France

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France
N° 51 - Du 9 au 15 janvier 2006
0,50 euro
LE PREMIER QUOTIDIEN ÉCO DU LUNDI
KRACH IMMOBILIER
EN 2006 ?
Pas vraiment…
Encore 6 ou 7 %
de hausse moyenne
des prix à prévoir
en France.
ACTU ÉCO p.4
LA FOLIE
SUDOKU
L’Indispensable
du Sudoku plus
fort que le dernier
Harry Potter !
Tout savoir sur
les acteurs de ce business juteux.
ACTU ÉCO p.6
ALSTOM LARGUE
LES AMARRES
Les Chantiers de l’Atlantique passent
sous pavillon norvégien. L’acheteur
s’offre le savoir-faire français.
ENTREPRISE DE LA SEMAINE. p.12
PRÉPARER
SA RETRAITE
Le 3e temps de la vie se bâtit.
Les principes
de base à ne pas
oublier dans
une stratégie
de financement.
CARRIÈRE p.22
Trop de soldes
tue les soldes ?
p. 8/9
ÉCLAIRAGES
La semaine éco vue par Éric Revel
L’hypocrisie
des 35 heures L’Ukraine perd son gaz,
Une étude du ministère de l’Économie
et des Finances, publiée assez
discrètement avant les vacances,
identifie quelles mesures prises ces vingt
dernières années ont coûté le plus cher à
la France. Réponse des experts :
le passage de l’âge de la retraite à 60 ans
en 1983, la mise en place des 35
heures en 1999, et l’embauche de
297 000 fonctionnaires d’État
supplémentaires de 1982 à 2002 – donc
tant par les gouvernements de droite que
de gauche insiste la note, prudente.
Le tout pèserait pour… 420 milliards
d’euros dans la dette publique, soit
presque 38 % ! Je m’interroge à chaque
fois que je signe un contrat de travail
faisant référence aux 35 heures (au fait,
Économie Matin a recruté
3 nouveaux collaborateurs pour mieux
vous servir) : qui, autour de moi, autour
de vous, « fait » effectivement
35 heures par semaine ? Pas les cadres
célibataires abonnés aux rentrées
tardives, pas non plus les parents
qui s’organisent pour qu’une nounou aille
chercher les enfants à l’école et les
gardent au moins jusqu’à 19 heures.
Halte à l’hypocrisie.
Les règles du temps de travail ne
s’appliquent pas à tous. Si un Nicolas
Sarkozy travaille au moins 110 heures
par semaine, soit 3 fois la limite légale,
c’est qu’il espère une « rémunération »
en retour : argent, pouvoir, femmes,
succès de son pays ? Laissons enfin
ceux qui veulent travailler plus pour
gagner plus, en argent,
en pouvoir, en responsabilités, en
connaissance, libres de le faire.
La mondialisation ne nous condamne
pas de manière définitive : notre force
reste la qualité de la valeur ajoutée.
C’est ce qui fait la réussite des
Allemands, numéros 1 mondiaux
de l’exportation. Mais il faut, pour
compenser, au moins travailler autant
que nos frères du bout du monde…
Je vous souhaite donc, avec tout
Économie Matin, une année…
pleine de travail et
de récompenses
en retour.
la France ses Chantiers
LE PSYCHODRAME
DU GAZ RUSSE
Allons ! N’ayons pas peur du calembour : ça
ne gaze plus entre Kiev et Moscou... J’emploie
volontiers la blague (lourde) car la querelle
entre les anciens suzerain et vassal du temps de
l’Union soviétique a tourné à la farce. Moscou
ferme le verrou, mais Kiev pique et ponctionne
la précieuse énergie de chauffe ! Du coup,
l’Europe en tremble presque de froid car la
pénurie guetterait... Que nenni : on se moque du
monde. François Loos, le ministre de l’Industrie
n’a jamais eu l’air vraiment inquiet. D’ailleurs,
dès le lundi 2 janvier, le groupe russe Gazprom
assurait l’Europe de livraisons normales pour le
lendemain. N’ayez pas peur peuples heureux de
l’Occident, ce n’est pas la semaine prochaine
qu’il fera - 10 degrés chez vous... Moscou a tapé
du poing sur la table un an après la révolution
orange de Kiev. La Russie n’en voulait pas. Allez,
cette guerre du gaz n’est qu’une guerre d’ego.
Retrouvez Éric Revel tous les soirs
sur LCI pour le Journal
et l’Invité de l’économie
Schweitzer cachait un grand vide. Carlos
dévoilera son plan de reconquête en février. Il
est urgent que Renault sorte ses griffes ! Début
janvier, le patron de Renault a envoyé au feu
lors d’une conférence son directeur général.
Mais, tout le monde attend les mots du « maître
japonais » qui a déjà redressé Nissan.
CHANTIERS NORVÉGIENS
DE L’ATLANTIQUE
Le Queen Mary 2, le France.... Les Chantiers de
l’Atlantique du groupe Alstom ont produit de
bien beaux paquebots en 150 ans d’histoire
maritime. Ils vont être vendus au groupe
norvégien Aker. Il y a 6 000 emplois directs
et indirects dans la région de Saint-Nazaire.
Au-delà de l’aspect, pourtant primordial de
l’emploi, certains symboles font mal lorsqu’ils
tombent de haut. Le France n’existe plus ni le
Concorde, d’ailleurs. C’est une page de l’histoire
industrielle de notre pays qui se tourne.
SI LE PS
PERD SES FEMMES...
Éphémère secrétaire d’État au Budget de
Lionel Jospin, Florence Parly jette l’éponge.
Beaucoup d’experts politiques voyaient en elle
une « femme politique » en devenir. Mais sans
doute lasse des combats de chefs au PS, elle
va quitter la politique (les mauvaises langues
disent que c’est la politique qui l’a quittée !)
pour l’entreprise. Laquelle ? Le secret est encore
bien gardé. Florence annoncera son arrivée
« dans un grand groupe d’ici à quelques jours »,
affirme l’un de ses proches.
CARLOS GHOSN
MAIS QUE FAIT
CARLOS GHOSN ?
Le nouveau président de Renault a du pain sur
la planche de... bord ! Recul des ventes des
voitures au losange de plus de 5 % et la tendance
ne devrait pas s’inverser en 2006. Carlos Ghosn
a hérité d’une drôle de situation. Derrière,
le « coup de com » de la Mégane, Louis
L’IMMOBILIER FLANCHE
C’est sans doute la vraie bonne nouvelle de ce
début 2006. Les prix de l’immobilier en France
se tassent. La hausse des prix serait contenue à
6 ou 7 % tout au plus. C’est une bonne nouvelle
car la flambée des prix année après année faisait
craindre à beaucoup de spécialistes l’explosion
prochaine d’une bulle, peut-être comparable à
celle qui avait touché en 2000 le secteur de
l’Internet. Si les prix se calment doucement,
c’est l’assurance qu’il n’y aurait pas de crise de
l’immobilier en France comme celle que l’on a
connue dans les années 90.
.
JEAN-BAPTISTE GIRAUD
directeur de la rédaction
d’Économie Matin
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ACTU ÉCO
éco plus
MYSTÈRE… Après 7 ans à la tête
de Télé 2, Jean-Louis Constanza
quitte ce qui est devenu le 1er opérateur
alternatif de téléphonie. S’il juge cette
« expérience fantastique »,
il recherche aujourd’hui de nouveaux
paris. Les nombreuses propositions
de grands groupes ? Il les a toutes
refusées… Pour se lancer dans un projet
mystérieux. Un seul indice :
le site www.projetconstanza.com
sur lequel Constanza recrutera
ses futurs collaborateurs. Il nous
a confié « plancher sur un projet
révolutionnaire, dans la téléphonie
et Internet »… Peut-être le nouveau
Skype sur téléphone portable wifi ?
LES VOITURES FRANÇAISES
EN PANNE… Les Français ont acheté
plus de voitures en 2005 qu’en 2004,
malgré une fin d’année en repli. Plus
de 2 millions de véhicules, soit une
progression de 2,7 %. Mais ils ont
craqué pour « les belles étrangères »…
notamment des Volkswagen, Toyota,
Mercedes, Audi ou encore Honda
(un sondage montre que les Français
privilégient la qualité nippone). Les
ventes des constructeurs tricolores
ont reculé de 1 %, et représentent 56 %
de parts de marché contre 58,1 %
en 2004. Les ventes de Renault
s’affichent en repli de 4,5 % en France,
celles de Citroën progressent de 5,7 %,
dopées par le succès de la berline C4.
35 MILLIONS DE « BONNE
ANNÉE » ! Record : la nuit
du réveillon, les Français ont envoyé
35 millions de messages via leur
téléphone mobile entre minuit et 1 heure
du matin ! La palme revient à Orange,
émetteur de 18,8 millions de « bonne
année 2006 » en une heure, soit 20 %
de plus qu’en 2005 et près de 20 fois
plus qu’une nuit normale. Nouveaux
invités de ce réveillon : les MMS,
les messages multimédias auxquels
l’expéditeur peut joindre une photo ou
une vidéo. Orange en déclare 110 000
entre minuit et une heure, et SFR
130 000.
LE PMU GAGNE TOUS LES ANS
Huit années de croissance consécutives
pour le PMU ! En 2005, l’institution
de paris hippiques a enregistré
une croissance de son chiffre d’affaires
de 6 %, soit 453 millions d’euros
de paris en plus ! En quatre ans,
son chiffre d’affaires a progressé
de 30 % et s’affiche aujourd’hui
à 8,010 milliards d’euros.
97 SUR 100 POUR TF1
La « une » reste la chaîne chouchou
des Français. En 2005, TF1 a raflé 97
des 100 meilleures audiences
de l’année (meilleur score –13,3 millions
de téléspectateurs – pour le match
France Chypre, éliminatoire pour
la Coupe du monde de football).
p. 4 - Économie Matin N°51
social
Emploi : tous nos vœux pour 2006…
100 000
créations d’emploi prévues au premier
semestre 2006.
Q
Source : Insee
ue peut-on souhaiter à la France
pour 2006 ? Interrogés pour un
sondage Acteurs publics/Ifop, 48 %
des Français citent la réduction du
chômage comme objectif prioritaire
pour la nouvelle année. Loin devant la lutte contre l’insécurité. Dominique de Villepin a annoncé
en décembre vouloir faire de 2006 « une année
d’action », avec l’emploi comme « priorité absolue ». Lors de ses vœux à la presse, Jacques Chirac a également mentionné l’emploi parmi les
grands chantiers de l’année… Les deux hommes
avaient pour eux des chiffres plutôt encoura-
geants. Le chômage, en baisse régulière depuis
avril 2005, s’établit aujourd’hui à 9,6 %. En
2006, le marché de l’emploi devrait bénéficier
des nouveaux contrats créés par le gouvernement (nouvelle embauche, aidés). Autre coup
de pouce : le choc démographique. La vague
des baby-boomers en retraite devrait accélérer
les renouvellements de postes dans certains
secteurs. Avec une croissance du produit intérieur brut (lire Quiz éco) d’au moins 2 % en 2006
selon les économistes, le taux de chômage
pourrait passer sous les 9 % ! Cet optimisme
n’est cependant pas partagé par tous. L’institut
Rexecode (Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des
entreprises), dans son rapport 2006 intitulé Demain l’emploi si…, estime que l’économie française manque de compétitivité, et notamment
de productivité. Mais en attendant les réformes
structurelles suggérées par l’institut, l’amélioration de l’emploi pourrait remonter le moral
des ménages et leur consommation ! Dans tous
les cas, croissance et emploi iront de pair en
2006…
Laure Japiot
quiz éco
LE PIB mesure la valeur de tous les biens
et les services produits en un an par
un pays (même si ses ressortissants
produisent à l’étranger).
immobilier
Météo favorable sur le logement
« Les prix immobiliers vont baisser de 30 à 40 %
sur une période de 4 à 5 ans ». En tenant ces propos dans l’Expansion.com le 2 janvier, Michel
Guérin, le président du groupe De Particulier à
Particulier a fait bondir les professionnels du
secteur. « Les prévisions à un an sont déjà difficiles, alors au-delà, ça tient du miracle ! » s’exclame
René Pallincourt, président de la Fédération
nationale des agents immobiliers (FNAIM). Les
agents immobiliers ne veulent pas affoler le public. Pour 2006, l’Observatoire des prix de la
FNAIM prévoit simplement « un atterrissage en
douceur des prix » et un maintien de la dynamique du marché avec 600 000 nouvelles transactions. La hausse des prix devrait se poursuivre,
mais différemment selon les zones. Après avoir
atteint des records, certains quartiers de Paris
(5, 6 et 7e arrondissement) pourraient par exemple enregistrer des baisses, mais l’ouest de la
France progresserait encore de 20 %. Ces différences s’expliquent souvent par la « transformation » de la clientèle acheteuse dans certaines
régions attractives de France, liée notamment à
l’arrivée de retraités aisés. « Rien ne permet de
prévoir un retournement du marché » analyse Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris X à Nanterre, spécialiste du secteur.
« Les taux d’intérêts sont toujours attractifs et les
revenus des ménages français qui investissent
dans l’immobilier devraient encore progresser
plus vite que la moyenne ». L’expert table sur une
hausse moyenne des prix en France en 2006
entre 6 et 7 %. Rendez-vous à la fin décembre
pour vérifier les pronostics…
Muriel Roy
10,3 %
hausse des prix de l’immobilier ancien en 2005
source FNAIM
interview éco
La croissance
française à la traîne
En ce début d’année 2006, êtes-vous optimiste pour la croissance économique française ?
Pas vraiment. La croissance du produit intérieur brut devrait rester
dans la médiocrité qui la caractérise depuis deux ou trois ans : entre
1,5 et 2 %. Le seul indicateur au vert est la consommation des ménages
français, confirmée au moment des fêtes. Le niveau des investissements des entreprises reste atone et le commerce extérieur apparaît
durablement en déficit. En Allemagne, c’est l’inverse : la croissance
2006 est également attendue entre 1,5 % et 2 %, mais c’est essentiellement grâce aux investissements et à l’export. La consommation, elle,
est en berne. Une dynamique économique plus saine car elle offre plus
de perspectives à long terme.
Comment se situe la France par rapport au reste de l’économie
mondiale ?
À la traîne. La croissance mondiale est attendue à 4,5 % en 2006.
Dopée notamment par les performances de la Chine ou de l’Inde, attendues aux alentours de 10 %. Les États-Unis affichent également
d’excellentes prévisions à + 4 %. Le Japon se réveille avec une croissance prévue à 2,5 %. Derrière, la vieille Europe, avec des performances diverses : de 3 % pour l’Espagne à moins de 1,5 % en Italie. Toute
l’Europe est touchée par la déferlante des produits asiatiques et ne
développe pas suffisamment ses capacités en recherche et développement pour préparer l’avenir.
Quels sont les enjeux économiques mondiaux
de 2006 ?
L’énergie va rester chère. On l’a vu pour le
pétrole, l’acier, et maintenant le gaz est également concerné. Mais cela n’aura pas, ou
peu, d’impact sur les économies dynamiques
d’Asie. De leur côté, les États-Unis continueront à bénéficier du second souffle de la nouvelle économie. Ils restent en pointe de la
troisième révolution industrielle, liée aux produits liés des nouvelles technologies et aux
biotechnologies.
Propos recueillis par Muriel Roy
PHILIPPE
CHALMIN
professeur d’économie à
l’université Paris Dauphine.
Auteur de Le siècle de
toutes les espérances ?,
Éditions Belin 2005.
+ 0,7 %
consommation des ménages
français au 3e trimestre 2005
Source Insee
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ACTU ÉCO
éco plus
LE MMS FAIT SON CINÉMA
Une première dans l’histoire du
téléphone mobile : un festival de courtsmétrages, réalisés avec un téléphone !
Quatre-vingts films d’une minute sont
en compétition jusqu’au 15 janvier sur
le site Internet www. mobilefestival.
com. Le public est séduit : 2 500
téléchargements de ces mini films ont
été réalisés pendant les trois premiers
jours de festival, selon le fournisseur
de solutions mobiles Netsize, partenaire.
Le marché du contenu sur mobile est
à suivre de près : les propriétaires
de téléphones mobiles vidéo
consomment déjà 35 minutes
de télévision par mois…
MEUBLEZ-VOUS FRANÇAIS
En 2005, le marché français
a consommé 8,78 milliards d’euros
de meubles (en croissance
de 2,5 %), mais n’en a produit que pour
6,1 milliards (en perte de 0,7 %).
La concurrence européenne et asiatique
est rude… Mais la profession reste
confiante : « Avec 400 000 mises en
construction de logement en 2005,
davantage prévues en 2006,
et le maintien de la TVA à 5,5 %,
les conditions sont très favorables
à l’ameublement, estime Henri Griffon,
président des Industries françaises
de l’ameublement. La mise en place
du crédit d’impôt création-innovation
devrait relancer les fabricants comme
l’éventuelle introduction d’une TVA
sociale. »
loisirs
Le sudoku fait du chiffre !
I
mpossible d’y échapper, le sudoku, prononcé soudokou, jette ses grilles de chiffres partout ! Dans la presse, sur Internet,
les consoles de jeux, les téléphones portables et même bientôt à la télévision ! Tous
les moyens sont bons pour tirer parti du succès
de ce casse-tête qui rend accro. Version améliorée du carré magique de haute antiquité, réinventé par le Suisse Leonhard Euler au XVIIIe siècle,
le sudoku actuel tire son nom du Japon, le pays
où il a connu un grand succès dès les années
1980. En occident, les Anglais sont les premiers à
s’être fanatisés pour ces grilles publiées en exclusivité dans le Times fin 2004. Six mois plus tard,
le jeu a traversé la Manche pour envahir nos quotidiens… et devenir un véritable business ! Plus
de 50 revues et 40 livres de grilles se vendent
à des dizaines de milliers d’exemplaires chaque
mois. «Tout le monde veut se positionner sur ce
créneau car le sudoku fait vendre » explique Xavier
de Bure, directeur général des éditions Keesing,
leader européen des revues de jeux. Stéphane
Mattern, fondateur de Sudoku Factory, a senti
le vent venir et créé en mai 2005 la première
société française éditrice de grilles. « Nous vendons
nos grilles dans la presse francophone entre 45 et
60 euros la grille, au prix du marché. À moyen
terme, nous espérons surtout tirer des profits de
nos livres. » Ce qui semble bien parti : L’Indispensable du Sudoku caracole en tête des dernières ventes d’Amazon.fr, juste devant... le dernier
Harry Potter ! Mais pour ne pas épuiser la poule
aux œufs d’or, les magnats du sudoku pensent
déjà à la relève : le tout nouveau Kakuro, une
sorte de mots-fléchés de chiffres de 1 à 9, espère
le même succès. Et d’autres jeux de déduction
tout droit venus du Japon, comme le Nurikabe, le
Hitori ou le Fillomino, vont bientôt débarquer.
Sandrine Allonier
600 000
exemplaires
de revues de sudoku sont vendus
chaque mois au Japon.
à suivre ce qui change en 2006…
LOYER.
Les loyers révisés le 1er janvier
augmentent de 2,64 %, selon
un nouvel indice censé limiter
les hausses.
PRÉLÈVEMENTS.
À partir du 1er janvier, salariés
et patrons paient 0,04
point de plus leur cotisation
pour l’assurance chômage.
Parallèlement, la cotisation
vieillesse augmente
de 0,2 point (0,1 point pour
les salariés, 0,1 point pour
les entreprises) et celle
des accidents du travail de
0,1 point pour les employeurs.
assurance complémentaire
santé).
FISCALITÉ.
Mise en place de la déclaration
de revenus pré-remplie pour
tous les contribuables en
2006. Les principaux revenus
figureront sur le document
envoyé par l’administration
fiscale.
MÉDECIN.
Les Français sans médecin
traitant sont moins remboursés
par la Sécurité sociale (2 euros
de moins) quand ils consultent
un généraliste. S’ils vont
voir un spécialiste sans avoir
préalablement vu leur médecin
traitant, ils paieront 2,5 euros
de plus. Simultanément, au
1er janvier, le forfait journalier
hospitalier passe
de 14 à 15 euros (somme à
la charge du patient ou de son
p. 6 - Économie Matin N°51
le revenu ou à une taxe de
16 %.
ALLOCATIONS.
Le Revenu minimum d’insertion
(RMI) et les allocations
familiales augmentent de
1,8 %. Idem pour les pensions
et rentes de vieillesse.
PEL.
Les intérêts des Plans
d’épargne logement (PEL)
ouverts il y a plus de 12 ans
sont soumis à l’impôt sur
ÉVÉNEMENT
édito manager
Il est temps
de légiférer
pour réguler
les soldes
Les soldes, pourquoi ?
À l’origine, pour faire place nette
en offrant des prix attractifs sur
des articles de fin de saison.
La fin de saison, dans
l’habillement, c’est fin janvier
en hiver, c’est fin juillet en été. D’où ce que je
nomme mon « coup de gueule » : les soldes
en France commencent trop tôt ! Pour vivre,
une entreprise doit générer de la marge.
Or, désormais, les trois-quarts du temps,
les soldes servent à limiter la casse ou payer
les fournisseurs ! Il faut parvenir à les installer
le plus tard possible… Car l’attitude face
aux soldes des grands magasins et des
grandes surfaces est antinomique avec celle
des commerçants indépendants : une grande
partie des marchandises vendues dans
un grand magasin appartient en fait à ses
fournisseurs. La marchandise est donc soldée
à leur détriment. Quitte à leur retourner
le reste des stocks. Alors que les invendus
d’un indépendant lui restent sur les bras, il
les a achetés. « Vous ne payez votre
fournisseur que lorsque vous vendez » ai-je dit
au patron des Galeries Lafayette au cours
d’un débat sur une radio nationale. Il n’a pas
pu me démentir. Il y a 20 ans, l’impact
des soldes de fin d’hiver se montait à 5 ou
6 % du chiffre d’affaires. Aujourd’hui, dans
le seul habillement, il a atteint 22 %, été
comme hiver, en 2004. C’est beaucoup trop.
On est content de faire plaisir, mais nous
avons des responsabilités d’entrepreneurs.
Aller au-delà serait ingérable. Comment faire
dans l’avenir ? Conserver ce rendez-vous
incontournable auquel tient le Français, mais
lui assigner des dates fixes en tenant compte
des réalités géographiques : au nord du pays,
il faut que l’acheteur soit là avant son départ
en vacances d’été : la meilleure date est donc
le dernier mercredi de juin. Au sud de la Loire,
au contraire, les commerçants ont intérêt
à solder à partir du 2e mercredi de juillet. C’est
pourquoi j’ai suggéré au ministre Renaud
Dutreil de fixer les règles, sans passer par les
préfets : interdire toute promotion 22 jours
ouvrés avant les soldes, et fixer des dates.
L’amendement Fouché va dans ce sens qui
sera débattu en mars ou en avril. Il est temps
de laisser parler le bon sens.
Charles Melcer
président de la Fédération nationale de
l’habillement
ILS PRATIQUENT LES SOLDES...
86 % des Italiens
72 % des Allemands
72 % des Anglais
62 % des Français
50 % des Espagnols
Source : enquête européenne Ipsos-Sofinco 2003.
p. 8 - Économie Matin N°51
Les Français aiment
Moins d’économies
mais autant de plaisir
À
vos marques, prêt(e)s, partez !
À partir du 11 janvier, les soldes
d’hiver vont drainer leur flot traditionnel d’amateurs de bonnes
affaires, surtout dans les magasins de prêt-à-porter. « Les premiers jours attirent toujours une forte affluence, note Gildas
Minvielle, responsable de l’observatoire économique de l’Institut français de la mode. Mais le
phénomène s’essouffle très vite, dès la seconde
semaine. » De manière générale, les soldes sont
de moins en moins prisés. Selon une étude du
Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) de 2005, 61,7 %
des Français attendent les soldes pour se vêtir,
contre 72,8 % en 1994. Pourquoi cette bouderie ?
« Les ventes en magasins d’usine ont réalisé une
percée significative ces dernières années, analyse
Nicolas Fauconnier, chef de projet au sein du département consommation du Crédoc. Si on ajoute
les promotions fréquentes des enseignes et le
développement du commerce en ligne, on peut
aujourd’hui trouver des affaires intéressantes tout
au long de l’année ! » Avec la multiplication des
collections, les fabricants cherchent à diversifier
leurs filières de déstockage. Brandalley, nouvelle
galerie marchande en ligne, propose par exemple des articles griffés avec des remises jusqu’à
75 % quand la majorité des soldeurs « traditionnels » estiment économiser moins de 50 % par
rapport aux prix normaux… À l’ère du discompte,
les soldes perdent donc leur attrait économique.
Malgré tout, ils restent ancrés dans les habitudes
françaises : « C’est une fête consumériste, estime
Nicolas Fauconnier. 53 % des Français pratiquent
les soldes pour le plaisir, plus que par nécessité
budgétaire. » Ils dépensent même davantage
qu’en temps normal, sous prétexte que c’est
moins cher…
Laure Japiot
+ 65 %
dépenses de consommation des ménages en janvier
par rapport à un mois moyen, catégorie textile et cuir.
Source : Insee
LES SOLDES DE BOUCICAUT
Du soldo italien, notre « sou », qui a donné la « solde » – féminin singulier – du… soldat (celui qui
touche une solde), aux « soldes » – masculin pluriel – que le Trésor de la langue française dit emprunté
à l’italien saldere (arrêter un compte), tout est question de genre. « Soldes » est bel et bien, en français,
un mot masculin pluriel qui signifie « ce qui reste invendu » (comme dans « solde de tout compt e »).
Les pays du Commonwealth, de la Grande-Bretagne à la Nouvelle-Zélande, parlent de boxing days : non,
les acheteurs ne se battent à coups de poing pour arracher le produit. Le mot rappelle la tradition, depuis
le XIXe siècle, d’offrir, dit-on, des présents aux domestiques dans des… boxes, des boîtes. Les soldes,
en France, naissent avec les grands magasins, cette invention du Second Empire qu’incarne Aristide
Boucicaut. Le racheteur du Bon Marché invente tout : de ce « petit » magasin de la rive gauche avec
ses 4 rayons, Boucicaut, ex-chef du rayon châles d’un magasin de nouveautés, fait un « grand magasin »
au sens moderne : articles à… bon marché, prix fixes affichés, vente par correspondance, expos
temporaires, occasions et… soldes des stocks invendus. OM
Le 11 janvier de Sarah Bais
1
2
10 heures : Sarah Bais est devant la porte
de sa boutique de vêtements favorite.
L’ancienne collection est proposée à - 20 %,
mais ce sera - 30 % pour elle par la grâce
d’une offre fidélité reçue au courrier !
Elle a repéré la veille quelques articles et
devrait gagner du temps. La vendeuse lui
a mis de côté le dernier exemplaire du pull
rose qu’elle convoitait… Utile d’être une
bonne cliente !
1
3
12 heures : Sarah rentre chez elle. Zut, les
coutures de son nouveau tee-shirt craquent au premier essayage… Un vice caché qui lui permet de demander un échange à la boutique ou le remboursement s’il
n’est plus en stock. Un article soldé bénéficie des mêmes garanties qu’un article
non soldé. En revanche, sans vice caché,
le vendeur n’est pas tenu de remplacer ou
de rembourser l’article bradé. Il le fera parfois par geste commercial.
2
la valse des étiquettes
France : touche pas à mes soldes !
L
e grand jour des soldes, depuis quelques années, s’ouvre un mercredi.
Pourquoi ? C’est tactique : les petits
commerçants soldeurs y trouvent
l’avantage de disposer des dimanche,
lundi (souvent jour de fermeture hors Paris) et
mardi pour réétiqueter – alors que les grandes
surfaces disposent, elles, de toute la logistique
voulue pour s’y préparer. Voilà l’un des effets
de la concertation entre les chambres de commerce et d’industrie et les associations de consommateurs, grands décideurs des modalités
(quand, comment) des soldes d’été et d’hiver.
Leurs propositions sont soumises aux préfets
dont les arrêtés arbitrent ce rite commercial incontournable aux règles précises : autorisation
de vendre le cas échéant à perte des stocks non
renouvelables. Mais le phénomène des soldes à
la française n’est peut-être pas immuable. « Un
débat récurrent agite l’Europe, explique Céline
Delacroix, juriste au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), auteur d’un
opuscule pratique sur les soldes et autres liquidations* : bon nombre des membres de l’Union,
à l’exception de la Grande-Bretagne, de la France
et de la Belgique, préfèrent des périodes de pro-
Jusqu’à 70 %
de rabais à Londres dont les soldes
ont déjà commencé
motion tout au long de l’année. Bruxelles a tenté,
en vain, de faire pression pour que la France en
finisse avec ses soldes, mais les professionnels
comme les consommateurs y sont très attachés. »
Reste un autre débat franco-français, houleux :
faut-il repousser les soldes d’été à juillet (période favorable pour la province) ou les conserver
en juin (pour la région parisienne désertée dès
juillet) ? Question non tranchée, en attendant
l’amendement Fouché (sénateur de la Vienne).
Le Centre régional d’observation du commerce,
de l’industrie et des services de la CCIP (Crocis),
qui analyse le phénomène soldes chaque année
par sondage dans une seule rue de Paris, la rue
de Rennes, choisie pour sa taille et sa représentativité, a chiffré son impact : 20 à 30 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises. Un poids
excessif, estime le président de la Fédération
nationale de l’habillement (lire l’Édito manager
de Charles Melcer, page 8).
Olivier Magnan
* Soldes, liquidations de stock, ventes au déballage, co-édité
par la CCIP et Gualino éditeur, 12 €
Qui en profite ?
4
secteurs, comme la cosmétique, inutile d’attendre
le 11 janvier : les produits classiques des grandes marques, comme les parfums, ne sont jamais
soldés... Idem pour certains vêtements indémodables. Le profil des acheteurs ? 62 % des Français profitent des soldes selon une étude Ipsos
réalisée en 2003. Des amateurs plutôt aisés. À
en croire le Credoc, 80 % des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP +) feraient les
soldes. Autre caractéristique : 70 % des amateurs
ont des enfants, et sont plutôt jeunes (35 à 45
ans). Après un certain âge, la perspective de la
cohue dissuade d’aller faire les boutiques… Contrairement à certaines idées reçues, les femmes
sont moins dépensières que les hommes quand
elles pratiquent ce sport : seulement 4 % d’entre
elles s’accordent plus de 300 euros de budget
pour les soldes d’hiver, contre 12 % des hommes…
Muriel Roy
5
6
5
des Français achètent des cadeaux de Noël
pendant les soldes ! *
* Sondage Ifop 2003, réalisé par téléphone auprès d’un
échantillon national représentatif de 1004 personnes.
7
15 heures : Mme Bais fait un saut dans les
boutiques d’habits d’enfants : - 40 % à partir
de quatre articles achetés ! Elle en profite
pour se constituer des stocks pour l’hiver
prochain.
18 heures : Sarah sort les bras chargés de
la galerie. Sa présence aux soldes dès le
premier jour lui a permis de trouver les articles dans les tailles qu’elle cherchait. Pour le
« superflu », elle repassera après la deuxième démarque, dans deux semaines…
14 heures : Sarah Bais s’en va échanger
son tee-shirt. Elle jette un œil au passage
sur la nouvelle collection qu’elle n’a pas
eu le temps de voir le matin. Pas mal, le
chemisier fleuri pour la soirée du weekend prochain… Sarah craque et paie
« plein pot » 50 euros son coup de cœur.
Elle se déculpabilise en se disant qu’elle a
réalisé pas mal d’économies le matin…
4
15 %
Récit Muriel Roy
A
vec les soldes, les Français se rhabillent pour l’hiver ! Dans trois cas sur
quatre* les amateurs de petits prix utilisent les périodes de déstockage pour
acheter des vêtements. « En 2004, les
soldes et promotions ont représenté 27 % de la
consommation textile annuelle en France » note
Gildas Minvielle, responsable de l’observatoire
économique à l’Institut français de la mode (IFM).
Des achats textiles talonnés par les chaussures,
citées par 40 % des sondés, l’électroménager
(12 %), l’informatique et la hifi (11 %), et le mobilier et les accessoires de décoration (9 %). Ce
dernier secteur profite plus des soldes d’été que
d’hiver. « En janvier, nous avons peu de meubles
à déstocker. Les collections sont plutôt renouvelées l’été. L’hiver, les promotions ponctuelles, sur les cuisines ou le matériel informatique,
sont plus efficaces » constate Sylvie Guingois,
directrice des études à l’Institut de promotion et
d’études de l’ameublement (IPEA). Dans certains
6
p. 9
VOTRE ÉCONOMIE
Complémentaires santé :
et si vous n’en aviez pas besoin...
chiffre
parlant
2005 : l’année
de tous les records
• 5 millions : nombre d’épargnants
français séduits par l’introduction
en Bourse d’EDF. Combien ont-ils
été déçus par l’évolution des cours ?
• 3 400 ans : nombre d’années qu’un
smicard devrait travailler pour percevoir
l’équivalent du plus gros golden
parachute (indemnités de licenciement)
versé cette année à un dirigeant
(38 millions d’euros).
• 1 € de l’heure : rémunération versée
en Allemagne aux chômeurs depuis plus
d’un an, en contrepartie d’un emploi
d’utilité publique.
• 24 mois : c’est la période d’essai
du nouveau « CDI » mis en place
en France pour les entreprises de moins
de 20 salariés.
• 2 000 milliards d’euros, y compris
les droits à la retraite de l’ensemble
des fonctionnaires : dette publique de la
France, soit l’équivalent de 48 millions
de Vel Satis Renault (soit une par
Français en âge de conduire).
• 1,5 € le litre : prix du sans plomb 98
en août dernier. Soit plus que le prix
d’un litre de lait.
Néanmoins… bonne et heureuse année
à toutes et à tous.
Gérard Huguenin
Auteur de Argent, ce qu’il faut faire,
(Devenir riche, c’est possible) Eyrolles
>
Prêt immobilier
TAUX
FIXE
Taux
effectif
moyen
à 15 ans
3,30%
>
TAUX
VARIABLE
Taux
effectif
moyen
à 15 ans
2,70%
Prêt à la consommation
CRÉDIT AUTO
5,60%
CRÉDIT PERSONNEL
6,00%
Taux effectif moyen
ART PRESSE
>
Prix de l’essence
SANS PLOMB 95
1,18 €
DIESEL
1,04 €
Après une phase de hausse, les taux d’intérêt à
long terme des marchés financiers sont en légère
baisse. Les taux des crédits immobiliers restent
parfaitement stables ; ils sont toujours à des niveaux
exceptionnellement favorables. Toute l’info sur www.
meilleurtaux.com
p. 10 - Économie Matin N°51
combien ça coûte ? combien ça rapporte ?
L
es Français bien assurés contre la
maladie et les accidents ? Officiellement, oui, avec un système de
« sécurité collective » né en 1945,
érigé en modèle. Mais si la Sécurité
sociale finance les 3/4 des dépenses de santé, son déficit s’élève à 11,6 milliards d’euros
en 2004. D’où cette dégradation régulière des
prestations qui assure l’envolée des assurances complémentaires. Celles des mutuelles
corporatives (EDF/GDF, MGEN…) comme les
formules des contrats d’assurance privés*.
Au total, 1 500 offres « complémentaires »
pour des millions d’assurés. Elles ne se justifient pourtant pas si souvent. Un exemple
simple : vous consultez un généraliste (et
désormais de préférence le « médecin traitant » que vous aurez choisi pour ne pas être
pénalisé), 20 €. La Sécurité sociale vous en
rembourse 70 %, 14 €. 20 – 14 = 6 € à votre charge, le « ticket modérateur » (moins
l’euro de « participation obligatoire » institué par l’une des dernières mesures). Si vous
consultez trois ou quatre fois dans l’année,
une « complémentaire » sera inutile. Vous
êtes frappé par une maladie grave ? L’Assurance maladie joue à 100 %. Une opération
chirurgicale ? Couverte. Un séjour de plus de
30 jours en hôpital public ? Remboursé. Les
« complémentaires » deviennent rentables
dès lors que vous multipliez les achats de
lunettes, que vos dents vous tracassent ou
que votre audition baisse, actes et prothèses
ridiculement mal remboursés par le régime
général. Elles se justifient aussi pour des familles nombreuses et dès que vous sortez
du secteur conventionné. Une complémentaire « moyenne » atteint 250 à 300 € par
an (une formule haut de gamme 1 000 € et
plus). Dépensez-vous plus si vous jouissez
d’une santé correcte sans déficit particulier ?
Pensez aux assurances « ponctuelles » pour
une cotisation de 70 ou 80 € par an.
E
n 1960 déjà, 30 % des Français
avaient amélioré l’ordinaire de la
« Sécu » par une assurance complémentaire. Ils sont… 95 % en
2005 ! Autant dire que le marché
est colossal. Les 1 500 offres d’assurances
se répartissent entre trois types d’organismes (voir infographie) : les mutuelles de
santé, sans but lucratif, administrées par
des bénévoles (le magazine 60 Millions
de consommateurs** chiffre à 25 millions
leurs adhérents). Typiquement, c’est la Mutuelle de l’Éducation nationale (MGEN) forte
de son 1,8 million de « participants » pour
2,85 millions d’ayants-droit « couverts »,
qui finance pharmacies et établissements
de soins. En 2004, la mutuelle a engrangé
1,1 milliard d’euros de cotisations, mais en
a redistribué 97 %. Deuxième catégorie de
« complémentaires », les Instituts de prévoyance. Des organismes paritaires gérés et
financés par salariés et employeurs – AG2R,
Salariés de Nestlé… Eux non plus n’ont pas
droit aux bénéfices. Enfin les assureurs –
Axa, Maaf, AGF, la liste est longue – pour
lesquels la complémentaire est un produit
rentable. Avec 12 millions de bénéficiaires et
20 % de parts de marché, ils ont engrangé
en 2004 près de 6,3 milliards d’euros de
cotisations individuelles pour les seuls soins
de santé. Soit une augmentation de 13 %
par rapport à 2003 (source, Fédération française des sociétés d’assurance).
Olivier Magnan
* l’Institut français pour la recherche sur les administrations publiques (Ifrap) va publier un numéro spécial de sa
revue Société civile consacré à l’Assurance maladie.
** Hors-série n° 89, Santé (45 contrats d’assurances complémentaires au banc d’essai).
revue de presse France
BNP Paribas au top
avec
Poweo : plein gaz contre le gouvernement
Le fournisseur indépendant d’électricité
Poweo dénonce la décision du gouvernement, qui a demandé à GDF de ne pas augmenter ses tarifs de 7,5 %. Charles Beigbeder, président de Poweo, se dit « frappé
par le manque de courage du gouvernement ». Il estime que sa décision de ne pas
augmenter les prix, et donc de ne pas répercuter la hausse des coûts des matières
premières, « revient à subventionner le
gaz et l’électricité ». Une décision qualifiée
d’ « irresponsable ».
La banque française a raflé haut la main la
première place du classement 2005 des
banques d’affaires dans les fusions-acquisitions en France, établi par le magazine
Capital Finance. BNP Paribas s’est montré présent sur la quasi-totalité des grandes
opérations de l’année. D’une manière générale, les entreprises ont repris le chemin
de la croissance et ne reculent plus devant
les opérations transfrontières qui ont représenté les deux tiers des opérations en
2005. D’après les banquiers, 2006 devrait
se révéler de la même veine.
Les Européens
restent des fourmis
Carrefour
garde les marques
Le taux d’épargne des Européens a progressé de 6 à 8 fois plus vite que le produit intérieur brut (PIB) du Vieux Continent.
Pour la première fois, l’encours des placements monétaires a même dépassé le seuil
des 1 000 milliards d’euros pour atteindre
le chiffre de 1 002 milliards fin novembre
2005. Sur la même période, les dépôts
à vue ont atteint 2 866 milliards d’euros.
Le solde de placements immédiatement
disponibles des Européens a ainsi connu
une hausse de 23 milliards d’euros d’un
mois sur l’autre. Cette tendance pourrait
pénaliser la reprise en affectant la consommation des ménages.
Une interview de Guy Yraeta, directeur
général de Carrefour France, révèle la stratégie qu’il compte mettre en œuvre pour
profiter notamment de la loi Dutreil. Contrairement à Leclerc, Carrefour n’envisage
pas de se séparer des grandes marques référencées dans ses hypermarchés, même
si les négociations avec les industriels s’annoncent difficiles : eux souhaitent relever
leurs prix. Le groupe cherche en outre à
diversifier ses activités, en continuant à
ouvrir des stations-service sur les autoroutes.
Voitures toutes vertes
Les introductions
en Bourse s’accélèrent
Amorcée en 2004, la reprise des introductions en Bourse s’est confirmée en 2005
(rythme accéléré au dernier trimestre). En
Europe en particulier, la vigueur des indices
boursiers, l’appétit retrouvé des investisseurs
pour le risque et une moindre volatilité des
indices ont été propices aux introductions en
Bourse. La palme revient à la Bourse de Paris avec la mise sur le marché d’EDF.
Les constructeurs automobiles travaillent à
un recyclage plus important des véhicules
afin de répondre aux exigences de la directive européenne. Laquelle prévoit qu’en 2015
95 % des pièces d’une voiture devront se
voir recycler. Il leur faut donc trouver des solutions pour les matières plastiques… dès
la conception des véhicules.
Les entreprises américaines
malades de leur couverture santé
La plupart des conflits sociaux survenus aux États-Unis ces derniers
temps portent sur les systèmes de couverture santé des salariés
qui sont – fait unique au monde – financés par les entreprises. Ces
régimes atteignent un coût énorme qui « plombe » des enseignes
comme General Motors ou Wal-Mart. C’est la raison pour laquelle
ces marques cherchent depuis peu à transférer une partie de ces
charges à leurs salariés, à l’instar de GM : le constructeur a obtenu
un accord historique sur son système d’assurance sociale en réduisant une petite part de ces frais.
p. 11
ACTU ÉCO
éco in
LES ÉCRANS DOPENT
LE HIGH TECH
Le Consumer Electronic Show de
Las Vegas, le plus grand salon high tech
de la planète avec 2 500 exposants et 130 000
visiteurs de 130 pays, ferme ses portes
le 9 janvier. Tendances : explosion confirmée
des ventes d’écrans plats et de baladeurs MP3.
Les marathoniens de la nouveauté auront été
servis : plus de 1 000 produits ! Plein les yeux :
les écrans – LCD ou plasma – s’affichaient en
full HD, haute définition. Côté show, Microsoft
n’a pas déçu : Bill Gates s’est tout simplement
offert un match de boxe virtuel à coups
de clics sur le boîtier de commande de sa toute
nouvelle console Xbox 360. On attendait la
firme sur le marché du téléchargement
de musique : Urge distribuera plus de 2 millions
de titres. Les ventes de l’électronique grand
public ont atteint en 2005 le chiffre record
de 125,9 milliards de dollars (104 milliards
d’euros), soit une hausse de 11,3 % par rapport
à l’an passé. Pour 2006, les acteurs du marché
tablent sur un gain plus sage de 7,5 %.
Judikael Hirel
éco out
CIC : PASSER À LA CAISSE
POUR NE PLUS Y PASSER
Le CIC commence bien l’année ! Depuis
le 1er janvier, les banques du groupe prélèvent
50 centimes d’euro sur certaines opérations,
au-delà d’un quota de 15 opérations par
trimestre. Dans la ligne de mire, l’émission
ou le dépôt de chèques, aussi bien que
les retraits ou versements d’espèces
au guichet. L’argument avancé est bien connu :
le traitement des chèques coûterait trop cher
en personnel… Pourtant, l’association
de consommateurs UFC-Que Choisir estime
ce coût à 26 centimes d’euro et non pas 50,
en rappelant qu’il est déjà intégré dans les frais
que toutes les banques font payer !
Pour se défendre, le CIC prétend que seuls
5 % de ses clients seront concernés.
Les autres grandes banques disent ne pas
vouloir imiter le CIC, attendant sans doute
les réactions de la clientèle.
Sandrine Allonier
p. 12 - Économie Matin N°51
homme de la semaine
Mitterrand économiste :
mention passable
L
’homme de la semaine a beau avoir disparu il y a tout juste dix ans, il hante l’actualité. François Mitterrand suscite tant
d’analyses et de livres – plus de 40 titres
publiés en guise d’anniversaire – qu’il en
devient un marché médiatique à lui tout seul.
Mais incarna-t-il la catastrophe économique que
prédisait une droite assommée, en 1981, par la
défaite de l’homme de chiffres, Giscard d’Estaing ? Les analystes reconnaissent que non.
D’abord parce que le président philosophe n’a
jamais nié les réalités chiffrées : Delors d’abord,
Bérégovoy ensuite ne comptent pas parmi les
ministres des Finances les plus malhabiles. Tout
socialiste qu’il fût, ce « non énarque » a réhabilité l’entreprise auprès d’une gauche a priori
très réactive : « Quand on songe qu’il était à la
tête d’une coalition composée pour une bonne
part d’ouvriers communistes et d’enseignants
socialistes, la performance est notable » s’amuse l’éditorialiste des Échos Favilla. Reste qu’audelà du réel courage européen d’un président à
34,4 %
taux d’endettement de la France sous Rocard
(1990). Il atteint aujourd’hui 68,7 %.
larges vues, il a incarné la France des nationalisations et des fonctionnarisations à la Rocard. Les
39 heures ont préludé aux « 35 » si peu rentables. Mitterrand a même avoué son échec face au
chômage. « Il est allé à contresens de l’évolution
du monde, juge la journaliste Ghislaine Ottenheimer qui s’en prend aux « vaches sacrées » de
la politique dans son dernier livre* : Mitterrand
n’a pas eu de vision économique, pas plus que
Chirac ». Pourtant, l’histoire le créditera du réalisme dont son gouvernement fit preuve après 1983.
La « France tranquille » de Mitterrand n’aura été
qu’un slogan. Mais tonton ne mérite décidément
pas l’épithète de flingueur… de l’économie. OM
*Nos vaches sacrées, Guérir la France sans elles, Albin Michel.
entreprise de la semaine
Ne m’appelez plus jamais…
Chantiers de l’Atlantique !
P
etit rappel historique : en 1979, le fameux France, paquebot de légende
construit par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, était vendu
à un armateur norvégien et rebaptisé
Norway (au grand dam d’un certain chanteur,
Sardou !). Alstom vend aujourd’hui l’ensemble
de sa branche marine (dont ses fameux chantiers navals) au groupe norvégien Aker Yards !
Ce doit être le destin… Patrick Kron, PDG d’Alstom, a décidé de recentrer son groupe sur la
construction de trains et de centrales électriques.
Il cherchait d’ailleurs depuis plusieurs années à
se débarrasser de sa filiale Alstom Marine, en
difficulté financière depuis septembre 2001 avec
l’effondrement du marché des croisières : chiffre
d’affaires divisé par deux en deux ans et perte
opérationnelle de 103 millions d’euros en 20042005. Après l’échec d’un mariage avec DCN (marine militaire), le rapprochement avec Aker s’analyse donc comme un soulagement. L’opération
consiste à créer une société commune détenue à
75 % par le Norvégien et à 25 % par Alstom – qui
devrait céder sa part en 2010. L’accord dépend
cependant encore de l’approbation des instances du personnel et des autorités européennes.
Cinquième groupe mondial de construction
navale, Aker Yards compte déjà 13 chantiers en
Europe (Norvège, Finlande, Allemagne et Roumanie) et au Brésil. Des économies d’échelle en
vue, et donc une crainte de suppressions de postes aux Chantiers de l’Atlantique : 6 000 emplois
(dont 3 000 en sous-traitance) en dépendent.
La direction s’est engagée à les préserver… dans
un premier temps. La concurrence est rude au
royaume des paquebots de luxe !
Laure Japiot
50 millions d’€
montant payé par Aker Yards pour 75 %
du capital.
UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION
[email protected]
5 CONTINENTS
énergie
La France achète son gaz un peu partout…
C
omme GDF le ferait à l’encontre d’un
mauvais payeur, la Russie a donc
« coupé le gaz » à l’Ukraine, avant de
trouver un accord. Dommages collatéraux, la France et d’autres pays euro-
éco plus
NOIR SANS DOUTE MAIS OR
SÛREMENT Les cours du pétrole ont
terminé l’année 2005 sur une hausse
de plus de 40 % comparé à la fin 2004.
À Londres, le baril de Brent de la mer
du Nord a terminé l’année à 58,20
dollars, soit 49 % de plus qu’au 3 janvier.
LA COUPE DU MONDE S’EMPLIT
DE 60 000 EMPLOIS Vive le football !
L’organisation de la Coupe du monde
en 2006 pourrait rapporter à l’Allemagne
60 000 nouveaux emplois, dont 20 000
durables, et 0,33 % de croissance.
Des chiffres établis par la Chambre
de commerce et d’industrie allemande
(DIHK), après enquête auprès de 20 000
entreprises allemandes issues de tous
les secteurs économiques, mais surtout
la restauration, le tourisme et l’emploi
intérimaire. Selon une autre étude
publiée dans la presse, seul un Allemand
sur cinq croit que l’équipe nationale
remportera la Coupe du monde à
domicile.
L’ARGENTINE RÈGLE SES DETTES
Buenos Aires a réglé par anticipation
la totalité de sa dette envers le Fonds
monétaire international (FMI), soit
quelque 9,5 milliards de dollars.
Le gouvernement du président Nestor
Kirchner avait expliqué en décembre
cette décision par sa volonté de
renforcer son autonomie en matière
économique.
p. 14 - Économie Matin N°51
péens ont écopé temporairement au passage des
mesures de rétorsion. Façon de se rappeler que
le pétrole n’est pas la seule ressource rare et vitale pour l’Europe. Les Européens ont importé
372 milliards de mètres cubes de gaz en 2004,
dont un quart vient de
Russie. La Grande-Bretagne, jadis exportatrice de
son propre gaz, fait partie des clients : 40 % de
son électricité provient de
l’énergie gazière qu’elle
doit désormais importer.
C’est déjà le cas pour la
France depuis longtemps.
L’unique gisement hexagonal, celui de Lacq, est en
voie d’extinction. Gaz de
France (37 800 employés)
a, très tôt, su diversifier
ses importations de gaz
(Norvège, Russie, PaysBas, Algérie, etc.) pour
desservir ses 10,9 millions
de clients particuliers ou
industriels
(consommateurs de 450 terawattsheure par an – 1 tWh =
100 000 000 kWh). Se-
lon le Russe Gazprom, la France n’importe que
12,4 milliards de m3 de son gaz, nettement moins
que l’Allemagne, son plus gros client (35,97 milliards de m3, soit trois fois plus). Avec 8 milliards
de m3 en 2004, c’est l’Algérien Sonatrach qui fournit à la France l’essentiel du gaz naturel importé,
sous forme liquide (GNL). Refroidi à moins 160°C,
il occupe un volume 600 fois inférieur à sa forme gazeuse, de quoi le transporter sur des bateaux spéciaux vers les terminaux de Fos-sur-Mer
et Montoir-de-Bretagne où il est regazéifié. Les
livraisons de GNL proviennent aussi de Norvège
et, depuis novembre 2005, d’Égypte. En 2004, la
facture énergétique de la France a augmenté de
24,1 % à cause de la hausse du prix du pétrole
(+ 30,4 %) et du gaz (+ 13,5 %).
Gilles Klein
1,75 %
du produit intérieur brut,
facture énergétique de la France en 2004
(1,47 % en 2003).
Source : ministère de l’Industrie.
Union européenne
Présidence autrichienne :
une valse à 6 mois
A
près le Royaume-Uni, l’Autriche préside le Conseil de l’Union européenne
pour six mois. Dans un contexte des
moins favorables : 2005 a accouché
d’un budget européen aux forceps
après le double rejet français et néerlandais du
projet de constitution. Plein de fougue, Wolfgang Schüssel, le chancelier fédéral de l’Autriche
et nouveau président, veut « relancer l’Europe »…
En six mois, le pari paraît ambitieux. « On attend
beaucoup de la présidence autrichienne, car celle
du Royaume-Uni a été mauvaise pour l’Union européenne » souligne Mario Dehove, professeur associé à l’Université Paris-XIII, spécialiste des affaires européennes. Le point fort de ce petit État de
8,1 millions d’habitants : sa position géographique, au cœur de l’Europe. L’Autriche partage ses
frontières avec, à l’Ouest, l’Allemagne, l’Italie et la
Suisse, et à l’Est, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie et la Slovénie, quatre nouveaux
membres de l’Union. Selon notre commentateur,
« l’Autriche a su se trouver une place dans le travail
européen en poussant le dossier de l’intégration
des Balkans. » Parmi les sujets sensibles de la présidence nouvelle, le budget. Certes le Royaume-Uni
a réussi à le boucler pour la période 2007-2013.
Mais il revient à l’Autriche de le faire accepter par
le Parlement européen. Lequel espérait plus de
moyens pour aider à l’intégration des dix nou-
veaux pays. Autre
épine de taille
dans le pied de la
présidence autrichienne : l’avenir
de la Constitution
WOLFGANG SCHÜSSEL
européenne, processus à relancer.
Mais comment, en six mois, creuser de nouvelles
fondations ? Pour Mario Dehove, « il faut faire évoluer les institutions. Cette présidence tournante à
25 n’a plus de sens. Elle handicape l’Europe en brisant la continuité du travail et est illisible pour nos
partenaires internationaux ». La Convention, dans
son projet de constitution européenne, proposait
d’instaurer un président élu pour une durée de
deux ans et demi. Un minimum…
Sandrine Allonier
12 ans
entre deux présidences
pour chaque membre
de l’Union à 25 en attendant
une constitution…
revue de presse internationale
La Suisse soigne
sa Bourse
L’aviation civile décolle
en Inde
Avec une croissance de 32 % pour l’année 2005, la Bourse suisse de Zurich est
la championne d’Europe et se classe au
deuxième rang mondial, derrière Tokyo. L’indice SMI est ainsi passé de 5 655 points à
la mi-janvier à 7 648 points début décembre.
À l’intérieur de cet indice, c’est le titre ABB
qui a le plus progressé, avec une hausse de
102 %. Mais les analystes semblent rester
prudents et estiment que les résultats de
Zurich devraient se stabiliser en 2006.
L’Inde est en train de s’imposer comme un
acteur majeur de l’aviation civile grâce à
l’action conjointe de son gouvernement et
de ses compagnies aériennes. Le pays a
ainsi décidé d’ouvrir largement son espace
aérien : les compagnies aériennes américaines ou britanniques sillonneront le ciel
indien. Les deux grandes compagnies Air
India et Indian Airlines se sont de leur côté
lancées dans de grandes commandes pour
de nouveaux avions.
Pas de copie de Starbucks en Chine
La chaîne de cafetiers Starbucks a gagné
à Shanghai un procès intenté contre une
firme de cafés locale, Shanghai Xingbake
Coffee qui avait déposé la marque « Xingbake », l’équivalent chinois de Starbucks,
sur le marché chinois. Le juge a considéré
que la marque et le logo Starbucks, mondialement connus, ne pouvaient être déposés par une autre entreprise et a imposé à
l’entreprise chinoise de verser 62 500 dollars en compensation à la multinationale.
Et toc.
avec
Fin du monopole
de Royal Mail
Depuis le 1er janvier 2006, des compagnies
privées sont autorisées à offrir leur service
d’acheminement du courrier en GrandeBretagne. C’est la fin du monopole vieux
de 350 ans, de la compagnie publique
Royal Mail. Treize compagnies, dont DHL
Global Mail et TNT, ont ainsi obtenu le feu
vert de l’autorité de régulation des services postaux Postcomm pour concurrencer
Royal Mail.
Chine : croissance
de 9,8 % en 2005
Recul du chômage
en Allemagne
Adidas surfe sur
la Coupe du monde
La croissance du produit intérieur brut de la
Chine a atteint 9,8 % en 2005, contre 9,5 % en
2004, soit un chiffre supérieur aux prévisions
officielles. En décembre, le Bureau des statistiques a révisé de 16,8 % son estimation de la valeur du PIB chinois pour 2004 qui est désormais
de 1 971 milliards de dollars, plaçant le pays au
sixième rang mondial.
Le taux de chômage allemand recule à 11,2 % de
la population active en décembre, après 11,4 %
en novembre selon les données corrigées des
variations saisonnières publiées par la Bundesbank. Aussi bien en Allemagne de l’Ouest qu’à
l’Est, avec 110 000 demandeurs d’emplois en
moins. Il s’agit du plus fort recul du chômage
allemand en 14 ans. Même si la situation reste
fragile, ces données rassurent certains analystes.
Ils estiment que les conditions économiques de
l’Allemagne devraient s’améliorer en 2006.
Le leader européen de l’équipement sportif s’attend à des gains record pour ses fournitures de
football à l’occasion de la Coupe du monde en
Allemagne, berceau d’Adidas, l’été prochain.
Mais le groupe souhaite aller plus loin, veut tout
mettre en œuvre pour stabiliser ce niveau de revenus et le conserver en 2007. Le chiffre d’affaires de la branche football devrait dépasser pour
la première fois en 2006 le milliard d’euros. Adidas souhaite en profiter pour s’installer comme
l’acteur incontournable de ce business, notamment grâce au ballon « Teamgeist », qui devrait
se vendre à des millions d’exemplaires.
Nouvelle-Orléans
cherche touristes
pour fêter Carnaval
La ville sinistrée par le cyclone Katrina se
prépare à tenir son festival annuel de Mardi Gras fin février. Son maire Ray Nagin a
affirmé que la plupart des hôtels seraient
redevenus opérationnels d’ici là. Des responsables locaux avaient appelé à retarder
l’événement, jugeant que l’organisation des
festivités coûterait trop cher à une ville aux
ressources déjà largement sollicitées.
L’Algérie mise sur
le pétrole
Selon le ministre algérien de l’Énergie et des
Mines, Chakib Khelil, l’investissement dans
le domaine des hydrocarbures dans le pays atteindra quelque 33 milliards de dollars durant
les cinq prochaines années, dont probablement
8 milliards de dollars d’investissements directs
étrangers. Plusieurs offres auraient déjà été
enregistrées pour la réalisation d’une dizaine
d’unités pétrochimiques.
p. 15
MÉDIAS
fil de pub
pub and co
Un ticket pour la pub
G
ardez bien votre relevé de caisse,
c’est aussi parfois le support de bons
de réduction imprimés au dos. Ticket
Com, numéro un français de ce type
de pub, vend de l’espace sur les
décomptes d’achats des hyper et supermarchés.
Pour Pierre Renard, l’un des fondateurs, le ticket
cartonne !
Quel intérêt les grandes surfaces ont-elles à vous
accueillir sur leurs rouleaux ?
Plus de 500 magasins en France distribuent nos
tickets. En échange, nous leur mettons à disposition des rouleaux de caisses gratuits, ce qui peut
représenter jusqu’à 300 000 euros d’économie
par an pour les très gros hypers. En outre, ils
bénéficient d’un encart publicitaire gratuit sur les
tickets pour leur autopromo. Enfin, distribuer des
bons de réduction fidélise leurs propres clients !
Pour quels annonceurs ?
Surtout des commerçants locaux car nous leur
offrons de communiquer efficacement sur un support jusqu’à 10 fois moins cher que la presse,
la radio ou l’affichage. S’il s’agit de coupons de
réduction, ils obtiennent beaucoup de retour. La
preuve : 7 annonceurs sur 10 reviennent sur nos
tickets !
C’est vraiment efficace ?
Plus de 90 % des clients de l’hypermarché savent
qu’il existe une promotion au dos de leur ticket.
Et comme il n’y a pas plus de 7 annonceurs par
rouleau, nous leur garantissons une très bonne
visibilité. En plus, comme la remise du ticket de
caisse est une obligation légale, chaque consommateur est touché. Au total entre 90 000 et
400 000 clients par mois, selon les magasins,
reçoivent en main propre ces bons de réduction…
Et trois quarts d’entre eux les utilisent au moins
une fois !
Propos recueillis par Sandrine Allonier
Pub : les télécoms
haussent le ton
L
es recettes publicitaires globales ont
progressé de 2,8 % en 2005 selon
Yacast, un centre de recherche sur
la diffusion publicitaire. La radio obtient
le meilleur score avec 5,6 % de croissance,
suivie de la presse avec 2,7 %. La télévision stagne à 0,8 % (Yacast ne mesure
ni Internet ni l’affichage). Parmi les gros
annonceurs, les télécommunications ont
accru leurs investissements publicitaires de
10 % en 2005, le transport de 7,6 %, tandis
que l’alimentation est en repli de 11,8 %.
presse
Citoyen du Net
B
80 000 km
log : web + log (en anglais, journal
personnel). La folie
de communication du XXIe siècle.
Netizen : 1er mensuel consacré
au phénomène. L’éditeur qui dégaine
se nomme Astrolabe,
l’un de ces nouveaux créateurs
qui extrapolent une formule « papier »
d’un site (pointblog.com). Techno ?
Surtout pas, dit la rédaction.
Ces journalistes à la pointe de la com
veulent du « recul » sur les « révolutions
du Web ». Sortie le 26 janvier.
– 2 fois le tour de la Terre ! – de Tickets Com
sont diffusés chaque année !
BAROMÈTRE ÉCONOMIE MATIN/DATOPS
Alstom mène la course
Méthodologie : plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par la société de veille et d’analyse
stratégique Datops pour Économie Matin. Pour toute information supplémentaire, contactez [email protected]
p. 16 - Économie Matin N°51
avec
Abonnement à Presse News ?
01 41 10 98 30
A
lstom démarre l’année en leader de notre baromètre de visibilité
médiatique des entreprises. Le groupe français a
annoncé la cession de ses
Chantiers de l’Atlantique
au norvégien Aker Yards.
Une opération plébiscitée
par la Bourse : situation
financière stabilisée et recentrage sur l’énergie et le
ferroviaire. Le PDG Patrick
Kron s’attend à une marge
de 5 % pour cette année.
Deuxième entreprise de
notre palmarès, France
Télécom a annoncé le retrait de son offre sur la société belge Telindus : c’est
son homologue Belgacom
qui a conclu le marché.
L’opérateur français doit
sa visibilité à son réseau
de fibres optiques, dont
l’ouverture à la concurrence pose question. Renault,
en troisième position du
baromètre, voit ses ventes
progresser à l’international
mais chuter en Europe. Le
groupe de Carlos Ghosn a
affiché en 2005 une croissance mondiale d’à peine
1,7 % en volume…
VOTRE ARGENT
patrimoine
L
Un nouvel
investissement
locatif,
le « Borloo
populaire »
e ministre de la Cohésion sociale,
Jean-Louis Borloo, a présenté récemment les détails du nouveau
mécanisme d’aide fiscale pour l’investissement locatif, fort de sa contrepartie sociale. Le « Borloo populaire », com-
me il l’a lui-même baptisé, porte sur les seuls
logements neufs. L’investisseur pourra déduire
65 % du prix de vente du logement au terme
de quinze ans. La déduction de l’amortissement
se décompose en 6 % pendant sept ans, 4 %
pendant deux ans et 2,5 % pendant six ans. En
contrepartie, le propriétaire s’engage à donner
le bien en location à titre de résidence principale pendant neuf ans au moins. En outre, le taux
d’abattement sur les revenus fonciers devrait
atteindre 40 % pendant la durée de location.
Les loyers seront encadrés, les plafonds fixés
à 70 % du prix du marché. Des plafonds de
ressources ont été institués pour les locataires.
Ils devraient correspondre à ceux des PLI (Prêts
locatifs intermédiaires). Ainsi, un bailleur pourra
donner en location un logement à un couple
avec deux enfants au revenu mensuel imposable de 5 483 euros en Île-de-France (zone A), de
3 818 euros dans les agglomérations de plus de
50 000 habitants (zone B) et de 3 340 euros
dans les autres secteurs géographiques (zone C). Selon le ministre, le taux de rentabilité se
situerait entre 5,7 % et 7,4 %. Le dispositif doit
être exclu du plafond global des 8 000 euros
d’abattement par foyer fiscal, avantage non négligeable par rapport au dispositif de Robien.
Christophe Cremer
PDG de meilleurtaux.com
placements
avec
Ambiose : petit fonds,
grand rendement
A
vec seulement 1 million d’euros
d’encours au début 2004, le fonds
Ambiose atteint à présent 30 millions. Excellentes performances :
24 % depuis le début de l’année
contre 20 % pour son indice de référence européen, le DJ euro Stoxx large. Ce formidable
essor s’explique par un processus de gestion
rigoureux instauré par son gérant vedette des années 1990, Jacques Burlot, fort d’un historique
de performances impressionnant. Ancien gérant
d’Actio France (Allianz), Jacques Burlot parvient
à réaliser un rendement annualisé de 13,3 %
contre un Cac à 6,7 % entre 1990 et 1996. Son
fonds se classe premier de sa catégorie sur 1 an
en 1995 et premier sur 5 ans en 1997. Entre 1997
et 1999, le gérant star sur les actions françaises renouvelle son exploit avec le fonds France
Valeur (Deutsche Bank) qui gagne 298 % sur
2 ans ! De même, le fonds se hisse à la deuxième
place de sa catégorie sur 3 ans en 2000. Fidèle à
ses principes, Jacques Burlot réitère sa méthode
avec Ambiose dont il a repris la gestion en octobre 2004, au sein d’Avenir Finance Investment
Managers. Il applique son processus rigoureux
de sélection de titres à travers une double analyse qualitative et quantitative des sociétés. Son
style de gestion est résolument tourné vers les
valeurs européennes en croissance, de qualité,
également dans certains titres délaissés dont
les fondamentaux, pourtant bons, sont mal
appréhendés par le marché. Ces types de valeurs
sont, selon lui, les seules
véritables sources de création de valeur pour le
fonds. Il les considère comme les « pépites »
des marchés en ce qu’elles offrent les plus forts
potentiels d’appréciation sur le long terme. Son
objectif à long terme est de battre l’indice européen des valeurs de grandes capitalisations,
l’Euro Stoxx large. Ses prises de décision s’opèrent essentiellement à travers l’optimisation
du couple risque/rendement (règle de dispersion du portefeuille, pondération sectorielle…).
De sorte que le fonds présente depuis sa création
un niveau de risque structurellement inférieur à
son benchmark. Soucieux de préserver le capital des investisseurs du fonds, sa philosophie
de gestion orientée vers les valeurs décotées à
rendement supérieur à la moyenne du marché
confère à Ambiose une excellente optimisation
du couple performance/risque, dans les conditions de marchés actuelles. Avec une avance
de près de 3 points au-dessus du marché en
moins d’un an, ce fonds prometteur n’a pas fini
de nous surprendre. Éligible au PEA, Ambiose
est un « indispensable » à posséder dans son
portefeuille d’actions européennes.
Florence Chatelet
Retrouvez cet article sur
www.sicavonline.fr/economiematin
investissement
avec
Logement des saisonniers :
le 1 % logement encourage
l’effort de construction
Q
uatre cent mille, c’est le nombre de travailleurs saisonniers*
auxquels les entreprises des
régions
touristiques
font
appel chaque année pour
offrir à leur clientèle un service de
qualité. Mais la pénurie de logements dans ces
zones fait obstacle au recrutement d’une main
d’œuvre qualifiée. Pour y remédier, l’État et
l’UESL (Fédération nationale des organismes
gestionnaires du 1% logement) ont signé, en
juillet 2004, une convention sur trois ans. Objectif : favoriser le développement de l’offre locative
en faveur des salariés saisonniers via la production de 1 000 nouvelles places par an. Moyens :
une enveloppe annuelle de 10 millions d’euros.
Cette aide à l’investissement s’adresse à différents maîtres d’ouvrage : bailleurs sociaux, SCI
inter-entreprises, investisseurs privés… Aliance
1 % Logement est devenu un acteur majeur du
dispositif. Avec 796 nouvelles places en 2005
(contre 438 en 2004), l’organisme réalise à lui
seul 65 % de l’objectif fixé. Le financement
« 1 % » peut aller jusqu’à 70 % du coût de l’opération, soit 18 000 €
par place créée. En contrepartie, le bailleur
s’engage à offrir un produit locatif de qualité,
à respecter certaines conditions d’occupation
des logements et à pérenniser leur affectation
aux travailleurs saisonniers.
Lucie Artis
Pour plus d’informations sur ces aides,
rendez-vous sur le site :
www.aidologement.com/aliance
code privilège 1015544
* hors ouvriers agricoles
p. 17
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S
ortie repoussée à maintes reprises :
la C6 s’est fait désirer pendant près
de deux ans. L’attente n’aura pas
déçu. D’abord, la grande Citroën est
une réussite sur le plan de l’esthétique. Très longue (4,91 m) et basse (1,46 m),
cette limousine réussit le tour de force de conserver la finesse d’un coupé. C’est l’antithèse
de la Vel Satis de Renault qui avait parié sur
une voiture « demi haute » débouchant
sur l’échec que l’on sait. Et puis surtout,
la C6 est une vraie Citroën. Elle n’a pu
être dessinée que dans les bureaux de
la marque aux chevrons. Avec son look
à la fois avant-gardiste et de bon goût,
elle répond aussi à un autre des fondamentaux de Citroën, la mise à disposition
de l’utilisateur d’un maximum de technologie. La suspension hydraulique de dernière génération en est un exemple : elle
gomme réellement les creux et bosses du
bitume. Pour mieux asseoir encore la voiture sur l’autoroute, un petit volet sort
à l’arrière. Il joue le rôle de stabilisateur
et d’aide au freinage (!) lorsque le conducteur stoppe en urgence. Comme sur
un avion Rafale, la vitesse ou la navigation sont projetées sur le pare-brise à la
hauteur des yeux du conducteur. Le seul
défaut de cette belle limousine tient sans
doute à la motorisation : 215 ch en version V6 essence et 208 ch en version V6
diesel, c’est suffisant mais un peu juste,
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NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison
Date de collecte des prix : 5 janvier 2006, 10 h 00 heures.
Source : www.pricerunner.fr
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surtout quand l’objectif est d’aller bouter les
Allemandes hors leur propre terrain. Mais l’on
vous dit à mots couverts que les volumes envisagés (25 000 voitures en année pleine) ne
permettaient pas de mettre en chantier un V8,
par exemple. Le prix de l a C6 dans la version
Exclusive la plus aboutie est d’ailleurs assez
germanique : 54 600 euros. Gérard Jouany
avec
Jarhead-la fin
de l’innocence
E
té 1990. Anthony Swofford, fils
et petit-fils de militaires, vient
de fêter son vingtième anniversaire lorsqu’il est envoyé dans le
désert saoudien… Tel est le point
de départ de Jarhead-la fin de l’Innocence,
ou comment une troupe de marines tente de
tuer le temps en attendant la guerre, la vraie.
Après American Beauty et Les Sentiers de la
perdition, Sam Mendes porte cette fois son regard caustique sur le quotidien de ces hommes envoyés loin de chez eux. Pour cela, il s’appuie
sur le roman autobiographique du véritable Anthony Swofford, au récit
fourmillant d’anecdotes aussi désopilantes que pathétiques. Un film sur
la guerre au ton inédit, porté par la nouvelle coqueluche d’Hollywood,
Jake Gyllenhaal (Le Jour d’Après, Le Secret de Brokeback Mountain) et
le vétéran Jamie Foxx (Oscar du Meilleur acteur pour Ray).
Drame américain de Sam
Mendes – 2 heures 03
Avec Jake Gyllenhaal, Peter
Sarsgaard, Jamie Foxx…
Sortie : 11 janvier 2006
Site officiel www.uipfrance.
com/sites/jarhead
ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 Paris –Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25, www.economiematin.com – Directeur de la publication : Jean-Baptiste Giraud – Président du comité éditorial : Alain Fourment –
Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy. Rédaction : Sandrine Allonier, Judikael Hirel, Laure Japiot, Gérard Jouany, Gilles Klein, Laure Tosin – Directeur des opérations : Frédérick
Fabry – Directrice du marketing : Clotilde Wallerand – Responsable des partenariats : Constance de Corbière. Conception graphique : Nathalie Sautière. Contacts publicité : GS Régie – 01 40 95 57 48 – Sylvain Attal,
[email protected], Carole Blanchet, [email protected], Virginie Laplace, 01 40 95 50 47 [email protected] – MRE (emploi-formation), Claudie Duboisset, 01 47 38 50 49, claudie.duboisset@mre-mediasfr. – Mediamarketing (petits formats), Marie Zweguintzow, 01 41 38 86 17, [email protected] – Multifinances Conseils Europa (publicité financière) 01 57 28 39 46. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé
par Québécor, Torcy. Distribué par GD International. Abonnements : 35 euros par an – Tirage : 300 000 exemplaires. Édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE, au capital de 61 600 euros. Principaux associés Bleucom,
datops, Jean-Baptiste Giraud, Société Bretonne de Développement. Tout droit de reproduction réservé. Édition Grand Ouest, 5 rue Boileau, BP 81408, 44014 Nantes Cedex 01. Tél: 02 40 73 31 31. Fax : 02 40 73 88 40. mail :
[email protected]. Éditeur : Nouvel Ouest SA. Photos : iStockphoto.com – page 3 : Frédéric Pitchal – page 4 : Laure Tosin – page 6 : Communauté européenne, 2005, iStockphoto.com – pages 8, 9, 10 : iStockphoto.
com, Jon Spaull/Visit London 2004, Marjorie Guilbaud/Mairie de Paris – page 11 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la Communication, iStockphoto.com, MAE/DCI – page 12 : 2004 Aker Yards ASA, Communauté européenne, 2005
– page 14 : Gauthier de Place (infographie), CE – page 15 : 2006 Adidas, Sandrine Allonier – page 17 : SFI/P. Lebeau, iStockphoto.com – page 18 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la communication, Jake Gyllenhaal/United International Pictures – page 20 : Natalie Mayer, Abigail Silver/Tourism Authority of Thailand – page 21 : iStockphoto.com, Inditex – page 22 : Communauté européenne, 2005.
CONSO
bonne
assiette
Pesticides :
salade
d’infos
Consommer 5 fruits et légumes par jour.
Le repère du Plan national nutrition santé
que les Français connaissent le mieux et ont
le plus de mal à appliquer. Et voilà qu’une
étude vient contredire ce mot d’ordre
si important pour notre santé présente
et future parce que des traces de pesticides
ont été trouvées dans les salades et autres
fruits et légumes choisis au hasard des étals !
Était-il bien nécessaire, pour vendre du papier,
de perturber les repères de santé si difficiles
à faire entrer dans la tête des Français ?
Il reste bien plus dangereux pour notre santé
de nous priver de nos 5 fruits et légumes
quotidiens que d’y trouver des résidus
de pesticides.
La morale de l’histoire, c’est qu’il faut choisir
de préférence des fruits et légumes « bien
nés et bien élevés ». Ceux dont on connaît
l’origine, la filière et qui offrent toutes
les garanties que les producteurs
et les distributeurs consciencieux ont pris
l’habitude de proposer dans des chartes
de qualité liées aux labels d’origine contrôlée.
Gardons nos bonnes résolutions
nutritionnelles pour 2006. La part du budget
familial consacrée à l’alimentation a fortement
diminué en 10 ans. Ne lésinons plus ! Notre
santé a un prix.
Celui de la qualité des produits.
Nathalie Hutter-Lardeau
150 lots
de 12 sortes
objets
Bingo à Las Vegas
Le plus grand rendez-vous de l’électronique grand public, le Consumer Electronic Show
de Las Vegas, donne le ton. Haute définition, écrans plats.
SAMSUNG EN IMAGES
Samsung vient de dévoiler son
nouveau baladeur vidéo, le YPD1, un lecteur MP3 doté d’un
écran superbe, à l’interface simple
d’emploi, doté d’une mémoire de
1 ou 2 Go, avec appareil photo
2 mégapixels et haut-parleurs intégrés. Vendu 249 et 299 $ (206
et 260 €), il devrait atteindre la
France fin 2006.
UNE LIVRAISON URGENTE ?
WIN-GO COURSES
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p. 18 - Économie Matin N°51
LG CROULE SOUS LES LAURIERS
LG a remporté cette année 11 Awards lors de ce
CES 2006. J’ai remarqué une télévision LCD 47
pouces haute définition avec lecteur enregistreur
vidéo intégré. Une convergence sans doute appelée à se généraliser dans les mois à venir chez
tous les constructeurs.
Judikael Hirel
INTEL EN HAUT DÉBIT
Adieu Intel inside et Pentium. Après le Centrino,
qui a ouvert la voie de la connexion sans fil wifi
aux PC, Intel vient de dévoiler son nouveau processeur Dual Core, à la fois plus puissant, plus
petit, moins gourmand en énergie, et champion
de l’accès wifi.
envoyé spécial
PANASONIC GRAND ÉCRAN
Panasonic remporte la palme du plus grand écran
plat, avec un téléviseur LCD de 103 pouces de dia-
voyage
avec
Bons plans pour bonne année
Janvier est le mois des soldes. Le voyage aussi regorge de bonnes affaires !
REMONTER LE NIL SANS
DESCENDRE SON BUDGET
L’Égypte, en petite forme commerciale depuis quelques mois, propose de belles affaires pour remonter le Nil. Exemple avec ce 8 jours/7 nuits sur un bateau quatre
étoiles qui part de Louxor en direction d’Assouan.
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Ici point de séjour, mais un prix
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avec la Thaï Airways. Si Bangkok
et Phuket sont toujours à 595 € ht, 8 villes en
Thaïlande sont désormais proposées à 665 € :
Krabi, Surat Thani, Trang, Ubon, Udon, Chiang
Mai et Chiang Rai. Des prix valables également
pendant les prochaines vacances scolaires. Seule
obligation pour profiter de ces tarifs : partir avant
le 31 mars. L’escale à Bangkok est offerte gratuitement à ceux qui souhaitent découvrir la ville.
Thaï Airways au 01 44 20 70 80.
Marcel Lévy
de fruits et légumes testés entre janvier
et septembre par l’Institut national
de la consommation ont révélé des
pesticides interdits : le dialifos (salade et
raisin), l’endosulfan (épinard), l’iprodione
(épinards), le phosmet (pêche)
et le vinclozoline (carotte).
Source : 60 millions de consommateurs.
gonale (2,6 m !). Aussi grand que le mur... de quoi
afficher les cinq nouveaux modèles de TV LCD
16/9 haute définition de la marque.
SHOPPING BAS COÛT À JERSEY
Deux nuits en bed & breakfast à
l’hôtel Le Fruitier à Villedieu les
Poêles, une petite bourgade située à 28 kilomètres de Granville. D’où l’on prend le bateau, entre
le Mont Saint Michel et les plages du Débarquement, pour Jersey, une destination shopping par
excellence. À voir en hiver, là où la lumière est
la plus belle. Ce séjour comprend les nuits et le
petit-déjeuner (hors transport). L’arrivée au b&b
se fait se fait chaque vendredi de janvier et de
février 2006. À partir de 79,50 € ttc. 0899 78
5000 — www.lastminute.fr
ENTREPRENDRE
immobilier
marketing
avec
Loyers des commerces :
c’est Noël toute l’année
L
e palmarès des 50 adresses mondiales les plus commerçantes et donc
les plus chères ? Un « Monopoly »
publié chaque année par Cushman &
Wakefield Healey Baker (Main streets
across the world*). New York, Hong Kong et Paris forment le trio de tête des villes les plus chères du monde pour leurs artères commerciales.
Compter respectivement, à la location, 11 558 €
par m2 et par an pour la Cinquième Avenue,
9 625 € par m2 et par an pour Causeway Bay
et 6 626 € par m2 et par an pour les Champs
Élysées. Londres, avec New Bond Street
(5 578 € par m2 et par an), Tokyo et le quartier
Ginza (4 607€ par m2 et par an), Dublin et sa
Grafton Street (3 653 € par m2 et par an), Sydney, Séoul et Munich complètent ce classement
des villes dont le loyer du commerce égale ou
dépasse 3 000 € par m2 et par an dans l’une ou
l’autre de leurs artères. Des chiffres qui donnent
le tournis : le loyer annuel d’un mètre carré de
bureau parisien ou d’un appartement de standing
oscille autour de 500 € ! On mesure l’écart. Les
loyers et les prix des bureaux montent, ceux des
appartements s’élèvent, le commerce s’envole !
L’emplacement de prestige assure les ventes,
l’image de marque et la notoriété de l’enseigne.
D’où cette concurrence spéculative. Certaines
adresses ont connu des hausses comprises
entre 40 % (au Brésil ou au Danemark) et 90 %
(Hong Kong) sur l’année écoulée. Les cités de la
zone Inde-Asie-Pacifique s’imposent comme de
redoutables concurrentes des villes de tête pour
les prochaines années. Shangaï, Pekin, Bombay,
Kuala Lumpur faisaient hier rêver les routards.
Aujourd’hui, ce sont les multinationales du luxe
ou de la mode grand public qui s’y pressent. La
rotation des enseignes s’accélère. H&M, Zara,
Fendi, Dior, Gucci, Chanel, Vuitton, Sephora
accaparent tour à tour le magasin le plus beau,
le plus visible, le plus « communicant », voire le
plus rentable… Apparemment, ça n’a pas de prix.
Philippe Cuif
www.businessimo.fr
* Consultable sur www.businessimmo.info
? LA
A
‘‘On me demande
un dossier technique
QUESTION amiante. Qu’est-ce ?’’
u 31 décembre 2005, tous les
propriétaires d’immeubles bâtis
(publics ou privés) dont le permis
de construire a été délivré avant le
1er juillet 1997 doivent avoir établi
un « dossier technique amiante ». Sont exclus
du champ d’application de l’article R 133425 et suivants du code de la santé publique
les immeubles comportant un seul logement.
Les matériaux contenant de l’amiante sont
susceptibles de libérer des fibres d’amiante en
cas d’usure anormale ou lors d’interventions
(perçage, ponçage…). Le dossier technique
amiante a pour objectif d’assurer la protection
des occupants d’un immeuble ainsi que des
salariés amenés à intervenir lors de travaux
ou d’opérations de maintenance. Il est établi
sur la base d’un repérage portant sur les
matériaux et produits accessibles susceptibles
de contenir de l’amiante. Dans les immeubles
collectifs d’habitation, il n’est obligatoire que
sur les parties à usage commun. Quelles sont
les sanctions applicablesen cas de non-respect
des dispositions ? Une amende de cinquième
classe, 1 500 € (3 000 en cas de récidive).
Les amendes sont multipliées par cinq (art.
131-41 du code pénal) pour les personnes
morales.
SVP
conseil en management
www.svp.fr
UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION
[email protected]
Les
fonctions
internes
font leur
marketing
Autrefois peu
nombreuses, les équipes de fonctions
internes étaient là pour traiter le tout
venant et surtout les tâches
considérées comme à « faible valeur
ajoutée ». Les opérationnels, eux,
s’occupaient du « vrai business »
et de la « vraie valeur ajoutée » !
Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver
plus de 10 fonctions internes dans
les entreprises (juridique, RH, fiscal,
finance, développement durable, R&D,
informatique, achats, assurances, risk
management…). Et surtout non plus 1
ou 2 personnes, mais quelquefois,
à l’instar des grandes fonctions
juridiques des grandes entreprises,
plus de 500 juristes au sein
de la même direction. Souvent,
pléthore de prestataires externes.
Leurs problématiques aujourd’hui
se déclinent en trois objectifs majeurs
relevant d’une véritable démarche
de marketing stratégique.
• Définir son métier, son
positionnement : savoir ce que l’on
fait et donc ce que l’on ne fait pas
(chose pour laquelle la direction peut
faire appel à des prestataires externes
en sous-traitance ou en contrat
d’externalisation). Cette définition
du positionnement, qui, est-il besoin
de le rappeler, doit être parfaitement
alignée avec les objectifs stratégiques
de l’entreprise, dictera les missions
concrètes de chacun au sein de la
direction. Mais aussi, et surtout, toute
la politique de ressources humaines.
Qui recruter, qui fidéliser, quelles
compétences conserver, quelles
formations créer, quelles évaluations,
quelles rémunérations ?…
• Définir son « offre » et sa valeur
ajoutée. Tel un cabinet de conseil
ou d’avocats, la fonction interne devra
articuler son offre. À quoi sert-elle ?
Quelle est sa plus-value ? Pourquoi
les opérationnels doivent travailler le
plus en amont possible avec elle ?
Pour quel retour sur investissement ?
Et pourquoi, enfin, elle doit aussi avoir
sa place, pour certaines d’entre elles,
aux comités de directions et être
dotée d’un réel budget.
• La direction fonctionnelle devra
définir ses messages et son plan de
communication pour que chacun
au sein de l’entreprise comprenne
son rôle, sa valeur ajoutée et surtout
son budget… un véritable travail
de marketing en quelque sorte !
Olivier Chaduteau
associé fondateur du cabinet Day One
[email protected]
p. 21
ENTREPRENDRE
Janvier,
le séminaire
d’équipe
Dans de nombreuses
entreprises, existe
déjà l’entretien annuel
individuel. L’occasion
de dresser le bilan d’une carrière,
mesurer la relation avec son supérieur
hiérarchique, évoquer la formation
professionnelle et définir les objectifs
de progrès. Pratique importante, c’est
souvent l’une des seules fois dans
l’année où l’on prend le temps
de réfléchir au « comment »
et au « pourquoi », tout occupé
que l’on est à se centrer
habituellement sur le « quoi »
ou le « combien ». Le « comment »,
c’est une réflexion sur la forme plus
que sur le fond, sur le « comment
travaillons-nous », « comment
progresser », etc. Une autre pratique
se fait jour dans les entreprises
qui estiment qu’en plus de l’aspect
individuel, l’efficacité collective
constitue une ressource en ellemême. Cette pratique, c’est
le séminaire annuel d’équipe.
D’une durée de deux jours, hors
du lieu habituel de travail, il offre
de prendre du recul ensemble
sur la vie professionnelle commune.
Ce séminaire a le même objectif
que l’entretien dont nous parlions.
Lié au « comment »
du fonctionnement collectif, il est
la seule véritable occasion d’évaluer
la cohésion de l’équipe et son degré
de mobilisation pour l’objectif
commun. Il produit des effets
secondaires importants, surtout s’il est
bien préparé ou confié à un animateur
externe. Les compteurs y sont remis à
zéro, c’est-à-dire que des régulations,
des « explications » ont surgi,
des progrès y sont décidés,
des succès célébrés. Son effet
mobilisateur perdure plusieurs mois.
Il focalise l’équipe sur son objectif
et facilite la mise en place d’un plan
d’action et de fonctionnement pour
les premiers mois de l’année.
Essayez, c’est un vrai plus !
Pour bâtir une stratégie
cohérente de retraite
D
ès lors que l’on se met à penser « retraite », on commence généralement
à se préoccuper de souscrire des
contrats facultatifs. C’est logique.
Mais vraiment insuffisant ! Fini l’ère
de la chanson à la Ferrat : « …attendre sans s’en
faire que l’heure de la retraite sonne ». Il s’agit de
bâtir une stratégie pour la retraite à partir de ses
besoins futurs. Ils se structurent autour de trois
principes :
• Celui d’une rente viagère : combien faut-il percevoir jusqu’à la fin de sa vie ? Il n’existe pas
de mécanisme plus efficace que la rente viagère
pour disposer des sommes suffisantes pour ses
« vieux jours ». Les besoins diffèrent bien sûr
selon les individus. Évaluez votre montant pour
connaître le complément de cotisation à souscrire auprès d’un assureur ou d’une banque.
• Celui d’une rente temporaire : de combien disposer pour financer les besoins de loisirs durant
les premières années de sa retraite ? La structure des dépenses d’un retraité n’est pas linéaire.
Au long des premières années, les retraités vont
consommer de manière importante du loisir,
notamment des voyages. Or, financer ce besoin
par de la rente viagère est à la fois coûteux et
inadapté. Il est plus efficace de disposer d’une
épargne disponible (assurance vie…).
UNE LIVRAISON URGENTE ?
WIN-GO COURSES
01 47 46 16 16
p. 22 - Économie Matin N°51
• Celui de la dépendance : un risque
lourd assumé par
une cotisation personnelle. Nul n’est
à l’abri d’un état de dépendance physique ou
mentale. La dépense peut se révéler très lourde
(de 2 000 € à 4 000 € par mois selon l’hébergement) pour une prestation des régimes obligatoires dérisoire. Solution : s’assurer à titre individuel
contre ce risque. Passez donc ces trois besoins
au filtre de votre conseiller même si la perspective retraite est éloignée.
Bruno Chrétien
www.factorielles.fr
La grille Sudoku !
avec Sudoku Pocket
de Sport Cérébral
Règle du jeu
Remplissez chaque grille avec des chiffres de
1 à 9, afin que chaque ligne, chaque colonne et
chaque bloc de 3 cases par 3 contiennent tous
les chiffres de 1 à 9.
Pour démarrer
Dans la 3e ligne (figure 1), 8 chiffres différents
sont déjà placés. Le chiffre manquant est donc
le ‘4’. Ensuite, le bloc haut-gauche contient
forcément un ‘4’. Comme chaque ligne,
chaque colonne et chaque bloc contiennent
tous les chiffres de 1 à 9, il n’y a qu’un seul
‘4’ par ligne, par colonne et par bloc. Dans
cet exemple, le ‘4’ de la colonne 2 et celui de
la ligne 2 ne laissent qu’un seul placement
possible pour le ‘4’ du bloc haut-gauche
(figure 2). Cette méthode permet d’identifier
facilement tous les ‘4’ de la grille. Faites de
même avec les ‘3’ et… terminez la grille !
Olivier Devillard
consultant
Auteur de La dynamique des équipes,
éd. d’Organisation, 2003
[email protected]
avec
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Solution sur www.economiematin.com
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© Sport Cérébral, Sudoku Pocket
avis
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carrière