histoire de ma vie

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histoire de ma vie
Résumé de!: “Histoire de ma vie” (20 août 1950, après-midi)
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HISTOIRE DE MA VIE
LIFE STORY
20 août 1950, dimanche après-midi, Cleveland (Ohio)
Thème central : La vie de Branham témoigne que si nous n’avons pas de cité
permanente ici-bas, une cité construite par Dieu nous attend de l’autre côté.
(Titres identiques : février 1950; 15.4.1951; 22.7.1951; 20.7.1952; 8.11.1953; 14.3.1954; 26.6.1955;
19.4.1959).
§1 à 6- Un pasteur vient de m’annoncer qu’une femme de son église, atteinte d’une
tumeur maligne à la tête, et sans espoir selon la médecine, a été guérie. Plusieurs
témoignages nous sont déjà parvenus : trois ou quatre cas de paralysés dans des fauteuils
roulants. Quand je dis à une personne qu’elle est guérie, c’est que Dieu me l’a montré, je
vous l’assure. J’ai eu le temps tout à l’heure de serrer des mains, et j’aime cela.
§7 à 9- On m’a demandé de parler de notre mode de fonctionnement. Je ne possède
rien personnellement, sauf mes vêtements et une vieille Ford consacrée à l’Evangile. Il y
a quelques années, j’ai vécu marié pendant sept ans dans un deux-pièces, et j’étais très
pauvre. Je suis allé à Calgary, Canada, et des milliers de gens étaient venus, et il y avait
vingt à trente ambulances qui trouvaient difficilement une place, tandis que ma femme et
les enfants étaient dans cette bicoque louée. J’ai essayé une fois de relever une offrande,
mais sans succès, et je ne le ferai plus. Je suis pasteur du Branham Tabernacle de
Jeffersonville, une église interdénominationnelle. Je travaillais tous les jours avec une
pelle et une pioche, parfois en patrouille, ou sur le réseau électrique. Je ne recevais rien
de l’église, parce que je ne le voulais pas. Et je versais ma dîme.
§10 à 14- La seule fois où je me suis décidé à prélever une offrande, ma femme m’a
suivie pour voir cela ! Mais quand j’ai vu une vieille femme chercher quelques sous, je
n’ai pas eu le cœur de continuer, et j’ai rendu le chapeau au diacre : “C’était pour vous
tester”. Pour faire face à mes dettes, j’ai vendu une vieille bicyclette. Je veux être libre.
Cette tente et les équipements appartiennent au journal évangélique “Voice of Healing”
publié à Shreveport. C’était au début mon journal et celui de Lindsay, et c’est Dieu qui
m’en a donné le titre. Mais j’étais resté si longtemps sur les estrades que j’ai dû prendre
huit mois de repos, et il a été décidé d’en faire un journal inter-évangélique sans but
lucratif, au service de ceux qui proclament la guérison divine et dont la vie est droite.
Lindsay voulait que j’en sois le président, mais je désire seulement qu’il y soit fait
mention de mon planning.
§15 à 17- Quant à la tente, le frère Moore, qui est entrepreneur, franchissait un jour
un pont à Little Rock, après une réunion où de nombreux miracles avaient eu lieu, et
Dieu lui a dit de monter une tente. Elle a été fabriquée par le frère Welch de Pensacola,
Floride. Mais Moore n’a pas pu payer à cause de la perte d’une créance. Lindsay l’a
achetée et lui a donné le nom de “Voice of Healing”. Je paye un loyer quand je l’utilise,
comme je le fais ailleurs. C’est moins cher que de louer une grande salle où sont aussi
organisées des soirées dansantes ! Une maison de cinq pièces m’a été offerte. Les
Branhams ont toujours été des vagabonds, et quand j’y suis entré, je me suis agenouillé
avec ma femme et j’ai promis de ne jamais oublier les donateurs. Je l’ai donnée à l’église
comme presbytère, pour qu’elle serve toujours pour Dieu. La ville m’a offert le
Tabernacle, mais je l’ai remis à l’assemblée. Je ne possède donc rien.
§18 à 19- Tout ce qui est reçu est réinvesti dans l’évangélisation. Je ne vais pas dans
les grands hôtels. Je veux être aussi pauvre que ceux pour lesquels je prie. Une femme de
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Californie, amenée d’urgence en avion, avait été guérie d’un cancer à la poitrine, et quand
le cancer l’avait quittée, le rideau de la fenêtre s’était enroulé devant des centaines de
personnes avant de retomber. Le mari, propriétaire de la Mission Cell Winery m’a
envoyé un chèque d’un million et demi de dollars, mais j’ai refusé de le regarder. Se
focaliser sur l’argent, c’est perdre Dieu. Les trois points faibles des ministères
sont l’argent, les femmes, la célébrité. Je ne m’occupe pas de l’argent, j’ai la femme
la meilleure du monde, et, quant à la célébrité, je suis un pécheur sauvé par grâce.
§20 à 22- Si je demande toujours aux pasteurs de quitter l’estrade, c’est pour éviter de
recevoir des vibrations de partout. Lisons Hébreux 13:10-14
“Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger. –
Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur
pour le péché, sont brûlés hors du camp. – C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le
peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. – Sortons donc pour aller à lui, hors du
camp, en portant son opprobre, - car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous
cherchons celle qui est à venir”.
§23 à 25- [Prière]. Beaucoup ici sont venus de loin. Nous sommes voyageurs et
étrangers sur cette terre [Héb. 11:13]. Abraham avait quitté Ur à la recherche de la cité dont
Dieu est l’architecte [Héb. 11:10], et Jean à Patmos l’a vue descendre du ciel. Nous
n’avons pas de cité permanente ici-bas.
§26 à 28- Je pesais 5 livres à ma naissance, et je n’ai pas beaucoup grandi. Je suis né
dans une cabane de deux pièces dans les montagnes du Kentucky, dans le Comté de
Cumberland, près d’un ruisseau, le Renox, à la frontière du Tennessee. Mon père était
bûcheron. Le père de ma mère était instituteur de campagne. Le travail des champs ne
laissait pas beaucoup de temps pour aller à l’école. A ma naissance, ma mère avait 15
ans. Elle sait que l’Ange du Seigneur est venu dans la chambre. Ma famille était très
pauvre. J’ai toujours été incompris, et j’étais le mouton noir. Je faisais tapisserie dans
les bals. Devenu pasteur de l’église “Baptistes en Mission”, j’étais considéré comme un
fanatique, mais Dieu m’a finalement conduit vers son peuple appelé.
§29 à 32- Autrefois j’étais méprisé, et aujourd’hui je dois me réfugier dans les bois, et
des foules de malades m’attendent partout où je vais. Il n’y a rien en moi, c’est le Sang
de Jésus-Christ qui m’a racheté. C’est lui qui m’a donné des amis. C’est Dieu qui
s’occupe des grues migratrices. J’aime aussi les rouges-gorges. On dit que l’un d’eux a eu
le poitrail rougi en essayant d’arracher les clous des mains de Jésus crucifié, et, depuis, il
est resté avec cette tache. Moi aussi, je veux que ma poitrine soit marquée du sceau de
son Sang.
§33 à 38- J’étais l’aîné de neuf garçons et une fille, la dernière, aujourd’hui mariée. Il y
avait deux lits avec des matelas de paille. Il y avait une table de toilette avec du marbre et
une malle. A table, nous prenions place sur un banc de bois, autour de la marmite, et
nous avions une pleine assiette de soupe. Maman posait sur la table le pain qu’elle avait
cuit, et chacun en brisait un morceau que l’on émiettait dans la soupe. Mon père était de
petite taille comme moi mais très fort. J’admirais ses muscles quand il se lavait dans une
bassine sous un arbre auquel était fixé un miroir. Ma mère faisait des serviettes avec des
sacs de farine. Je pensais que mon père ne mourrait jamais, mais il est mort [le 30 novembre
1936 ] plus jeune que je ne le suis. Je croyais aussi la cabane indestructible, mais elle est
menacée par un projet immobilier. Nous courions pieds nus dans le champ à la rencontre
de notre père.
§39 à 40- Mon père gagnait 75 cents par jour, mais il buvait trop et en est mort. Nous
allions en charrette en ville le samedi soir pour payer l’épicier. L’hiver, nous nous
enroulions dans des couvertures. Nous revenions avec un sac de bâtonnets à la menthe. Il
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fallait partager chaque bâtonnet en cinq parts égales. Parfois je gardais mon morceau en
poche, et le lundi, je permettais à mon frère de le sucer à condition qu’il aille chercher
l’eau à ma place. Je n’en ai jamais mangé d’aussi bon.
§41 à 44- Je sais ce qu’est la pauvreté, ce n’est pas un péché, mais je ne peux être
riche en voyant des enfants démunis dans les rues. Pour aller à l’école, maman m’avait
taillé un vêtement dans le costume de noces de mon père, et on se moquait de moi. Un
jour d’hiver, je n’avais que cette veste sur le dos, et l’institutrice a cru que j’avais la
grippe parce que je ne voulais pas l’enlever. Elle m’a fait asseoir près du poêle, et mon
visage était en sueur. Les enfants de la sœur de mon père étaient passés chez nous, et la
fille avait laissé sa robe. J’en ai fait une chemise, avec les boutons dans le dos et de la
passementerie sur les côtés. J’ai raconté à l’école que c’était un morceau de mon costume
d’Indien, mais tous se sont moqués de moi. Les autres avaient des sandwiches, mais mon
frère et moi nous n’avions qu’un pot de mélasse, des haricots, du pain. Nous mangions à
l’écart par honte.
§45 à 49- L’autre jour, en revenant d’une réunion au Texas, je suis passé devant
l’école, et je me suis arrêté contre une barrière. Et les souvenirs me sont revenus. A Noël,
nous mettions nos sabots autour d’un cèdre coupé dans les champs, et maman nous
faisait du maïs soufflé. En classe, je trouvais un prétexte pour sortir et manger une
poignée de ce pop corn pris dans la poche de notre manteau, et, au moment du repas,
mon frère s’étonnait qu’il y en ait si peu. J’aimerais pouvoir le lui rendre, mais il est
mort à l’hôpital en criant mon nom, tandis que je travaillais dans une ferme. Il a été sauvé
juste avant de partir. Pendant la guerre, maman cousait des chemises pour l’armée. Tous
les autres garçons avaient des luges, mais mon frère et moi nous utilisions une cuvette, et
quand le fond est parti, nous avons utilisé un tronc.
§50 à 53- Lors de la guerre, j’ai demandé à partir, mais on ne m’a jamais appelé. Etant
enfant, je voulais être soldat, et mon ami Lloyd Ford avait reçu un costume d’éclaireur. Il
m’avait promis de me le donner quand il serait usé, mais sa mère en avait fait une
paillasse pour le chien, et il n’en restait qu’une jambière. Je l’ai emporté à l’école sous
mon manteau. En route, en faisant de la luge, je me suis blessé à la jambe, et c’était une
bonne excuse pour enfiler la jambière. Je suis allé au tableau en marchant de profil, et
tous se sont moqués. Je me suis mis à pleurer, et on m’a renvoyé à la maison.
Aujourd’hui, j’ai un uniforme, celui d’un soldat du Seigneur, pour combattre les armées
du mal. J’ai l’armure de Dieu en moi, l’Evangile dans mon cœur, le baptême du SaintEsprit.
§54 à 55- En pensant à tout cela et à tous ceux qui étaient partis, j’ai commencé à
pleurer, et ma femme m’a invité à rentrer à la maison pour me reposer. Nous n’avons
pas de cité permanente ici-bas, mais nous cherchons celle dont Dieu est l’architecte. Je
me suis souvenu de cette poignée de pop-corn dérobé. Ne faites jamais rien que vous
puissiez regretter plus tard !
§56 à 60- Ma mère ici présente pourrait vous raconter comment l’Ange m’est apparu
dans un buisson et m’a dit de ne jamais fumer ou boire ou souiller mon corps, et que
j’aurais un travail à faire plus tard [septembre 1916]. Ma meilleure amie m’a traité de fillette
parce que je refusais une cigarette. Une femme qui fume, c’est honteux. Au Nom de
Jésus, ne fumez pas ! On m’a demandé si je baptisais les fumeurs. Je réponds que
j’enseigne la vérité, et, quand les gens reçoivent Christ, Dieu s’occupe du reste.
Laissons donc la Vie chasser les vieilles feuilles et purifier le cœur. Je ne dis pas aux gens
ce qu’ils ont à faire, mais je sais qu’une femme qui fume, c’est horrible, et je le ressens
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profondément. Eloignez-vous de cela ! Je n’étais pas attiré par les filles, et j’avais vu ce
qui se passait là où mon père allait boire. Je ne voulais pas me marier et je voulais être
trappeur. Et quand une fille venait en face, je changeais de trottoir. Mais un jour j’ai
trouvé une vraie jeune fille chrétienne [Hope Brumbach].
§61 à 68- Elle m’avait demandé de l’accompagner à l’église, et je la trouvais jolie. Cela
a duré un an, mais je pensais qu’elle n’était pas pour moi, et je ne voulais pas être une
entrave pour elle. Je crois qu’Eve était très belle, et ne ressemblait pas à un animal
préhistorique poilu, et c’est pourquoi l’homme cherche ce qui est beau. Il n’y aura pas la
vieillesse de l’autre côté ! Son père gagnait plus de 500 dollars par mois, et moi 20 cents
en creusant des fossés. Je n’avais qu’une vieille Ford et un costume. Je lui ai posté une
lettre. Le mercredi, je suis passé chez elle pour aller à l’église malgré ma crainte de la
réaction de sa mère qui ne m’aimait pas. Le père était un brave Hollandais. J’ai frappé à
la porte. “Entre, maman est ici”. Je suis entré à contrecœur, et j’ai attendu. Nous
sommes allés à l’église, et je m’attendais à un refus. Je n’ai pas écouté la prédication du
Dr. Davis ! Nous sommes revenus à pieds, mais elle ne parlait pas de ma lettre, et j’ai
pensé avec soulagement qu’elle ne l’avait pas reçue. “Billy.” – “Oui ?” – “J’ai reçu ta
lettre.” – “L’as-tu lue ?” – Oui.” – “Entièrement ?” – “Oui.” – “Qu’en penses-tu ?” –
“C’était très bien.”
§69 à 70- Il a fallu que je fasse la demande aux parents ! “Et si je demandais
seulement à ton père ?” – “Aux deux !” J’ai salué Mr. Brumbach. “Pourrais-je vous
dire un mot ?” Nous sommes sortis, et j’ai commencé à parler de la belle nuit. Il m’a
alors dit : “Bill, tu peux l’avoir.” Il m’a promis de parler avec la maman. Je lui ai fait
remarquer que j’étais pauvre. “Billy, je préfère que ce soit toi plutôt qu’un autre. Soit bon
avec elle”.
§71 à 75- Nous avons été heureux [mariés le 22 juin 1934]. Nous avons loué un deuxpièces, acheté un four d’occasion pour $1,75, avec ses grilles pour $1. Nous avions un lit
pliant, deux tapis en linoléum, une table et des sous-assiettes sur lesquelles j’ai peint un
grand trèfle irlandais. Je suis devenu pasteur d’une petite église. Puis Billy Paul, ici
présent, est né [13 septembre 1935]. Je suis allé chez le frère Ryan pour pêcher trois jours à
Dawajac, Michigan. Ma femme était restée à la maison pour un travail dans l’église. Au
retour, je suis passé à Mishawaka, Indiana. Il y avait une conférence nationale de
Pentecôtistes. Leur comportement m’a semblé étrange, ils applaudissaient, criaient,
couraient dans la salle. Le pasteur s’appelait Raugh. Il me restait 75 cents. Je n’ai pas
accepté leur invitation à dîner, car je n’avais rien à offrir. Je me suis acheté un sandwich
et je suis allé dans un champ, où j’ai repassé mon pantalon pendant la nuit sous un siège
que j’avais tiré hors de la voiture.
§76 à 79- Le soir, deux à trois cents prédicateurs ont été invités à monter sur l’estrade
pour donner leur nom. Puis un Noir avec une redingote à l’ancienne a prêché. Je n’avais
jamais vu de micro auparavant. J’étais étonné par la liberté de ces gens. Les autres
avaient prêché sur le baptême du Saint-Esprit, mais lui, il a prêché à partir de Job : “Où
étais-tu quand je fondais la terre … et que les étoiles du matin éclataient en chants
d’allégresse, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?” [Job 38:4,7]. Après
cinq minutes, il sautait sur l’estrade : “Il n’y a pas assez de place pour moi ici pour
prêcher !” Je me suis dit que si tel était l’effet produit sur ce vieil homme, qu’en serait-il
avec moi ? Je voulais cela ! Le soir, j’ai prié pour avoir cela, et pour être introduit parmi
eux. Les Baptistes ont changé, et aujourd’hui ils sont coincés et restent en retrait.
§80 à 86- Le lendemain à dix heures, après mon sandwich, j’ai bu à une fontaine, j’ai
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enfilé mon pantalon de velours et une chemisette sale, et je me suis assis près d’un Noir.
Puis un nommé Kich, de Cincinnati, Ohio, a appelé “un pasteur du nom de Branham”,
parce que c’était le plus jeune. Je n’ai pas bougé à cause de mon accoutrement. Mon
voisin m’a demandé : “Vous le connaissez ?” – “C’est moi, mais regardez mon
pantalon !” – “Il est ici ! il est ici !” Je suis allé sur l’estrade, et j’ai commencé à parler
de l’homme riche en enfer. Quelque chose s’est emparé de moi, et je suis revenu à moi
une demi-heure plus tard. Un pasteur portant des bottes texanes m’a abordé, et je ne me
suis pas trouvé mal habillé après tout ! Il m’a invité à prêcher au Texas. Un ancien de
Miami, portant un pantalon de golf, m’a aussi invité. Puis une sœur d’une réserve
indienne s’est aussi approchée. J’ai pris les adresses. Je suis revenu excité à la maison, et
ma femme n’a pas fait d’objection, et a proposé de m’accompagner : “Où tu iras,
j’irai”.
§87 à 88- Le lendemain nous sommes allés voir sa maman : “Ce sont des fanatiques,
aujourd’hui ma fille a de quoi manger, mais demain elle mourra de faim au milieu de ces
déchets”. Ce qu’elle appelait “déchet” était en fait la crème de la récolte ! J’ai cédé :
“Nous irons plus tard”. Sans cette faute, ce Don aurait été l’œuvre plus tôt. Mon église
a décliné, mon frère a eu le cou brisé dans un accident de voiture, et son sang a coulé sur
un autre de mes frères, et il est mort avant que je puisse le joindre. Puis mon père est
mort dans mes bras [30 novembre 1936]. Puis il y a eu l’inondation de l’Ohio en 1937.
§89 à 93- Sharon Rose était née [27 octobre 1936]. Ma femme a attrapée une pneumonie
en allant acheter des cadeaux pour Noël. Elle devait rester sans bouger, mais, malgré
l’avis du Dr. Adair, sa mère l’a transportée chez elle. La crue est venue, et elle a été
transportée à l’hôpital public. Les digues se sont rompues, et la ville a été noyée. Nos
deux enfants aussi avaient la pneumonie. Avec ma barque, je suis allé avec d’autres au
secours des gens qui se noyaient. A 11 heures du soir, j’ai entendu une mère crier, avec
quatre ou cinq enfants près d’elle, et des vagues énormes secouaient la maison. Il y avait
encore de l’éclairage, et j’ai réussi à remonter la rue et à accoster. La femme s’est
évanouie, et je l’ai embarquée avec ses enfants. Sur la rive, elle a dit : “Mon bébé ! Où
est-il ?” J’ai cru qu’un bébé avait été oublié, et j’y suis retourné malgré les vagues
terribles. Mais je n’ai rien trouvé, et j’ai juste eu le temps de décrocher la barque avant
que la maison s’écroule. Et le courant m’a emporté.
§94 à 98- Le moteur ne voulait pas démarrer, j’étais secoué, et il y avait des chutes
plus loin. Le chemin du transgresseur est difficile ! Je me suis souvenu que j’avais
refusé d’aller là où Dieu m’avait dit d’aller. Nous avions pourtant reçu le SaintEsprit tous les deux. J’ai pensé que je ne reverrai plus les miens. J’ai demandé pardon à
Dieu et j’ai prié pour ne pas mourir. Et le moteur est reparti. J’ai attaché ma barque et
j’ai repris ma voiture. Mais on m’a appris que l’hôpital avait été évacué vers
Charlestown. J’ai embrassé mon jeune pasteur associé, un Français rempli de l’Esprit,
du nom de D’Arc. Il est mort pendant l’inondation. Il fallait traverser, mais il y avait
trop de tourbillons pour ma barque. Et j’ai entendu dire que le train d’évacuation avait
été balayé par les eaux. Je suis resté bloqué cinq ou six jours sur une colline. J’ai eu le
temps de penser à mon erreur. L’eau a enfin baissé, et je suis allé à Charlestown, où j’ai
appris que le train avait en fait pu passer, et avait continué sa route. [Enregistrement
interrompu] …
§99 à 102- … Un jeune homme m’a accosté : “Hope est mourante près de mon amie,
à Colombus, Indiana”. Nous y sommes allés. Elle était dans le gymnase de l’Eglise
Baptiste où étaient entassés des lits de camp. J’ai crié son nom, et j’ai repéré son bras
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maigre levé. Elle ne pesait plus que trente kilos. Elle m’a appris que les enfants étaient
dans une maison. Je pleurais. Le médecin m’a pris à part. “Votre femme a une
tuberculose foudroyante. Les deux enfants ont été malades, mais ils vont mieux”. Il m’a
déconseillé de ramener Hope à la maison. Le Dr. Adair est arrivé, et ils ont fait tout leur
possible. J’ai prié et pleuré. Elle a été enfin conduite à l’hôpital. Le médecin m’a déclaré
qu’il n’y avait plus rien à faire. Et j’entendais sans cesse : “Je t’ai donné une occasion, et
tu n’y es pas allé”.
§103 à 105- J’ai essayé de travailler pour payer les factures et manger. L’hôpital m’a
appelé, et je me suis précipité. Adair pleurait, et il ne voulait pas m’accompagner près
d’elle, et m’a déconseillé d’y aller. J’ai insisté, et j’ai refusé un calmant. Son front était
moite, et j’ai prié. Elle a bougé la tête, et je n’oublierai jamais ses grands yeux noirs. Elle
pouvait à peine parler : “Pourquoi m’as-tu appelé ? … je m’en vais”. L’infirmière est
entrée pour que je sorte. Elle l’a fait approcher : “Si tu te maries, je te souhaite un mari
comme le mien”. L’infirmière est repartie en pleurant. “Je m’en vais. C’est glorieux. Il y
avait comme des anges vêtus de blanc qui me prenaient par les bras, et ils me
conduisaient sur un chemin blanc vers ma maison. Je t’ai entendu m’appeler. C’était si
paisible, avec des palmiers et des oiseaux”.
§106 à 111- Je crois qu’elle était à la frontière du naturel. “Promets-moi de toujours
prêcher l’Evangile du Saint-Esprit … Je suppose que tu sais pourquoi je pars ?” – “Ne
dis rien” – “C’était de ma faute” – “J’aurais dû écouter Dieu plutôt que ta mère” –
“C’est vrai, mais tout ira bien pour toi”. Elle m’a fait promettre d’acheter un fusil que
j’avais désiré, et pour lequel elle avait économisé $2,75. Elle m’a appris qu’un jour je
m’étais trompé en lui achetant des chaussettes en rayonne au lieu de bas en soie [NDT :
confusion entre “socks” et “stockings” et entre “rayon” et “chiffon”]. J’avais eu l’impression d’avoir
fait une bonne affaire. “J’ai dû les donner à ma mère … Promets-moi de ne pas rester
célibataire, … prends une fille bonne, remplie du Saint-Esprit, et qui s’occupera des
enfants … Je te rencontrerai là-bas, je m’en vais … prêche l’Evangile que tu as entendu
à Mishawaka … je déteste vous quitter, mais c’est si bon de repartir. C’est glorieux de
mourir”. Je lui ai donné rendez-vous à la porte de la Cité, avec le groupe d’Abraham,
Isaac et Jacob.
§112 à 116- Quand je suis sorti, ma mère m’a invité chez elle, mais je suis rentré chez
moi. On a frappé à la porte : “Ton enfant est mourante, une méningite tuberculeuse, le
Dr. Adair ne veut pas que tu ailles à l’hôpital”. Je m’y suis rendu en camion. Le docteur
ne voulait pas que j’entre à cause du risque de contagion pour Billy. “Elle l’a attrapée au
contact de sa mère”. Elle avait huit mois, et elle souffrait tant qu’elle agitait ses jambes,
et que ses yeux bleus louchaient. Depuis, je ne peux supporter cela, et j’ai vu en six mois
plus de 400 cas de strabisme guéris sur l’estrade. J’ai prié pour qu’elle ne meure pas.
C’était comme s’il y avait une couverture noire qui descendait. J’ai promis de plus
jamais écouter les hommes ! J’ai su qu’elle était partie. J’ai posé ma main sur sa tête :
“Seigneur, tu l’as donnée et tu l’as reprise. Tu me frappes, mais je te fais confiance”.
Mon cœur était brisé. … [Chant]. Il y a un an, je suis allé avec Billy sur leurs tombes.
Billy pleurait, je lui ai dit : “Si nous sommes ici, c’est parce qu’il y a une tombe vide à
Jérusalem”.
§117 à 120- J’avais des milliers de dollars de dettes. Elles sont effacées depuis peu.
Son père était mort sans assurance. Et je ne suis pas assuré, moi non plus. Mon
assurance, c’est Jésus. Un courtier m’a dit que cela ne m’empêcherait pas d’aller dans la
tombe. J’ai répondu que cela m’en sortirait. Je travaillais pour la Compagnie d’Electricité
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de l’Indiana. J’étais un matin sur un poteau, et son ombre m’a fait penser à la croix où
Christ avait été cloué à cause de mes péchés. J’ai pensé à ma femme et à Sharon. Mon
cœur s’est brisé. J’ai ôté mon gant, et il y avait 2300 volts près de moi : “Ton papa
arrive !” Je me souviens seulement que je me suis retrouvé à terre. Je crois que si je suis
en vie, c’est à cause de ce Don prédestiné. Ce jour-là, je suis resté chez ma mère. Puis je
suis revenu chez moi, au milieu des objets où Hope avait vécu. Dans la boîte aux lettres,
il y en avait une destinée à Sharon. J’étais désespéré, j’ai prié, et je me suis endormi. J’ai
rêvé que j’étais dans une prairie avec un chariot à la roue brisée. C’était notre foyer. Il ne
roulerait plus jamais. Près du chariot se tenait une magnifique jeune fille blonde aux yeux
bleus, habillée de blanc : “Bonjour papa … ne me reconnais-tu pas ? … as-tu oublié ce
que tu enseignes sur l’immortalité ?”
§121 à 123- Il n’y a ni bébé, ni impotent, au ciel ! Nous aurons tous le même âge, et
serons pleinement développés. “Sur terre j’étais Sharon. Maman t’attend, elle est à la
maison, ta nouvelle maison” – “Les Branhams n’ont pas de maison” – “Tu en as une
ici”. Et j’ai vu une grande maison avec la gloire de Dieu. “Je vais attendre Billy. Maman
veut te voir”. J’ai couru, et je l’ai vue descendre les marches, avec ses longs cheveux
noirs, en robe blanche, les bras tendus. J’ai pris ses mains et me suis agenouillé. “Hope,
je ne peux plus supporter tout cela” – “J’ai tout vu, promets-moi de ne plus te faire du
souci. Tu as vu comme Sharon est belle ! Notre situation est meilleure que la tienne”.
J’ai promis. “Assied-toi”. Il y avait là un fauteuil Morris, que nous avions acheté à
crédit à un dollar par semaine, mais nous avions dû le rendre après une semaine.
§124 à 128- Ce jour-là, elle avait fait une tarte aux cerises, pour que je ne m’aperçoive
pas de la disparition du fauteuil, et elle s’était mise à pleurer. “On ne nous enlèvera pas
celui-là. Tu es si fatigué, tu as tant prêché !” Je ne priais pas pour les malades à
l’époque. Un jour, j’irai me reposer. Ce jour-là chantez : “Crois seulement”. J’espère
vous rencontrer tous dans ce pays là-bas. Derrière les grands choses qui se passent
devant vos yeux, vous n’imaginez pas ce qu’il y a derrière comme larmes et
prières ! Je vous donne rendez-vous là-bas. Je sais qu’il y a un port. J’ai entendu des
mourants chanter. Je sais aussi que sans le Saint-Esprit vous êtes perdus. Le recevrezvous cet après-midi ? [Prière].
§129- [Appel à la conversion et à la réception du Saint-Esprit ; chant]. Un jour, j’étais auprès d’un
mourant qui avait refusé Christ, et il criait : “Eloignez ces démons et leurs chaînes !”
J’ai entendu une avorteuse dire qu’elle sentait les mains froides des bébés dans ses
cheveux … Mais j’ai aussi entendu le vieux Doddy Hayes demander qu’on lui lève les
bras pour dire sa joie !
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