merce cunningham william forsythe

Transcription

merce cunningham william forsythe
MERCE CUNNINGHAM
WILLIAM FORSYTHE
nouveau spectacle
WALKAROUND TIME
TRIO
WORKWITHINWORK
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
MUSIQUE
David Behrman
MUSIQUE
Ludwig van Beethoven
(Quatuor n° 15 en la mineur,
op. 132)
MUSIQUE
Luciano Berio
(Duetti pour deux violons, vol. 1)
CHORÉGRAPHIE
Merce Cunningham
DÉCOR D’APRÈS
Marcel Duchamp,
Le Grand Verre
COSTUMES D’APRÈS
Jasper Johns
RÉALISATION LUMIÈRES
Davison Scandrett
CHORÉGRAPHIE
SCÉNOGRAPHIE
LUMIÈRES
William Forsythe
COSTUMES
Stephen Galloway
musique enregistrée
CHORÉGRAPHIE
SCÉNOGRAPHIE
LUMIÈRES
William Forsythe
COSTUMES
Stephen Galloway
Les Étoiles, les Premiers
Danseurs et le Corps
de Ballet
• @ PALAIS GARNIER
Trois entrées au répertoire composent le
programme de cette soirée placée sous
le signe de l’école américaine. Monté en
1968, Walkaround Time expérimente les
potentialités scéniques du ready-made :
Merce Cunningham met en scène les
mouvements ordinaires tandis que David
Behrman compose une musique à partir
de « sons trouvés ». Une coïncidence de
modernités qui tire admirablement parti
de la structure, de la transparence et du
mécanisme secret du fameux Grand Verre
de Marcel Duchamp dont s’inspirent les
décors. La soirée se poursuit avec deux
ballets de William Forsythe, chorégraphe
associé au Ballet de l’Opéra de Paris. Après
Trio, créé en 1996 pour le Ballet Frankfurt,
Workwithinwork, monté deux ans plus
tard, pousse l’ossature du ballet classique
à ses limites. Au fil des Duetti pour violon
de Luciano Berio, les danseurs exécutent
une palette de rencontres sans paroles,
suite ininterrompue d’idéogrammes muets
appariant avec brio la rigueur du détail à la
liberté de mouvement.
WALKAROUND TIME
Walkaround Time a pour tout décor sept
grandes structures gonflables transparentes disposées à même la scène ou
suspendues en fond de celle- ci. L’espace
est clairement défini par les œuvres de
Jasper Johns créées d’après Le Grand Verre
de Duchamp. La pièce a été créée en
1968, mais filmée en 1973, période durant
laquelle Merce Cunningham expérimente
beaucoup la danse avec la vidéo. La cho-
régraphie est construite en deux temps, au
milieu desquels s’insère un « entracte » de
sept minutes.
La pièce commence dans le silence. Neuf
danseurs sont présents sur scène, immobiles, avant de commencer, à l’unisson,
leurs mouvements. Sous un éclairage blanc,
mais suffisamment lumineux pour voir tout
le monde sur scène, chacun des danseurs
exécute sa partition qui mobilise le port de
bras, les pliés en fente en avant ou sur le
côté, le buste en inclinaison mais droit car
il est rarement relâché. Les danseurs ne
font pas les mêmes mouvements dans la
même direction mais évolue sur scène à un
même tempo. Il n’y a pas de composition
précise, mais on peut voir des modules qui
construisent l’enchaînement de la danse.
On parle de module car, plusieurs fois sur
scène, on voit des reprises de phrasés.
Toute la chorégraphie est guidée par le
passage d’un côté à l’autre de la scène
par les danseurs. Le spectateur perçoit le
spectacle comme à la lecture d’un livre :
de gauche à droite le plus souvent, ligne
par ligne.
Au silence initial, succèderont des sons
divers entrecoupés de silence. Et puis, il y a
le temps de « l’entracte », qui lie la première
partie à la deuxième, qui laisse flotter une
musique de bal, ou une voix de chanteuse
asiatique. La bande son «...for nearly one
hour...» créée par David Behrman, n’est pas
un accompagnement à la danse sur scène
comme on peut le voir dans les ballets
classiques. La musique n’est pas là pour
soutenir la danse, il n’y a pas de lien direct
entre eux. Merce Cunningham s’explique
en ces mots : « j’ai toujours pensé que la
danse existait réellement par elle-même,
et qu’elle devait se tenir, à proprement
parler, sur ses deux jambes ». Cependant
il y a rapport quant à la source d’inspiration. Merce Cunningham disait « ce n’est
pas l’objet qui a changé, c’est la situation ».
C’est aussi ainsi que pensait Duchamp
lorsqu’il met en place le Ready-Made.
Cette expression fait le lien entre décor,
musique et danse. En effet, la musique,
par ses sons préexistants non retravaillés extraits de la vie quotidienne, souligne l’idée qu’a Duchamp : tout peut être
détourné de sa fonction première pour en
faire une œuvre d’art. La danse de Merce
Cunningham est elle aussi un clin d’œil au
Ready-Made. Lorsqu’un danseur immobile
côté jardin est soulevé par d’autres danseurs pour être transporté côté cour, cette
translation symbolise l’action de déplacer
un objet de son contexte pour le montrer
autrement. Un autre passage aussi
n’est pas sans évoquer le Ready-Made,
quand les danseurs sur scène à l’entracte
s’échauffent, se détendent, parlent, ces
moment-là sont prélevés de leur quotidien
de danseur pour être amenés ici sur le
plateau. Mais il explique surtout dans son
entretien avec Jacqueline Lesschaeve ses
affinités profondes avec l’univers du plasticien : « La danse est pleine de références
personnelles à Duchamp. À un moment je
suis au fond et je change de vêtements en
courant sur place. C’était une façon de me
référer au Nu descendant un escalier ».
TRIO
Corinne Mercadier, Une fois et pas plus #50,
Beethoven
aGALERIE
écritLESlaFILLES
musique
d’un
2000-2002 COURTESY
DU CALVAIRE,
PARIS unique
ballet, d’inspiration hellénistique, en 1801,
à la demande du chorégraphe Salvatore
Viganò, maître de ballet de la Cour
Impériale, Les Créatures de Prométhée.
L’œuvre est créée au Burgtheater de
Vienne le 28 mars 1801 avec grand succès,
connaissant vingt-trois représentations
consécutives. Mais elle est rapidement
tombée dans l’oubli et a rarement été
reprise depuis.
C’est récemment et d’une manière moins
académique que les retrouvailles de la
musique de Beethoven et de la danse se
sont opérées. La danse moderne, puis la
danse contemporaine se sont emparées
du répertoire beethovénien, moins comme
musique d’accompagnement que comme
point de départ chorégraphique. Maurice
Béjart est un des premiers à s’en saisir
avec l’éclatante et ésotérique chorégraphie de La Neuvième symphonie en 1964,
ainsi qu’avec son travail avec la ballerine
Maïa Plissetskaïa.
À partir de là, l’intérêt des chorégraphes
contemporains ne ternira pas d’éclat.
Les premières promotions de l’école de
Mudra à Bruxelles dont sont issues Maguy
Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker,
s’éloignent d’un Béjart encore classique
pour utiliser le corps, travailler le rythme,
l’improvisation et accordent très régulièrement ce travail chorégraphique à différentes œuvres de Beethoven. Inspiration
maîtresse ou jeux d’opposition, les œuvres
de Beethoven dans la danse sont réinterprétées, reprises, déformées quelquefois,
avec le travail de Dominique Bagouet qui
mélange la musique de Beethoven et celle
de Pascal Dusapin dans une de ses chorégraphies les plus célèbres, Le Saut de l’ange
en 1987.
William Forsythe, lui aussi en 1996 chorégraphiera le magistral Trio pour le ballet de
Frankfurt sur l’opus 132 du Quatuor n°15
en La mineur de Beethoven.
WORKWITHINWORK
Dès les premiers moments de Workwithinwork une suite quasi ininterrompue de
mouvements prend naissance, comme un
courant tourbillonnant qui va et qui vient et
semble modeler à volonté les parcours des
danseurs sur scène, soumis aux rythmes
lancinants des Duos pour deux violons de
Luciano Berio. D’une atmosphère austère
et dépouillée, le ballet offre une représentation musicale et détaillée des extrapolations apparemment infinies de la technique
classique, tout en libérant le danseur de sa
logique conventionnelle. Comme autant
de conversations différentes possibles,
une succession de duos forme le cœur
de la pièce. Entrecoupées d’ensembles
plus importants dont elles émergent, ces
rencontres sont impersonnelles, mais
passionnées, des rencontres de potentiels physiques, mouvements émergeant
comme sortis de l’air. Workwithinwork est
une œuvre qui irradie un calme nouveau
comme si Forsythe avait fait la paix avec la
tradition. Pas d’explosion sonore stridente,
pas d’implosion soudaine des lumières,
juste un flux continu de mouvements
hautement inventifs, extraordinairement
contemporains et qui ne cessent jamais de
surprendre. Un peu comme la Chaconne en
ré mineur de Bach que Forsythe a utilisée
pour Steptext, la musique de Berio souligne
le caractère provisoire de la chorégraphie,
conçue comme un exercice structurel sous
la forme de variations sur un thème.
Corinne Mercadier, Une fois et pas plus #50,
2000-2002 COURTESY GALERIE LES FILLES DU CALVAIRE, PARIS
MERCE
CUNNINGHAM
C’est en août 1942, au Bennington College,
dans le Vermont, que furent présentées
les premières œuvres de Merce
Cunningham (1919-2009), au cours
d’un concert où il côtoyait Jean Erdman
et Nina Fonaroff, alors membres comme
lui de la compagnie Martha Graham.
Tous trois exécutèrent des solos ; Erdman et Cunningham présentèrent
trois œuvres conçues à deux, dont l’une, Credo in Us, satire de la vie
américaine contemporaine, était composée sur une musique
de John Cage. En octobre, ce programme fut redonné à New York
et enrichi d’un nouveau solo de Cunningham, Totem Ancestor, également
sur une musique de Cage. L’amitié et la collaboration entre Cunningham
et Cage date de cette époque. Ils s’étaient connus quatre ans auparavant
à la Cornish School de Seattle. Cunningham y étudiait, tandis que Cage,
engagé par Bonnie Bird, enseignait la danse moderne et tenait le rôle
d’accompagnateur et de compositeur pour l’école de danse. Cunningham
quitta Cornish l’été 1939 afin de se rendre à New York, invité par la
compagnie Martha Graham, dont il devait être le soliste jusqu’en 1945.
Il n’en continua pas moins de travailler pour son compte. Bon nombre
de ses premières créations, comme Roots of an Unfocus, avaient
un contenu psychologique ou dramatique. Mais progressivement,
il s’intéressa au mouvement pour lui-même. En 1947, Cage
et Cunningham reçurent une importante commande de Lincoln Kirstein :
la création d’une œuvre originale, The Seasons, pour la Ballet Society,
précurseur du New York City Ballet. Cunningham, qui avait aussi étudié
à la School of American Ballet, avait certainement été influencé par
Balanchine et son exploration des possibilités du mouvement. Il composa
un ballet très marqué par son style personnel, dans lequel il traitait
de la succession cyclique des saisons. Cage et Cunningham effectuèrent
plusieurs tournées aux États-Unis au cours des années quarante,
se produisant souvent dans des conditions difficiles. Ils durent parfois
affronter des salles hostiles. Ces tournées leur permirent cependant
de préparer un nouveau public à leur style de danse et, en 1949, ils firent
leur première tournée à l’étranger, à Paris, où Cunningham donna
des cours et organisa plusieurs soirées de danse.
À la même époque, le chorégraphe et le compositeur s’intéressèrent
aux philosophies de l’Extrême-Orient, le bouddhisme zen en particulier,
qui exerça sur eux une profonde influence. Dans le cas de Cunningham,
cela se fit particulièrement sentir dans son utilisation de l’espace. Chez lui,
le danseur est son propre centre, indépendamment de la place qu’il occupe
sur la scène. L’idée d’un tel décentrement repose implicitement sur la croyance
bouddhique selon laquelle chaque créature est le bouddha. Le chorégraphe
finit aussi par rejeter la conception traditionnelle d’une construction linéaire
s’achevant en un point culminant. Il ne tarda pas à adopter les méthodes
de composition aléatoire mises au point par Cage, les utilisant pour la première
fois dans Sixteen Dances for Soloist and Company of Three en 1951. Il dressa
des tableaux permettant de déterminer la direction, la vitesse et la fréquence
de répétition des mouvements en jetant au hasard des pièces de monnaie.
Par la suite, il prit l’habitude de recourir à ces procédés pour composer des pas.
L’année suivante, en 1952, Cunningham se vit commander la chorégraphie
de deux œuvres pour un festival de musique contemporaine à l’Université
Brandeis, dans le Massachusetts : Les Noces de Stravinsky et Symphonie pour
un homme seul de Pierre Schaeffer et Pierre Henry, la première œuvre
de musique concrète jamais jouée aux États-Unis. S’étant aperçu qu’il serait
impossible aux danseurs de compter en suivant la musique, Cunningham
décida de créer deux ballets indépendants de la musique, mais d’une durée
égale à celle-ci. Étant obligé de faire danser ensemble des étudiants amateurs
et des danseurs professionnels, il décida aussi que la chorégraphie
comporterait, outre les mouvements créés par lui, des pas de danses
populaires et des gestes de la vie quotidienne. Ces décisions furent cruciales
pour son travail futur, mais aussi pour l’évolution de l’esthétique
« postmoderne ». À partir de cette époque, les principes d’autonomie entre
la danse et la musique, et l’idée selon laquelle tout mouvement peut devenir
un pas de danse, devinrent fondamentaux.
Durant l’été 1952, Cunningham et Cage furent invités à donner des cours
au Black Mountain Collège, l’école artistique libérale et progressiste
de Caroline du Nord, où Robert Rauschenberg enseignait déjà. Cunningham
et Cage étaient amis des peintres de l’école expressionniste abstraite
de New York et l’emploi de l’espace par Cunningham offrait certaines
analogies avec celui de Jackson Pollock. Comme Marcel Duchamp,
ils souhaitaient produire un travail qui ne reflétait pas leurs sentiments
personnels, et même se libérer, grâce à l’emploi du hasard, des limites
de leur propre imagination. Le point culminant de cette réflexion fut
une création non structurée de Cage, intitulée Theatre Piece, que l’on tient
généralement pour le prototype des « happenings » des années soixante.
Elle plaça Cage et Cunningham à la tête de l’avant-garde en matière
de musique et de danse, leur influence s’étendant jusqu’à la peinture
et au théâtre. Ils revinrent au Black Mountain Collège l’été suivant
avec un groupe de danseurs qui devint, durant l’hiver 1953, le noyau initial
de la Merce Cunningham Dance Company.
Depuis lors, Cunningham composa pour sa compagnie près de deux cents
chorégraphies et transmit bon nombre de ses œuvres à d’autres
compagnies américaines et européennes. Outre ses innombrables
collaborations avec les compositeurs et les plasticiens, la zone
expérimentale où il s’investit le plus fut la danse pour la caméra.
Il collabora avec les cinéastes Charles Atlas et Eliott Caplan, pour
qui il créa plusieurs œuvres destinées à la vidéo et au film. Il y explora
les limites et les possibilités spatiales de l’écran bidimensionnel.
Le documentaire réalisé en 1999, Merce Cunningham: A lifetime of Dance,
offre une rétrospective de sa collaboration avec Charles Atlas. L’intérêt
de Cunningham pour la technologie contemporaine l’amena également
à travailler avec le programme informatique Life Forms qu’il utilisa depuis
Trackers en 1991 pour composer ses chorégraphies. En 1999,
en collaboration avec Paul Kaiser et Shelley Eshkar, il capta les
mouvements des danseurs pour créer une danse virtuelle qui constitua
le décor de BIPED, présenté à l’Université de Berkeley. Ainsi, tout au long
de sa vie, Merce Cunningham ne s’est jamais lassé dans sa quête
de nouvelles voies pour la danse, dont il a profondément contribué à
modifier le cours de l’histoire.
David Vaughan
WILLIAM
FORSYTHE
Natif de New York, Forsythe fait ses classes
en Floride aux côtés de Nolan Dingman et
Christa Long, danse au Joffrey Ballet puis
plus tard au Ballet de Stuttgart, où il est
nommé chorégraphe résident en 1976.
Au cours des sept années suivantes,
il crée de nouvelles œuvres pour le Stuttgart
Ensemble et les ballets de Munich, La Haye, Londres, Bâle, Berlin, Francfort,
Paris, New York et San Francisco. En 1984, il commence un mandat de vingt
ans à la tête du Ballet de Francfort, où il créé les œuvres Artifact (1984),
Impressing the Czar (1988), Limb’s Theorem (1990), The Loss of Small Detail
(1991), ALIE / NA(C)TION (1992), Eidos: Telos (1995), Endless House (1999),
Kammer / Kammer (2000) et Decreation (2003).
Après la dissolution du Ballet de Francfort en 2004, Forsythe fonde un nouvel
ensemble plus indépendant qu’il a dirigé de 2005 à 2015. Le nouvel ensemble
signe les œuvres Three Atmospheric Studies (2005), You made me a monster
(2005), Human Writes (2005), Heterotopia (2006), The Defenders (2007),
Yes we can’t (2008/2010), I don’t believe in outer space (2008), The Returns
(2009) et Sider (2011). Les créations les plus récentes de Forsythe ont été
développées et interprétées exclusivement par la Forsythe Company tandis
que ses œuvres antérieures figurent au premier rang du répertoire
des principaux ballets internationaux, dont le Mariinsky Ballet, le New York City
Ballet, le San Francisco Ballet, le Ballet national du Canada, le Semperoper
Ballet de Dresden, le Ballet Royal d’Angleterre et le Ballet de l’Opéra de Paris.
Forsythe et ses ensembles sont lauréats de nombreux prix : New York Dance
and Performance « Bessie » Award (1988, 1998, 2004, 2007) et London’s
Laurence Olivier Award (1992, 1999, 2009). Forsythe s’est vu décerner le titre
de Commandeur des Arts et Lettres par le gouvernement français (1999)
et a reçu la décoration allemande « Distinguished Service Cross » (1997),
le Wexner Prize (2002), le Lion d’Or de la Biennale de Venise (2010), le prix
de l’American Dance Festival (1912) et la suédoise Carina Ari Medal (2014).
Forsythe a réalisé des commandes d’installations et de performances pour
l’architecte et artiste Daniel Libeskind (Groningen, 1989), ARTANGEL
(Londres, 1997), Creative Time (New York, 2005) et SKD – Staatliche
Kunstsammlungen Dresden (2013, 2014). Parmi ces « objets
chorégraphiques », comme Forsythe les appelle, on trouve entre autres
White Bouncy Castle (1997), City of Abstracts (2000), The Fact of Matter (2009),
Everywhere and Nowhere at tehe Same Time n°2 (2013) et Black Flags (2014).
Ses créations – films, performances et installations – ont été présentées
dans de nombreux musées et expositions, notamment au Whitney
Biennial (New York, 1997), le Festival d’Avignon (2005, 2011), au musée
du Louvre (2006), à la Pinakothek der Moderne de Munich (2006),
au 21_21 Design Sight à Tokyo (2007), au Wexner Center for the Arts
(Columbus, 2009), au Tate Modern (Londres, 2009), à la Hayward Gallery,
(Londres, 2010), au MoMA (New York 2010), à l’ICA Boston (2011)
et à la Biennale de Venise (2005, 2009, 2012, 2014).
En collaboration avec des spécialistes des médias et des éducateurs,
Forsythe a développé de nouvelles approches pour la documentation,
la recherche et l’éducation dans le domaine de la danse. Son application
« Technologies d’improvisation : outil pour l’œil analytique de la danse »,
développée en 1994 avec le ZKM / Zentrum für Kunst und
Medientechnologie de Karlsruhe, est utilisée comme un outil
d’enseignement au service des compagnies professionnelles,
des conservatoires de danse, des universités, des programmes
d’architecture de troisième cycle et de nombreux lycées à travers
le monde. 2009 a été l’année du lancement de « Synchronous Objects »
pour son ballet One Flat Thing, reproduced, partition digitale en ligne
développée avec l’Ohio State University pour révéler les principes
organisationnels de la chorégraphie et démontrer la possibilité de leur
application à d’autres disciplines. « Synchronous Objects » a servi
de projet-pilote pour « Motion Bank » de Forsythe, une plate-forme
de recherche centrée sur la création et la recherche de partitions digitales
en ligne en collaboration avec des chorégraphes invités.
En tant qu’éducateur, Forsythe est régulièrement invité pour
des conférences et des ateliers de travail dans des universités et autres
institutions culturelles. En 2002, Forsythe a été choisi pour élaborer
le Mentorat Danse du Programme Rolex de Mentorat artistique.
Forsythe est Membre honoraire du Laban Centre for Movement
and Dance de Londres et Docteur honoris causa de la Juilliard School
de New York. Forsythe est également Professeur de Danse et Conseiller
Artistique à l’Institut chorégraphique de l’École de Danse Glorya Kaufman
de l’Université de Californie du Sud.
En 2015, Forsythe a été nommé Chorégraphe associé au Ballet
de l’Opéra de Paris.
de l’Opéra national de Paris
le Ballet
1832
CRÉATION
DE LA SYLPHIDE
DE PHILIPPE
TAGLIONI,
QUI MARQUE
LE DÉBUT
DU BALLET
ROMANTIQUE
ET L’APPARITION
DU TUTU BLANC.
C’EST L’UNE
DES ŒUVRES
LES PLUS
SOUVENT
DONNÉES, AVEC
PLUS DE 350 RE/
PRÉSENTATIONS
À L’OPÉRA
DE PARIS.
Le répertoire
Celui de l’Opéra de Paris est
probablement l’un des plus riches
du monde de la danse. Il comprend
aussi bien des pièces classiques
(Petipa) et romantiques (Coralli,
Mazilier) que des œuvres des
Ballets Russes de Serge Diaghilev
ou des chorégraphies modernes
(Martha Graham, José Limón).
Mais il compte également des ballets
néoclassiques (Frederick Ashton,
George Balanchine, Serge Lifar,
Kenneth MacMillan, Roland Petit,
Jerome Robbins, John Neumeier,
John Cranko), des pièces
contemporaines (Pina Bausch,
Maurice Béjart, Carolyn Carlson,
Merce Cunningham, Mats Ek,
William Forsythe, Anne Teresa
De Keersmaeker, Jiří Kylián)
et de nombreuses créations,
commandées à des chorégraphes
invités ou à des danseurs
de la Compagnie.
ÉCOLE FRANÇAISE
Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre,
Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa
vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes,
notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes
et de créateurs comme les Taglioni.
1661
1669
1713
Fondation
de l’Académie
Royale de Danse.
C’est la première
des académies
fondées par Louis XIV,
passionné de danse
et très bon danseur
lui-même. Jusque-là
considérée comme un
simple divertissement,
la danse fait ainsi
son entrée dans
le cercle des arts.
Cette académie va
en codifier les règles
et l’enseignement.
Fondation
de l’Académie
Royale de Musique,
ancêtre de l’Opéra
de Paris. Plus qu’une
simple académie,
elle possède une
troupe de musiciens,
de chanteurs et,
pour la première fois,
de danseurs, les tout
premiers danseurs
professionnels
de l’Histoire.
Louis XIV institue
le Conservatoire,
ancêtre de l’actuelle
École de danse
de l’Opéra.
Afin de maintenir
le niveau élevé des
danseurs de l’Opéra,
une formation leur est
désormais dispensée.
C’est la plus ancienne
école de danse au
monde, aujourd’hui
installée à Nanterre et
dirigée par Élisabeth
Platel, qui a succédé à
Claude Bessy en 2004.
25 ANS
C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DES DANSEURS DU BALLET
DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES
COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT
VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS ET DEMI,
ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET.
154
+
18
+
14
DANSEURS
ÉTOILES
PREMIERS
DANSEURS
+
LE CORPS
DE BALLET
6SUJETS,
CORYPHÉES
ET QUADRILLES7
CONCOURS
La promotion des danseurs se
fait chaque année sur concours,
classe par classe, devant un
jury composé de membres de
la Direction et de la Compagnie,
et de personnalités du monde
de la danse. Seules les Étoiles
sont nommées par le directeur
de l’Opéra, sur proposition du
directeur de la Danse.
En grec ancien, le terme
CORYPHÉE désigne le chef
du chœur du théâtre antique.
À l’Opéra, il désigne le deuxième
échelon dans la hiérarchie du
Corps de ballet, au moins depuis
1779. Plus d’un siècle plus
tard, le terme QUADRILLE ,
correspondant au premier
échelon, remplace celui de
« figurant » jusque-là employé.
LES MAÎTRES DE BALLET
L’OPÉRA A LONGTEMPS ÉTÉ DIRIGÉ PAR DES MAÎTRES DE BALLET
DONT LA PLUPART ONT MARQUÉ L’HISTOIRE DE LA DANSE : PIERRE
BEAUCHAMP, QUI MIT AU POINT UN SYSTÈME D’ÉCRITURE DE LA
DANSE AU XVIIe SIÈCLE ; GAÉTAN VESTRIS, JEAN/GEORGES NOVERRE
ET LES FRÈRES GARDEL, CÉLÈBRES DANSEURS ET CHORÉGRAPHES
DU XVIIIe SIÈCLE ; ENFIN LÉO STAATS, SERGE LIFAR OU RAYMOND
FRANCHETTI, QUI RÉNOVÈRENT LE BALLET AU XXe SIÈCLE.
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.