Laquelle ? Le secret est encore bien gardé. Florence annoncera son arrivée « dans un grand groupe d’ici à quelques jours », affirme l’un de ses proches. CARLOS GHOSN MAIS QUE FAIT CARLOS GHOSN ? Le nouveau président de Renault a du pain sur la planche de... bord ! Recul des ventes des voitures au losange de plus de 5 % et la tendance ne devrait pas s’inverser en 2006. Carlos Ghosn a hérité d’une drôle de situation. Derrière, le « coup de com » de la Mégane, Louis L’IMMOBILIER FLANCHE C’est sans doute la vraie bonne nouvelle de ce début 2006. Les prix de l’immobilier en France se tassent. La hausse des prix serait contenue à 6 ou 7 % tout au plus. C’est une bonne nouvelle car la flambée des prix année après année faisait craindre à beaucoup de spécialistes l’explosion prochaine d’une bulle, peut-être comparable à celle qui avait touché en 2000 le secteur de l’Internet. Si les prix se calment doucement, c’est l’assurance qu’il n’y aurait pas de crise de l’immobilier en France comme celle que l’on a connue dans les années 90. . JEAN-BAPTISTE GIRAUD directeur de la rédaction d’Économie Matin Recevez Économie Matin dans votre entreprise à partir de 100 exemplaires [email protected] ACTU ÉCO éco plus MYSTÈRE… Après 7 ans à la tête de Télé 2, Jean-Louis Constanza quitte ce qui est devenu le 1er opérateur alternatif de téléphonie. S’il juge cette « expérience fantastique », il recherche aujourd’hui de nouveaux paris. Les nombreuses propositions de grands groupes ? Il les a toutes refusées… Pour se lancer dans un projet mystérieux. Un seul indice : le site www.projetconstanza.com sur lequel Constanza recrutera ses futurs collaborateurs. Il nous a confié « plancher sur un projet révolutionnaire, dans la téléphonie et Internet »… Peut-être le nouveau Skype sur téléphone portable wifi ? LES VOITURES FRANÇAISES EN PANNE… Les Français ont acheté plus de voitures en 2005 qu’en 2004, malgré une fin d’année en repli. Plus de 2 millions de véhicules, soit une progression de 2,7 %. Mais ils ont craqué pour « les belles étrangères »… notamment des Volkswagen, Toyota, Mercedes, Audi ou encore Honda (un sondage montre que les Français privilégient la qualité nippone). Les ventes des constructeurs tricolores ont reculé de 1 %, et représentent 56 % de parts de marché contre 58,1 % en 2004. Les ventes de Renault s’affichent en repli de 4,5 % en France, celles de Citroën progressent de 5,7 %, dopées par le succès de la berline C4. 35 MILLIONS DE « BONNE ANNÉE » ! Record : la nuit du réveillon, les Français ont envoyé 35 millions de messages via leur téléphone mobile entre minuit et 1 heure du matin ! La palme revient à Orange, émetteur de 18,8 millions de « bonne année 2006 » en une heure, soit 20 % de plus qu’en 2005 et près de 20 fois plus qu’une nuit normale. Nouveaux invités de ce réveillon : les MMS, les messages multimédias auxquels l’expéditeur peut joindre une photo ou une vidéo. Orange en déclare 110 000 entre minuit et une heure, et SFR 130 000. LE PMU GAGNE TOUS LES ANS Huit années de croissance consécutives pour le PMU ! En 2005, l’institution de paris hippiques a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 6 %, soit 453 millions d’euros de paris en plus ! En quatre ans, son chiffre d’affaires a progressé de 30 % et s’affiche aujourd’hui à 8,010 milliards d’euros. 97 SUR 100 POUR TF1 La « une » reste la chaîne chouchou des Français. En 2005, TF1 a raflé 97 des 100 meilleures audiences de l’année (meilleur score –13,3 millions de téléspectateurs – pour le match France Chypre, éliminatoire pour la Coupe du monde de football). p. 4 - Économie Matin N°51 social Emploi : tous nos vœux pour 2006… 100 000 créations d’emploi prévues au premier semestre 2006. Q Source : Insee ue peut-on souhaiter à la France pour 2006 ? Interrogés pour un sondage Acteurs publics/Ifop, 48 % des Français citent la réduction du chômage comme objectif prioritaire pour la nouvelle année. Loin devant la lutte contre l’insécurité. Dominique de Villepin a annoncé en décembre vouloir faire de 2006 « une année d’action », avec l’emploi comme « priorité absolue ». Lors de ses vœux à la presse, Jacques Chirac a également mentionné l’emploi parmi les grands chantiers de l’année… Les deux hommes avaient pour eux des chiffres plutôt encoura- geants. Le chômage, en baisse régulière depuis avril 2005, s’établit aujourd’hui à 9,6 %. En 2006, le marché de l’emploi devrait bénéficier des nouveaux contrats créés par le gouvernement (nouvelle embauche, aidés). Autre coup de pouce : le choc démographique. La vague des baby-boomers en retraite devrait accélérer les renouvellements de postes dans certains secteurs. Avec une croissance du produit intérieur brut (lire Quiz éco) d’au moins 2 % en 2006 selon les économistes, le taux de chômage pourrait passer sous les 9 % ! Cet optimisme n’est cependant pas partagé par tous. L’institut Rexecode (Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises), dans son rapport 2006 intitulé Demain l’emploi si…, estime que l’économie française manque de compétitivité, et notamment de productivité. Mais en attendant les réformes structurelles suggérées par l’institut, l’amélioration de l’emploi pourrait remonter le moral des ménages et leur consommation ! Dans tous les cas, croissance et emploi iront de pair en 2006… Laure Japiot quiz éco LE PIB mesure la valeur de tous les biens et les services produits en un an par un pays (même si ses ressortissants produisent à l’étranger). immobilier Météo favorable sur le logement « Les prix immobiliers vont baisser de 30 à 40 % sur une période de 4 à 5 ans ». En tenant ces propos dans l’Expansion.com le 2 janvier, Michel Guérin, le président du groupe De Particulier à Particulier a fait bondir les professionnels du secteur. « Les prévisions à un an sont déjà difficiles, alors au-delà, ça tient du miracle ! » s’exclame René Pallincourt, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM). Les agents immobiliers ne veulent pas affoler le public. Pour 2006, l’Observatoire des prix de la FNAIM prévoit simplement « un atterrissage en douceur des prix » et un maintien de la dynamique du marché avec 600 000 nouvelles transactions. La hausse des prix devrait se poursuivre, mais différemment selon les zones. Après avoir atteint des records, certains quartiers de Paris (5, 6 et 7e arrondissement) pourraient par exemple enregistrer des baisses, mais l’ouest de la France progresserait encore de 20 %. Ces différences s’expliquent souvent par la « transformation » de la clientèle acheteuse dans certaines régions attractives de France, liée notamment à l’arrivée de retraités aisés. « Rien ne permet de prévoir un retournement du marché » analyse Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris X à Nanterre, spécialiste du secteur. « Les taux d’intérêts sont toujours attractifs et les revenus des ménages français qui investissent dans l’immobilier devraient encore progresser plus vite que la moyenne ». L’expert table sur une hausse moyenne des prix en France en 2006 entre 6 et 7 %. Rendez-vous à la fin décembre pour vérifier les pronostics… Muriel Roy 10,3 % hausse des prix de l’immobilier ancien en 2005 source FNAIM interview éco La croissance française à la traîne En ce début d’année 2006, êtes-vous optimiste pour la croissance économique française ? Pas vraiment. La croissance du produit intérieur brut devrait rester dans la médiocrité qui la caractérise depuis deux ou trois ans : entre 1,5 et 2 %. Le seul indicateur au vert est la consommation des ménages français, confirmée au moment des fêtes. Le niveau des investissements des entreprises reste atone et le commerce extérieur apparaît durablement en déficit. En Allemagne, c’est l’inverse : la croissance 2006 est également attendue entre 1,5 % et 2 %, mais c’est essentiellement grâce aux investissements et à l’export. La consommation, elle, est en berne. Une dynamique économique plus saine car elle offre plus de perspectives à long terme. Comment se situe la France par rapport au reste de l’économie mondiale ? À la traîne. La croissance mondiale est attendue à 4,5 % en 2006. Dopée notamment par les performances de la Chine ou de l’Inde, attendues aux alentours de 10 %. Les États-Unis affichent également d’excellentes prévisions à + 4 %. Le Japon se réveille avec une croissance prévue à 2,5 %. Derrière, la vieille Europe, avec des performances diverses : de 3 % pour l’Espagne à moins de 1,5 % en Italie. Toute l’Europe est touchée par la déferlante des produits asiatiques et ne développe pas suffisamment ses capacités en recherche et développement pour préparer l’avenir. Quels sont les enjeux économiques mondiaux de 2006 ? L’énergie va rester chère. On l’a vu pour le pétrole, l’acier, et maintenant le gaz est également concerné. Mais cela n’aura pas, ou peu, d’impact sur les économies dynamiques d’Asie. De leur côté, les États-Unis continueront à bénéficier du second souffle de la nouvelle économie. Ils restent en pointe de la troisième révolution industrielle, liée aux produits liés des nouvelles technologies et aux biotechnologies. Propos recueillis par Muriel Roy PHILIPPE CHALMIN professeur d’économie à l’université Paris Dauphine. Auteur de Le siècle de toutes les espérances ?, Éditions Belin 2005. + 0,7 % consommation des ménages français au 3e trimestre 2005 Source Insee Le Segway, un nouveau support de communication pour vos manifestations Animation, street marketing, incentive, location aux professionnels... CONTAC T : Frédéric Grondard • 06 20 15 92 31 • [email protected] • w w w.ornicom.fr ACTU ÉCO éco plus LE MMS FAIT SON CINÉMA Une première dans l’histoire du téléphone mobile : un festival de courtsmétrages, réalisés avec un téléphone ! Quatre-vingts films d’une minute sont en compétition jusqu’au 15 janvier sur le site Internet www. mobilefestival. com. Le public est séduit : 2 500 téléchargements de ces mini films ont été réalisés pendant les trois premiers jours de festival, selon le fournisseur de solutions mobiles Netsize, partenaire. Le marché du contenu sur mobile est à suivre de près : les propriétaires de téléphones mobiles vidéo consomment déjà 35 minutes de télévision par mois… MEUBLEZ-VOUS FRANÇAIS En 2005, le marché français a consommé 8,78 milliards d’euros de meubles (en croissance de 2,5 %), mais n’en a produit que pour 6,1 milliards (en perte de 0,7 %). La concurrence européenne et asiatique est rude… Mais la profession reste confiante : « Avec 400 000 mises en construction de logement en 2005, davantage prévues en 2006, et le maintien de la TVA à 5,5 %, les conditions sont très favorables à l’ameublement, estime Henri Griffon, président des Industries françaises de l’ameublement. La mise en place du crédit d’impôt création-innovation devrait relancer les fabricants comme l’éventuelle introduction d’une TVA sociale. » loisirs Le sudoku fait du chiffre ! I mpossible d’y échapper, le sudoku, prononcé soudokou, jette ses grilles de chiffres partout ! Dans la presse, sur Internet, les consoles de jeux, les téléphones portables et même bientôt à la télévision ! Tous les moyens sont bons pour tirer parti du succès de ce casse-tête qui rend accro. Version améliorée du carré magique de haute antiquité, réinventé par le Suisse Leonhard Euler au XVIIIe siècle, le sudoku actuel tire son nom du Japon, le pays où il a connu un grand succès dès les années 1980. En occident, les Anglais sont les premiers à s’être fanatisés pour ces grilles publiées en exclusivité dans le Times fin 2004. Six mois plus tard, le jeu a traversé la Manche pour envahir nos quotidiens… et devenir un véritable business ! Plus de 50 revues et 40 livres de grilles se vendent à des dizaines de milliers d’exemplaires chaque mois. «Tout le monde veut se positionner sur ce créneau car le sudoku fait vendre » explique Xavier de Bure, directeur général des éditions Keesing, leader européen des revues de jeux. Stéphane Mattern, fondateur de Sudoku Factory, a senti le vent venir et créé en mai 2005 la première société française éditrice de grilles. « Nous vendons nos grilles dans la presse francophone entre 45 et 60 euros la grille, au prix du marché. À moyen terme, nous espérons surtout tirer des profits de nos livres. » Ce qui semble bien parti : L’Indispensable du Sudoku caracole en tête des dernières ventes d’Amazon.fr, juste devant... le dernier Harry Potter ! Mais pour ne pas épuiser la poule aux œufs d’or, les magnats du sudoku pensent déjà à la relève : le tout nouveau Kakuro, une sorte de mots-fléchés de chiffres de 1 à 9, espère le même succès. Et d’autres jeux de déduction tout droit venus du Japon, comme le Nurikabe, le Hitori ou le Fillomino, vont bientôt débarquer. Sandrine Allonier 600 000 exemplaires de revues de sudoku sont vendus chaque mois au Japon. à suivre ce qui change en 2006… LOYER. Les loyers révisés le 1er janvier augmentent de 2,64 %, selon un nouvel indice censé limiter les hausses. PRÉLÈVEMENTS. À partir du 1er janvier, salariés et patrons paient 0,04 point de plus leur cotisation pour l’assurance chômage. Parallèlement, la cotisation vieillesse augmente de 0,2 point (0,1 point pour les salariés, 0,1 point pour les entreprises) et celle des accidents du travail de 0,1 point pour les employeurs. assurance complémentaire santé). FISCALITÉ. Mise en place de la déclaration de revenus pré-remplie pour tous les contribuables en 2006. Les principaux revenus figureront sur le document envoyé par l’administration fiscale. MÉDECIN. Les Français sans médecin traitant sont moins remboursés par la Sécurité sociale (2 euros de moins) quand ils consultent un généraliste. S’ils vont voir un spécialiste sans avoir préalablement vu leur médecin traitant, ils paieront 2,5 euros de plus. Simultanément, au 1er janvier, le forfait journalier hospitalier passe de 14 à 15 euros (somme à la charge du patient ou de son p. 6 - Économie Matin N°51 le revenu ou à une taxe de 16 %. ALLOCATIONS. Le Revenu minimum d’insertion (RMI) et les allocations familiales augmentent de 1,8 %. Idem pour les pensions et rentes de vieillesse. PEL. Les intérêts des Plans d’épargne logement (PEL) ouverts il y a plus de 12 ans sont soumis à l’impôt sur ÉVÉNEMENT édito manager Il est temps de légiférer pour réguler les soldes Les soldes, pourquoi ? À l’origine, pour faire place nette en offrant des prix attractifs sur des articles de fin de saison. La fin de saison, dans l’habillement, c’est fin janvier en hiver, c’est fin juillet en été. D’où ce que je nomme mon « coup de gueule » : les soldes en France commencent trop tôt ! Pour vivre, une entreprise doit générer de la marge. Or, désormais, les trois-quarts du temps, les soldes servent à limiter la casse ou payer les fournisseurs ! Il faut parvenir à les installer le plus tard possible… Car l’attitude face aux soldes des grands magasins et des grandes surfaces est antinomique avec celle des commerçants indépendants : une grande partie des marchandises vendues dans un grand magasin appartient en fait à ses fournisseurs. La marchandise est donc soldée à leur détriment. Quitte à leur retourner le reste des stocks. Alors que les invendus d’un indépendant lui restent sur les bras, il les a achetés. « Vous ne payez votre fournisseur que lorsque vous vendez » ai-je dit au patron des Galeries Lafayette au cours d’un débat sur une radio nationale. Il n’a pas pu me démentir. Il y a 20 ans, l’impact des soldes de fin d’hiver se montait à 5 ou 6 % du chiffre d’affaires. Aujourd’hui, dans le seul habillement, il a atteint 22 %, été comme hiver, en 2004. C’est beaucoup trop. On est content de faire plaisir, mais nous avons des responsabilités d’entrepreneurs. Aller au-delà serait ingérable. Comment faire dans l’avenir ? Conserver ce rendez-vous incontournable auquel tient le Français, mais lui assigner des dates fixes en tenant compte des réalités géographiques : au nord du pays, il faut que l’acheteur soit là avant son départ en vacances d’été : la meilleure date est donc le dernier mercredi de juin. Au sud de la Loire, au contraire, les commerçants ont intérêt à solder à partir du 2e mercredi de juillet. C’est pourquoi j’ai suggéré au ministre Renaud Dutreil de fixer les règles, sans passer par les préfets : interdire toute promotion 22 jours ouvrés avant les soldes, et fixer des dates. L’amendement Fouché va dans ce sens qui sera débattu en mars ou en avril. Il est temps de laisser parler le bon sens. Charles Melcer président de la Fédération nationale de l’habillement ILS PRATIQUENT LES SOLDES... 86 % des Italiens 72 % des Allemands 72 % des Anglais 62 % des Français 50 % des Espagnols Source : enquête européenne Ipsos-Sofinco 2003. p. 8 - Économie Matin N°51 Les Français aiment Moins d’économies mais autant de plaisir À vos marques, prêt(e)s, partez ! À partir du 11 janvier, les soldes d’hiver vont drainer leur flot traditionnel d’amateurs de bonnes affaires, surtout dans les magasins de prêt-à-porter. « Les premiers jours attirent toujours une forte affluence, note Gildas Minvielle, responsable de l’observatoire économique de l’Institut français de la mode. Mais le phénomène s’essouffle très vite, dès la seconde semaine. » De manière générale, les soldes sont de moins en moins prisés. Selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) de 2005, 61,7 % des Français attendent les soldes pour se vêtir, contre 72,8 % en 1994. Pourquoi cette bouderie ? « Les ventes en magasins d’usine ont réalisé une percée significative ces dernières années, analyse Nicolas Fauconnier, chef de projet au sein du département consommation du Crédoc. Si on ajoute les promotions fréquentes des enseignes et le développement du commerce en ligne, on peut aujourd’hui trouver des affaires intéressantes tout au long de l’année ! » Avec la multiplication des collections, les fabricants cherchent à diversifier leurs filières de déstockage. Brandalley, nouvelle galerie marchande en ligne, propose par exemple des articles griffés avec des remises jusqu’à 75 % quand la majorité des soldeurs « traditionnels » estiment économiser moins de 50 % par rapport aux prix normaux… À l’ère du discompte, les soldes perdent donc leur attrait économique. Malgré tout, ils restent ancrés dans les habitudes françaises : « C’est une fête consumériste, estime Nicolas Fauconnier. 53 % des Français pratiquent les soldes pour le plaisir, plus que par nécessité budgétaire. » Ils dépensent même davantage qu’en temps normal, sous prétexte que c’est moins cher… Laure Japiot + 65 % dépenses de consommation des ménages en janvier par rapport à un mois moyen, catégorie textile et cuir. Source : Insee LES SOLDES DE BOUCICAUT Du soldo italien, notre « sou », qui a donné la « solde » – féminin singulier – du… soldat (celui qui touche une solde), aux « soldes » – masculin pluriel – que le Trésor de la langue française dit emprunté à l’italien saldere (arrêter un compte), tout est question de genre. « Soldes » est bel et bien, en français, un mot masculin pluriel qui signifie « ce qui reste invendu » (comme dans « solde de tout compt e »). Les pays du Commonwealth, de la Grande-Bretagne à la Nouvelle-Zélande, parlent de boxing days : non, les acheteurs ne se battent à coups de poing pour arracher le produit. Le mot rappelle la tradition, depuis le XIXe siècle, d’offrir, dit-on, des présents aux domestiques dans des… boxes, des boîtes. Les soldes, en France, naissent avec les grands magasins, cette invention du Second Empire qu’incarne Aristide Boucicaut. Le racheteur du Bon Marché invente tout : de ce « petit » magasin de la rive gauche avec ses 4 rayons, Boucicaut, ex-chef du rayon châles d’un magasin de nouveautés, fait un « grand magasin » au sens moderne : articles à… bon marché, prix fixes affichés, vente par correspondance, expos temporaires, occasions et… soldes des stocks invendus. OM Le 11 janvier de Sarah Bais 1 2 10 heures : Sarah Bais est devant la porte de sa boutique de vêtements favorite. L’ancienne collection est proposée à - 20 %, mais ce sera - 30 % pour elle par la grâce d’une offre fidélité reçue au courrier ! Elle a repéré la veille quelques articles et devrait gagner du temps. La vendeuse lui a mis de côté le dernier exemplaire du pull rose qu’elle convoitait… Utile d’être une bonne cliente ! 1 3 12 heures : Sarah rentre chez elle. Zut, les coutures de son nouveau tee-shirt craquent au premier essayage… Un vice caché qui lui permet de demander un échange à la boutique ou le remboursement s’il n’est plus en stock. Un article soldé bénéficie des mêmes garanties qu’un article non soldé. En revanche, sans vice caché, le vendeur n’est pas tenu de remplacer ou de rembourser l’article bradé. Il le fera parfois par geste commercial. 2 la valse des étiquettes France : touche pas à mes soldes ! L e grand jour des soldes, depuis quelques années, s’ouvre un mercredi. Pourquoi ? C’est tactique : les petits commerçants soldeurs y trouvent l’avantage de disposer des dimanche, lundi (souvent jour de fermeture hors Paris) et mardi pour réétiqueter – alors que les grandes surfaces disposent, elles, de toute la logistique voulue pour s’y préparer. Voilà l’un des effets de la concertation entre les chambres de commerce et d’industrie et les associations de consommateurs, grands décideurs des modalités (quand, comment) des soldes d’été et d’hiver. Leurs propositions sont soumises aux préfets dont les arrêtés arbitrent ce rite commercial incontournable aux règles précises : autorisation de vendre le cas échéant à perte des stocks non renouvelables. Mais le phénomène des soldes à la française n’est peut-être pas immuable. « Un débat récurrent agite l’Europe, explique Céline Delacroix, juriste au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), auteur d’un opuscule pratique sur les soldes et autres liquidations* : bon nombre des membres de l’Union, à l’exception de la Grande-Bretagne, de la France et de la Belgique, préfèrent des périodes de pro- Jusqu’à 70 % de rabais à Londres dont les soldes ont déjà commencé motion tout au long de l’année. Bruxelles a tenté, en vain, de faire pression pour que la France en finisse avec ses soldes, mais les professionnels comme les consommateurs y sont très attachés. » Reste un autre débat franco-français, houleux : faut-il repousser les soldes d’été à juillet (période favorable pour la province) ou les conserver en juin (pour la région parisienne désertée dès juillet) ? Question non tranchée, en attendant l’amendement Fouché (sénateur de la Vienne). Le Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services de la CCIP (Crocis), qui analyse le phénomène soldes chaque année par sondage dans une seule rue de Paris, la rue de Rennes, choisie pour sa taille et sa représentativité, a chiffré son impact : 20 à 30 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises. Un poids excessif, estime le président de la Fédération nationale de l’habillement (lire l’Édito manager de Charles Melcer, page 8). Olivier Magnan * Soldes, liquidations de stock, ventes au déballage, co-édité par la CCIP et Gualino éditeur, 12 € Qui en profite ? 4 secteurs, comme la cosmétique, inutile d’attendre le 11 janvier : les produits classiques des grandes marques, comme les parfums, ne sont jamais soldés... Idem pour certains vêtements indémodables. Le profil des acheteurs ? 62 % des Français profitent des soldes selon une étude Ipsos réalisée en 2003. Des amateurs plutôt aisés. À en croire le Credoc, 80 % des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP +) feraient les soldes. Autre caractéristique : 70 % des amateurs ont des enfants, et sont plutôt jeunes (35 à 45 ans). Après un certain âge, la perspective de la cohue dissuade d’aller faire les boutiques… Contrairement à certaines idées reçues, les femmes sont moins dépensières que les hommes quand elles pratiquent ce sport : seulement 4 % d’entre elles s’accordent plus de 300 euros de budget pour les soldes d’hiver, contre 12 % des hommes… Muriel Roy 5 6 5 des Français achètent des cadeaux de Noël pendant les soldes ! * * Sondage Ifop 2003, réalisé par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 1004 personnes. 7 15 heures : Mme Bais fait un saut dans les boutiques d’habits d’enfants : - 40 % à partir de quatre articles achetés ! Elle en profite pour se constituer des stocks pour l’hiver prochain. 18 heures : Sarah sort les bras chargés de la galerie. Sa présence aux soldes dès le premier jour lui a permis de trouver les articles dans les tailles qu’elle cherchait. Pour le « superflu », elle repassera après la deuxième démarque, dans deux semaines… 14 heures : Sarah Bais s’en va échanger son tee-shirt. Elle jette un œil au passage sur la nouvelle collection qu’elle n’a pas eu le temps de voir le matin. Pas mal, le chemisier fleuri pour la soirée du weekend prochain… Sarah craque et paie « plein pot » 50 euros son coup de cœur. Elle se déculpabilise en se disant qu’elle a réalisé pas mal d’économies le matin… 4 15 % Récit Muriel Roy A vec les soldes, les Français se rhabillent pour l’hiver ! Dans trois cas sur quatre* les amateurs de petits prix utilisent les périodes de déstockage pour acheter des vêtements. « En 2004, les soldes et promotions ont représenté 27 % de la consommation textile annuelle en France » note Gildas Minvielle, responsable de l’observatoire économique à l’Institut français de la mode (IFM). Des achats textiles talonnés par les chaussures, citées par 40 % des sondés, l’électroménager (12 %), l’informatique et la hifi (11 %), et le mobilier et les accessoires de décoration (9 %). Ce dernier secteur profite plus des soldes d’été que d’hiver. « En janvier, nous avons peu de meubles à déstocker. Les collections sont plutôt renouvelées l’été. L’hiver, les promotions ponctuelles, sur les cuisines ou le matériel informatique, sont plus efficaces » constate Sylvie Guingois, directrice des études à l’Institut de promotion et d’études de l’ameublement (IPEA). Dans certains 6 p. 9 VOTRE ÉCONOMIE Complémentaires santé : et si vous n’en aviez pas besoin... chiffre parlant 2005 : l’année de tous les records • 5 millions : nombre d’épargnants français séduits par l’introduction en Bourse d’EDF. Combien ont-ils été déçus par l’évolution des cours ? • 3 400 ans : nombre d’années qu’un smicard devrait travailler pour percevoir l’équivalent du plus gros golden parachute (indemnités de licenciement) versé cette année à un dirigeant (38 millions d’euros). • 1 € de l’heure : rémunération versée en Allemagne aux chômeurs depuis plus d’un an, en contrepartie d’un emploi d’utilité publique. • 24 mois : c’est la période d’essai du nouveau « CDI » mis en place en France pour les entreprises de moins de 20 salariés. • 2 000 milliards d’euros, y compris les droits à la retraite de l’ensemble des fonctionnaires : dette publique de la France, soit l’équivalent de 48 millions de Vel Satis Renault (soit une par Français en âge de conduire). • 1,5 € le litre : prix du sans plomb 98 en août dernier. Soit plus que le prix d’un litre de lait. Néanmoins… bonne et heureuse année à toutes et à tous. Gérard Huguenin Auteur de Argent, ce qu’il faut faire, (Devenir riche, c’est possible) Eyrolles > Prêt immobilier TAUX FIXE Taux effectif moyen à 15 ans 3,30% > TAUX VARIABLE Taux effectif moyen à 15 ans 2,70% Prêt à la consommation CRÉDIT AUTO 5,60% CRÉDIT PERSONNEL 6,00% Taux effectif moyen ART PRESSE > Prix de l’essence SANS PLOMB 95 1,18 € DIESEL 1,04 € Après une phase de hausse, les taux d’intérêt à long terme des marchés financiers sont en légère baisse. Les taux des crédits immobiliers restent parfaitement stables ; ils sont toujours à des niveaux exceptionnellement favorables. Toute l’info sur www. meilleurtaux.com p. 10 - Économie Matin N°51 combien ça coûte ? combien ça rapporte ? L es Français bien assurés contre la maladie et les accidents ? Officiellement, oui, avec un système de « sécurité collective » né en 1945, érigé en modèle. Mais si la Sécurité sociale finance les 3/4 des dépenses de santé, son déficit s’élève à 11,6 milliards d’euros en 2004. D’où cette dégradation régulière des prestations qui assure l’envolée des assurances complémentaires. Celles des mutuelles corporatives (EDF/GDF, MGEN…) comme les formules des contrats d’assurance privés*. Au total, 1 500 offres « complémentaires » pour des millions d’assurés. Elles ne se justifient pourtant pas si souvent. Un exemple simple : vous consultez un généraliste (et désormais de préférence le « médecin traitant » que vous aurez choisi pour ne pas être pénalisé), 20 €. La Sécurité sociale vous en rembourse 70 %, 14 €. 20 – 14 = 6 € à votre charge, le « ticket modérateur » (moins l’euro de « participation obligatoire » institué par l’une des dernières mesures). Si vous consultez trois ou quatre fois dans l’année, une « complémentaire » sera inutile. Vous êtes frappé par une maladie grave ? L’Assurance maladie joue à 100 %. Une opération chirurgicale ? Couverte. Un séjour de plus de 30 jours en hôpital public ? Remboursé. Les « complémentaires » deviennent rentables dès lors que vous multipliez les achats de lunettes, que vos dents vous tracassent ou que votre audition baisse, actes et prothèses ridiculement mal remboursés par le régime général. Elles se justifient aussi pour des familles nombreuses et dès que vous sortez du secteur conventionné. Une complémentaire « moyenne » atteint 250 à 300 € par an (une formule haut de gamme 1 000 € et plus). Dépensez-vous plus si vous jouissez d’une santé correcte sans déficit particulier ? Pensez aux assurances « ponctuelles » pour une cotisation de 70 ou 80 € par an. E n 1960 déjà, 30 % des Français avaient amélioré l’ordinaire de la « Sécu » par une assurance complémentaire. Ils sont… 95 % en 2005 ! Autant dire que le marché est colossal. Les 1 500 offres d’assurances se répartissent entre trois types d’organismes (voir infographie) : les mutuelles de santé, sans but lucratif, administrées par des bénévoles (le magazine 60 Millions de consommateurs** chiffre à 25 millions leurs adhérents). Typiquement, c’est la Mutuelle de l’Éducation nationale (MGEN) forte de son 1,8 million de « participants » pour 2,85 millions d’ayants-droit « couverts », qui finance pharmacies et établissements de soins. En 2004, la mutuelle a engrangé 1,1 milliard d’euros de cotisations, mais en a redistribué 97 %. Deuxième catégorie de « complémentaires », les Instituts de prévoyance. Des organismes paritaires gérés et financés par salariés et employeurs – AG2R, Salariés de Nestlé… Eux non plus n’ont pas droit aux bénéfices. Enfin les assureurs – Axa, Maaf, AGF, la liste est longue – pour lesquels la complémentaire est un produit rentable. Avec 12 millions de bénéficiaires et 20 % de parts de marché, ils ont engrangé en 2004 près de 6,3 milliards d’euros de cotisations individuelles pour les seuls soins de santé. Soit une augmentation de 13 % par rapport à 2003 (source, Fédération française des sociétés d’assurance). Olivier Magnan * l’Institut français pour la recherche sur les administrations publiques (Ifrap) va publier un numéro spécial de sa revue Société civile consacré à l’Assurance maladie. ** Hors-série n° 89, Santé (45 contrats d’assurances complémentaires au banc d’essai). revue de presse France BNP Paribas au top avec Poweo : plein gaz contre le gouvernement Le fournisseur indépendant d’électricité Poweo dénonce la décision du gouvernement, qui a demandé à GDF de ne pas augmenter ses tarifs de 7,5 %. Charles Beigbeder, président de Poweo, se dit « frappé par le manque de courage du gouvernement ». Il estime que sa décision de ne pas augmenter les prix, et donc de ne pas répercuter la hausse des coûts des matières premières, « revient à subventionner le gaz et l’électricité ». Une décision qualifiée d’ « irresponsable ». La banque française a raflé haut la main la première place du classement 2005 des banques d’affaires dans les fusions-acquisitions en France, établi par le magazine Capital Finance. BNP Paribas s’est montré présent sur la quasi-totalité des grandes opérations de l’année. D’une manière générale, les entreprises ont repris le chemin de la croissance et ne reculent plus devant les opérations transfrontières qui ont représenté les deux tiers des opérations en 2005. D’après les banquiers, 2006 devrait se révéler de la même veine. Les Européens restent des fourmis Carrefour garde les marques Le taux d’épargne des Européens a progressé de 6 à 8 fois plus vite que le produit intérieur brut (PIB) du Vieux Continent. Pour la première fois, l’encours des placements monétaires a même dépassé le seuil des 1 000 milliards d’euros pour atteindre le chiffre de 1 002 milliards fin novembre 2005. Sur la même période, les dépôts à vue ont atteint 2 866 milliards d’euros. Le solde de placements immédiatement disponibles des Européens a ainsi connu une hausse de 23 milliards d’euros d’un mois sur l’autre. Cette tendance pourrait pénaliser la reprise en affectant la consommation des ménages. Une interview de Guy Yraeta, directeur général de Carrefour France, révèle la stratégie qu’il compte mettre en œuvre pour profiter notamment de la loi Dutreil. Contrairement à Leclerc, Carrefour n’envisage pas de se séparer des grandes marques référencées dans ses hypermarchés, même si les négociations avec les industriels s’annoncent difficiles : eux souhaitent relever leurs prix. Le groupe cherche en outre à diversifier ses activités, en continuant à ouvrir des stations-service sur les autoroutes. Voitures toutes vertes Les introductions en Bourse s’accélèrent Amorcée en 2004, la reprise des introductions en Bourse s’est confirmée en 2005 (rythme accéléré au dernier trimestre). En Europe en particulier, la vigueur des indices boursiers, l’appétit retrouvé des investisseurs pour le risque et une moindre volatilité des indices ont été propices aux introductions en Bourse. La palme revient à la Bourse de Paris avec la mise sur le marché d’EDF. Les constructeurs automobiles travaillent à un recyclage plus important des véhicules afin de répondre aux exigences de la directive européenne. Laquelle prévoit qu’en 2015 95 % des pièces d’une voiture devront se voir recycler. Il leur faut donc trouver des solutions pour les matières plastiques… dès la conception des véhicules. Les entreprises américaines malades de leur couverture santé La plupart des conflits sociaux survenus aux États-Unis ces derniers temps portent sur les systèmes de couverture santé des salariés qui sont – fait unique au monde – financés par les entreprises. Ces régimes atteignent un coût énorme qui « plombe » des enseignes comme General Motors ou Wal-Mart. C’est la raison pour laquelle ces marques cherchent depuis peu à transférer une partie de ces charges à leurs salariés, à l’instar de GM : le constructeur a obtenu un accord historique sur son système d’assurance sociale en réduisant une petite part de ces frais. p. 11 ACTU ÉCO éco in LES ÉCRANS DOPENT LE HIGH TECH Le Consumer Electronic Show de Las Vegas, le plus grand salon high tech de la planète avec 2 500 exposants et 130 000 visiteurs de 130 pays, ferme ses portes le 9 janvier. Tendances : explosion confirmée des ventes d’écrans plats et de baladeurs MP3. Les marathoniens de la nouveauté auront été servis : plus de 1 000 produits ! Plein les yeux : les écrans – LCD ou plasma – s’affichaient en full HD, haute définition. Côté show, Microsoft n’a pas déçu : Bill Gates s’est tout simplement offert un match de boxe virtuel à coups de clics sur le boîtier de commande de sa toute nouvelle console Xbox 360. On attendait la firme sur le marché du téléchargement de musique : Urge distribuera plus de 2 millions de titres. Les ventes de l’électronique grand public ont atteint en 2005 le chiffre record de 125,9 milliards de dollars (104 milliards d’euros), soit une hausse de 11,3 % par rapport à l’an passé. Pour 2006, les acteurs du marché tablent sur un gain plus sage de 7,5 %. Judikael Hirel éco out CIC : PASSER À LA CAISSE POUR NE PLUS Y PASSER Le CIC commence bien l’année ! Depuis le 1er janvier, les banques du groupe prélèvent 50 centimes d’euro sur certaines opérations, au-delà d’un quota de 15 opérations par trimestre. Dans la ligne de mire, l’émission ou le dépôt de chèques, aussi bien que les retraits ou versements d’espèces au guichet. L’argument avancé est bien connu : le traitement des chèques coûterait trop cher en personnel… Pourtant, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir estime ce coût à 26 centimes d’euro et non pas 50, en rappelant qu’il est déjà intégré dans les frais que toutes les banques font payer ! Pour se défendre, le CIC prétend que seuls 5 % de ses clients seront concernés. Les autres grandes banques disent ne pas vouloir imiter le CIC, attendant sans doute les réactions de la clientèle. Sandrine Allonier p. 12 - Économie Matin N°51 homme de la semaine Mitterrand économiste : mention passable L ’homme de la semaine a beau avoir disparu il y a tout juste dix ans, il hante l’actualité. François Mitterrand suscite tant d’analyses et de livres – plus de 40 titres publiés en guise d’anniversaire – qu’il en devient un marché médiatique à lui tout seul. Mais incarna-t-il la catastrophe économique que prédisait une droite assommée, en 1981, par la défaite de l’homme de chiffres, Giscard d’Estaing ? Les analystes reconnaissent que non. D’abord parce que le président philosophe n’a jamais nié les réalités chiffrées : Delors d’abord, Bérégovoy ensuite ne comptent pas parmi les ministres des Finances les plus malhabiles. Tout socialiste qu’il fût, ce « non énarque » a réhabilité l’entreprise auprès d’une gauche a priori très réactive : « Quand on songe qu’il était à la tête d’une coalition composée pour une bonne part d’ouvriers communistes et d’enseignants socialistes, la performance est notable » s’amuse l’éditorialiste des Échos Favilla. Reste qu’audelà du réel courage européen d’un président à 34,4 % taux d’endettement de la France sous Rocard (1990). Il atteint aujourd’hui 68,7 %. larges vues, il a incarné la France des nationalisations et des fonctionnarisations à la Rocard. Les 39 heures ont préludé aux « 35 » si peu rentables. Mitterrand a même avoué son échec face au chômage. « Il est allé à contresens de l’évolution du monde, juge la journaliste Ghislaine Ottenheimer qui s’en prend aux « vaches sacrées » de la politique dans son dernier livre* : Mitterrand n’a pas eu de vision économique, pas plus que Chirac ». Pourtant, l’histoire le créditera du réalisme dont son gouvernement fit preuve après 1983. La « France tranquille » de Mitterrand n’aura été qu’un slogan. Mais tonton ne mérite décidément pas l’épithète de flingueur… de l’économie. OM *Nos vaches sacrées, Guérir la France sans elles, Albin Michel. entreprise de la semaine Ne m’appelez plus jamais… Chantiers de l’Atlantique ! P etit rappel historique : en 1979, le fameux France, paquebot de légende construit par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, était vendu à un armateur norvégien et rebaptisé Norway (au grand dam d’un certain chanteur, Sardou !). Alstom vend aujourd’hui l’ensemble de sa branche marine (dont ses fameux chantiers navals) au groupe norvégien Aker Yards ! Ce doit être le destin… Patrick Kron, PDG d’Alstom, a décidé de recentrer son groupe sur la construction de trains et de centrales électriques. Il cherchait d’ailleurs depuis plusieurs années à se débarrasser de sa filiale Alstom Marine, en difficulté financière depuis septembre 2001 avec l’effondrement du marché des croisières : chiffre d’affaires divisé par deux en deux ans et perte opérationnelle de 103 millions d’euros en 20042005. Après l’échec d’un mariage avec DCN (marine militaire), le rapprochement avec Aker s’analyse donc comme un soulagement. L’opération consiste à créer une société commune détenue à 75 % par le Norvégien et à 25 % par Alstom – qui devrait céder sa part en 2010. L’accord dépend cependant encore de l’approbation des instances du personnel et des autorités européennes. Cinquième groupe mondial de construction navale, Aker Yards compte déjà 13 chantiers en Europe (Norvège, Finlande, Allemagne et Roumanie) et au Brésil. Des économies d’échelle en vue, et donc une crainte de suppressions de postes aux Chantiers de l’Atlantique : 6 000 emplois (dont 3 000 en sous-traitance) en dépendent. La direction s’est engagée à les préserver… dans un premier temps. La concurrence est rude au royaume des paquebots de luxe ! Laure Japiot 50 millions d’€ montant payé par Aker Yards pour 75 % du capital. UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION [email protected] 5 CONTINENTS énergie La France achète son gaz un peu partout… C omme GDF le ferait à l’encontre d’un mauvais payeur, la Russie a donc « coupé le gaz » à l’Ukraine, avant de trouver un accord. Dommages collatéraux, la France et d’autres pays euro- éco plus NOIR SANS DOUTE MAIS OR SÛREMENT Les cours du pétrole ont terminé l’année 2005 sur une hausse de plus de 40 % comparé à la fin 2004. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a terminé l’année à 58,20 dollars, soit 49 % de plus qu’au 3 janvier. LA COUPE DU MONDE S’EMPLIT DE 60 000 EMPLOIS Vive le football ! L’organisation de la Coupe du monde en 2006 pourrait rapporter à l’Allemagne 60 000 nouveaux emplois, dont 20 000 durables, et 0,33 % de croissance. Des chiffres établis par la Chambre de commerce et d’industrie allemande (DIHK), après enquête auprès de 20 000 entreprises allemandes issues de tous les secteurs économiques, mais surtout la restauration, le tourisme et l’emploi intérimaire. Selon une autre étude publiée dans la presse, seul un Allemand sur cinq croit que l’équipe nationale remportera la Coupe du monde à domicile. L’ARGENTINE RÈGLE SES DETTES Buenos Aires a réglé par anticipation la totalité de sa dette envers le Fonds monétaire international (FMI), soit quelque 9,5 milliards de dollars. Le gouvernement du président Nestor Kirchner avait expliqué en décembre cette décision par sa volonté de renforcer son autonomie en matière économique. p. 14 - Économie Matin N°51 péens ont écopé temporairement au passage des mesures de rétorsion. Façon de se rappeler que le pétrole n’est pas la seule ressource rare et vitale pour l’Europe. Les Européens ont importé 372 milliards de mètres cubes de gaz en 2004, dont un quart vient de Russie. La Grande-Bretagne, jadis exportatrice de son propre gaz, fait partie des clients : 40 % de son électricité provient de l’énergie gazière qu’elle doit désormais importer. C’est déjà le cas pour la France depuis longtemps. L’unique gisement hexagonal, celui de Lacq, est en voie d’extinction. Gaz de France (37 800 employés) a, très tôt, su diversifier ses importations de gaz (Norvège, Russie, PaysBas, Algérie, etc.) pour desservir ses 10,9 millions de clients particuliers ou industriels (consommateurs de 450 terawattsheure par an – 1 tWh = 100 000 000 kWh). Se- lon le Russe Gazprom, la France n’importe que 12,4 milliards de m3 de son gaz, nettement moins que l’Allemagne, son plus gros client (35,97 milliards de m3, soit trois fois plus). Avec 8 milliards de m3 en 2004, c’est l’Algérien Sonatrach qui fournit à la France l’essentiel du gaz naturel importé, sous forme liquide (GNL). Refroidi à moins 160°C, il occupe un volume 600 fois inférieur à sa forme gazeuse, de quoi le transporter sur des bateaux spéciaux vers les terminaux de Fos-sur-Mer et Montoir-de-Bretagne où il est regazéifié. Les livraisons de GNL proviennent aussi de Norvège et, depuis novembre 2005, d’Égypte. En 2004, la facture énergétique de la France a augmenté de 24,1 % à cause de la hausse du prix du pétrole (+ 30,4 %) et du gaz (+ 13,5 %). Gilles Klein 1,75 % du produit intérieur brut, facture énergétique de la France en 2004 (1,47 % en 2003). Source : ministère de l’Industrie. Union européenne Présidence autrichienne : une valse à 6 mois A près le Royaume-Uni, l’Autriche préside le Conseil de l’Union européenne pour six mois. Dans un contexte des moins favorables : 2005 a accouché d’un budget européen aux forceps après le double rejet français et néerlandais du projet de constitution. Plein de fougue, Wolfgang Schüssel, le chancelier fédéral de l’Autriche et nouveau président, veut « relancer l’Europe »… En six mois, le pari paraît ambitieux. « On attend beaucoup de la présidence autrichienne, car celle du Royaume-Uni a été mauvaise pour l’Union européenne » souligne Mario Dehove, professeur associé à l’Université Paris-XIII, spécialiste des affaires européennes. Le point fort de ce petit État de 8,1 millions d’habitants : sa position géographique, au cœur de l’Europe. L’Autriche partage ses frontières avec, à l’Ouest, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse, et à l’Est, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie et la Slovénie, quatre nouveaux membres de l’Union. Selon notre commentateur, « l’Autriche a su se trouver une place dans le travail européen en poussant le dossier de l’intégration des Balkans. » Parmi les sujets sensibles de la présidence nouvelle, le budget. Certes le Royaume-Uni a réussi à le boucler pour la période 2007-2013. Mais il revient à l’Autriche de le faire accepter par le Parlement européen. Lequel espérait plus de moyens pour aider à l’intégration des dix nou- veaux pays. Autre épine de taille dans le pied de la présidence autrichienne : l’avenir de la Constitution WOLFGANG SCHÜSSEL européenne, processus à relancer. Mais comment, en six mois, creuser de nouvelles fondations ? Pour Mario Dehove, « il faut faire évoluer les institutions. Cette présidence tournante à 25 n’a plus de sens. Elle handicape l’Europe en brisant la continuité du travail et est illisible pour nos partenaires internationaux ». La Convention, dans son projet de constitution européenne, proposait d’instaurer un président élu pour une durée de deux ans et demi. Un minimum… Sandrine Allonier 12 ans entre deux présidences pour chaque membre de l’Union à 25 en attendant une constitution… revue de presse internationale La Suisse soigne sa Bourse L’aviation civile décolle en Inde Avec une croissance de 32 % pour l’année 2005, la Bourse suisse de Zurich est la championne d’Europe et se classe au deuxième rang mondial, derrière Tokyo. L’indice SMI est ainsi passé de 5 655 points à la mi-janvier à 7 648 points début décembre. À l’intérieur de cet indice, c’est le titre ABB qui a le plus progressé, avec une hausse de 102 %. Mais les analystes semblent rester prudents et estiment que les résultats de Zurich devraient se stabiliser en 2006. L’Inde est en train de s’imposer comme un acteur majeur de l’aviation civile grâce à l’action conjointe de son gouvernement et de ses compagnies aériennes. Le pays a ainsi décidé d’ouvrir largement son espace aérien : les compagnies aériennes américaines ou britanniques sillonneront le ciel indien. Les deux grandes compagnies Air India et Indian Airlines se sont de leur côté lancées dans de grandes commandes pour de nouveaux avions. Pas de copie de Starbucks en Chine La chaîne de cafetiers Starbucks a gagné à Shanghai un procès intenté contre une firme de cafés locale, Shanghai Xingbake Coffee qui avait déposé la marque « Xingbake », l’équivalent chinois de Starbucks, sur le marché chinois. Le juge a considéré que la marque et le logo Starbucks, mondialement connus, ne pouvaient être déposés par une autre entreprise et a imposé à l’entreprise chinoise de verser 62 500 dollars en compensation à la multinationale. Et toc. avec Fin du monopole de Royal Mail Depuis le 1er janvier 2006, des compagnies privées sont autorisées à offrir leur service d’acheminement du courrier en GrandeBretagne. C’est la fin du monopole vieux de 350 ans, de la compagnie publique Royal Mail. Treize compagnies, dont DHL Global Mail et TNT, ont ainsi obtenu le feu vert de l’autorité de régulation des services postaux Postcomm pour concurrencer Royal Mail. Chine : croissance de 9,8 % en 2005 Recul du chômage en Allemagne Adidas surfe sur la Coupe du monde La croissance du produit intérieur brut de la Chine a atteint 9,8 % en 2005, contre 9,5 % en 2004, soit un chiffre supérieur aux prévisions officielles. En décembre, le Bureau des statistiques a révisé de 16,8 % son estimation de la valeur du PIB chinois pour 2004 qui est désormais de 1 971 milliards de dollars, plaçant le pays au sixième rang mondial. Le taux de chômage allemand recule à 11,2 % de la population active en décembre, après 11,4 % en novembre selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par la Bundesbank. Aussi bien en Allemagne de l’Ouest qu’à l’Est, avec 110 000 demandeurs d’emplois en moins. Il s’agit du plus fort recul du chômage allemand en 14 ans. Même si la situation reste fragile, ces données rassurent certains analystes. Ils estiment que les conditions économiques de l’Allemagne devraient s’améliorer en 2006. Le leader européen de l’équipement sportif s’attend à des gains record pour ses fournitures de football à l’occasion de la Coupe du monde en Allemagne, berceau d’Adidas, l’été prochain. Mais le groupe souhaite aller plus loin, veut tout mettre en œuvre pour stabiliser ce niveau de revenus et le conserver en 2007. Le chiffre d’affaires de la branche football devrait dépasser pour la première fois en 2006 le milliard d’euros. Adidas souhaite en profiter pour s’installer comme l’acteur incontournable de ce business, notamment grâce au ballon « Teamgeist », qui devrait se vendre à des millions d’exemplaires. Nouvelle-Orléans cherche touristes pour fêter Carnaval La ville sinistrée par le cyclone Katrina se prépare à tenir son festival annuel de Mardi Gras fin février. Son maire Ray Nagin a affirmé que la plupart des hôtels seraient redevenus opérationnels d’ici là. Des responsables locaux avaient appelé à retarder l’événement, jugeant que l’organisation des festivités coûterait trop cher à une ville aux ressources déjà largement sollicitées. L’Algérie mise sur le pétrole Selon le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, l’investissement dans le domaine des hydrocarbures dans le pays atteindra quelque 33 milliards de dollars durant les cinq prochaines années, dont probablement 8 milliards de dollars d’investissements directs étrangers. Plusieurs offres auraient déjà été enregistrées pour la réalisation d’une dizaine d’unités pétrochimiques. p. 15 MÉDIAS fil de pub pub and co Un ticket pour la pub G ardez bien votre relevé de caisse, c’est aussi parfois le support de bons de réduction imprimés au dos. Ticket Com, numéro un français de ce type de pub, vend de l’espace sur les décomptes d’achats des hyper et supermarchés. Pour Pierre Renard, l’un des fondateurs, le ticket cartonne ! Quel intérêt les grandes surfaces ont-elles à vous accueillir sur leurs rouleaux ? Plus de 500 magasins en France distribuent nos tickets. En échange, nous leur mettons à disposition des rouleaux de caisses gratuits, ce qui peut représenter jusqu’à 300 000 euros d’économie par an pour les très gros hypers. En outre, ils bénéficient d’un encart publicitaire gratuit sur les tickets pour leur autopromo. Enfin, distribuer des bons de réduction fidélise leurs propres clients ! Pour quels annonceurs ? Surtout des commerçants locaux car nous leur offrons de communiquer efficacement sur un support jusqu’à 10 fois moins cher que la presse, la radio ou l’affichage. S’il s’agit de coupons de réduction, ils obtiennent beaucoup de retour. La preuve : 7 annonceurs sur 10 reviennent sur nos tickets ! C’est vraiment efficace ? Plus de 90 % des clients de l’hypermarché savent qu’il existe une promotion au dos de leur ticket. Et comme il n’y a pas plus de 7 annonceurs par rouleau, nous leur garantissons une très bonne visibilité. En plus, comme la remise du ticket de caisse est une obligation légale, chaque consommateur est touché. Au total entre 90 000 et 400 000 clients par mois, selon les magasins, reçoivent en main propre ces bons de réduction… Et trois quarts d’entre eux les utilisent au moins une fois ! Propos recueillis par Sandrine Allonier Pub : les télécoms haussent le ton L es recettes publicitaires globales ont progressé de 2,8 % en 2005 selon Yacast, un centre de recherche sur la diffusion publicitaire. La radio obtient le meilleur score avec 5,6 % de croissance, suivie de la presse avec 2,7 %. La télévision stagne à 0,8 % (Yacast ne mesure ni Internet ni l’affichage). Parmi les gros annonceurs, les télécommunications ont accru leurs investissements publicitaires de 10 % en 2005, le transport de 7,6 %, tandis que l’alimentation est en repli de 11,8 %. presse Citoyen du Net B 80 000 km log : web + log (en anglais, journal personnel). La folie de communication du XXIe siècle. Netizen : 1er mensuel consacré au phénomène. L’éditeur qui dégaine se nomme Astrolabe, l’un de ces nouveaux créateurs qui extrapolent une formule « papier » d’un site (pointblog.com). Techno ? Surtout pas, dit la rédaction. Ces journalistes à la pointe de la com veulent du « recul » sur les « révolutions du Web ». Sortie le 26 janvier. – 2 fois le tour de la Terre ! – de Tickets Com sont diffusés chaque année ! BAROMÈTRE ÉCONOMIE MATIN/DATOPS Alstom mène la course Méthodologie : plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par la société de veille et d’analyse stratégique Datops pour Économie Matin. Pour toute information supplémentaire, contactez [email protected] p. 16 - Économie Matin N°51 avec Abonnement à Presse News ? 01 41 10 98 30 A lstom démarre l’année en leader de notre baromètre de visibilité médiatique des entreprises. Le groupe français a annoncé la cession de ses Chantiers de l’Atlantique au norvégien Aker Yards. Une opération plébiscitée par la Bourse : situation financière stabilisée et recentrage sur l’énergie et le ferroviaire. Le PDG Patrick Kron s’attend à une marge de 5 % pour cette année. Deuxième entreprise de notre palmarès, France Télécom a annoncé le retrait de son offre sur la société belge Telindus : c’est son homologue Belgacom qui a conclu le marché. L’opérateur français doit sa visibilité à son réseau de fibres optiques, dont l’ouverture à la concurrence pose question. Renault, en troisième position du baromètre, voit ses ventes progresser à l’international mais chuter en Europe. Le groupe de Carlos Ghosn a affiché en 2005 une croissance mondiale d’à peine 1,7 % en volume… VOTRE ARGENT patrimoine L Un nouvel investissement locatif, le « Borloo populaire » e ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, a présenté récemment les détails du nouveau mécanisme d’aide fiscale pour l’investissement locatif, fort de sa contrepartie sociale. Le « Borloo populaire », com- me il l’a lui-même baptisé, porte sur les seuls logements neufs. L’investisseur pourra déduire 65 % du prix de vente du logement au terme de quinze ans. La déduction de l’amortissement se décompose en 6 % pendant sept ans, 4 % pendant deux ans et 2,5 % pendant six ans. En contrepartie, le propriétaire s’engage à donner le bien en location à titre de résidence principale pendant neuf ans au moins. En outre, le taux d’abattement sur les revenus fonciers devrait atteindre 40 % pendant la durée de location. Les loyers seront encadrés, les plafonds fixés à 70 % du prix du marché. Des plafonds de ressources ont été institués pour les locataires. Ils devraient correspondre à ceux des PLI (Prêts locatifs intermédiaires). Ainsi, un bailleur pourra donner en location un logement à un couple avec deux enfants au revenu mensuel imposable de 5 483 euros en Île-de-France (zone A), de 3 818 euros dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants (zone B) et de 3 340 euros dans les autres secteurs géographiques (zone C). Selon le ministre, le taux de rentabilité se situerait entre 5,7 % et 7,4 %. Le dispositif doit être exclu du plafond global des 8 000 euros d’abattement par foyer fiscal, avantage non négligeable par rapport au dispositif de Robien. Christophe Cremer PDG de meilleurtaux.com placements avec Ambiose : petit fonds, grand rendement A vec seulement 1 million d’euros d’encours au début 2004, le fonds Ambiose atteint à présent 30 millions. Excellentes performances : 24 % depuis le début de l’année contre 20 % pour son indice de référence européen, le DJ euro Stoxx large. Ce formidable essor s’explique par un processus de gestion rigoureux instauré par son gérant vedette des années 1990, Jacques Burlot, fort d’un historique de performances impressionnant. Ancien gérant d’Actio France (Allianz), Jacques Burlot parvient à réaliser un rendement annualisé de 13,3 % contre un Cac à 6,7 % entre 1990 et 1996. Son fonds se classe premier de sa catégorie sur 1 an en 1995 et premier sur 5 ans en 1997. Entre 1997 et 1999, le gérant star sur les actions françaises renouvelle son exploit avec le fonds France Valeur (Deutsche Bank) qui gagne 298 % sur 2 ans ! De même, le fonds se hisse à la deuxième place de sa catégorie sur 3 ans en 2000. Fidèle à ses principes, Jacques Burlot réitère sa méthode avec Ambiose dont il a repris la gestion en octobre 2004, au sein d’Avenir Finance Investment Managers. Il applique son processus rigoureux de sélection de titres à travers une double analyse qualitative et quantitative des sociétés. Son style de gestion est résolument tourné vers les valeurs européennes en croissance, de qualité, également dans certains titres délaissés dont les fondamentaux, pourtant bons, sont mal appréhendés par le marché. Ces types de valeurs sont, selon lui, les seules véritables sources de création de valeur pour le fonds. Il les considère comme les « pépites » des marchés en ce qu’elles offrent les plus forts potentiels d’appréciation sur le long terme. Son objectif à long terme est de battre l’indice européen des valeurs de grandes capitalisations, l’Euro Stoxx large. Ses prises de décision s’opèrent essentiellement à travers l’optimisation du couple risque/rendement (règle de dispersion du portefeuille, pondération sectorielle…). De sorte que le fonds présente depuis sa création un niveau de risque structurellement inférieur à son benchmark. Soucieux de préserver le capital des investisseurs du fonds, sa philosophie de gestion orientée vers les valeurs décotées à rendement supérieur à la moyenne du marché confère à Ambiose une excellente optimisation du couple performance/risque, dans les conditions de marchés actuelles. Avec une avance de près de 3 points au-dessus du marché en moins d’un an, ce fonds prometteur n’a pas fini de nous surprendre. Éligible au PEA, Ambiose est un « indispensable » à posséder dans son portefeuille d’actions européennes. Florence Chatelet Retrouvez cet article sur www.sicavonline.fr/economiematin investissement avec Logement des saisonniers : le 1 % logement encourage l’effort de construction Q uatre cent mille, c’est le nombre de travailleurs saisonniers* auxquels les entreprises des régions touristiques font appel chaque année pour offrir à leur clientèle un service de qualité. Mais la pénurie de logements dans ces zones fait obstacle au recrutement d’une main d’œuvre qualifiée. Pour y remédier, l’État et l’UESL (Fédération nationale des organismes gestionnaires du 1% logement) ont signé, en juillet 2004, une convention sur trois ans. Objectif : favoriser le développement de l’offre locative en faveur des salariés saisonniers via la production de 1 000 nouvelles places par an. Moyens : une enveloppe annuelle de 10 millions d’euros. Cette aide à l’investissement s’adresse à différents maîtres d’ouvrage : bailleurs sociaux, SCI inter-entreprises, investisseurs privés… Aliance 1 % Logement est devenu un acteur majeur du dispositif. Avec 796 nouvelles places en 2005 (contre 438 en 2004), l’organisme réalise à lui seul 65 % de l’objectif fixé. Le financement « 1 % » peut aller jusqu’à 70 % du coût de l’opération, soit 18 000 € par place créée. En contrepartie, le bailleur s’engage à offrir un produit locatif de qualité, à respecter certaines conditions d’occupation des logements et à pérenniser leur affectation aux travailleurs saisonniers. Lucie Artis Pour plus d’informations sur ces aides, rendez-vous sur le site : www.aidologement.com/aliance code privilège 1015544 * hors ouvriers agricoles p. 17 CONSO baromètre conso auto Sélection PriceRunner pour Économie Matin VIDÉOPROJECTEUR NOMBRE DE MARCHANDS Sony VPL HS50 27 LE MOINS CHER www.ebug-europ e.com Prix : 1 687,84 € ENSEMBLE HOME CINEMA NOMBRE DE MARCHANDS Philips HTS5000W 15 LE MOINS CHER www.priceforce.fr Prix : 252€ SMARTPHONE - PDA NOMBRE DE MARCHANDS Asus P505 22 LE MOINS CHER www.cinquieme-avenue.com Prix : 499,90 € IMPRIMANTE LASER COULEUR NOMBRE DE MARCHANDS Epson AcuLaser C1100 48 S ortie repoussée à maintes reprises : la C6 s’est fait désirer pendant près de deux ans. L’attente n’aura pas déçu. D’abord, la grande Citroën est une réussite sur le plan de l’esthétique. Très longue (4,91 m) et basse (1,46 m), cette limousine réussit le tour de force de conserver la finesse d’un coupé. C’est l’antithèse de la Vel Satis de Renault qui avait parié sur une voiture « demi haute » débouchant sur l’échec que l’on sait. Et puis surtout, la C6 est une vraie Citroën. Elle n’a pu être dessinée que dans les bureaux de la marque aux chevrons. Avec son look à la fois avant-gardiste et de bon goût, elle répond aussi à un autre des fondamentaux de Citroën, la mise à disposition de l’utilisateur d’un maximum de technologie. La suspension hydraulique de dernière génération en est un exemple : elle gomme réellement les creux et bosses du bitume. Pour mieux asseoir encore la voiture sur l’autoroute, un petit volet sort à l’arrière. Il joue le rôle de stabilisateur et d’aide au freinage (!) lorsque le conducteur stoppe en urgence. Comme sur un avion Rafale, la vitesse ou la navigation sont projetées sur le pare-brise à la hauteur des yeux du conducteur. Le seul défaut de cette belle limousine tient sans doute à la motorisation : 215 ch en version V6 essence et 208 ch en version V6 diesel, c’est suffisant mais un peu juste, cinéma LE MOINS CHER www.laboutiquedunet.com Prix : 301,40€ LAVE-LINGE NOMBRE DE MARCHANDS Citroën C6 : le vaisseau « admirable » de la flotte IndesitWIDL146 White 23 LE MOINS CHER www.dray.fr Prix : 411 € NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison Date de collecte des prix : 5 janvier 2006, 10 h 00 heures. Source : www.pricerunner.fr PriceRunner.fr surtout quand l’objectif est d’aller bouter les Allemandes hors leur propre terrain. Mais l’on vous dit à mots couverts que les volumes envisagés (25 000 voitures en année pleine) ne permettaient pas de mettre en chantier un V8, par exemple. Le prix de l a C6 dans la version Exclusive la plus aboutie est d’ailleurs assez germanique : 54 600 euros. Gérard Jouany avec Jarhead-la fin de l’innocence E té 1990. Anthony Swofford, fils et petit-fils de militaires, vient de fêter son vingtième anniversaire lorsqu’il est envoyé dans le désert saoudien… Tel est le point de départ de Jarhead-la fin de l’Innocence, ou comment une troupe de marines tente de tuer le temps en attendant la guerre, la vraie. Après American Beauty et Les Sentiers de la perdition, Sam Mendes porte cette fois son regard caustique sur le quotidien de ces hommes envoyés loin de chez eux. Pour cela, il s’appuie sur le roman autobiographique du véritable Anthony Swofford, au récit fourmillant d’anecdotes aussi désopilantes que pathétiques. Un film sur la guerre au ton inédit, porté par la nouvelle coqueluche d’Hollywood, Jake Gyllenhaal (Le Jour d’Après, Le Secret de Brokeback Mountain) et le vétéran Jamie Foxx (Oscar du Meilleur acteur pour Ray). Drame américain de Sam Mendes – 2 heures 03 Avec Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard, Jamie Foxx… Sortie : 11 janvier 2006 Site officiel www.uipfrance. com/sites/jarhead ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 Paris –Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25, www.economiematin.com – Directeur de la publication : Jean-Baptiste Giraud – Président du comité éditorial : Alain Fourment – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy. Rédaction : Sandrine Allonier, Judikael Hirel, Laure Japiot, Gérard Jouany, Gilles Klein, Laure Tosin – Directeur des opérations : Frédérick Fabry – Directrice du marketing : Clotilde Wallerand – Responsable des partenariats : Constance de Corbière. Conception graphique : Nathalie Sautière. 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Photos : iStockphoto.com – page 3 : Frédéric Pitchal – page 4 : Laure Tosin – page 6 : Communauté européenne, 2005, iStockphoto.com – pages 8, 9, 10 : iStockphoto. com, Jon Spaull/Visit London 2004, Marjorie Guilbaud/Mairie de Paris – page 11 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la Communication, iStockphoto.com, MAE/DCI – page 12 : 2004 Aker Yards ASA, Communauté européenne, 2005 – page 14 : Gauthier de Place (infographie), CE – page 15 : 2006 Adidas, Sandrine Allonier – page 17 : SFI/P. Lebeau, iStockphoto.com – page 18 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la communication, Jake Gyllenhaal/United International Pictures – page 20 : Natalie Mayer, Abigail Silver/Tourism Authority of Thailand – page 21 : iStockphoto.com, Inditex – page 22 : Communauté européenne, 2005. CONSO bonne assiette Pesticides : salade d’infos Consommer 5 fruits et légumes par jour. Le repère du Plan national nutrition santé que les Français connaissent le mieux et ont le plus de mal à appliquer. Et voilà qu’une étude vient contredire ce mot d’ordre si important pour notre santé présente et future parce que des traces de pesticides ont été trouvées dans les salades et autres fruits et légumes choisis au hasard des étals ! Était-il bien nécessaire, pour vendre du papier, de perturber les repères de santé si difficiles à faire entrer dans la tête des Français ? Il reste bien plus dangereux pour notre santé de nous priver de nos 5 fruits et légumes quotidiens que d’y trouver des résidus de pesticides. La morale de l’histoire, c’est qu’il faut choisir de préférence des fruits et légumes « bien nés et bien élevés ». Ceux dont on connaît l’origine, la filière et qui offrent toutes les garanties que les producteurs et les distributeurs consciencieux ont pris l’habitude de proposer dans des chartes de qualité liées aux labels d’origine contrôlée. Gardons nos bonnes résolutions nutritionnelles pour 2006. La part du budget familial consacrée à l’alimentation a fortement diminué en 10 ans. Ne lésinons plus ! Notre santé a un prix. Celui de la qualité des produits. Nathalie Hutter-Lardeau 150 lots de 12 sortes objets Bingo à Las Vegas Le plus grand rendez-vous de l’électronique grand public, le Consumer Electronic Show de Las Vegas, donne le ton. Haute définition, écrans plats. SAMSUNG EN IMAGES Samsung vient de dévoiler son nouveau baladeur vidéo, le YPD1, un lecteur MP3 doté d’un écran superbe, à l’interface simple d’emploi, doté d’une mémoire de 1 ou 2 Go, avec appareil photo 2 mégapixels et haut-parleurs intégrés. Vendu 249 et 299 $ (206 et 260 €), il devrait atteindre la France fin 2006. UNE LIVRAISON URGENTE ? WIN-GO COURSES 01 47 46 16 16 p. 18 - Économie Matin N°51 LG CROULE SOUS LES LAURIERS LG a remporté cette année 11 Awards lors de ce CES 2006. J’ai remarqué une télévision LCD 47 pouces haute définition avec lecteur enregistreur vidéo intégré. Une convergence sans doute appelée à se généraliser dans les mois à venir chez tous les constructeurs. Judikael Hirel INTEL EN HAUT DÉBIT Adieu Intel inside et Pentium. Après le Centrino, qui a ouvert la voie de la connexion sans fil wifi aux PC, Intel vient de dévoiler son nouveau processeur Dual Core, à la fois plus puissant, plus petit, moins gourmand en énergie, et champion de l’accès wifi. envoyé spécial PANASONIC GRAND ÉCRAN Panasonic remporte la palme du plus grand écran plat, avec un téléviseur LCD de 103 pouces de dia- voyage avec Bons plans pour bonne année Janvier est le mois des soldes. Le voyage aussi regorge de bonnes affaires ! REMONTER LE NIL SANS DESCENDRE SON BUDGET L’Égypte, en petite forme commerciale depuis quelques mois, propose de belles affaires pour remonter le Nil. Exemple avec ce 8 jours/7 nuits sur un bateau quatre étoiles qui part de Louxor en direction d’Assouan. Prix plancher pour un circuit en pension complète qui propose les excursions en option. À partir de 345 € ht par personne (départ du 21 janvier), en chambre double. 0892 888 949 www.bdv.fr ASIE À PETIT PRIX Ici point de séjour, mais un prix unique sur 8 destinations en Asie avec la Thaï Airways. Si Bangkok et Phuket sont toujours à 595 € ht, 8 villes en Thaïlande sont désormais proposées à 665 € : Krabi, Surat Thani, Trang, Ubon, Udon, Chiang Mai et Chiang Rai. Des prix valables également pendant les prochaines vacances scolaires. Seule obligation pour profiter de ces tarifs : partir avant le 31 mars. L’escale à Bangkok est offerte gratuitement à ceux qui souhaitent découvrir la ville. Thaï Airways au 01 44 20 70 80. Marcel Lévy de fruits et légumes testés entre janvier et septembre par l’Institut national de la consommation ont révélé des pesticides interdits : le dialifos (salade et raisin), l’endosulfan (épinard), l’iprodione (épinards), le phosmet (pêche) et le vinclozoline (carotte). Source : 60 millions de consommateurs. gonale (2,6 m !). Aussi grand que le mur... de quoi afficher les cinq nouveaux modèles de TV LCD 16/9 haute définition de la marque. SHOPPING BAS COÛT À JERSEY Deux nuits en bed & breakfast à l’hôtel Le Fruitier à Villedieu les Poêles, une petite bourgade située à 28 kilomètres de Granville. D’où l’on prend le bateau, entre le Mont Saint Michel et les plages du Débarquement, pour Jersey, une destination shopping par excellence. À voir en hiver, là où la lumière est la plus belle. Ce séjour comprend les nuits et le petit-déjeuner (hors transport). L’arrivée au b&b se fait se fait chaque vendredi de janvier et de février 2006. À partir de 79,50 € ttc. 0899 78 5000 — www.lastminute.fr ENTREPRENDRE immobilier marketing avec Loyers des commerces : c’est Noël toute l’année L e palmarès des 50 adresses mondiales les plus commerçantes et donc les plus chères ? Un « Monopoly » publié chaque année par Cushman & Wakefield Healey Baker (Main streets across the world*). New York, Hong Kong et Paris forment le trio de tête des villes les plus chères du monde pour leurs artères commerciales. Compter respectivement, à la location, 11 558 € par m2 et par an pour la Cinquième Avenue, 9 625 € par m2 et par an pour Causeway Bay et 6 626 € par m2 et par an pour les Champs Élysées. Londres, avec New Bond Street (5 578 € par m2 et par an), Tokyo et le quartier Ginza (4 607€ par m2 et par an), Dublin et sa Grafton Street (3 653 € par m2 et par an), Sydney, Séoul et Munich complètent ce classement des villes dont le loyer du commerce égale ou dépasse 3 000 € par m2 et par an dans l’une ou l’autre de leurs artères. Des chiffres qui donnent le tournis : le loyer annuel d’un mètre carré de bureau parisien ou d’un appartement de standing oscille autour de 500 € ! On mesure l’écart. Les loyers et les prix des bureaux montent, ceux des appartements s’élèvent, le commerce s’envole ! L’emplacement de prestige assure les ventes, l’image de marque et la notoriété de l’enseigne. D’où cette concurrence spéculative. Certaines adresses ont connu des hausses comprises entre 40 % (au Brésil ou au Danemark) et 90 % (Hong Kong) sur l’année écoulée. Les cités de la zone Inde-Asie-Pacifique s’imposent comme de redoutables concurrentes des villes de tête pour les prochaines années. Shangaï, Pekin, Bombay, Kuala Lumpur faisaient hier rêver les routards. Aujourd’hui, ce sont les multinationales du luxe ou de la mode grand public qui s’y pressent. La rotation des enseignes s’accélère. H&M, Zara, Fendi, Dior, Gucci, Chanel, Vuitton, Sephora accaparent tour à tour le magasin le plus beau, le plus visible, le plus « communicant », voire le plus rentable… Apparemment, ça n’a pas de prix. Philippe Cuif www.businessimo.fr * Consultable sur www.businessimmo.info ? LA A ‘‘On me demande un dossier technique QUESTION amiante. Qu’est-ce ?’’ u 31 décembre 2005, tous les propriétaires d’immeubles bâtis (publics ou privés) dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 doivent avoir établi un « dossier technique amiante ». Sont exclus du champ d’application de l’article R 133425 et suivants du code de la santé publique les immeubles comportant un seul logement. Les matériaux contenant de l’amiante sont susceptibles de libérer des fibres d’amiante en cas d’usure anormale ou lors d’interventions (perçage, ponçage…). Le dossier technique amiante a pour objectif d’assurer la protection des occupants d’un immeuble ainsi que des salariés amenés à intervenir lors de travaux ou d’opérations de maintenance. Il est établi sur la base d’un repérage portant sur les matériaux et produits accessibles susceptibles de contenir de l’amiante. Dans les immeubles collectifs d’habitation, il n’est obligatoire que sur les parties à usage commun. Quelles sont les sanctions applicablesen cas de non-respect des dispositions ? Une amende de cinquième classe, 1 500 € (3 000 en cas de récidive). Les amendes sont multipliées par cinq (art. 131-41 du code pénal) pour les personnes morales. SVP conseil en management www.svp.fr UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION [email protected] Les fonctions internes font leur marketing Autrefois peu nombreuses, les équipes de fonctions internes étaient là pour traiter le tout venant et surtout les tâches considérées comme à « faible valeur ajoutée ». Les opérationnels, eux, s’occupaient du « vrai business » et de la « vraie valeur ajoutée » ! Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver plus de 10 fonctions internes dans les entreprises (juridique, RH, fiscal, finance, développement durable, R&D, informatique, achats, assurances, risk management…). Et surtout non plus 1 ou 2 personnes, mais quelquefois, à l’instar des grandes fonctions juridiques des grandes entreprises, plus de 500 juristes au sein de la même direction. Souvent, pléthore de prestataires externes. Leurs problématiques aujourd’hui se déclinent en trois objectifs majeurs relevant d’une véritable démarche de marketing stratégique. • Définir son métier, son positionnement : savoir ce que l’on fait et donc ce que l’on ne fait pas (chose pour laquelle la direction peut faire appel à des prestataires externes en sous-traitance ou en contrat d’externalisation). Cette définition du positionnement, qui, est-il besoin de le rappeler, doit être parfaitement alignée avec les objectifs stratégiques de l’entreprise, dictera les missions concrètes de chacun au sein de la direction. Mais aussi, et surtout, toute la politique de ressources humaines. Qui recruter, qui fidéliser, quelles compétences conserver, quelles formations créer, quelles évaluations, quelles rémunérations ?… • Définir son « offre » et sa valeur ajoutée. Tel un cabinet de conseil ou d’avocats, la fonction interne devra articuler son offre. À quoi sert-elle ? Quelle est sa plus-value ? Pourquoi les opérationnels doivent travailler le plus en amont possible avec elle ? Pour quel retour sur investissement ? Et pourquoi, enfin, elle doit aussi avoir sa place, pour certaines d’entre elles, aux comités de directions et être dotée d’un réel budget. • La direction fonctionnelle devra définir ses messages et son plan de communication pour que chacun au sein de l’entreprise comprenne son rôle, sa valeur ajoutée et surtout son budget… un véritable travail de marketing en quelque sorte ! Olivier Chaduteau associé fondateur du cabinet Day One [email protected] p. 21 ENTREPRENDRE Janvier, le séminaire d’équipe Dans de nombreuses entreprises, existe déjà l’entretien annuel individuel. L’occasion de dresser le bilan d’une carrière, mesurer la relation avec son supérieur hiérarchique, évoquer la formation professionnelle et définir les objectifs de progrès. Pratique importante, c’est souvent l’une des seules fois dans l’année où l’on prend le temps de réfléchir au « comment » et au « pourquoi », tout occupé que l’on est à se centrer habituellement sur le « quoi » ou le « combien ». Le « comment », c’est une réflexion sur la forme plus que sur le fond, sur le « comment travaillons-nous », « comment progresser », etc. Une autre pratique se fait jour dans les entreprises qui estiment qu’en plus de l’aspect individuel, l’efficacité collective constitue une ressource en ellemême. Cette pratique, c’est le séminaire annuel d’équipe. D’une durée de deux jours, hors du lieu habituel de travail, il offre de prendre du recul ensemble sur la vie professionnelle commune. Ce séminaire a le même objectif que l’entretien dont nous parlions. Lié au « comment » du fonctionnement collectif, il est la seule véritable occasion d’évaluer la cohésion de l’équipe et son degré de mobilisation pour l’objectif commun. Il produit des effets secondaires importants, surtout s’il est bien préparé ou confié à un animateur externe. Les compteurs y sont remis à zéro, c’est-à-dire que des régulations, des « explications » ont surgi, des progrès y sont décidés, des succès célébrés. Son effet mobilisateur perdure plusieurs mois. Il focalise l’équipe sur son objectif et facilite la mise en place d’un plan d’action et de fonctionnement pour les premiers mois de l’année. Essayez, c’est un vrai plus ! Pour bâtir une stratégie cohérente de retraite D ès lors que l’on se met à penser « retraite », on commence généralement à se préoccuper de souscrire des contrats facultatifs. C’est logique. Mais vraiment insuffisant ! Fini l’ère de la chanson à la Ferrat : « …attendre sans s’en faire que l’heure de la retraite sonne ». Il s’agit de bâtir une stratégie pour la retraite à partir de ses besoins futurs. Ils se structurent autour de trois principes : • Celui d’une rente viagère : combien faut-il percevoir jusqu’à la fin de sa vie ? Il n’existe pas de mécanisme plus efficace que la rente viagère pour disposer des sommes suffisantes pour ses « vieux jours ». Les besoins diffèrent bien sûr selon les individus. Évaluez votre montant pour connaître le complément de cotisation à souscrire auprès d’un assureur ou d’une banque. • Celui d’une rente temporaire : de combien disposer pour financer les besoins de loisirs durant les premières années de sa retraite ? La structure des dépenses d’un retraité n’est pas linéaire. Au long des premières années, les retraités vont consommer de manière importante du loisir, notamment des voyages. Or, financer ce besoin par de la rente viagère est à la fois coûteux et inadapté. Il est plus efficace de disposer d’une épargne disponible (assurance vie…). UNE LIVRAISON URGENTE ? WIN-GO COURSES 01 47 46 16 16 p. 22 - Économie Matin N°51 • Celui de la dépendance : un risque lourd assumé par une cotisation personnelle. Nul n’est à l’abri d’un état de dépendance physique ou mentale. La dépense peut se révéler très lourde (de 2 000 € à 4 000 € par mois selon l’hébergement) pour une prestation des régimes obligatoires dérisoire. Solution : s’assurer à titre individuel contre ce risque. Passez donc ces trois besoins au filtre de votre conseiller même si la perspective retraite est éloignée. Bruno Chrétien www.factorielles.fr La grille Sudoku ! avec Sudoku Pocket de Sport Cérébral Règle du jeu Remplissez chaque grille avec des chiffres de 1 à 9, afin que chaque ligne, chaque colonne et chaque bloc de 3 cases par 3 contiennent tous les chiffres de 1 à 9. Pour démarrer Dans la 3e ligne (figure 1), 8 chiffres différents sont déjà placés. Le chiffre manquant est donc le ‘4’. Ensuite, le bloc haut-gauche contient forcément un ‘4’. Comme chaque ligne, chaque colonne et chaque bloc contiennent tous les chiffres de 1 à 9, il n’y a qu’un seul ‘4’ par ligne, par colonne et par bloc. Dans cet exemple, le ‘4’ de la colonne 2 et celui de la ligne 2 ne laissent qu’un seul placement possible pour le ‘4’ du bloc haut-gauche (figure 2). Cette méthode permet d’identifier facilement tous les ‘4’ de la grille. Faites de même avec les ‘3’ et… terminez la grille ! Olivier Devillard consultant Auteur de La dynamique des équipes, éd. d’Organisation, 2003 [email protected] avec 1 3 5 7 8 4 5 6 9 7 3 8 2 1 9 7 9 1 4 6 4 3 5 1 4 7 4 2 6 1 8 6 7 3 6 4 8 9 2 1 8 2 1 9 7 7 8 9 5 2 1 2 3 5 7 8 5 6 9 7 2 1 9 1 6 4 3 1 4 7 4 2 8 6 Solution sur www.economiematin.com 6 4 3 8 2 9 7 8 4 5 1 7 6 1 9 7 3 4 8 9 1 4 4 2 9 7 8 5 2 1 3 4 1 5 2 3 6 9 7 8 2 7 6 1 9 8 3 4 5 3 8 9 5 7 4 1 2 6 5 2 7 6 1 3 4 8 9 1 4 3 9 8 5 2 6 7 9 6 8 7 4 2 5 1 3 6 3 2 8 5 1 7 9 4 7 5 1 4 6 9 8 3 2 8 9 4 3 2 7 6 5 1 © Sport Cérébral, Sudoku Pocket avis de coach carrière