L S4 facolo 05-AOF

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L S4 facolo 05-AOF
AO et AE F
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L’AFRIQUE NOIRE FRANÇAISE (AO ET AEF)
D’après Wikipédia,
I. AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
L'Afrique occidentale française (AOF) était une fédération groupant, entre 1895 à 1958, huit colonies
françaises d'Afrique de l'Ouest, avec l'objectif de coordonner sous une même autorité la pénétration coloniale
française sur le continent africain.
Constituée en plusieurs étapes, elle réunit à terme la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français (devenu Mali), la
Guinée, la Côte-d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta (devenue Burkina Faso) et le Dahomey (devenu Bénin), soit
près de 25 millions de personnes au moment de sa dissolution.
1895 — 1958
Carte de l'AOF. En bleu sombre, les colonies fédérées en 1895 ; en
bleu clair, les territoires associés ultérieurement.
Statut
Colonies françaises
Capitale : Saint-Louis (1895-1902)
Dakar (1902-1960)
Langue(s) Français
Superficie 4 689 000 km²
Création
1895
Dissolution 1958
Histoire
En remplacement d'un sous-secrétariat d'État, une
loi du 20 mars 1894 institue un véritable ministère
des Colonies, chargé de centraliser la gestion des
colonies. Tous les territoires appartenant à la France
ou protégés par elle hors d'Europe en relèvent
désormais. Les administrateurs sont formés par
l'École coloniale.
Une nouvelle entité territoriale – l'AfriqueOccidentale française –, créée le 16 juin 1895 par
l'union du Sénégal, du Soudan français, de la
Guinée et de la Côte-d'Ivoire seulement. Le
gouverneur général de l'AOF, qui est aussi dans un
premier temps, le gouverneur du Sénégal réside à
Saint-Louis. Le premier nommé est Jean-Baptiste
Chaudié.
Le 29 juillet 1901 la Banque du Sénégal devient la
Banque de l'Afrique-Occidentale. Créée sous forme
de société anonyme, elle dispose du privilège
d'émission. La banque avait déjà quitté Saint-Louis
pour Dakar. En 1902, c'est la capitale elle-même
qui est transférée à Dakar. Elle y restera jusqu'à la
dissolution de la fédération. Depuis 1895, c'est le
gouverneur du Sénégal qui assume aussi la fonction
de gouverneur général de l'AOF. Après sept années
de fonctionnement, il est clair que la charge est trop
lourde et les deux postes sont alors dissociés. Ernest
AO et AE F
Roume est le dernier à avoir cumulé les deux
mandats.
Un arrêté de 1903 porte création du système
scolaire en AOF et en 1904 un corps d’inspecteurs
de l’enseignement est créé et formé dans ce qui
deviendra en 1916 l'École William Ponty.
En 1904 les colonies sont au nombre de six :
Sénégal, Haut-Sénégal et Niger, Mauritanie,
Guinée, Côte-d’Ivoire, Dahomey.
Les troupes noires sont largement mises à
contribution pendant la Première Guerre mondiale
et en 1917 Blaise Diagne, élu député en 1914, est
chargé du recrutement des tirailleurs sénégalais.
En 1919 la colonie de la Haute-Volta nouvellement
créée et le territoire sous mandat du Togo sont
rattachés à l'AOF.
Symbole de l'avancée coloniale, la ligne du chemin
de fer du Dakar-Niger atteint Bamako en 1923.
L'Exposition coloniale internationale de 1931 au
bois de Vincennes est une manifestation de prestige
destinée à montrer la
puissance de l'empire
colonial. Avec la
reconstitution
du
temple d'Angkor, la
forteresse du pavillon
de l'AOF en constitue
l'un des clous. Même
si la Grande mosquée
de Djenné n'est pas
explicitement
désignée, bien des
visiteurs pensent la
reconnaître dans ce
tata monumental aux
couleurs du banco.
En septembre 1940 le
gouverneur général Pierre Boisson reste fidèle au
régime de Vichy et fait échouer la tentative de
débarquement des troupes alliées – un affrontement
naval connu sous le nom de bataille de Dakar ou
« Opération Menace ». Mais en 1942 l'AOF se
rallie au général de Gaulle.
Un projet de loi tendant à la suppression du travail
forcé en AOF est soumis à l'Assemblée nationale le
Le découpage1 est le suivant :
2
1er mars 1946 et adopté en 1947 sous le nom de loi
Houphouët-Boigny. La même année la loi Lamine
Gueye accorde la citoyenneté à tous les
ressortissants de l’Union française qui vient d'être
instituée et abolit le Code de l'indigénat.
La fédération cesse d'exister après le référendum de
septembre 1958 sur la future Communauté
française, par lequel les territoires membres
votèrent leur transformation en républiques
autonomes, à l'exception de la Guinée, qui vota
pour l'indépendance. L’indépendance de la Guinée
en 1958, puis celles des autres républiques en 1960
marquent la fin de l’AOF.
La Côte-d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta et le
Dahomey formèrent par la suite l'Union SahelBénin, qui dura peu de temps, puis le Conseil de
l'Entente.
Avec une superficie de 4 689 000 km²
(principalement le désert ou le semi-désert intérieur
de la Mauritanie, du Soudan et du Niger) s'étendant
du point le plus à l'ouest de l'Afrique au Cap-Vert
aux profondeurs du
Sahara, la fédération
avait plus de 10
millions d'habitants
à sa création et
environ 25 millions
à sa dissolution.
Fonctionnement
L'AOF était placée
sous l’autorité d’un
gouverneur général
(plus tard appelé
haut-commissaire)
dont
dépendaient
plusieurs lieutenants
gouverneurs.
Les
frontières
de
chacune des colonies composant l'AOF étaient
négociées avec les puissances coloniales voisines
par des conventions. En cas de voisinage francofrançais, elles étaient définies par décision
administrative. Au fur et à mesure de l’implantation
française, le découpage du territoire était géré par
des unités administratives, des cercles et des
subdivisions.
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La première colonie est celle du Sénégal. Son chef-lieu est Saint-Louis. Elle est divisée en 15 cercles et
regroupe Wolofs, Sérères, Diolas, Malinkés, Peuls et Toucouleurs.
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Le Soudan français – issu des anciens empires du Ghana, du Mali et du Songhaï – a pour chef-lieu
Bamako. Il est divisé en 21 cercles. Ses habitants sont des Touaregs, des Bambaras et des Sarakholés.
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La Guinée française a pour chef-lieu Conakry. Elle est divisée en 18 cercles et peuplée de Tomas, de
Kissi de Bagas, de Coniaguis, de Malinkés , de Sossos et de Peuls.
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La Côte-d'Ivoire a pour chef-lieu Bingerville. Elle est divisée en 20 cercles.
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Le Dahomey a pour chef-lieu Porto-Novo. Il est divisé en 12 cercles.
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La Haute-Volta a pour chef-lieu Ouagadougou. Elle est divisée de 10 cercles. La population est
composée de Mossi et de Malinkés.
•
La plus jeune colonie est celle du Niger qui a pour chef-lieu Niamey. Elle est divisée en 12 cercles. Ses
habitants sont originaires de l'Aïr, de l'Agram, du Zinder et du Toro.
•
La Mauritanie a pour chef-lieu Saint-Louis. Elle est divisée en 8 cercles.
Dakar et Gorée sont réunies au sein d'une circonscription spécifique.
Gouverneurs généraux
Il faut ajouter à la liste ci-dessous les administateurs coloniaux ayant assuré les nombreux intérims2 :
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Jean-Baptiste Chaudié : 1895-1900
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Noël Ballay : 1900-1902
Ernest Roume : 1902-1907
William Merlaud-Ponty : 1908-1915
François Joseph Clozel : 1916
Joost van Vollenhoven : 1917-1918
Martial Merlin : 1918-1923
Jules Carde : 1923-1930
Jules Brévié : 1930-1936
Marcel de Coppet : 1936-1938
Léon Cayla : 1939-1940
Pierre Boisson : 1940-1943
Léon Geismar : 1943-1944
Pierre Cournarie : 1944-1946
René Barthès : 1946-1948
Paul Béchard : 1948-1951
Bernard Cornut-Gentille : 1952-1956
Gaston Cusin : 1956-1957.
Haut-commissaires
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Gaston Cusin : 1957-1958
Pierre Messmer : 1958
Notes
1.
2.
↑ G. G. Beslier, Le Sénégal, Payot, Paris, 1935, p. 207-208
↑ Officials of French West Africa to the end of World War II [1] [archive]
Articles connexes
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Histoire de l'Afrique
Second espace colonial français
Afrique-Équatoriale française
Bibliographie
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(en) Virginia Thompson et Richard Adloff, French West Africa, Greenwood Press, New York, 1969, 626 p.
(fr) Joseph-Roger de Benoist, L'Afrique occidentale française de la Conférence de Brazzaville (1944) à
l'indépendance (1960), Dakar, Nouvelles éditions africaines, 1982, 617 p. (ISBN 2723608603)
(fr) Georges Deherme, L'Afrique occidentale française : action politique, action économique, action sociale,
Paris, 1908, 528 p.
(fr) Papa Momar Diop, Les administrateurs coloniaux au Sénégal. 1900-1914, Dakar, Université de Dakar,
1985, 107 p. (Mémoire de Maîtrise)
(fr) Papa Amadou Fall, Industrialisation et mutations sociales en AOF, le cas du Sénégal (1920-1946), Paris,
Université de Paris VII, 1981, 635 p. (Thèse de 3e cycle)
(fr) Georges Alphonse Florent Octave François, L'Afrique occidentale française, E. Larose, Paris, 1907, 508 p.
(fr) Camille Guy, L'Afrique occidentale brançaise (préface d’Ernest Roume), Larose, Paris, 1929, 207 p.
(fr) Edmond Joucla (sous la direction de), Bibliographie de l'Afrique occidentale française, Martino Pub, 2000
(première édition 1912), 275 p. (ISBN 1578982677)
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4
(fr) Roland Lebel, L'Afrique occidentale dans la littérature française : depuis 1870, Paris, É. Larose, 1925, 277
p.
(fr) Jacques Richard-Molard, Afrique occidentale française, Berger-Levrault, Paris, 1949, 239 p.
(fr) Louis Sonolet, L'Afrique occidentale française, Hachette, Paris, 1912, 255 p.
(fr) L'Afrique occidentale française. Choix de textes précédés d'une étude par Georges Hardy, H. Laurens, Paris,
1937, 244 p.
Liens externes
•
(en) Liste sur World Statesmen
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(en) Colonial History of French West Africa (West Chester University of Pennsylvania)
(en) Officials of French West Africa to the end of World War II
(fr) Histoire de l'Afrique de l'Ouest : chronologie
(fr) L'ASNOM
Une organisation comparable sera instaurée en Afrique-Équatoriale française en 1910.
II. AFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE
Carte mettant en évidence l'Afrique-Équatoriale française (en vert) en Afrique
1910 — 1958
Statut : Gouvernement général de plusieurs colonies
françaises
Capitale : Brazzaville
Langue : français
Superficie : ~ 2 500 000 km² (1958)
Création : 15 janvier 1910
Dissolution : septembre 1958
Entités précédentes
Gabon
Moyen-Congo
Oubangui-Chari
Tchad
L'Afrique-Équatoriale française (AEF) était un
gouvernement général de possessions coloniales
françaises en Afrique centrale, s'étendant du fleuve
Congo au désert du Sahara.
Fondé le 15 janvier 1910, le gouvernement général de
l'A-É.F., qui succédait au Congo français, comprenait
quatre territoires : le Gabon, le Moyen Congo (devenu
la république du Congo), l'Oubangui-Chari (devenu la
Entités suivantes
Gabon
Moyen-Congo
République centrafricaine
Tchad
République centrafricaine) et le Tchad ; ce dernier ne
fut une entité séparée qu'à partir de 1920. Le
gouverneur général était installé à Brazzaville.
Pendant la Seconde Guerre mondiale la fédération s'est
ralliée grâce à Félix Éboué, aux Forces françaises
libres dès août 1940 et devint le centre de leurs
activités en Afrique. (voir Conférence de Brazzaville)
AO et AE F
Sous la IVe République française (1946-1958), la
fédération était représentée au Parlement français.
Quand les territoires votèrent au référendum de
septembre 1958 pour devenir autonomes dans le cadre
de la Communauté française, la fédération fut
dissoute.
5
À Brazzaville, l'ancien Gouvernement général de
l'Afrique équatoriale française existe toujours, presque
intact: c'est le palais du Peuple, siège de la présidence
de la République du Congo.
Liens internes [modifier]
• Afrique occidentale française
En 1959, les nouvelles républiques formèrent une
association intérimaire appelée Union des Républiques
• Liste des dirigeants de l'Afrique équatoriale
de l'Afrique Centrale, avant de devenir complètement
française
indépendantes en août 1960.
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Documents pareils