N° 158

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N° 158
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158
BIoTEcH•INFo
LA LETTRE DES BIOTECHNOLOGIES
20 novembre 2002
A N A LY S E
ACTUALITÉS
Trouver un langage
commun
La Commission européenne
contre le streptocoque
Biologistes et informaticiens
doivent créer une culture
commune autour
de la bio-informatique.
Un projet européen mobilisant onze laboratoires vise à étudier
les infections au streptocoque du groupe A (SGA), également
connu sous le nom de bactérie tueuse en raison de sa vitesse de
propagation. C’est l’université de Lund en Suède qui coordonnera
les travaux. Cette recherche de trois ans recevra 1,1 million d’euros
du 5e programme cadre. En fait, partout en Europe, on a constaté
une augmentation sévère des cas d’infection par la bactérie. La
maladie se déclare souvent sous forme de tonsillite ou d’impétigo,
mais peut aussi pénétrer dans l’organisme par d’autres voies
comme les plaies. Certaines personnes peuvent être porteuses sans
développer la maladie, alors que d’autres verront leur vie mise en
danger. L’étude de l’UE va permettre de mesurer l’ampleur des
maladies graves à SGA, et de contrôler les modes d’apparition et
de propagation. Des enseignements qui permettront peut-être de
mettre au point un vaccin.
D
es pays étrangers, tels se présentent la biologie et l’informatique.
Mais il a bien fallu faire un pas vers
l’autre à l’occasion du développement
de la bio-informatique de ces dernières
années. Car au départ, les deux populations ont subi un enseignement totalement différent, qui aboutit à des cultures
disjointes.
La question a fait l’objet d’un débat lors
du congrès de Bio-informatique du 12
novembre dernier organisé par l’Usine
Nouvelle et Biotech Info. Eric Gerelle,
directeur technique chez Ibex Knowledge Systems explique : « Il faut aller
au-delà du langage commun. On a tendance à viser trop bas. Souvent, on partage des mots, alors qu’il faudrait aussi
partager des concepts ». La notion de projet commun est une approche féconde.
Gilles Bernod, directeur du laboratoire de
méthodes informatiques à l’université
d’Evry témoigne : « Il a fallu des années
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de formation des deux côtés
SOMMAIRE
La France sera équipée de
cinq PET Scan d’ici à la fin de l’année
Le gouvernement français, soucieux de lutter contre le souséquipement, avait décidé d’autoriser trente-sept machines PET,
dont cinq PET Scan ; couplés avec un scanner, ils sont la version la
plus avancée. Seulement dix-neuf machines sont installées ou en
cours d’installation. Siemens vient de livrer un PET Scan au centre
de médecine nucléaire Roger Perez à Sarcelles, ainsi que trois
autres au CHU de Nancy et Besançon, à l’Institut Gustave Roussy et
à Villejuif. L’appareil, de marque Biograph, associe diagnostic et
thérapeutique en cancérologie. Il permet de surveiller l’efficacité
et l’évolution des traitements. Bientôt, l’utilisation d’anticorps
spécifiques marqués par des atomes radioactifs plus puissants
permettra de détruire sélectivement les cellules cancéreuses de
l’intérieur. L’appareil a également des possibilités diagnostiques et
thérapeutiques en cardiologie (infarctus).
SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
Mutabilis en croisade
contre les infections graves
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MANAGEMENT
Nouvelle donne
dans les ressources humaines
PAGES 4 ET 5
TECHNOLOGIE
Les vecteurs non viraux
s’imposent en thérapie
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EN BREF
La Commission européenne
contre le streptocoque
Sequenom passe maître dans l’analyse ADN
Les anticorps tuent les bactéries par l’ozone
Bourse et Ils bougent
Sites Internet, rendez-vous, recherche
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Fusion de Hyseq et Variagenics
L’américain Hyseq, spécialiste des thérapies basées sur des gènes
rarement exprimés, va fusionner avec son compatriote Variagenics,
qui œuvre dans le diagnostic moléculaire. La nouvelle entité
va se concentrer sur des thrombolytiques à base d’alfimeprase et
de fibrolase dans le but de traiter des occlusions artérielles et
d’autres problèmes vasculaires. L’accord devrait permettre de
financer diverses opérations d’ici à 2004. A noter que Variagenics
amène dans la corbeille du personnel expérimenté dans le
domaine cardio-vasculaire et celui du cancer. La société aura en
tout cent dix à cent vingt employés. Il y aura donc une
restructuration puisqu’en tout, les deux entreprises avaient cent
quatre-vingt-quinze personnes. Mais le CEO Ted Love n’a pas voulu
expliquer comment il résoudrait le problème. Quant à Variagenics,
la société est très heureuse d’avoir l’opportunité de se plonger dans
le développement de médicaments.
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EN BREF
Nicox et AstraZeneca ont
sélectionné au sein de la
nouvelle classe de composés anti-inflammatoires et analgésiques
(Cinod) l’AZD4717 comme
seconde molécule candidate pour le traitement
de la douleur aiguë et
chronique. Le marché
global de la douleur et
de l’inflammation est
estimé à plus de 10 milliards de dollars en 2002.
Le suisse Roche et Scynexis (Etats-Unis) commencent un partenariat
pour développer les traitements des maladies du
système nerveux central
et des désordres métaboliques. Roche aura accès
au criblage haut débit
de Scynexis et aura les
droits mondiaux sur les
produits découverts.
Le britannique Biovation,
filiale de Merck KgaA et
l’allemand Micromet de
Munich élargissent leur
accord dans le développement de nouvelles
protéines thérapeutiques. La technologie
Delmmunisation de
Biovation augmente le
potentiel clinique des
anticorps et protéines
thérapeutiques en éliminant ou réduisant la
réponse des cellules T.
Le français Genoway
(Lyon), spécialisé dans
la transgenèse et l’australien Copyrat vont
ensemble développer
des modèles de rats
knock in - knock out via
un accord de partenariat.
Rappelons que Genoway
avait créé le premier
embryon de rat cloné.
L’anglais BTG investit
dans la société de biotechnologie Iclectus
(Angleterre), qui se développe dans les molécules
antisens pour le traitement du cancer. Iclectus
est basé sur les technologies mises au point
dans le laboratoire de
biologie moléculaire de
Cambridge. La société
a accès à un portefeuille
de technologies dont
elle a la licence exclusive.
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ACTUALITÉS
Sequenom passe maître dans
l’analyse ADN
Sequenom (San Diego) est à la fois un constructeur d’équipement (Genetic
systems) et un développeur de produits thérapeutiques (Sequenom
Pharmaceuticals). La société a mis au point une analyse ADN basée sur la
spectrométrie de masse (par opposition aux techniques qui font appel à des gels
d’électrophorèse). Le Massarray, tel est le nom de l’appareil, est capable
d’effectuer du génotypage, de faire le profil d’expression de gènes avec une
haute précision, du typage bactérien, la recherche de SNP etc. La société est
un des leaders de l’analyse d’ADN. Côté développement de médicaments,
Sequenom a pour stratégie de cibler sa recherche sur les gènes responsables des
maladies, sans perdre son temps à faire des analyses inutiles. Et Antonius Schuh,
CEO, d’expliciter « Nous sommes là pour faire des médicaments, pas pour
exploiter des banques de données. Une fois trouvée la bonne cible, on peut
passer aux essais avec des lignées de cellules humaines ». C’est dans cet esprit que
la société a acheté Axion, spécialiste de ces lignées, en septembre dernier.
Cyclacel: un produit anticancéreux
par voie orale
L’écossais Cyclacel a cinq programmes de recherche en cours. Le plus avancé
est le CYC202, qui est un inhibiteur d’une protéine kinase cycline-dépendante
(CDK) ; le premier produit de sa classe à se prendre par voie orale, il bloque
la division des cellules cancéreuses à l’étape de transition G1/S du cycle cellulaire
et cause leur mort par apoptose. Il est déjà en phase II. Le CYC202 vient aussi
d’achever la phase I sur des volontaires, dans le cadre d’une étude sur la
glomérulonéphrite. Polgen, une division de Cyclacel, étudie les gènes qui
contrôlent la mitose. Les cibles sont des kinases, des protéases et des protéines.
Il s’agit de valider la fonction du gène pour préparer des médicaments
antimitotiques. C’est ce que fait le produit que lance la société ce mercredi,
le CYC11056. En tout, Cyclacel a désormais trois produits en phase II et dans un
an, deux de plus seront au stade d’essai clinique.
A N A LY S E S U I T E
(SUITE DE LA PAGE 1)
Trouver un langage commun
pour que nous parvenions à un résultat. Les informaticiens ont eu leurs
cours de biologie et les biologistes
leurs leçons d’informatique ». Et la
salle de faire remarquer qu’il ne faut
pas cependant vouloir transformer
un informaticien en biologiste et
inversement. Car on perd de la
richesse. L’important c’est d’avoir
des modèles communs mais de ne
pas tout simplifier. En fait, il faut,
pour avoir des résultats, gérer la
complexité des problèmes dès le
départ. C’est à ce prix que l’on obtient
la qualité et la fiabilité. Et Eric Gerelle
de renchérir : « Essayer d’aplanir des
données hétérogènes n’est pas la
bonne stratégie ». Cela sera facilité car
on pourra de mieux en mieux communiquer les bases de données. On
est passé en effet du modèle relationnel au concept de l’objet puis au
langage XML. Gilles Bernod indique ;
« Nous créons à Evry des modèles
pour justement gérer l’hétérogénéité
des données ». Mais comment mesurer la validité d’un résultat ? En bioinformatique on parle de score sur les
projets. La mise en commun des
savoirs aboutit-elle à un appauvrissement des données ? « On perd de
l’information, souligne Eric Gerelle,
mais on gagne de la connaissance ».
Pour améliorer le dialogue, l’université d’Evry a créé une formation d’IUP
en bio-informatique.
Mais rien n’est simple, même au sein
des biologistes, la notion de gène
peut différer. Le problème devient
sémantique. Cela dit, les personnes
impliquées dans ces projets ne sont
pas là pour défendre des positions
mais pour trouver des solutions communes. Mais ce débat peut aussi se
ramener à la problématique plus
générale de la communication entre
individus… ■
HÉLÈNE GUYOT
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SOCIÉTÉ ÉMERGENTE
Mutabilis en croisade
contre les infections graves
La start-up parisienne a finalisé sa première levée de 2,2 millions
d’euros en juillet dernier. Reste à mettre en place des collaborations.
I
ncubée à Paris Biotech, la société
Mutabilis veut prévenir et traiter les
infections graves, disséminées dans
tout l’organisme. Pour cela, la start-up
dispose d’armes : une technologie originale d’identification de cibles bactériennes et un savoir-faire en génétique bactérienne et en modèles animaux
spécifiques. Son ennemi : différentes
souches d’Escherichia Coli, responsables de 16% des septicémies. Lorsque
cette bactérie colonise les intestins,
elle est inoffensive. Mais dès qu’elle prolifère dans le sang, elle devient redoutable.
Directeur d’une unité Inserm à la faculté
de médecine Necker Enfants Malades
(Paris), Xavier Nassif, microbiologiste,
est à l’origine de Mutabilis. En 1997,
il met au point la technologie d’identification de cibles. Et avec l’aide d’Inserm Transfert (qui dépose deux brevets) et de l’Anvar qui lui alloue une
subvention de plus de 760 000 euros,
il se lance dans l’aventure et crée
Mutabilis en juillet 2001. Six mois
après, Sonia Escaich, actuelle directrice
scientifique, rejoint l’équipe. Cette date
marque le début d’une levée de fonds
de 2,2 millions d’euros. Les investisseurs sont les français Bioam – présent
dès le début et consultant – et Axa Private Equity. Puis Stéphane Huguet,
ancien directeur de CRO à Montréal,
devient P-DG de Mutabilis. « Les médicaments que nous développerons viendront en supplément des antibiothérapies et limiteront les effets de
résistance aux antibiotiques », précise
Xavier Nassif, conseiller scientifique
de Mutabilis.
Assurée de deux ans de liquidités, la
start-up peut se concentrer sur ses
deux axes : le développement de vaccins et la découverte d’anti-infectieux.
Le premier projet exploite une technique d’hybridation soustractive, acquise
sous licence exclusive auprès de l’Inserm. Son principe est d’hybrider les
génomes de deux bactéries pour identifier les régions caractéristiques des
bactéries pathogènes. « A partir de ces
séquences, on tente d’identifier de
nouveaux antigènes vaccinaux, expli-
BIoTEcH•INFo
que Xavier Nassif. Et nous avons déjà
de sérieux candidats. » Par la suite, les
vaccins seront confectionnés à partir
de modèles animaux. Un premier essai
préclinique devrait commencer avant
la fin de l’année 2003. Les vaccins
arrivés en fin de phase I seront cédés
sous licence à des industriels de la
pharmacie.
Découvrir un inhibiteur
La deuxième approche, menée en
parallèle, vise à identifier de nouvelles
cibles pour développer des médicaments capables d’inhiber les facteurs
de virulence bactérienne. Première
étape : identifier les attributs de la bactérie essentiels à sa croissance. « Nous
employons une méthode de mutagenèse pour identifier les gènes critiques,
explique Sonia Escaich. Nous avons
déjà validé quelques cibles, un brevet
a été déposé. » Deuxième étape : développer des inhibiteurs de ces cibles par
criblage à haut débit à partir de banques
de molécules ou en façonnant des
molécules inhibitrices par synthèse.
« Nous travaillons déjà avec des chimistes. Pour le criblage à haut débit,
nous ne savons pas encore si nous
sous-traiterons ou si nous le ferons
en interne », ajoute Xavier Nassif.
Il reste à Mutabilis à trouver les bons
partenaires. Le nouveau P-DG, Stéphane Huguet, apporte son expertise.
« Nous espérons à terme identifier deux
à trois candidats vaccinaux et découvrir un inhibiteur. » ■
NADIA TIMIZAR
FICHE D’IDENTITÉ
LIEU : Paris, France.
DATE DE CRÉATION : juillet 2001.
FINANCEMENT : 2,2 millions d’euros en
deux temps en décembre 2001 et
juillet 2002 (Bioam, Axa Private Equity).
SPÉCIALITÉ : Développement de médicaments contre les infections graves.
EFFECTIFS : 8 personnes.
CONTACT : Stéphane Huguet, P-DG
Tél. : 01-40-61-53-49
E-mail : [email protected]
EN BREF
Curagen (Connecticut),
spécialiste de génomique, est en pleine
restructuration. Les
effectifs passent de 512
à 384. La société va couper ses budgets dans la
recherche amont pour se
concentrer sur les médicaments candidats. Enfin,
la construction d’un nouveau centre de recherche
est retardée.
L’allemand Evotec va
faire de l’optimisation
et de la chimie médicale
pour fabriquer des inhibiteurs de la peptide
deformylase destinés à
British Biotech. Il s’agit
de cribler des produits
anti-infectieux qui font
partie du programme
d’inhibiteurs de métalloenzymes.
Le français Synt:em et
l’allemand Probiodrug
entament un partenariat
autour des désordres
du système nerveux central. L’accord combine la
bibliothèque de petites
molécules de Probiodrug
et la technologie
Pep:trans de Synt:em qui
permet la délivrance de
produits à travers des
membranes complexes.
L’allemand Qiagen et
son compatriote Nascacell vont développer
ensemble des systèmes
d’essais pour le criblage
de petites molécules
basés sur la plate-forme
de détection Liquichip
de Qiagen. Nascacell utilise son système de criblage à base de fluorescence. La société recevra
un paiement initial, des
paiements d’étape et des
royalties.
Johnson & Johnson vient
d’acquérir Orapharma,
qui entre autres, a créé
des médicaments par
voie orale pour la maladie paradontale. Désormais Orapharma appartient à Personal Products
Company, qui fait partie
des différentes sociétés
de Johnson & Johnson. La
valeur de l’action d’Orapharma a augmenté de
59,9 % mercredi dernier.
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MANAGEMENT
Nouvelle donne dans les res
humaines
Après une première étape de développement, les sociétés de biotech doivent
repenser leur politique de recrutement des équipes dirigeantes. Polyvalence
et motivation sont les deux mamelles du manager.
S
elon les capitaux-risqueurs
U N E D O U B L E F O R M AT I O N S I N O N R I E N
interrogés par le Cabinet
Ernst & Young dans son rap- « es doubles formations
d’ailleurs accueilli un grand l’Ecole Supérieure de
sciences-management
nombre des dirigeants en
Commerce de Marseille
port « Biotechnologies en France
accordent une crédibilité
place actuellement. « Ces
propose ainsi un mastère
- 2001 », l’expérience en manaaux équipes dirigeantes »,
profils conviennent très
en Management des
gement est le deuxième facteurestime Philippe Langlois
bien au poste de “business
entreprises de santé. Pour
du cabinet Egon Zehnder.
developper”. Mais il
compléter son offre, elle
clé de réussite d’une société de
Il s’agit le plus souvent
manque encore des purs
vient d‘ouvrir le premier
biotech, après son portefeuille de
de docteurs en sciences
managers, pense Sonia
MBA estampillé « Biobrevets. Mais ce rapport constate
(biologie, médecine,
d’Emilio, du cabinet
Sciences », en partenariat
aussi que les entreprises franpharmacie, vétérinaire)
Whitehead Mann. Par
avec la division Sciences
ayant suivi par la suite un
ailleurs, il faut absolument
du Vivant de la société IBM.
çaises « manquent encore de
mastère ou un MBA dans
développer la sensibilité
Cette formation devrait
cadres expérimentés et parviendes écoles de commerce
entrepreneuriale des jeunes accueillir entre quinze
nent difficilement à orienter leur
comme l’Essec, HEC ou
chercheurs institutionnels. » et trente-cinq
l’Insead. Cette dernière a
Sur le campus de Luminy,
professionnels par an.
entreprise dans une logique plus
financière et industrielle que purement scientifique. » Pour Philippe Pouletty, président besoin de vrais managers, affirme quant à elle Anne
de l’association France Biotech : « Le succès d’une Kervern, du cabinet Pact & Partners. Ils doivent bien
entreprise, c’est la qualité des hommes avant même sûr être entrepreneurs, mais il leur faut aussi des qualités de gestionnaires. »
la qualité de la science. »
Arrivées à un premier palier de développement, les biotechs françaises se doivent d’élaborer de nouvelles poli- Des hommes-orchestre
tiques de gestion des ressources humaines. Le contexte
financier actuel impose un recrutement plus stratégique Plus tôt, lors du colloque annuel de l’association France
des équipes dirigeantes. Le secteur s’en est rendu Biotech à Lille, un forum a eu lieu sur le thème « Les
compte, et c’est ainsi qu’ont fleuri les séminaires sur hommes : composante-clef de la stratégie de dévelopce thème. La Journée de l’Entrepreneur en Biotech- pement », auquel participait notamment Philippe Lannologies, organisée en octobre par l’Institut Pasteur glois du cabinet de recrutement Egon Zehnder. « Depuis
(Paris), a accueilli un atelier sur « le parcours profes- quatre ans, la demande en ressources humaines a
sionnel dans une entreprise de biotechnologies ». Selon beaucoup évolué. Après l’étape initiale de recherche
Pierre Legrain, directeur scientifique et fondateur d’Hy- scientifique, les sociétés ont maintenant besoin de
brigenics (Paris), intervenant dans cet atelier, « il y a “business developper” (BD) capable de gérer des prodes étapes critiques dans le développement d’une jets. Ce sont les postes les plus demandés. Les tâches
société où il faut savoir intégrer de nouveaux membres des directeurs financiers ont aussi beaucoup évolué,
dans l’équipe de management ». Selon Philippe Pou- même si les introductions en bourse sont gelées en
letty, les entreprises françaises ont tendance à attendre ce moment », explique Philippe Langlois. Les BD existrop longtemps avant de recruter. « Avant, on cherchait tent dans les grands groupes pharmaceutiques, mais
surtout des talents scientifiques, maintenant, on a la culture d’entreprise y est très différente. « Selon le
profil de l’entreprise, les tâches d’un BD divergent : développement commercial dans le cas de sociétés de plates-formes, établissements de partenariats pour les sociétés de produits », analyse Sonia d’Emilio, du cabinet
Whitehead Mann. La majorité des recruteurs s’accordent sur le fait que ces postes nécessitent beaucoup
de polyvalence. « On cherche des hommes-orchestre
capables de participer à l’ensemble des réflexions.
Des hommes de terrain pour qui l’esprit d’équipe est
indispensable », souligne Philippe Langlois. Selon les
postes, la volatilité n’est pas la même. Les plus mobiles,
L
« Le succès d’une
entreprise, c’est
la qualité des hommes
avant même la qualité
de la science. »
BIoTEcH•INFo
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BOURSE
ssources
ce sont les directeurs administratifs et financiers, pour
qui les tâches évoluent beaucoup. En revanche, « des
changements trop fréquents de directeur scientifique
rendent les investisseurs méfiants », analyse Anne
Kervern. Pour sa consœur Sonia d’Emilio, « Le domaine
des biotechs demande de l’endurance, nous n’en
sommes qu’à la première phase de mutation du secteur ». Les besoins sont là, mais le contexte financier
ne se prête guère à des politiques de recrutement
ambitieuses. « En Angleterre ou en Allemagne il y a
de très bons managers qui sont plutôt mobiles. Et les
sociétés françaises ont désormais besoin d’équipes
multiculturelles capables de s’ouvrir à l’international », explique Anne Kervern. Mais les salaires constituent un facteur limitant essentiel lorsque les entreprises cherchent à recruter à l’étranger. « Il y a un réel
problème de charges salariales en France », souligne
Philippe Pouletty.
Polyvalence et motivation
En matière de conseil d’administration, le besoin est
relativement récent (notamment avec la mise en place
de la loi des Nouvelles Régulations Economiques).
Dans beaucoup de cas, le recrutement se réalise encore
par cooptation. « Il est courant qu’une personne fasse
partie de plusieurs conseils d’administration (CA). Ces
chassés-croisés permettent d’avoir une vision globale
du secteur », explique Philippe Langlois. Au début de
la vie d’une biotech, il s’agit très souvent de chercheurs
institutionnels. Puis les compétences extérieures apportent une véritable plus-value aux entreprises. Les
jeunes retraités des big pharma constituent actuellement un réservoir intéressant d’administrateurs. Cela
peut aussi être des directeurs scientifiques ou financiers incités à participer aux CA d’autres sociétés. « Il
semble assez facile de recruter à l’étranger, mais ce
n’est pas toujours une bonne solution, estime quant
à lui Lucien Lebeaux, du cabinet AJC Ariane. C’est
difficile car on cherche des gens indépendants, mais
du coup on prend le risque qu’ils ne connaissent pas
bien le secteur ».
Pour les chasseurs de tête, polyvalence et motivation
restent les maîtres mots du recrutement des managers.
Avis aux politiques : « seules des actions pragmatiques,
concrètes et lisibles permettront d’améliorer la situation française », prévient Philippe Pouletty, président
de France Biotech. ■
ÉMILIE GILLET
BIoTEcH•INFo
PRODIGENE
La bourse est dans l’expectative
depuis que Prodigene, une petite
société texane spécialisée dans la
production de principes actifs par
les plantes a été accusée d’avoir
contaminé accidentellement les
champs céréaliers voisins dans le
Nebraska et l’Iowa. Les géants de
« l’agro » Dow Chemicals et Monsanto
ont demandé à Washington la suspension de ce type d’activité tant
que des réglementations permettant
d’éviter toute contamination ne sont
pas adoptées. Ces derniers ne souhaitant pas « essuyer les pots cassés »
de l’industrie du génie végétal.
Rappelons que les activités des
grands de « l’agro » très impliqués
dans les semences transgéniques
ont déjà souffert de l’affaire Starlink
en septembre 2000. La bourse n’a
pas sanctionné immédiatement les
valeurs du secteur mais l’affaire
pourrait encore renforcer la suspicion des consommateurs et des
autorités sur cette activité…
NEUROGEN
Neurogen a perdu près de 25 % de
sa valeur mardi clôturant vendredi
à 5,02 dollars. La firme américaine
de biotechnologie a annoncé que les
résultats de phase II du NGD 971, un
traitement prometteur de l’Alzheimer
codéveloppé avec l’américain Pfizer,
étaient insuffisants pour envisager
la poursuite du développement. Le
produit qui avait montré une efficacité significative sur les fonctions
cognitives chez l’animal agit sur les
messagers GABA.
ILS BOUGENT
MWG-BIOTECH
Après une perte de 11 millions d’euros
et des divergences de stratégies d’orientation l’ayant opposé aux membres de
la présidence et du comité de direction
de la société allemande de génomique,
le P-DG MATTHIAS SCHONERMARK
quitte le groupe. Il sera remplacé, le
temps de lui trouver un successeur, par
THOMAS BECKER qui occupe actuellement le poste de directeur financier.
■
RIBAPHARM INC.
La californienne spécialisée dans le
développement d’antivirus et de traitements contre le cancer a nommé JOHNSON Y.N. LAU au poste de P-DG. Il succède à HANS THIERSTEIN qui garde un
siège à la vice-présidence de la société.
Précédemment, il a occupé le poste de
vice-président de la division recherche
et développement, au sein de la société
pharmaceutique ICN.
■
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EN BREF
Des chercheurs ont défini
un nouvel algorithme
pour prédire les interactions entre des protéines
dont les structures sont
méconnues. Multiprospector a été capable de
faire des prédictions correctes pour plusieurs
centaines de protéines
de la levure Saccharomyces cerevisiae. On
se base sur la comparaison avec des protéines
connues et sur l’énergie
des interactions. (« Proteins », 15 novembre)
L’Inra (Paris) a breveté
un procédé conférant à
la bactérie Lactobacillus
sakei, utilisée dans de
nombreux produits alimentaires, la capacité
d’utiliser le lactose de
manière stable par la
voie des phosphotransférases. Les séquences
génétiques mises en
œuvre pour leur transformation ainsi qu’un
moyen de sélectionner
les souches sont décrits
dans le brevet.
L’un des allèles du gène
Nogo, qui code une protéine inhibant la croissance des terminaisons
nerveuses dans le cerveau, augmenterait les
risques d’apparition de la
schizophrénie. Ce variant,
que possède une personne sur cinq atteinte
de la maladie, a trois
bases supplémentaires,
CAA, dans sa région promotrice et conduit à une
surexpression de protéines. (« Molecular Brain
Research », 15 novembre)
La combinaison de trois
molécules antisens, des
phosphorothioate oligodesoxyribonucléotides
(PS-ODN), dont les
séquences sont spécifiques de trois gènes
codant le complexe protéique impliqué dans la
multiplication de Mycobacterium tuberculosis,
inhibe la croissance bactérienne de deux logs
quand ils sont appliqués
de façon hebdomadaire
pendant six semaines.
(« PNAS » online,
11 novembre)
BIoTEcH•INFo
TECHNOLOGIE
Les vecteurs non viraux
s’imposent en thérapie
Pour la vaccination ADN ou le traitement des cancers solides,
l’utilisation de vecteurs non viraux s’avère pertinente. Nombreux
sont les laboratoires qui tentent de les améliorer.
R
emplacer un gène déficient par
un gène fonctionnel, exprimer
localement une molécule thérapeutique ou encore induire une réponse
immunitaire, nombreuses sont les thérapies impliquant l’importation d’un
gène dans les cellules. Si les vecteurs
viraux ont tout d’abord été privilégiés,
aujourd’hui, l’utilisation des vecteurs
non viraux s’avère pertinente dans
plusieurs cas. Ces vecteurs sont de
deux types. Il s’agit, soit de molécules
transporteuses telles que des lipides,
des peptides ou des polymères qui
complexent l’ADN, soit d’ADN nu dont
la transfection est favorisée par des
méthodes physiques comme l’électrotransfert, les ultrasons ou le laser. Les
vecteurs non viraux possèdent deux
avantages majeurs. Le premier est leur
facilité d’utilisation. « Contrairement
aux vecteurs viraux qui nécessitent
une réelle expertise en terme de production et de purification, l’utilisation de
vecteurs non viraux est extrêmement
simple » souligne Emmanuel Coeytaux,
du Groupe Vecteurs Synthétiques du
Généthon, qui travaille au développement de molécules transporteuses
peptidiques. D’autre part, dépourvus de
molécules virales, ces vecteurs ne stimulent pas le système immunitaire.
« Cette propriété présente deux avantages majeurs, déclare Serge Braun
directeur de la recherche chez Transgène (Strasbourg), autoriser la ré-administration, et permettre l’injection de
grandes quantités de vecteurs, comme
il est nécessaire dans le traitement de
la myopathie ». Evidemment, ces vecteurs présentent aussi des inconvénients notamment une faible efficacité
de transfection et une expression transitoire du gène transporté. Mais dans
certaines thérapies, ces limites ne
posent aucun problème. C’est le cas de
la vaccination ADN qui consiste à introduire un gène codant un antigène.
Dans cette approche, il n’est pas nécessaire en effet de transfecter un grand
nombre de cellules ni d’avoir une
expression prolongée du gène pour
induire le système immunitaire. Par
contre, il est intéressant de pouvoir
ré-administrer le vecteur pour engendrer une réponse plus efficace, ce qui
est difficilement réalisable avec un
vecteur viral.
Tropisme pour les poumons
Autre cas intéressant, celui des cancers solides. L’approche consiste soit
à introduire un gène suicide dans les
cellules cancéreuses, soit à diriger le
système immunitaire contre la tumeur.
« Dans le cas du cancer du pancréas,
l’utilisation de vecteurs viraux entraîne
couramment la réapparition de cancers.
Ce risque est éliminé avec les vecteurs non viraux » souligne Patrick
Erbacher, directeur de la recherche
chez PolyPlus-transfection (Illkirch).
« Dans les cancers du pancréas, de la
gorge, de la bouche ou des ovaires, pour
lesquels il est aisé d’atteindre la tumeur,
l’administration intratumorale ou ex
vivo d’un vecteur non viral est très
intéressante. Notre polymère Jet PEI est
testé au stade préclinique pour bon
nombre de ces applications » ajoute-til. L’avantage est que l’acte peut être
réitéré jusqu’à l’élimination complète
de la tumeur et l’efficacité de transfection est particulièrement élevée. Le
traitement des tumeurs et métastases
pulmonaires par vecteurs non viraux
particulaires, sur lequel travaille Transgène, est un cas intéressant du fait du
tropisme naturel que présentent ces
vecteurs pour les capillaires pulmonaires. L’injection se fait alors directement en intraveineuse. « Loin d’être
en compétition, vecteurs viraux et non
viraux se complètent et accroissent à
eux deux la palette des stratégies thérapeutiques existantes » conclut Patrick
Erbacher. Aujourd’hui, les travaux de
recherche visent à améliorer le ciblage
des vecteurs non viraux. « Des ligands,
reconnus par un certain type de récepteurs cellulaires, sont greffés aux molécules transporteuses. Mais la spécificité est encore faible » souligne
Emmanuel Coeytaux. ■
STÉPHANIE COHEN
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TECHNOLOGIE
Les anticorps tuent les bactéries par l’ozone
Alors que l’on croyait les anticorps juste capables de reconnaître les antigènes
puis d’attirer les « tueurs » du système immunitaire, voilà que des chercheurs
révèlent que tous les anticorps possèdent une activité bactéricide. Cette équipe
avait précédemment montré qu’en présence d’oxygène moléculaire singulet,
les anticorps étaient capables d’oxyder l’eau pour produire du peroxyde
d’hydrogène. Aujourd’hui, il semble que cette réaction produise également de
l’ozone. Les chercheurs sont persuadés qu’il s’agit bien de cette molécule car
aucune autre n’a la même signature chimique. Ce sont ces molécules qui
conféreraient leur activité antibactérienne aux anticorps. L’oxygène singulet
serait principalement apporté par les neutrophiles recrutés par les anticorps. La
présence d’ozone dans le milieu biologique soulève des questions quant à son
rôle éventuel dans certaines maladies inflammatoires. Par ailleurs, la fonction
bactéricide des anticorps ouvre de nouvelles perspectives de traitement pour les
infections bactériennes ou le cancer. (« Science » édition avancée, 14 novembre)
L’informatique prédit l’effet de mutations
Des chercheurs américains ont compilé l’ensemble des résultats concernant le
métabolisme, la fonction des gènes et les interactions protéiques mises à jour
dans les précurseurs des globules rouges, les cellules les plus simples et les mieux
connues de l’organisme. Cette étude a conduit à la mise au point d’un modèle
informatique capable de prédire les effets de mutations ponctuelles dans la
séquence de deux enzymes clé du métabolisme de ces cellules : la glucose-6phosphate déshydrogénase et la pyruvate kinase. En intégrant dans ce modèle
les cent cinquante variations de séquences impliquées dans les différents types
d’anémies hémolytiques, les chercheurs ont ainsi pu prédire quelles mutations
conduisaient à une anémie chronique et lesquelles ne provoquaient qu’une
forme peu sévère de la maladie. La spin-off Genomatica (San Diego, Californie)
a été créée pour l’exploitation commerciale de cet outil. (« Genome Research »,
novembre)
Biosynthèse d’un nouveau thermoplastique
En introduisant dans le génome d’Escherichia Coli, les gènes de trois enzymes,
la butyrate kinase, la phosphotransbutyrylase et la polyhydroxyalkanoate
synthase, des chercheurs ont pu faire produire par la bactérie un biopolymère
d’un nouveau type, le polythioester (PTE). « Les propriétés thermoplastiques et
élastiques de ce polymère biodégradable pourraient servir dans de nombreuses
applications technologiques » souligne Tina Lütke-Eversloh, premier auteur
de l’article. Des études approfondies ont montré que le PTE ainsi produit
correspondait à 30 % du poids sec des bactéries et apparaissait sous forme
d’inclusions hydrophobes dans leur cytoplasme. Différentes méthodes furent
utilisées pour évaluer la pureté et l’homogénéité chimique et stéréochimique
du PTE. Comparé aux oxypolyesters équivalents, le PTE montre un faible degré
de cristallisation et une stabilité à température plus élevée. (« Nature Materials »
online, 18 novembre)
Le transfert de cellules T en phase I
La faisabilité du traitement du mélanome métastasé par le transfert de
lymphocytes T dirigés contre des marqueurs tumoraux a été démontrée lors d’un
essai de phase I. Les chercheurs ont réalisé des prélèvements sur dix patients puis
ont sélectionné des lymphocytes T CD8 (LT) spécifiquement dirigés contre deux
marqueurs tumoraux. In vitro les LT ont été activés et amplifiés en présence des
marqueurs puis les lymphocytes capables de tuer les cellules tumorales ont été
transférés aux patients toutes les deux à trois semaines. Les résultats ont montré
que les LT sélectionnés sont capables de se localiser au niveau des tumeurs et
de détruire les cellules exprimant l’antigène ciblé. D’autre part, l’association
d’une faible dose d’interleukine 2 améliore la persistance des LT sans entraîner
d’effet toxique. Cette étude a également souligné la nécessité, dans ce genre
d’approche, de cibler soit un antigène essentiel à la croissance tumorale, soit
plusieurs antigènes simultanément. (« PNAS » online, 11 novembre)
BIoTEcH•INFo
EN BREF
Le gène rhoGDI2 vient
d’être ajouté à la liste
des gènes suppresseurs
de métastases découverts à ce jour. Lorsque
le gène est exprimé dans
des cellules cancéreuses
où il n’est pas actif, ces
dernières perdent leur
capacité à métastaser.
Par contre, rhoGDI2 n’aurait aucun rôle lors de la
formation initiale de la
tumeur. (« Cancer
Research », 15 novembre)
Un modèle informatique
a été développé pour
mimer et prédire, avec
une précision de 75 %,
l’évolution et les adaptations métaboliques d’Escherichia Coli en fonction
de son environnement.
D’après les chercheurs ce
modèle servira à déterminer quelles modifications du code génétique
seraient intéressantes
pour optimiser la production d’hormones par des
souches modifiées.
(« Nature », 14 novembre)
Des chercheurs ont mis
au point un long oligonucléotide de 70 mers pour
détecter par micro-array
des centaines de virus
simultanément. L’utilisation de séquences virales
conservées a même permis de détecter des virus
non spécifiquement
recherchés. En associant
la PCR aléatoire au
micro-array, les chercheurs ont pu détecter
de nombreux virus respiratoires humains.
(« PNAS » online,
12 novembre)
Les National Institutes of
Health (NIH) ont débloqué un financement de
4,6 millions de dollars
pour quatre projets de
recherche combinant des
outils biologiques, chimiques et structuraux
visant à développer de
nouveaux médicaments
pour combattre le VIH.
La cristallographie par
rayon X sera employée
pour déterminer la structure tridimensionnelle de
nouvelles cibles et également celle de la reverse
transcriptase.
NUMÉRO 158 — 20/11/2002 — PAGE 7
LES LIENS DE LA SEMAINE
se tournent vers elle, à la
recherche de produits sains et
savoureux. Mais peut-elle
répondre à tous les besoins ?
Et comment consommer bio
intelligemment, telles sont les
questions posées. D’autres articles
et forums aborderont
prochainement les thèmes de
l’élevage, des cultures intensives,
des OGM, des manipulations
génétiques.
• « Valor IT&bio» se déroulera à
Paris les 27 et 28 novembre. Ce
séminaire s’adresse aux chercheurs
entrepreneurs porteurs de projet
en phase d’amorçage, aux
responsables de la recherche, aux
financiers et aux structures
d’accompagnement. Trois parties
au programme: la conférence
managériale qui portera sur le
les organismes génétiquement
modifiés, de ce que l’on peut
en attendre au niveau mondial
dans les secteurs de l’agronomie,
l’environnement, les pays en
développement, l’alimentation,
l’industrie, la santé. Sont
consultables les rapports, les
réglementations, les citations,
les lettres d’information, les
formations, l’économie, les faits
majeurs… sur le sujet.
RECHERCHE
RENDEZ-VOUS
• Alsace BioValley et Alsace
Technologie proposent un rendezvous intitulé «Aides au recrutement de nouvelles compétences
dans les entreprises biotech», le
25 novembre à Illkirch (67).
Appuyées de témoignages, les
procédures Cortechs, Prisme et
Cifre seront présentées lors de
cette journée. La première traitera
de la convention de recherche de
technicien supérieur, la seconde du
stage longue durée en PME pour
les étudiants bac +4/5 et la dernière de la convention industrielle
de formation par la recherche.
Contact: Association Alsace
BioValley
Tel.: 03-90-40-30-00
E-mail:
[email protected]
Site Internet: www.biovalley.com/
www.ogm.org
Ce site, intitulé « Les OGM : une
clé pour l’avenir », est réalisé par
la Confédération Française des
Semenciers (CFS), le Groupement
National Interprofessionnel des
Semences et plants (GNIS) et
l’Union des Industries de la
Protection des Plantes (UIPP).
Organisé par thématiques ou par
rubriques, il est une aide à la
compréhension de ce que sont
transfert d’expérience, l’acquisition
des connaissances, les rendez-vous
de l’innovation qui permettront
des rencontres avec les membres
du Comité Scientifique, les
financiers, et les intervenants et
enfin la place de marché qui offrira
la possibilité aux accompagnateurs
de création d’entreprises
innovantes de présenter leurs
offres et leurs expériences.
Contact: Professional
Communities
Tél.: 01-42-17-47-13
E-mail: [email protected]
Site Internet: www.novamedia
.fr/conferences/conferences/valorit/
confvalorit2002.html
• C’est à Sophia-Antipolis, les 2 et
3 décembre, que s’ouvrira «The
6th International Venture Capital
Summit». Présentations de projets
de start-up, rencontres
d’investisseurs internationaux, de
partenaires industriels seront au
programme.
Contact: Ceram Entrepreneurs
et innovation
Tél.: 04-93-95-44-73
E-mail: [email protected]
Site Internet: www.ivcs.org
Les carences françaises
René Tregouët, rapporteur spécial de la commission des
Finances du Sénat, donne son avis sur l’état de la recherche
en France. Les principales carences concernent ses structures,
son évaluation et la valorisation de ses travaux. « Notre
dispositif de recherche est excessivement morcelé, et cloisonné.
Il en résulte une complexité accrue par la multiplication
des structures de coordination, qui rendent difficiles la
compréhension et le pilotage. Le déficit d’évaluation
stratégique des orientations de la recherche française
s’explique par cette complexité structurelle. Pire, la valorisation
de nos activités de recherche reste insuffisante, notamment
en termes de brevets ». Enfin, selon René Trégouët, le statut
des chercheurs est un frein à leur mobilité. Au total, la rigidité
du dispositif français explique le retard du pays.
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Rédaction : Hélène Guyot (rédactrice en chef) : 45 48 ; Stéphanie Cohen : 39 02
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Dépôt légal 3e trimestre 2002 - Editeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire :
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Directeur de la publication : Philippe Clerget. Imprimé par Dupliprint, 2, rue Descartes
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