la politique de redeploiement industriel

Transcription

la politique de redeploiement industriel
Un Peuple – Un But – Une Foi
LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE
DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE :
LA POLITIQUE DE
REDEPLOIEMENT INDUSTRIEL
((P
PR
RII))
Document validé le 13 Juillet 2005
Abdoulaye Mamadou BALL, Ingénieur de l’Industrie et des Mines de classe exceptionnelle,
Concepteur de la Politique de Redéploiement Industriel(PRI)
Page 1
S O M M A I R E
INTRODUCTION
3
I/
DIAGNOSTIC DU SECTEUR INDUSTRIEL
5
II/
JUSTIFICATIONS
11
III
POLITIQUE DE REDEPLOIEMENT INDUSTRIEL (PRI)
15
III.1 ORIENTATIONS GENERALES ET PRINCIPES
15
III.2 OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE REDEPLOIEMENT
INDUSTRIEL
17
III.3 STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE
21
IV
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
32
V
PLAN D’ACTIONS
36
ANNEXES 1
COMPOSANTES ET LIGNES D’ACTION DU PARI
41
ANNEXES 2
FICHES TECHNIQUES PÖLES INDUSTRIELS
51
ANNEXES 3
SYNTHESE DU PLAN DE FINANCEMENT DU PARI
54
ANNEXES 4
ACRONYMES
55
2
INTRODUCTION
Le retard observé dans le décollage économique et industriel des
nations trouve généralement son origine dans la définition et la mise en
œuvre des politiques et programmes inadaptés aux réalités locales.
A cet égard, l’adoption de stratégies pertinentes demeure d’une
impérieuse nécessité, d’autant qu’il est presque illusoire, au 3éme
millénaire, d’entrer dans l’ère du développement, de la modernité et de la
mondialisation sans le développement de l’industrie dont le potentiel en
termes de création de valeur ajoutée et d’emploi est fort important.
Aujourd’hui, la compétitivité de l’économie est devenue la principale
préoccupation des Etats à travers le monde et quelque soit leur niveau
de développement, ils s’attèlent chaque jour à rechercher et à mettre en
oeuvre les solutions aptes à améliorer la performance de leurs industries
de biens et de services.
Face à la globalisation de la concurrence et aux mutations
technologiques vertigineuses, chaque pays, chaque nation essaie de
positionner son économie sur des segments de marché à forte valeur
ajoutée, la plaçant ainsi hors de portée des fluctuations monétaires ou
des chocs pétroliers.
Ainsi, le rôle du Gouvernement devient essentiellement catalyseur pour
pousser les entreprises à avoir des ambitions plus fortes et à viser des
niveaux de performances plus élevés. L’Etat se doit de créer et de
favoriser un environnement dans lequel l’esprit d’entreprise se
renouvelle perpétuellement, des richesses nouvelles et des emplois
substantiels et rémunérateurs se créent.
C’est dans ce contexte que le Chef de l’Etat, en séance du Conseil des
Ministres du 15 juillet 2004 a instruit le Ministre de l’Industrie et de
l’Artisanat pour élaborer le présent document de politique sectorielle
pour le développement de l’Industrie au Sénégal.
A ce propos, le Bilan diagnostic approfondi et participatif réalisé sur le
secteur, a établi que l’atteinte de résultats tangibles passe au préalable
par l’élaboration et la mise en œuvre d’une Politique de Redéploiement
Industriel (PRI), bâtie autour d’une approche conceptuelle qui se décline
à un triple niveau :
3
1)
au niveau Spatial, par un rééquilibrage des implantations
industrielles du pays actuellement fortement concentrées à Dakar
au détriment des autres régions ;
2)
au niveau Sectoriel, par une réorganisation du système productif
et par sa réorientation vers de nouveaux secteurs porteurs dans
la mesure où les principaux segments d’activités présentent
depuis plusieurs années, des limites dans la création de valeur
ajoutée supplémentaire.
3)
au niveau Professionnel, par le renforcement des capacités
managériales, nécessaire pour la promotion d’industries
compétitives à haute productivité.
Ainsi, la PRI a pour finalité d’assurer le décollage industriel du pays, en
impulsant le relèvement au niveau optimum des indicateurs de
performance du secteur.
Aussi, le présent énoncé dégage les orientations et principes de cette
Politique Sectorielle et en décline les axes stratégiques et opératoires.
Outre l’introduction, il comprend les principales parties suivantes :
I.
II.
III.
IV.
V.
Diagnostic du secteur industriel
Justifications
La Politique de Redéploiement Industriel
III.1 Orientations générales et principes
III.2 Objectifs de la Politique de Redéploiement Industriel
III.3 Stratégies de mise en œuvre
Mesures d’accompagnement
Plan d’Actions
4
I.
DIAGNOSTIC DU SECTEUR INDUSTRIEL
Au moment de son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal
ayant hérité d’une importante infrastructure économique et industrielle,
était relativement privilégié par rapport aux pays de la sous région.
En effet, la disponibilité de matières premières locales avait permis le
développement d’activités d’huileries, de savonneries, de coton textile, le
marché de l ‘ex AOF, constituant un débouché important pour le tissu
industriel qui disposait ainsi d’économies d’échelle pouvant autoriser des
productions au coût marginal.
Après les indépendances et suite à l’émergence au niveau de la sous
région d’activités manufacturières similaires, les entreprises locales, en
dehors des produits d’exportation traditionnels - arachides, poissons,
phosphates - durent faire un repli sur le marché intérieur entraînant ainsi
une surcapacité de production.
Ce qui apparaissait naguère comme un avantage s’est donc vite révélé
dans les années 70 comme une contrainte structurelle.
Le Sénégal avait alors pu, par l’adoption d’une politique de
développement industriel, se basant sur le système de protections
tarifaires et non tarifaires maintenir l’appareil industriel.
Le tissu industriel menacé d’effilochage s’était maintenu dans ses
composantes essentielles et semblait même amorcer un bond prometteur
avec la définition dès 1979 d’une politique de filières industrielles.
Cette tendance devait malheureusement vite s’infléchir avec les chocs
externes dus à la récession mondiale et à des cycles de sécheresse
répétitifs.
Au milieu des années 1980, le secteur industriel accusa des signes
d’essoufflement et de ralentissement de sa croissance.
C’est ainsi qu’après une phase d’accélération entre 1973 et 1978, le
taux de croissance du secteur industriel s’est ralenti et est passé de
4,4% à 4,0% entre 1978 et 1987 pour ensuite chuter jusqu’à 3,5% entre
1987 et 1990.
5
Pour juguler ces contre performances, le Gouvernement dans la
mouvance des Programmes d’Ajustement Structurel avait adopté dès
février 1986 la Nouvelle Politique Industrielle (NPI), autour de certains
principes majeurs notamment :
la réduction du niveau élevé des protections tarifaires,
la suppression des protections non tarifaires,
le renforcement de la compétitivité de l’industrie sénégalaise,
la promotion des produits à haute valeur ajoutée,
l’accélération de la relance industrielle.
Toutefois, convient-il de le souligner, le brusque passage à une
politique de déprotection tous azimuts dans le cadre de la Nouvelle
Politique Industrielle, n’a pas permis aux secteurs tant public que privé,
en charge du secteur industriel, de disposer des capacités de réponse
suffisantes face à cette situation.
Avec l’avènement des approches programmes à partir de 1993, la
logique d’élaboration des politiques et stratégies industrielles a connu une
évolution avec le passage d’une politique sectorielle de développement
de l’industrie à une politique horizontale d’amélioration de
l’environnement du secteur privé. Cette option fragilisa davantage la prise
en charge de la politique industrielle de manière spécifique
Il s’y ajoute que depuis 1994, l ‘année de la dévaluation du FCFA,
les déterminants aussi bien internes qu’externes de l’activité économique
ont connu plusieurs mutations.
Les effets bénéfiques enregistrés durant la période post NPI
(l’Indice de la Production Industrielle gagne plus de 10 points en 2000 par
rapport à 1993 et le taux de croissance au même moment passe de –
2,54% à plus de 6%) le sont essentiellement du fait de l’effet mécanique
du changement de parité du FCFA.
Entre 2001 et 2004, le taux moyen de croissance du PIB du secteur
industriel se situe autour de 2,79% tandis que l’Indice de la Production
Industrielle gagne prés de 40 points pour la même période.
Toutefois, ces acquis restent fragiles, d’autant qu’un surcroît de
compétitivité demeure nécessaire pour faire face aux enjeux actuels liés
à l’avènement de l’UEMOA et de l’OMC.
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Aujourd’hui, le secteur industriel sénégalais, fait encore face à des
contraintes structurelles et un environnement peu favorable liés à :
- des coûts de facteurs de production élevés (énergie, transport,
etc.)
- la sous utilisation des capacités de production
- des équipements vétustes
- la faible disponibilité des sites industriels
- des pesanteurs d’ordre fiscal et judiciaire
- l’accès difficile au financement
En raison de ces contraintes, qui grèvent sa compétitivité et du peu
de succès des politiques et stratégies industrielles jusqu’ici mises en
œuvre, le tissu industriel sénégalais n’a pu répondre à sa vocation de
secteur structurant pour toute l’économie du Sénégal.
En conséquence, la recherche d’un point d’ancrage solide servant
de repère devenait une priorité en vue de la définition d’orientations
nouvelles. Pour ce faire, un Bilan Diagnostic de la Politique Industrielle de
1986 à 2001 fut mené suivant un processus participatif et itératif.
Ce bilan diagnostic a été suivi d’une étude prospective sur la
Politique de Redéploiement Industriel (PRI) validée en 2002 et
réactualisée au cours de l’élaboration du plan d’actions pour le
redéploiement industriel (PARI) en 2004.
Par ce biais, le décloisonnement de la réflexion a été effectif et a
permis l’implication de plusieurs acteurs de différents horizons, tant à
l’échelon national que régional : Autorités administratives, Collectivités
locales, Secteur privé, ONGs, Projets locaux de développement.
De ce Diagnostic, les enseignements suivants peuvent être tirés :
1)
D’abord au niveau national
La NPI, avant de s’acheminer dans une impasse, a fait payer
un lourd tribut à l’économie sénégalaise qu’elle voulait engager dans un
processus de libéralisation qui était devenu irréversible ; cela a
occasionné la perte de milliers d’emplois, la fermeture de nombreuses
entreprises et le blocage de la demande.
Au cours de cette période le nombre d’emplois perdus est passé de
1000 environ en 1989 à près de 5000 en 1993.
7
Suivant le recensement effectué sur les fermetures, 14% des
entreprises avaient déjà cessé leurs activités dès 1991, contribuant à
aggraver ainsi le déficit du Trésor Public du fait de la baisse des recettes
fiscales qu’elles ont entraînée.
La faible valorisation industrielle des ressources naturelles
limite la valeur ajoutée réalisée au plan national.
Le secteur a souffert depuis la NPI de l’absence d’une
politique plus ciblée sur l’impératif de compétitivité et le renforcement des
capacités productives
Le tassement des effectifs industriels depuis plusieurs années
montre que les secteurs actuels moteurs de la croissance ne sont pas
générateurs de nouveaux emplois
Tous les indicateurs économiques mettent en lumière les
résultats dérisoires de la décentralisation industrielle puisque la région de
Dakar à elle seule recueille près de :
90% du total des entreprises,
70% de la valeur ajoutée du secteur industriel,
75% des emplois permanents,
plus de 75% des salaires distribués.
Le cloisonnement de la concertation sur le secteur autour des
seuls groupements professionnels, n’a pas permis, malgré les différents
cadres d’échange initiés à cet effet, tels que les Comités Filières, les
Groupes Stratégiques Sectoriels et les Grappes Sectorielles, l’implication
à la réflexion des acteurs économiques, du secteur informel, des
communautés de base, des ONGS. Ces derniers disposent au
demeurant, d’un potentiel certain pouvant induire l ‘émergence
d’économies de proximité et d’une industrie locale.
Au surplus, le secteur industriel sénégalais est appelé à faire face à
de nouveaux défis, au regard des évolutions notées entre 2001 et 2004
au niveau de l’environnement tant régional et continental qu’international :
8
2)
Ensuite au niveau régional et continental
Le processus d’intégration en cours dans le cadre de la sous région,
notamment à travers l’UEMOA et la CEDEAO, avec la mise en place
d’une politique commerciale extérieure commune, modifie profondément
l’environnement des entreprises industrielles en raison, notamment, de la
baisse de la protection tarifaire (Tarif Extérieur Commun – TEC).
Cette tendance à la baisse de la fiscalité de porte est appelée à
s’accentuer, à l’horizon 2008, du fait de nouvelles réductions qui seront
induites par la finalisation des négociations d’accords commerciaux dans
le cadre des Accords de partenariat économique (APE) .
Ce volet commercial de l’Accord UE/ACP, en harmonie avec les
règles de l’OMC, va, en effet, mettre un terme aux privilèges
commerciaux de la Convention de Lomé. Cette situation exposera
davantage les entreprises des zones UEMOA et CEDEAO à un contexte
de libre échange intégral.
3)
Enfin au niveau international
Le commerce mondial, plus que jamais, reste régi par les principes
de l’économie de marché et de libre échange en vertu des accords et
règles édictées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Face aux défis de la mondialisation, la multiplication et
l’élargissement des accords régionaux de partenariat économique se sont
accélérés au niveau du globe au cours de cette présente période.
Malgré le démantèlement des derniers régimes dérogatoires (i.e
Accords multifibres, 2005) et l’ouverture progressive des marchés
protégés des pays du Nord (agriculture), les distorsions nées des
subventions sur les produits agricoles et des Accords sur les Droits de
propriété Intellectuelle liés au Commerce, (ADPIC) perdurent et
constituent des entraves sérieuses à la relance des économies fragiles et
cela compte non tenu des prescriptions de plus en plus drastiques en
matière d’environnement, de sécurité, de certification et des normes ISO,
pour l’accès à ces marchés.
9
La définition d’une Politique Sectorielle de développement Industriel
s’inscrit donc, dans un tel contexte et rentre en droite ligne de la vision
commune des Chefs d’Etat Africains, qui par le biais du Nouveau
Partenariat pour le Développement de l’Afrique (« NEPAD ») se sont
engagés à mettre leur pays sur la voie d’une croissance forte et d’un
développement humain durable et des orientations économiques et
sociales du Gouvernement telles que contenues dans :
- Le dixième (10éme) Plan d’Orientation pour le Développement
Economique et Social (PODES)
- Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
- Le Millénium Challenge Account (MCA)
- La Stratégie de Développement du Secteur Privé (SDSP)
- Le Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP)
- La Stratégie de Croissance Accélérée (SCA)
10
II.
JUSTIFICATIONS
Le bilan diagnostic de la politique industrielle, en mettant en
exergue les limites qui entravent le développement de l’industrie
sénégalaise, montre la nécessité d’opérer un changement de cap afin de
réorganiser et de redynamiser le secteur.
Pour inverser cette tendance et faire jouer à l’industrie sénégalaise
son rôle, il y a lieu, à partir d‘une vision partagée, de bâtir une stratégie
industrielle appropriée et pertinente.
1)
Au plan national, la Politique de Redéploiement Industriel
s’appuie sur :
Le 10é Plan d’Orientation pour le développement
Economique et Social (PODES) centré sur une
croissance forte et durable, la réduction de la pauvreté
par la création des richesses et des emplois, et la
bonne gouvernance.
Le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
(DSRP)
La Stratégie de Croissance Accélérée (SCA)
Il s’y ajoute que le Sénégal dispose d’atouts non négligeables pour
un redéploiement efficace au rang desquels :
la présence d’un important potentiel de valorisation industrielle
dans les secteurs agro-pastoral, halieutique, énergétique et
minier, etc.
l’existence d’un secteur informel dynamique qui maîtrise les
ressources locales, dispose d’une technologie adaptée et
s’oriente progressivement vers l’économie moderne, en
s’adossant sur un réseau de micro finance émergent.
la responsabilisation accrue du secteur privé (à travers la
définition d’une stratégie de développement du Secteur privé,
les politiques de privatisation et le partenariat public/privé) et
des collectivités locales ainsi que l’implication de plus en plus
active des émigrés dans la gestion concertée et participative
des stratégies de développement.
11
l’existence de plusieurs programmes d’infrastructures et
d’équipements structurants (grands travaux, programmes
d’infrastructures routières et ferroviaires, programmes de
construction de parcs industriels et de réhabilitation de
domaines industriels, etc.).
la possibilité d’accès aux marchés extérieurs notamment
africains grâce à l’ouverture née de la libéralisation des
échanges et de l’intégration sous régionale.
le lancement de plusieurs initiatives en vue de rendre
l’environnement plus attractif à travers notamment les actions
initiées par l’APIX et les recommandations issues du Conseil
Présidentiel sur l’investissement de même que les réformes
entreprises depuis 2003 par le Gouvernement et visant à
rationaliser et alléger la fiscalité des entreprises à travers les
révisions du Code de l’impôt sur les Sociétés et du Code des
Investissements
2)
Au plan sous régional, de nombreuses initiatives en cours
peuvent offrir de nouvelles possibilités de redéploiement industriel.
D’abord, le nouveau contexte du NEPAD favorise la poursuite et
l’accélération de la dynamique de coopération et d’intégration
économique au niveau de l’espace de la CEDEAO. Cela se traduit non
seulement par un espace de marché élargi pour les entreprises de la
zone mais également par le partage de politiques et de démarches
communes.
Ainsi, en sus des Politiques Agricole, industrielle et minière
communes déjà adoptées au sein de l’UEMOA, la Politique Industrielle
Commune des Etats de l’Afrique de l’Ouest (PICAO) est en cours de
formulation.
Enfin, en vue de renforcer et d’opérationnaliser sur le plan industriel,
la dynamique du NEPAD, initiée par les pays africains eux-mêmes, la
Conférence Africaine des Ministres de l’Industrie (CAMI), avec l’appui et
en partenariat avec l’ONUDI, a décidé de créer une « Initiative de
Renforcement des Capacités Productives en Afrique » (IRCPA).
12
Cette Initiative, adoptée par les Chefs d’Etat Africains comme le
volet « développement industriel du NEPAD », vise à améliorer la
performance au moyen d’une triple démarche :
o l’analyse des chaînes de valeur au plan sous régional ;
o La participation directe du secteur privé et des acteurs non
étatiques à l’élaboration de mesures concrètes à réaliser en
étroite synergie avec les partenaires concernés ;
o La mise en place d’une facilité flexible d’appui à l’IRCPA.
3)
Au niveau international, face aux défis d’un cadre
concurrentiel défavorable aux pays du Sud, la communauté internationale
a pris des initiatives pour atténuer les conséquences de l’échange inégal
qui caractérise le contexte actuel du commerce mondial.
Ainsi, a été organisé en septembre 2000, le sommet mondial du
Millénaire. Cette nouvelle initiative du développement est centrée sur la
lutte contre la pauvreté par l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), visant à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015,
par notamment la création de richesses, la production, l’emploi et le
revenu.
A cette occasion, a été décidée également la mise en place de
l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) qui permet aux pays du
Sud de bénéficier d’une réduction de leur dette extérieure et de la
possibilité d’affecter les ressources ainsi dégagées au financement des
actions de croissance renforcée humaine et durable.
Dans cet ordre d’idées, il y a lieu de noter également l’initiative
américaine du « Millenium Challenge Account » et auquel le Sénégal est
éligible.
Pour notre pays, cette opportunité se traduira entre autres par la
réalisation à Diamniadio de la Plateforme du Millénaire pouvant accueillir
de nouvelles unités industrielles et l’amélioration des dessertes routières
entre le site d’implantation de la Plateforme et les principaux pôles
économiques du pays.
En outre, dans le domaine capital des nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC), au cœur de la problématique
de la compétitivité internationale et des performances des nations, la
13
communauté internationale après avoir donné un signal fort pour son
engagement à soutenir les pays en développement dans la résorption de
leur gap numérique lors du dernier Sommet Mondial de la Société de
l’Information, tenu à Genève en Décembre 2003, a procédé en Mars 2005
au lancement officiel du Fonds de Solidarité Numérique.
De même, il y a lieu de rappeler qu’au titre de l’initiative américaine
« Digital Freedom Initiative (DFI) » qui cible directement les entreprises
pour stimuler leur croissance, les pays du Sud peuvent bénéficier des
possibilités d’appui spécifiques en vue d’accéder aux nouvelles
technologies numériques.
14
III. POLITIQUE DE REDEPLOIEMENT INDUSTRIEL (PRI)
La Politique de Redéploiement Industriel (PRI) ambitionne de doter le
Sénégal d’un tissu industriel densifié moderne, dynamique et compétitif,
capable à la fois de satisfaire le marché local et d’accéder aux marchés
extérieurs, et de le placer sur l’orbite des nations industrialisées du
monde.
1)
ORIENTATIONS GENERALES ET PRINCIPES
Selon les estimations, le poids de l’industrie dans l’économie
nationale est resté entre 1991 et 2001 stationnaire autour de 16%, ce qui
se confirme pour la période 2001-2004.
Pour inverser cette tendance, et relever cette contribution à au
moins 25% d’ici l’horizon 2015/2020, la PRI se fixe les orientations
générales suivantes :
la création, la diversification, la densification et l’intégration de
petites et moyennes entreprises agricoles, artisanales,
industrielles et minières harmonieusement réparties dans
l’étendue du territoire national en fonction des potentialités et
avantages comparatifs de chaque région, grâce à une politique
de décentralisation industrielle conséquente.
la création d’une offre de produits industriels compétitifs et à
haute valeur ajoutée, suffisamment importante pour satisfaire
une bonne partie de la demande nationale mais également du
marché communautaire et international, grâce à un outil
industriel remis à niveau et géré avec des capacités
managériales avérées ;
le pari sur la compétitivité soutenue par une recherche
appliquée dynamique, un encouragement à l’innovation
technologique et à l’exploitation judicieuse de la propriété
industrielle, et une politique de qualité, de normalisation, de
certification et de métrologie adossée aux standards
internationaux ;
la disponibilité d’un réseau d’infrastructures (parcs industriels,
voies de communication etc..) et d’activités de soutien (soustraitance, appui-conseil, facilitations diverses etc..) grâce à des
services publics et privés de qualité ;
15
l’insertion dans l’économie africaine et mondiale grâce aux
nouvelles opportunités offertes par l’intégration économique
sous régionale et régionale ainsi que le Nouveau partenariat
pour le Développement de l’Afrique (« NEPAD »).
L’industrie sénégalaise doit pouvoir s’adapter rapidement aux
évolutions changeantes de l’environnement mondial et contribuer à
l’accroissement des revenus, des emplois industriels et du pouvoir
d’achat réel des ménages tant en milieu urbain que rural, en valorisant
au mieux les ressources locales disponibles.
C’est dans cette perspective que la PRI est bâtie autour des
principes suivants :
l’accès aux activités industrielles ayant un caractère
technologique avancé et s’appuyant sur des normes de qualité
qui permettent de garantir la compétitivité sur le marché
mondial ;
la promotion d’une industrie locale décentralisée sur toute
l’étendue du territoire national, capable d’atténuer l’effet attractif
polarisant de la capitale et, pouvant être un facteur important de
réduction des disparités régionales et de l’exode rural.
le renforcement des synergies intersectorielles en faisant du
couple industrie/artisanat articulé à l’agriculture la base du
développement économique du Sénégal.
l’intégration
mondiale.
dans l’économie sous-régionale, régionale et
Les orientations et principes ainsi évoqués forment les fondements
de la Politique de Redéploiement Industriel, dont les objectifs et
stratégies vont être précisés suivant deux (2) axes convergents : la
« Mise à niveau du secteur Industriel » et le « Développement Industriel
Endogène ».
16
2.
OBJECTIFS GENERAUX DE LA POLITIQUE
REDEPLOIEMENT INDUSTRIEL (PRI)
DE
2. 1. EN MATIERE DE MISE A NIVEAU DU SECTEUR INDUSTRIEL
La Mise à niveau est une stratégie qui consiste à élever le degré
de performance des entreprises pour leur permettre d’atteindre les
standards et exigences requis en matière de compétitivité dans le cadre
d’une concurrence exacerbée, tant au niveau des marchés intérieurs
qu’au niveau des marchés extérieurs.
L’adoption de cet axe stratégique se justifie au regard des
faiblesses structurelles importantes affectant les entreprises industrielles
sénégalaises et de leur inadaptation à l’évolution rapide de
l’environnement international marqué par deux événements majeurs et
auquel l’économie sénégalaise, est partie prenante.
Il s’agit d’abord, de l’avènement de l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) qui a introduit des mutations profondes dans le
contexte économique mondial caractérisé désormais par une forte
libéralisation des échanges de biens et services, avec comme corollaire
le renforcement de la concurrence entre les entreprises et entre les
pays.
Ensuite, le processus d’intégration en cours à travers l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) modifie
profondément l’environnement des entreprises industrielles, en
particulier en raison de la baisse de la protection tarifaire qu’entraîne la
mise en place du Tarif Extérieur Commun (TEC).
Ainsi, la remise en cause des situations préférentielles et des
protections dont bénéficiaient les entreprises industrielles oblige cellesci à veiller à une meilleure gestion de leurs avantages concurrentiels et à
la poursuite des ajustements internes, afin d’éliminer les surcoûts et les
entraves à la compétitivité.
Le nouveau contexte de mondialisation et l’interdépendance entre
les politiques nationales, posent ainsi, plus que jamais, la problématique
de la compétitivité du tissu industriel sénégalais, qui a longtemps
bénéficié d’une forte protection.
17
Désormais l’économie sénégalaise dans son ensemble est placée
devant une concurrence élargie sous-régionale et mondiale avec
l’aggravation des effets pervers de la globalisation, tels que la fraude, la
contrefaçon, le dumping et les subventions occultes entre autres.
Dans cet univers très concurrentiel, la mise à niveau devra
permettre d’améliorer les problèmes de compétitivité auxquels est
confrontée l’industrie sénégalaise.
Dans le cadre de la réalisation de tels objectifs, l’impératif de Mise
à niveau devra concerner tous les acteurs de la filière industrielle en
amont et en aval de la production et en particulier :
les structures d’appui caractérisées par un manque de
préparation au nouveau contexte économique.
les entreprises du secteur privé confrontées aux exigences de
performance et de qualité d’un environnement de plus en plus
concurrentiel.
Aussi, les objectifs généraux visés, dans ce chapitre, se présentent
comme suit :
i) Améliorer la capacité concurrentielle des entreprises
industrielles face à la libéralisation et l’ouverture de l’économie ;
ii) Accroître les compétences techniques des institutions d’appui
du secteur public comme privé en matière de qualité de services fournis,
et des entreprises en matière de réorganisation des systèmes de
production, de gestion et de management;
iii) Hisser les paramètres opérationnels des entreprises
sénégalaises aux standards internationaux en matière de compétitivité,
de productivité du travail, de qualité et de protection de l’environnement.
18
2. 2. EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
ENDOGENE
Le Développement Industriel Endogène est une stratégie qui
consiste, par l’impulsion d’une dynamique interne de valorisation
optimale des ressources nationales, à corriger la faible intégration de
l’industrie locale par la remontée des filières et à promouvoir des
activités industrielles viables, orientées aussi bien vers les marchés
nationaux que vers le marchés mondiaux.
En effet, malgré ses ressources naturelles relativement
importantes (hydrographique, éolienne, solaire, minière, sylvicole etc.) et
ses productions agricoles et halieutiques variées, le Sénégal n’a pas
encore su développer une base industrielle véritable en valorisant les
ressources disponibles, et en s’appuyant sur les capacités internes,
notamment celles des ressources humaines.
La faible intégration de l’industrie sénégalaise est à l’origine de la
forte tendance à l’importation des biens intermédiaires qui ne cesse de
croître.
Le taux de couverture des importations par les exportations s’est
dégradé depuis l’indépendance : de 80% en 1961, il est tombé à 50% en
1999, avant de remonter à 63% en moyenne entre 2002 et 2004 ce qui
est encore insuffisant par rapport au niveau requis.
De plus, la structure de la production industrielle, n’a pas connu de
changement notable et la physionomie des produits à l’export, demeure
pour l’essentiel la même, avec la prédominance des produits arachidiers,
des produits dérivés de phosphates et des produits halieutiques.
De l’indépendance à 1991, la contribution de l’industrie dans le
Produit Intérieur Brut (PIB) a varié entre 12,5% et 16,2% avec des pics
en 1970 (18,3%) et en 1985 (18,5%). De 1991 à 2004, cette contribution
demeure encore faible, et stagne autour de 16% en moyenne.
La configuration du tissu industriel, marquée par une forte
concentration à Dakar et dans les grandes entreprises du secteur
moderne, n’a pas relevé le défi d’une industrie performante.
Au vu de ces facteurs limitants, il est devenu nécessaire d’opérer
une rupture par la mise en œuvre d’une stratégie de développement
industriel endogène. Cette option, suppose la densification du tissu
19
industriel national, grâce à une implantation géographique équilibrée, et
à une articulation, plus étroite entre les secteurs économiques.
Cette articulation doit impulser dans ce cadre la création d’un
réseau intégré et varié de micro, petites, moyennes et grandes
entreprises capables de constituer une plate-forme conquérante du
marché intérieur et des marchés extérieurs.
Au demeurant, la réalisation du bien être économique et social des
populations constitue la finalité de cet axe stratégique, qui vise à
maximiser la valeur ajoutée grâce au développement des activités de
transformation industrielles, semi industrielles et artisanales.
En matière de développement industriel endogène, les objectifs
généraux poursuivis consistent à :
i) Elargir la base industrielle par l’identification de nouveaux
secteurs porteurs basés sur la valorisation efficiente des
ressources agricole, sylvicole, pastorale, halieutique, minière et
énergétique.
ii) Promouvoir une meilleure intégration industrielle par le
développement des complémentarités intersectorielles et la remontée
des filières.
iii) Densifier le tissu industriel par un rééquilibrage des
implantations industrielles du pays et la réduction des disparités
régionales
iv) Améliorer le taux d’occupation de la population active grâce à la
promotion d’une plus grande pluriactivité rurale, impulsée par la
transformation industrielle des produits primaires.
v) Renforcer les aptitudes professionnelles et diffuser l’esprit
d’entreprise.
20
3. STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
DE REDEPLOIEMENT INDUSTRIEL
3.1. EN MATIERE DE MISE A NIVEAU DU SECTEUR INDUSTRIEL
La stratégie à mettre en œuvre s’articule autour des axes ci-après:
l’identification des besoins de mise à niveau;
l’élaboration et la réalisation de programmes de mise à niveau;
le suivi et l’évaluation des programmes de mise à niveau.
3.1.1 Identification des besoins de Mise à Niveau
En partant d’audits sectoriels préalables, et de l’analyse du
potentiel de compétitivité, les besoins de mise à niveau devront être
mieux cernés en vue de redynamiser les secteurs et entreprises
menacés.
Etant donné que la Mise à niveau est un processus qui se situe
principalement au niveau de l’entreprise, et concerne de nombreux
aspects de son environnement, la phase d’identification des besoins de
mise à niveau devra être participative en associant les industriels du
secteur et les acteurs économiques et sociaux impliqués.
Sur la base de secteurs répertoriés, à potentiel élevé de
développement industriel, la phase d’identification devrait permettre de :
déterminer les principaux goulots d’étranglement qui
compromettent la rentabilité des sous-secteurs à compétitivité menacée
ou difficile, et qui selon le cas, peuvent être liés à diverses causes dont :
un manque de compétences en matière de gestion, de
commercialisation ou d’organisation, une technologie inadaptée ou
dépassée, au mauvais choix ou à la qualité des produits, à la mauvaise
gestion des ressources humaines et à la non-pertinence de la stratégie
marketing etc.
déterminer le montant des investissements de mise à niveau
nécessaires pour les différents segments d’activité concernés.
21
3.1.2 Elaboration et réalisation des programmes de mise
à niveau
La mise en route des programmes de mise à niveau, s’appuiera
sur le résultat des audits préalables et des différentes décisions
stratégiques qui en découleront, au regard des menaces qui pèsent sur
les secteurs et branches d’activité concernés mais également des
opportunités qui s’offrent.
A cet égard, les entreprises en difficulté feront l’objet d’une
attention particulière et, le cas échéant, leur relance sera dès lors
envisageable.
Dans ce cadre, il pourra être envisagé par exemple, des mesures
spéciales d’appui pour éviter l’arrêt de ces entreprises en fonction de la
nature des difficultés par :
la mise en œuvre de dispositifs de sauvegarde d’application
nationale prévus par les instances de l’UEMOA et admis par l’OMC;
l’instauration de guichets d’appui conseil d’intervention rapide
auxquels les entreprises en difficulté pourront avoir recours.
Par ailleurs, au regard des besoins de mise à niveau
technologique, un dispositif de veille et d’information centré sur les
opportunités offertes par les nouveaux métiers émergents, en particulier
les NTIC (révolution numérique) et la biotechnologie, où des possibilités
de diversification et de reconversion sont de plus en plus réelles, devra
être mis en place.
Ce dispositif devra faciliter les flux de transfert de technologie au
profit des industries confrontées à l’obsolescence de leurs équipements
industriels.
Les risques engendrés par les fortes pollutions singulièrement à
Dakar en raison de la forte concentration des industries, et les défis à
satisfaire les standards internationaux en matière d’environnement ne
seront pas également occultés et à ce propos, des approches novatrices
seront préconisées pour intégrer ces dimensions dans la mise à niveau
technologique des entreprises.
22
Pour produire en polluant moins, il conviendra d’abord
d’abandonner le traitement des polluants industriels en bout de chaîne
pour privilégier la prévention.
3.1.3 Suivi et évaluation des programmes de mise à
niveau
Pour
les
secteurs
industriels
ciblés,
les
moyens
d’accompagnement et d’évaluation préconisés à cet effet s’articulent
autour des axes suivants :
institution d’un dispositif d’alerte rapide pour suivre le cas des
entreprises en difficulté qui demeurent très sensibles aux modifications
de l’environnement,
mise en place d’un système d’informations statistiques,
économiques, industrielles et commerciales fiables avec des points
focaux de proximité pour analyser l’impact de la Mise à niveau,
assistance dans le transfert et l’acquisition de technologies
propres,
organisation de bilans d’étape à délais déterminés pour
évaluer l’état d’avancement du programme.
Dans le domaine des métiers émergents, la veille technologique
devra permettre de suivre les développements et mutations rapides qui
s’opèrent à ces niveaux.
23
3.2
EN MATIERE
ENDOGENE
DE
DEVELOPPEMENT
INDUSTRIEL
Pour la réalisation des objectifs visés, les stratégies retenues
s’articulent principalement autour des axes suivants :
le développement d’une capacité interne de production
faisant de l’industrie de la transformation des ressources agricoles,
pastorales, halieutiques et minières le principal levier du redéploiement
industriel national ;
la réalisation
de pôles régionaux de développement
industriel ;
le développement de synergies entre le secteur artisanal et le
secteur industriel en vue de constituer une force économique capable
d’accélérer la croissance ;
le renforcement des aptitudes industrielles nationales en
diffusant l’esprit entrepreneurial et en encourageant l’innovation
technologique et la propriété industrielle.
La réhabilitation et la promotion de sites industriels dans le
cadre du schéma directeur de redéploiement industriel.
3. 2. 1 Développement d’une capacité interne de production
faisant de l’industrie de la transformation des
ressources agricoles, pastorales, halieutiques et
minières, le principal levier du redéploiement industriel
national.
Le Sénégal bénéficie d’une longue tradition dans l’industrie
alimentaire qui se traduit par la position dominante de ce secteur dans
l’activité économique. Ses effets d’entraînement sont importants sur
toute l’économie aussi bien dans la production agricole que dans le
commerce extérieur.
Il s’agira d’une part, de faire des potentialités agro-pastorales et
halieutiques des zones Nord et Sud du pays, de la Côte Ouest et du
Bassin arachidier, la base de la relance de l’activité industrielle, en
assurant la promotion des entreprises de transformation des produits
céréaliers, des ressources animales, des fruits et légumes et des
produits de la mer.
24
D’autre part, des activités connexes liées aux opportunités offertes
par les productions agro-pastorales et halieutiques et à la compétitivité
de la branche métal et mécanique pourront se développer en exploitant
les créneaux liés à la production des biens d’équipement : fabrication
d’outillages agricoles, d’équipements de pêche, de matériels de transport
et de transformation artisanale et semi industrielle. Les zones
industrielles de Thiès ainsi que les pôles à vocation agro-industrielle des
régions de Saint Louis, Kolda et Ziguinchor pourront abriter de telles
activités industrielles.
Par ailleurs, et en vue de jeter les bases d’une industrie de
production progressive, l’exploitation des ressources naturelles dans une
perspective endogène, c’est à dire en privilégiant les besoins de
l’industrie nationale, et les capacités nationales tout en intégrant les
apports en capitaux et en technologie de pointe, demeure capitale.
A cet égard, l’intensification de l’exploitation des ressources
minières et le développement des activités de soutien lié au secteur
énergétique devraient être privilégiés en vue de l’émergence d’unités
industrielles dans les secteurs de la sidérurgie, des matériaux de
construction et de l’agrochimie.
Le développement de ces créneaux pourrait être prépondérant au
niveau des zones Nord, Est et Centre du pays.
A cet effet, le Programme initié en partenariat avec l’ONUDI et le
PNUD dans le domaine de l’entreprenariat au niveau régional et du
renforcement des organisations des petites entreprises (PDER, PAPES)
constituent des approches innovatrices pour l’émergence d’activités
économiques pérennes au niveau régional et local.
En appui au développement de cette capacité interne, le Sénégal
devra pouvoir également valoriser les potentialités présentes dans
certains secteurs stratégiques comme par exemple : les NTIC, la
biotechnologie ou la maintenance et l’entretien d’aéronefs.
25
3. 2. 2 Réalisation de pôles régionaux de développement
industriel
En vue de l’émergence et de l’exploitation optimale des
potentialités locales, la construction de véritables économies régionales
sur la base de la valorisation des ressources disponibles devient
nécessaire.
Cette option permettra de rompre avec la forte concentration
spatiale de l’industrie sénégalaise à Dakar qui constitue un des facteurs
de marginalisation économique et sociale des autres régions.
L’approche régionale, devra donc reposer sur la mise en place
d’infrastructures et d’équipements structurants permettant la disponibilité
de l’eau, de l’énergie, des voies de communication, des infrastructures
de stockage, des écoles, des centres de santé.
Ainsi, faudrait-il :
développer les Pôles Régionaux de Développement (PRD)
autour des industries structurantes en encourageant la synergie active
des centres de recherche, de formation et les entreprises de
sous-traitance ;
encourager la création de pôles d’aménagement immatériel
autour des centres industriels avérés en mettant en synergie les
entreprises et les producteurs de connaissance ; ces pôles immatériels
sont constitués d‘équipes techniques comprenant des universitaires, des
ingénieurs expérimentés capables de faire converger les acteurs
économiques régionaux vers l’émergence d’activités à forte valeur
ajoutée ;
mettre en place, en relation avec les collectivités locales, un
dispositif de promotion décentralisé ;
promouvoir à titre expérimental des incubateurs de PME/PMI
au niveau régional ;
étendre l’aménagement de parcs et domaines industriels et
artisanaux
au niveau régional et départemental en engageant en
conséquence la réforme du cadre législatif et réglementaire existant ;
26
faciliter le développement de nouveaux portefeuilles d’activité
au niveau des Sociétés de Gestion des Domaines Industriels ;
encourager l’implantation en milieu rural et péri-urbain
d’Ateliers de Production Communautaires Polyvalents (plates-formes
multifonctionnelles, technologies appropriées) afin d’impulser le
développement d’activités multiformes aussi bien dans le domaine de la
production artisanale, semi industrielle qu’au niveau d’activités sociales
(santé, éducation) ;
encourager la responsabilité sociale des industries.
A cet effet, les enseignements tirés du Projet Pilote d’Appui à la
Lutte Contre la Pauvreté dans les environs des Industries Chimiques du
Sénégal (PALPICS), initié en partenariat avec les ICS, le PNUD et le BIT
permettent d’augurer l’extension de cette opération au niveau des
autres grosses industries du pays, en vue de la promotion d’activités
génératrices de revenus en milieu local décentralisé
3. 2. 3 Développement de synergies entre le secteur artisanal
et le secteur industriel
Il s’agira, en vue de capter des gains de productivité, de construire
une alliance entre un secteur expérimenté, ouvert sur les marchés
extérieurs disposant d’une grande capacité de management et un
secteur qui maîtrise les ressources locales, disposant d’un savoir-faire
technologique adapté et de plus en plus, d’une capacité de conquête de
nouveaux marchés.
En favorisant le partenariat plutôt que la concurrence, les atouts
des deux secteurs seront optimisés et la création de passerelles entre
les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) Artisanales et les
entreprises industrielles par la sous traitance permettrait de stimuler les
activités à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) et à capacité élevée
de génération de revenus.
L’intégration des MPME Artisanales aussi bien urbaines que
rurales pourrait constituer un support à l’introduction de nouvelles
technologies pour alléger les travaux pénibles.
27
Dans le cadre du développement de synergies, l’accent sera mis
en particulier sur :
-
l’initiation et l’élaboration de montages d’unités pilotes,
-
la promotion de la culture de l’entreprise familiale,
-
la mutation de l’entreprise industrielle informelle vers une
structure moderne et adaptée aux normes de gestion,
-
la modernisation et la recherche d’organisations plus élaborées
pour améliorer la rentabilité des groupements des femmes.
La mise en place de la Bourse Nationale de Sous-Traitance et de
Partenariat (BNSTP) et de l’Agence pour la Promotion et le
Développement de l’Artisanat (APDA), dans ce contexte, devra accélérer
le renforcement des synergies intersectorielles et la professionnalisation
des acteurs du secteur non structuré.
3. 2. 4 Renforcement des aptitudes industrielles endogènes
en diffusant l’esprit entrepreneurial, en encourageant
l’innovation technologique, la propriété industrielle et
la normalisation.
La problématique de la planification des ressources humaines dans
le secteur se pose aujourd’hui avec acuité, au regard du risque de
pénurie à terme de personnel technique qualifié, qui constitue une
sérieuse menace pour le secteur industriel dans ses différents corps de
métiers.
Aussi, la création de structures comme l’Agence Sénégalaise pour
l’Innovation Technologique (ASIT) et l’Association Sénégalaise pour la
Normalisation (ASN) concourt-elle à ce titre au renforcement des
aptitudes industrielles.
Dans le domaine de la propriété industrielle et de l’innovation
technologique, force est de constater que le secteur n’a toujours pas
exploité les opportunités offertes à bon escient.
Or l’innovation technologique et la propriété industrielle constituent
le soubassement de la maîtrise technologique et industrielle parce
qu’elles permettent de garantir l’autonomie dans le domaine de
28
l’appropriation des techniques et leur mise en œuvre au niveau de la
production, de la commercialisation ou de la maintenance.
En outre, la capacité d’innovation, de même que la protection des
droits de propriété industrielle (brevets, marques, etc.) doivent
encourager l’Industrialisation par l’Investissement et le Commerce et
également stimuler la concurrence, ce qui permettrait, par ailleurs,
d’influer positivement sur la qualité et les prix des produits.
Pour ce qui concerne la normalisation, son rôle est également
souvent méconnu par beaucoup d‘opérateurs économiques nationaux
alors que la conformité aux normes de qualité est devenue aujourd’hui,
avec la libéralisation des échanges mondiaux et l’intégration régionale,
un critère d’acceptabilité de premier ordre des produits sur les marchés
tant intérieurs qu’extérieurs.
Avec la montée en puissance du secteur informel et de l’artisanat,
les besoins spécifiques de renforcement des capacités professionnelles,
devront être également pris en considération.
En
conséquence,
professionnelles passera :
le
renforcement
des
compétences
a) dans le domaine de l’innovation technologique par :
l’amélioration des aptitudes industrielles et managériales des
petits entrepreneurs et des artisans (process, gestion, marketing
organisation),
l’élaboration d’un programme de formation industrielle afin de
transformer le profil des aptitudes de la main d’œuvre,
le lancement et l’organisation du concours annuel du meilleur
« Business Plan » (à destination des nouveaux diplômés et jeunes
ingénieurs sortants) qui permettra de disposer dans des filières
économiques définies, de projets industriels et artisanaux innovants
bancables,
la promotion et la valorisation des inventions locales, par la
mise en valeur des différents projets d’innovation retenus pour
déboucher sur la création d’unités de production en milieux urbain et
rural,
29
le renforcement des capacités des PME/PMI pour une
meilleure exploitation de la propriété industrielle,
la vulgarisation des instruments de la propriété industrielle
qui sera ainsi plus accessible à tous les agents économiques du pays,
la création d’un Centre d’Excellence pour la science, la
technologie et l’industrie ;
b) dans le domaine de la normalisation par :
la promotion de la normalisation et de la culture de la qualité
dans les entreprises artisanales et industrielles,
la création de laboratoires de contrôle des importations et
des exportations ainsi que la mise en place de systèmes d’accréditation
et de certification aux normes ISO 9000 et 14000, version 2000,
notamment.
3. 2. 5 Réhabilitation et Promotion de sites industriels dans le
cadre du schéma directeur de redéploiement industriel
Le manque de disponibilité de terrains ou de bâtiments à usage
industriel entrave souvent la promotion de l’investissement. Plusieurs
zones se présentent sous forme de lotissements industriels sommaires
et ne disposent pas de structures pour assurer la durabilité et la fiabilité
de leur fonctionnement, d’où la nécessité de leur réhabilitation. La
connaissance des possibilités d’accueil des sites, des potentialités de
chaque zone, fait également partie intégrante des stratégies
d’implantations industrielles.
Aussi, la mise en place d’une Agence d’Aménagement et de
Promotion des Sites Industriels (APROSI) s’inscrit dans cette
dynamique, d’autant plus que cette nouvelle structure viendra combler
une lacune en complétant le dispositif d’appui actuel au développement
du secteur privé.
Dans ce cadre, l’élaboration d’un schéma
redéploiement industriel devrait-il permettre de :
directeur
de
disposer des plans de réhabilitation et de circonscrire de
nouveaux sites potentiels.
30
préciser les potentialités industrielles et les possibilités de
développement de la petite industrie et de l’artisanat de chaque zone ;
définir une stratégie d’ensemble pour la création d’un tissu
industriel viable au niveau national ;
coordonner et harmoniser les interventions des actuels et
futurs promoteurs en matière d’investissement dans les projets
industriels et artisanaux ;
disposer de cartes industrielles régionales ;
évaluer et statuer sur le foncier industriel.
31
IV. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Le dispositif de soutien prévu, devrait faciliter la réalisation des
objectifs stratégiques fixés, tout en assurant la cohérence d’ensemble de
la PRI. Ce dispositif comprend :
la création d’un environnement technique et réglementaire
favorable
le renforcement des capacités des institutions publiques et
privées en matière d’appui aux entreprises ;
la promotion d’un système intégré recherche/Entreprise ;
l’organisation du financement pour le redéploiement ;
4. 1 Création d’un environnement technique et réglementaire
favorable
La définition et la mise en œuvre des stratégies de
redéploiement industriel supposent un cadre favorable à l’amélioration
de la compétitivité et de la productivité de l’industrie nationale. Ce qui
nécessite par conséquent l’amélioration des conditions de certaines
prestations relevant du domaine public et ayant trait à :
la qualité du système administratif, fiscal et judiciaire de
l’Etat (suppression des obstacles bureaucratiques, allégement de la
fiscalité des entreprises, sécurité juridique et judiciaire etc.).
la qualité et la répartition des infrastructures publiques, la
disponibilité des services comme l’électricité, les télécommunications, les
réseaux routiers et les transports, etc.
l’impulsion des stratégies appropriées en direction des
marchés régionaux et internationaux (politiques commerciales, accès
préférentiels, exemple AGOA pour le secteur textile).
la recherche d’adéquation avec les services compétents
pour la formation avec les besoins du marché de l’emploi des industries
ciblées et pour les questions sociales et salariales.
32
4. 2 Renforcement des capacités des institutions publiques et
privées en matière d’appui aux entreprises
Le fonctionnement efficace des entreprises suppose l’existence
d’un environnement institutionnel favorable. En effet, la réorganisation ne
devra pas se limiter seulement à la réhabilitation des entreprises, mais
devra concerner aussi les systèmes d’appui institutionnel dans leur
ensemble.
A ce propos, le renforcement des capacités institutionnelles
consistera à améliorer leur mode d’organisation et de fonctionnement
ainsi que leur capacité d’analyse et d’intervention en faveur des
entreprises.
A cet égard, les moyens de l’APROSI, de l’ASIT, de la BNSTP et
de l’Association Sénégalaise de Normalisation (A.S.N.) ainsi que ceux
des Agences dédiées à la promotion de la P.M.E. et de l’Artisanat
(A.D.P.M.E. et A.P.D.A.) notamment, seront renforcés au regard des
missions dévolues à ces structures.
C’est fort de ces considérations objectives que le Gouvernement
du Sénégal a externalisé ces segments d’activités de la politique
industrielle pour mieux impliquer le secteur privé dans leur orientation,
leur mise en œuvre et leur évaluation.
Ainsi, l’Agence Sénégalaise pour l’innovation technologique (ASIT)
a été créée pour diffuser la culture d’innovation en milieu industriel et
artisanal tout en accompagnant les acteurs à mettre en œuvre leur
performance en la matière.
L’Association Sénégalaise pour la Normalisation (ex ISN) est née
en affirmant de manière plus accentuée la présence du secteur privé qui
en contrôle dorénavant l’orientation et les activités.
4. 3 Promotion d’un système intégré Recherche/Entreprise
Au Sénégal, d’importants efforts ont été déployés dans la mise en
place d’un potentiel scientifique et technologique mais, ce potentiel n’a
jamais été suffisamment présent, dans les activités économiques et n’a
pas une influence significative dans les orientations économiques du
pays. C’est pourquoi, il est indispensable de :
33
renforcer les institutions de promotion et de valorisation des
produits agroalimentaires et de dynamisation du secteur (notamment
ISRA, ITA) ;
favoriser la diffusion et le transfert en milieu réel des
résultats de la recherche et la création d’interfaces actives avec le
secteur privé ;
impulser les activités d’expérimentation industrielle pour une
meilleure valorisation de la recherche ;
inciter les acteurs à intensifier les échanges sur le design et
les techniques de production.
4. 4 Organisation du financement pour le redéploiement
La politique de redéploiement industriel, exige des moyens
financiers pour la mise à niveau des entreprises industrielles, le
renforcement des capacités institutionnelles tant au niveau national que
régional et nécessite la mise en place d’un système de financement
décentralisé renforcé.
L’Etat et le secteur privé doivent explorer les formes et voies
confirmées en matière d’innovation financière pour mettre un système de
financement pérenne et rentable pour le développement de l’industrie.
Il s’agit entre autres :
-
de la reconversion du reliquat des crédits de restructuration
industrielle ;
-
de la mobilisation des fonds de cautionnement détenus par
les Sociétés d’utilité publique comme la SENELEC, la
SONATEL et la SDE (= 26 milliards) ;
-
de la mise à profit de la situation de surliquidité du système
bancaire sénégalais ;
-
de l’orientation de l’épargne à long terme vers les
investissements tant productifs qu’à risque en s’appuyant sur
les statistiques de performance de viabilité et pertinence des
industries tournées vers le marché global.
34
Ces ressources ajoutées aux contributions de l’Etat constituent un
moyen sûr pour assurer de manière pérenne :
-
le financement de la politique industrielle
la pérennisation de la mise à niveau des entreprises
la mise en place d’un fonds d’aide à l’innovation
le renforcement des capacités nationales de normalisation et
de certification
la protection et la valorisation de la propriété industrielle.
la prise en charge gratuite des études afférentes aux projets
porteurs
Pour assurer le financement du redéploiement de manière efficace,
il faudrait mettre en place un fonds pour le redéploiement industriel
composé :
d’un crédit pour la mise à niveau des entreprises
industrielles et
d’un fonds d’aides régionales à l’implantation par le biais des
systèmes de financement décentralisé, mutualiste et renforcé.
En matière de financement, li y a lieu de souligner d’ores et déjà
que le Plan d’Opérations Sectorielles du DSRP s’est fixé comme
principaux objectifs de développement du secteur industriel, le
développement industriel endogène et la mise à niveau (la PRI) pour un
montant prévisionnel de 77 Milliards FCFA.
En tout état de cause, des concertations sont en cours avec les
services concernés pour la création d’une Banque de Développement
pour permettre d’encadrer et de financer des projets et programmes
ciblés de même que pour faciliter d’avantage l’accès au crédit et la
recherche de bonification des intérêts et autres services financiers.
35
V. PLAN D’ACTIONS
Afin de rendre opératoire cette politique nationale déclinée à
travers la mise à niveau du secteur industriel et de développement
industriel endogène qui constituent les deux axes stratégiques
complémentaires et convergents de la PRI à bonne date, il est
nécessaire de définir et de mettre en œuvre un Plan d’Actions pour le
Redéploiement Industriel (PARI). Ceci suppose la mise en œuvre
diligente des mesures incitatives préalablement identifiées plus haut, en
cohérence avec les initiatives et politiques de l’Etat tant au plan
macroéconomique que sectoriel.
A cette fin, le processus de formulation du PARI se déroulera en
deux (2) phases :
-
une phase d’identification préliminaire, phase I
une phase d’approfondissement, phase II
5.1 Objectifs spécifiques du PARI (phase 1)
Ils dérivent directement des objectifs généraux rappelés
précédemment. Afin de traduire de manière concrète ces stratégies, les
objectifs spécifiques de la phase 1 visent à :
a. Promouvoir des pôles régionaux de développement industriel
dans les six (6) régions pilotes (Saint-Louis, Ziguinchor,
Kolda, Tambacounda, Thiès et Matam),
b. Renforcer les structures d’appui (technique et technologique)
à la mise à niveau de l’entreprise industrielle,
c. Instaurer une gouvernance industrielle concertée entre le
secteur privé et les pouvoirs publics,
d. Identifier les actions d’approfondissement du PARI.
Les différentes composantes et lignes d’actions découlant de ces
objectifs sont jointes en annexes.
36
5.2
Cadre et mécanisme de mise en œuvre du PARI
a) Principes de base
Le processus de mise en œuvre sera fondé sur les principes
suivants :
• la différenciation des aspects stratégiques et opérationnels,
• la déconcentration des activités de mise en œuvre par une
ramification du dispositif au niveau régional
• la capitalisation sur les expériences et les cadres fonctionnels
et la non création de nouvelles structures et de nouveaux
projets,
• l’application du faire - faire par l’implication des structures
d’appui spécialisées,
• l’exploitation des synergies et complémentarités entre les
différentes institutions d’appui et ministères intervenant dans le
secteur de l’entreprise,
• la promotion de réseaux d’échanges et de capitalisation entre
partenaires,
• la conduite d’un appui continu, sélectif et focalisé sur les
secteurs prioritaires et les régions pilotes de la phase 1 du
PARI,
• la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation
efficace,
• la garantie d’application des principes de gouvernance
partagée et de responsabilisation accrue des acteurs du
secteur privé.
Le succès du PARI dépend de la qualité du cadre institutionnel de
mise en œuvre. Ce cadre sera chargé d’assurer : (i) le pilotage
stratégique du PARI, (ii) la coordination des actions, (iii) la mobilisation
des ressources financières nécessaires à la réalisation des actions
prévues et (iv) le système de suivi de la progression vers les objectifs.
37
b) Pilotage stratégique
Le pilotage stratégique du PARI devra permettre de :
• garantir le respect des orientations générales de la PRI et sa
mise en cohérence avec les politiques nationale et
internationale,
• animer la concertation au sommet entre les dirigeants des
organisations professionnelles du secteur privé, les
représentants de la Société civile, les organisations partenaires
et les pouvoirs publics en charge de l’entreprise,
• veiller à une gestion décentralisée et efficace des politiques
industrielles en relation avec les institutions régionales et
locales compétentes,
• harmoniser les positions entre le secteur privé et le secteur
public dans les organismes de coopération industrielle
régionale et internationale (PIC, PICAO, CAMI, etc.),
• créer un environnement technique, réglementaire favorable
au développement du secteur industriel,
• faire une revue périodique (base trimestrielle) de l’état
d’avancement du PARI,
• procéder à au moins deux (2) évaluations (à mi parcours et
ex-post) en rapport avec les objectifs de contribution au DSRP
(croissance économique et réduction de la pauvreté locale).
En vue d’exécuter ces actions, un cadre dénommé Comité de
pilotage du redéploiement industriel (CPRI) sera mis en place. Ce cadre
de partenariat entre le secteur privé et les pouvoirs publics regroupe,
sous l’impulsion du MIA, les différents intervenants publics en charge du
secteur de l’entreprise (ministères et agences) et les organisations
professionnelles du secteur privé. Ce comité sera présidé par le MIA et
la vice-présidence assurée par le secteur privé.
Ce cadre stratégique sera prolongé par une structure
opérationnelle de coordination et de suivi de la mise en œuvre du PARI.
38
c) Suivi opérationnel
Les opérations de suivi opérationnel porteront en particulier sur :
• la coordination de la mise en œuvre efficace du PARI,
• le suivi du plan de décentralisation des activités industrielles
dans les pôles industriels locaux et des mécanismes de
développement
de
la
chaîne
de
valeur
entre
industrie/commerce/artisanat/agriculture
• l’animation du dispositif et des outils d’appui technique, du
cadre d’échanges et d’informations et d’animation et de suivi du
dispositif d’alerte et d’intervention,
• l’organisation du système de financement prévu pour la mise
en œuvre du PARI,
• la mise en place de mécanismes d’implication et
d’approbation, de responsabilisation du secteur privé dans la
direction des structures d’appui du PARI
• la coordination du dispositif de suivi-évaluation et des
mécanismes de capitalisation et diffusion des bonnes pratiques.
5.3 Période de planification du PARI
L’horizon de planification du PARI est fixé à l’an 2010. Il est prévu
une revue à mi-parcours en 2008 qui correspond à l’échéance de
l’entrée en vigueur du partenariat économique UE/ACP qui marque une
plus grande exposition du secteur industriel national au processus de
libéralisation des marchés :
a) la première période de planification du PARI se déroulera
dans la période 2005-2008
b) la deuxième période s’étendra de 2008 à 2010
39
40
MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DE LA LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE
La Politique de Redéploiement Industriel et son PARI visent le
développement accéléré du secteur industriel, ce qui signifie
concrètement un repositionnement de l’appareil industriel national sur
des créneaux porteurs, générateurs d’activités à forte valeur ajoutée et,
sur de nouveaux espaces décentralisés.
La PRI stimulera également une redynamisation des échanges
commerciaux, par la mise aux normes et le développement de services
aux marchés, et permettra une meilleure articulation de tous les
segments d’entreprise, de la grande entreprise à la petite entreprise
rurale, et enfin un resserrement du partenariat avec les organisations du
secteur privé, force motrice de ce redéploiement industriel.
En s’inscrivant donc en droite ligne des orientations du Gouvernement
en matière de Stratégie de Croissance Accélérée, la PRI contribue à
assurer un développement équilibré du pays et aux objectifs de
réduction de la pauvreté et du développement durable.
Sa mise en œuvre nécessitera toutefois la mobilisation de moyens
importants aussi bien au plan interne qu’externe et c’est pourquoi à ce
sujet, il conviendra de solliciter le concours des bailleurs de fonds et des
partenaires au développement pour le financement de cet important
programme du Gouvernement.
Le Ministre d’Etat,
Ministre de l’Economie
et des Finances
Le Ministre du Plan
et du Développement
Durable
Le Ministre de l’Industrie
et de l’Artisanat
41
ANNEXES
Annexes 1 :
COMPOSANTES ET LIGNES D’ACTIONS DU PARI ( 2005-2010)
Composante 1 : Promotion de pôles régionaux de développement industriel
locaux dans les régions pilotes de St-Louis, Ziguinchor, Kolda, Tamba, Thiès et
Matam
Objectif spécifique N°1
Opérationnaliser la PRI dans les cinq régions pilotes
Indicateurs d’effets
Amélioration de la place des régions pilotes dans le tissu industriel national
Degré d’implication des acteurs locaux dans la politique industrielle
Degré d’intégration du volet industriel dans les politiques, projets, programmes régionaux
Développement d’entreprises à produits innovants
Niveau de stimulation des activités artisanales et agricoles locales
Résultats attendus
Activités
Des potentialités et des capacités en matière de
développement industriel affichées dans les régions pilotes
Etudier les potentialités éco. et déterminer les
capacités disponibles dans les régions pilotes
La politique industrielle est partie intégrante dans les PRDI
et les programmes régionaux et le PARI largement diffusé
auprès des acteurs locaux qui disposent de nouvelles
Des compétences en gestion et planification des activités
industrielles
Conduire une politique active de promotion et
de partage de la PRI et du PARI au niveau
local
Faire la revue analytique des PRDI et des
programmes en cours et à venir et y intégrer la
composante développement industriel
Abdoulaye Mamadou BALL, Ingénieur de l’Industrie et des Mines de classe exceptionnelle,
Concepteur de la Politique de Redéploiement Industriel(PRI)
Page 42
Coûts estimatifs
(millions Cfa)
15
175
Calendrier de
Acteurs
réalisation
concernés
An An An An An
1 2 3 4
5
MIA, CNES,
CNP, MEDS,
Collectivités
loc.(ARD)
MIA, Collect
loc.
Partenaires au
développement
COMPOSANTES ET LIGNES D’ACTIONS DU PARI ( 2005-2010)
Un programme régional de développement de
l’entreprenariat industriel est élaboré
Faire l’évaluation du PDER de St-Louis et
formuler des programmes de développement de
l’entreprenariat industriel dans les autres
régions pilotes prenant en compte les projets et
initiatives pertinentes en cours (Plate-formes
multifonct, Electricité rurale, APDA ..etc)
Construire et équiper 11 incubateurs de
11 incubateurs mis en place à titre expérimental dans les
régions de Saint-Louis, Ziguinchor, Tamba, Thiès, et Matam PME/PMI
(cf. fiches techniques de projets en infra, annexe 2)
Sous Total 1/C1
Indicateurs d’effets
Accroissement de la valeur ajoutée locale
Objectif spécifique N°2
Taux d’absorption de la main d’œuvre qualifiée
Promouvoir la constitution d’un réseau d’entreprises comme Augmentation des transactions interentreprises
Nombre de partenariats industriels noués localement
force motrice du pôle de développement industriel local
Résultats attendus
Activités
Une ou deux entreprises leaders par pôle local travaillent en
réseau avec une grappe de MPME locales
Appuyer le projet de constitution de grappes
d’entreprises locales initié par les
organisations prof. du secteur privé
Identifier au plan local les entreprises
« leader » et appuyer leur projet de
restructuration/externalisation
Un mécanisme d’appui à l’externalisation d’activités au
profit de MPME locales est adopté par le réseau
interentreprise local
Un fichier de compétences agrées des entreprises locales du
réseau est mis en place et accessible
Sous Total 2/C1
Appuyer la décentralisation des activités de la
bourse de compétences des organisations
professionnelles du secteur privé
MIA, PAPES,
PDER,
PRAESEC,AC
Matam, Acteurs
PNUD, APIX,
Collect.
Locales,
2015
PPTE/MEF
2460
BCI
4 665
Coûts estimatifs
(millions Cfa)
10
65
60
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
MIA, BNSTP,
CNES, CNP,
MEDS
MIA,
BNSTP,CNES,
CNP, MEDS,
Entreprises
locales
MIA, BNSTP
135
43
COMPOSANTES ET LIGNES D’ACTIONS DU PARI ( 2005-2010)
Objectif spécifique N°3
Indicateurs d’effets
Promouvoir des services d’appui efficaces pour le
Densification du réseau des structures d’appui aux entreprises industrielles
développement des entreprises industrielles au niveau local Degré d’adaptation de l’ offre de services aux entreprises
Degré de dynamisme du marché des services aux entreprises ( volume transactions et qualité de services aux
entreprises)
Augmentation des applications industrielles en matière de recherche et d’innovation technologique
Résultats attendus
Activités
Coûts estimatifs Calendrier de
Acteurs
réalisation
concernés
Un mécanisme de réseautage local des structures d‘appui (
Elaborer un mécanisme de coordination,
50
ITA, ASIT,
technique et technologique, R/D) est mis en place et
d’échanges et d’harmonisation des systèmes
MIA, CNES,
fonctionnel
d’appui
CNP, MEDS
Un mécanisme de coopération existe et fonctionne entre les
organes locaux de l’artisanat et de l’agriculture et ceux de
l’industrie
Des infrastructures sont disponibles pour abrier les
entreprises locales
Un cadre local de coordination, d’impulsion, d’animation et
de suivi évaluation du PARI est fonctionnel
Sous Total 3/C1
Total C1
Etablir des passerelles entre les agences
régionales du secteur agricole( ANCAR) les
programmes de développement rural ( PNIR,
PRAESEC, PFMultif..) et l es institutions de
l’artisanat (APDA)
Appuyer le programme d’aménagement de
sites industriels de l’APROSI
Identifier une structure capable de constituer le
point focal du PARI et établir un partenariat
avec le CPRI
25
2500
APROSI
(pm)
150
Partenaires au
dév.
3000
7800
APDA, M
Agric
Collect locales,
Direction
artisanat
APROSI,
Partenaires au
dev.
MIA, collectlocales, UE,
USAID
44
Composante 2 : Renforcement des structures d’appui technique et
technologique à la mise à niveau de l’entreprise industrielle
Objectif spécifique N°1
Promouvoir une réseau intégré de structures d’appui au
service du développement de l’entreprise industrielle
Indicateurs d’effets
Accès aux marchés extérieurs et meilleure position sur les marchés locaux
Meilleure qualité de services des structures d’appui aux entreprises
Amélioration de la productivité industrielle des secteurs prioritaires ( textile et agroalimentaire
Pérennisation et performance des activités de normalisation, certification, « brevatage » industriel
Résultats attendus
Activités
Capacités accrues d’un réseau de structures d’appui doté
d’un plan intégré, coordonné et décentralisé d’intervention
orienté vers la satisfaction des besoins de mise à niveau des
entreprises industrielles s
Mener une étude de rationalisation des
structures d’appui,
Appuyer les structures à élaborer leur plan
d’intervention en fonction des besoins
identifiés des entreprises,
Appuyer les plans de décentralisation des
activités, des organisations prof secteur privé
Des services de promotion de la productivité et de mise en
marché des produits industriels disponibles en faveur des
entreprises industrielles des secteurs prioritaires
Engager une étude spécifique sur les impacts
de l’ouverture des marchés sur le secteur ind.
Renforcer les instruments de promotion de la
productivité des organisations du secteur privé
(centres techniques et les réseaux
d’amélioration de la productivité SPIDS,
programme productivité et dialogue social,
etc.)
Rendre opérationnel le centre de promotion
textile et assurer son articulation avec les
activités de promotion textile régionale
(OPICT..)
Etudier la mise en place d’un centre technique
agroalimentaire
Renforcer les capacités des organismes en
Coûts
estimatifs
500
UE, USAID,
AFD
2000
PPTE,
UE, USAID,
AFD
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
CNES, CNP,
MEDS, ADPME,
APROSI, ASIT,
ITA, BNSTP,
APIX
CNES, CNP,
MEDS, ADPME,
APROSI, ASIT,
ITA, BNSTP,
APIX
45
Composante 2 : Renforcement des structures d’appui technique et
technologique à la mise à niveau de l’entreprise industrielle
charge des systèmes d’appui à la qualité, à la
métrologie et aux normes en matière
industrielle ( ASN, projet Qualité UEMOA…)
Sous Total 1/C2
Objectif spécifique N°2
Soutenir les plans de recherche développement orientés vers
le développement des entreprises industrielles
2500
Indicateurs d’effets
Nombre de produits à haute valeur ajoutée adoptés par des entreprises industrielles
Efficacité des institutions de recherche développement en matière de développement
industriel
Impulsion de la recherche centrée sur les besoins du développement industriel
Résultats attendus
Activités
Des plans de recherche développement sont élaborés en
appui à la diversification et à l’innovation d produits
industriels
Appuyer la constitution d’un réseau de
recherche développement industriel répondant
aux besoins des entreprises
Etudier un mécanisme d’interface efficient de
collaboration entre le secteur privé et les
réseaux de recherche appliquée dans les
secteurs prioritaires
Appuyer les programmes de recherche
commandés par le secteur privé industriel
Sous Total 2/C2
Objectif spécifique N°3
Appuyer les programmes de renforcement des compétences
et aptitudes professionnelles en matière industrielle
625
Indicateurs d’effets
Nouvelles compétences industrielles de la main d’œuvre locale
Réduction du déficit en main d’œuvre qualifiée
Amélioration du profil des entrepreneurs locaux
Augmentation de la productivité du travail
Activités
Coûts
estimatifs
Résultats attendus
Coûts
estimatifs
625
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
PPTE, ASIT,
ITA, CNES,
CNP, ONFP
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
46
Composante 2 : Renforcement des structures d’appui technique et
technologique à la mise à niveau de l’entreprise industrielle
Des formations techniques et managériales organisées en
faveur des acteurs des entreprises industrielles
Sous Total 3/C2
Total C2
Promouvoir et soutenir les modules de
formation qualifiante en matière de technique
et de gestion industrielles,
Appuyer en particulier les activités des centres
de formation (Bourse de compétences, centre
d’excellence, du secteur privé…etc).
500
MIA, MEFPT,
instituts de
formation,
organisations
prof. secteur
privé
500
3625
47
Composante 3 :Instauration d’une gouvernance industrielle concertée entre le
secteur privé et les pouvoirs publics
Objectif spécifique N°1
Indicateurs d’effets
Instaurer un partenariat privé/ public pour un environnement Convergence entre acteurs industriels et pouvoirs publics en matière de politique industrielle
favorable au développement industriel
Attraction plus marquée des investisseurs industriels
Plus grande visibilité du Sénégal dans les institutions d’intégration régionale et les organismes de coopération
internationale dans le domaine industriel
Résultats attendus
Mise en place d’un cadre de concertation et d’harmonisation
public/privé et fonctionnel
Un secrétariat exécutif conjoint ( public/privé) de suivi est
mis en place
Activités
Coûts
estimatifs
250
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
CNES, CNP,
MIA, MEDS,
UNACOIS,
ONUDI, UCAD,
UGB, UPT
Mettre en place un cadre de concertation
regroupant les représentants au plus haut
niveau des secteurs public et privé, en sus des
"Lundi de l'industrie"
Définir un mécanisme formel de
fonctionnement du cadre et de suivi
opérationnel du PARI
Des politiques et règlements d’ordre administratif, juridique Identifier les obstacles d’ordre juridique et
10
MIA
et financier sont proposés pour améliorer l’environnement administratif au développement des entreprises
du secteur industriel
industrielles
Engager des démarches concertées pour
l’aboutissement des réformes initiées
Une alliance est nouée entre le secteur privé et les pouvoirs Etudier des mécanismes de concertation sur les
80
MIA, CNES,
publics en matière de politique industrielle dans les instances politiques de coopération internationale
CNP, MEDS
internationales et régionales
( CAMI, UEMOA, CEDEAO, NEPAD etc.).
Sous Total 1/C3
340
Objectif spécifique N°2
Indicateurs d’effets
Consolider et étendre l’Observatoire de l’Industrie vers le
Plus grande transparence des marchés
Réseau National d’Informations Industrielles et Statistiques Plus grande accessibilité à l’information sur les marchés
(RNIIS)
Progression des investissements de modernisation, d’extension et d’accroissement de la productivité
48
Composante 3 :Instauration d’une gouvernance industrielle concertée entre le
secteur privé et les pouvoirs publics
Résultats attendus
Activités
Un système efficace d’informations industrielles intégré,
répondant avant tout aux besoins des entreprises est
opérationnel
Capitaliser sur les réseaux NTIC opérationnels
des organisations du secteur privé,
Etudier les procédures de revitalisation de
l’observatoire national des informations
industrielles (RNIIS)
Etudier les conditions de décentralisation du
système d’informations industrielles et de prise
en compte des besoins spécifiques des MPME
Définir un système efficace de collecte
d’harmonisation et de diffusion des données
sur le secteur industriel
Définir des s stratégies concertées de
mobilisation de ressources financières
Entreprendre des démarches communes auprès
des partenaires au développement
Définir une mécanisme décentralisé d’accès
aux ressources financières de redéploiement
industriel
Des démarches communes menées pour la levée de
ressources financières en appui aux actions du PARI
Un guichet spécial d’accès aux fonds de redéploiement est
mis en place dans les institutions bancaires et dans le
système de financement décentralisé local
Coûts
estimatifs
500
Calendrier de
réalisation
100
Sous Total 2/C3
Objectif spécifique N°3
Mettre en place un dispositif de suivi-évaluation du PARI
600
Indicateurs d’effets
Capacité d’ajustement et de relance de l’activité industrielle
Degré de contribution aux objectifs de la SRP
Résultats attendus
Activités
Coûts
estimatifs
Acteurs
concernés
MIA
MIA, MEF,
CNP, CNES,
MEDS
Calendrier de
réalisation
Acteurs
concernés
49
Composante 3 :Instauration d’une gouvernance industrielle concertée entre le
secteur privé et les pouvoirs publics
Un dispositif de suivi-évaluation mis en place en harmonie
avec le système de suivi prévu par le DSRP
Un mécanisme de capitalisation est élaboré
Sous Total 3/C3
Total C3
Elaborer un dispositif de suivi opérationnel et
d’évaluation d’impacts
Etudier et adopter des indicateurs de suivi des
résultats et d’évaluation des impacts du PARI
sur une base consensuelle et en cohérence avec
le DSRP
Elaborer un système de capitalisation des
expériences et de diffusion des enseignements
tirés des bonnes pratiques
50
MIA, MEF
200
Sect privé
MIA, CNES,
CNP, MEDS
250
1190
50
Composante 4 :Planification des actions de la phase 2 de formulation du PARI
Objectif spécifique N°3.1
Approfondir la formulation du PARI
Indicateurs d’effets
Degré de cohérence entre le PARI et les initiatives et programmes de développement industriel
Niveau d’adhésion et d’appropriation du PARI par les organisations du secteur privé et les acteurs des collectivités
locales des régions pilotes
Résultats attendus
Activités
Un PARI finalisé et partagé avec les partenaires du
secteur privé et des régions pilotes
Total/C4
Coûts
estimatifs
Définir les conditions d’exercice d’un leadership plus
90
affirmé du secteur privé dans les structures de
promotion et d’appui aux entreprises industrielles
Etudier les synergies (mécanisme d’articulation) avec
le PIS2
Procéder au partage et à la validation des projets du
PARI auprès du secteur privé et des collectivités
locales
Finaliser les fiches de projet retenus,
Etudier un plan d’extension des pôles locaux de
développement industriel aux autres régions,
Explorer les possibilités d’ouvrir de nouveaux
secteurs de développement industriel,
Calendrier de
réalisation
Acteurs
MIA, org secteur
privé,
Collectivités
locales
90
51
Composantes du Objectifs
PARI
spécifiques
Composante 1
OS1
OS2
OS3
Total C1
SYNTHESE DU PLAN DE FINANCEMENT DU PARI
Coûts
Financement
Financement à
Global estimés
en cours
rechercher
(En millions de Fcfa)
4665
480
1725
135
3000
2000
1000
7800
61,4%
4940
2860
2500
Sources potentielles
de financement
PPTE/MEF, secteur privé
PNUD, APROSI, Programmes
régionaux de développement
(PDER, PAPES, PRAESEC),
OS1
Composante 2
Composante 3
Composante 4
625
OS2
OS3
Total C2
OS1
OS2
OS3
Total C3
Total C4
Total général
PPTE/MEF, Union Européenne,
AFD, USAID, secteur privé
500
3625
340
600
250
1190
90
90
28,5%
0
3625
Secteur privé, MIA, PPTE
12705
9,3%
0
1190
0,7%
0
90
4940
7765
MIA,
52
ANNEXE 4 :
ACRONYMES
ADEPME
Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et
Moyennes Entreprises
Afrique Occidentale Française
Agence pour la Promotion et le Développement de
l’Artisanat
Accord de Partenariat Economique
Accord sur les Droits de Propriété Intellectuelle liés au
Commerce
Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites
Industriels
Agence Sénégalaise pour l’Innovation Technologique
Association Sénégalaise pour la Normalisation
Bureau International du Travail
Bourse Nationale de Sous-Traitance et de Partenariat
Conférence Africaine des Ministres de l’Industrie
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
Comité de Pilotage du Redéploiement Industriel
Digital Freedom Initiative
Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté
Franc CFA
Nouvelle Politique Industrielle
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
Organisation Mondiale du Commerce
Organisation Non Gouvernementale
Haute Intensité de Main d’Oeuvre
Industries Chimiques du Sénégal
International Standardisation Organisation
Initiative pour le Renforcement des Capacités Productives de
l’Afrique
Institut de Technologie Alimentaire
Micro, Petites te Moyennes Entreprises
Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation des Nations Unies pour le Développement
Industriel
Projet Pilote d’Appui à la Lutte Contre la Pauvreté au
Sénégal
Projet d’Appui aux Petites Entreprises du Sénégal
AOF
APDA
APE
ADPIC
APROSI
ASIT
ASN
BIT
BNSTP
CAMI
CEDEAO
CPRI
DFI
DSRP
FCFA
NPI
UEMOA
OMC
ONG
HIMO
ICS
ISO
IRCPA
ITA
MPME
NEPAD
NTIC
OMD
ONUDI
PALPICS
PAPES
Abdoulaye Mamadou BALL, Ingénieur de l’Industrie et des Mines de classe exceptionnelle,
Concepteur de la Politique de Redéploiement Industriel(PRI)
Page 53
PARI
PDER
PIC
PICAO
PME/PMI
PME
PNUD
PPTE
PRI
PRD
SENELEC
SDE
SONATEL
TEC
UE/ACP
Plans d’Actions pour le Redéploiement Industriel
Programme de Développement et d’Entreprenariat Régional
Politique Industrielle Commune
Politique Industrielle Commune des Etats de l’Afrique de
l’Ouest
Petites et Moyennes Entreprises/Petites et Moyennes
Industries
Petites et Moyenne Entreprises
Programme des Nations Unies pour le Développement
Pays Pauvres Très Endettés
Politique de Redéploiement Industriel
Pôles Régionaux de Développement
Société Sénégalaise d’Electricité
Sénégalaise Des Eaux
Société Nationale des Télécommunications
Tarif Extérieur Commun
Union Européenne/Afrique, Caraïbes, Pacifique
54

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