SALAIRES : loin du compte avec le protocole JACOB !
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SALAIRES : loin du compte avec le protocole JACOB !
SALAIRES : loin du compte avec le protocole JACOB ! La question du pouvoir d’achat reste la préoccupation légitime de l’ensemble des salariés. En tant que fonctionnaires actifs et retraités nous sommes bien évidemment concernés par les discussions salariales qu’il est urgent d’ouvrir dans la Fonction publique. Notre « originalité » réside dans le fait que le patron est l’Etat et que les fonctionnaires subissent de plein fouet les choix politiques effectués. De l’argent il y en a, mais il est réservé aux plus fortunés comme en témoigne l’ensemble des mesures fiscales prévues dans le prochain budget. Il est en effet facile d’invoquer la rigueur budgétaire imposée aux salariés quand des milliards sont dépensés pour des exonérations fiscales et sociales dont l’efficacité pour l’emploi est peu fondée. Par contre ces cadeaux facilitent l’augmentation des bénéfices et le reversement des dividendes. Ainsi, huit milliards d’euros supplémentaires ont été reversés aux seuls actionnaires des entreprises du CAC 40, la moyenne des 12 plus hauts salaires des dirigeants de ce même CAC 40 a augmenté de 312% entre 1999 et 2004 ! La proposition de la CGT de porter le SMIC à 1500 euros coûterait 9 milliards et certains osent dire que nos propositions conduiraient à la faillite ! L’augmentation de la croissance dont se flattent le patronat et le gouvernement, relève pour une part importante de la consommation des ménages. Mais cela est fragile, car pour maintenir leur niveau de pouvoir d’achat, les salariés ont de plus en plus recours aux crédits et il est constaté un net recul de l’épargne. Dans la Fonction publique, qui ose parler d’accord salarial quand il y a un tel décalage entre la valeur du point d’indice et la hausse des prix ? L’accord JACOB signé par des syndicats minoritaires tente de fermer la porte à la revendication essentielle d’une réelle revalorisation du point d’indice. La CGT revendique une revalorisation immédiate de 5% et ne peut se contenter de l’aumône de 0,5% en juillet 2006 , de 4,5 euros en novembre (1 point d’indice) et attendre « patiemment » 0,5% en février 2007. Pour les agents de la DGI cela est d’autant plus important que ces « revalorisations » touchent aussi le régime indemnitaire qui constitue une part importante de nos salaires. Le gouvernement a signé avec certains syndicats un accord de dupes. Il a proposé un certain nombre de mesures catégorielles qui de fait lui reviennent beaucoup moins cher qu’une revalorisation générale et, qui de plus n’a qu’un faible impact sur les retraites. Pour le SNADGI-CGT, prendre un certain nombre de mesures spécifiques est nécessaire. La création d’échelons supplémentaires pour la catégorie C, par exemple est une revendication que nous portons depuis des années. Et si l’attribution de quelques points d’indice sera sans doute appréciée positivement par les agents concernés, l’impact des mesures Jacob est faible au regard d’une réalité majeure : la rémunération indiciaire des agents A, B ou C est tirée constamment vers le SMIC et le décalage avec la hausse des prix est évident comme l’indique le tableau ci-dessous. Cela veut dire qu’au fil du temps le traitement de base des fonctionnaires reconnaît de moins en moins leur niveau de qualification alors que l’évolution du travail demande de plus en plus de formation et de compétences. 1986 Hausse des prix INSEE 1996 2006 + 30,3% + 49,8% (base décembre 2005) SMIC mensuel Valeur du point d’indice Minimum Fonction publique (points) Ecart sur le SMIC Base 39 h Base 35 h + 40,82% + 80,86% 4,096 +22,01% 4,498 + 33,99% 217 233 279 + 5,04% - 2,29% + 0,05% 3,357 Les écarts sont énormes sur ces vingt dernières années et conduisent à un décalage de près de 16 points entre la hausse des prix et la revalorisation du point d’indice. Cela montre que l’augmentation même importante du nombre de points (+ 62 pour le minimum FP) ne compense pas le différentiel de perte de pouvoir d’achat. Dès maintenant, il faut débattre de l’action pour obtenir un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une négo ciation complète des grilles indiciaires pour toutes les catégories. Faisons valoir nos exigences : > Une augmentation immédiate de 5% de la valeur du point d’indice ; > Une révision des grilles indiciaires sur la base d’un minimum Fonction publique de 1500 euros. Catégorie B Une réforme très partielle pour les contrôleurs Il y aura ajustement automatique de la carrière (ancien décret n°94-1016 du 18/11/1994) et modification des statuts particuliers pour prendre en compte les nouvelles mesures liées aux évolutions récentes : ouverture au détachement, suppression des limites d’âges, ratio promus-promouvables, ouverture au concours interne des trois fonctions publiques. Mesures indiciaires et d’avancement Seul le premier grade bénéficiera de quelques mesures indiciaires avec alignement des indices de début sur celui des techniciens de recherche, avec reclassement à identité d’échelon : de contrôleur principal seront modifiées : auparavant le curseur fixait 1/3 par tableau d’avancement et 2/3 par examen (ou concours professionnel), après la réforme la promotion par examen pourra s’effectuer au minimum pour 1/3 et au maximum pour 2/3. Modifications des débouchés de C en B L’administration annonce des améliorations des débouchés en B : > le taux maximum de promotion interne est porté à 40% des recrutements (concours + détachements) ; > avant la réforme : indice 290 à 462 ; (indice majoré) > modification du curseur de promotion par liste d’aptitude : 1/5 des nominations par concours (1/6 avant la réforme) ; > après la réforme indice 296 à 462 (gain pour les 9 premiers échelons de 4 à 16 points) Les règles régissant l’accès au grade > et amélioration de la clause de sauvegarde (qui permet de garantir un taux de promotion si les nominations par concours sont faibles) : 5% de l’effectif budgétaire du corps ( 3,5% avant) ; D’autre part, le projet de décret prévoit un correctif qui vise à neutraliser les effets de la réforme d’octobre 2005 (fusion E2/E3, raccourcissement de la carrière, prise en compte de l’échelle 6) sur la durée de la carrière pour les reclassements de C en B ; Révision de la reprise de services antérieurs Les conditions de reprise de services privés antérieurs seront revus (limitée à 7 ans). Il y aura suppression de la restriction liée à la continuité des services et révision de la règle du butoir en supprimant l’obligation de posséder la qualité d’agent non titulaire pendant au moins 2 mois au cours des 12 mois précédant la date de clôture des inscriptions au concours. Et rien pour les géomètres ! Alors que la plupart des corps techniques de catégorie B ont accédé au CII (Classement indiciaire intermédiaire), l’administration n’a eu de cesse de bloquer toute évolution en ce sens. Pourtant, la technicité et le niveau de collaboration des géomètres du Cadastre ne sont plus à démontrer, et cela, quels que soient les domaines : informatiques, techniques nouvelles, fiscalité… De plus la remise en cause récente de la notion de services actifs mériterait à elle seule un réexamen du statut particulier du corps des techniciens géomètres du Cadastre. POUR LE SNADGI-CGT cette réforme est bien loin de placer la catégorie B au niveau de reconnaissance des qualifications exigées pour l’exercice des missions : l’indice d’entrée de la catégorie B type ne sera toujours supérieur que de 5,7% au salaire minimum FP et l’amplitude de carrière n’est plus que de 1,73 quand elle était encore de 1,8 en 1998. Au-delà des quelques gains indiciaires obtenus pour quelques uns cette réforme sera vite un non événement.