Plan de cours - Département de philosophie
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UQAM PLAN DE COURS PHI-3510 LA QUESTION DU SUJET Session : Automne 2005 Code du cours PHI-3510 (20) Horaire : Mardi 9h30 - 12h30 Local : A-1720 Responsable : Mario Dufour Téléphone : 987-3324 (boîte vocale 9360 #) DESCRIPTION (du cours selon l’annuaire) Introduction à la question du sujet, dans ses approches modernes et contemporaines : traditions cartésiennes, phénoménologie, psychanalyse, analyse du langage, « philosophy of mind ». Le cours peut confronter plusieurs approches ou se tenir à l’une d’elles. Subsidiairement, les rapports avec la conceptutalité du sujet active dans les sciences humaines peuvent être abordés : linguistique, anthropologie, histoire. Préalable : PHI 1103 Introduction à l’anthropologie philosophique PROBLÉMATIQUE ET CONTENU Ce descripteur parle d’une question dont le sens et le référent semblent évidents. Est-ce le cas ? Y a-t-il quand nous parlons du « sujet » et selon différentes approches une unité conceptuelle sousjacente ? Peuton dire, sans autre précaution, voici nous allons parler aujourd’hui de « la » question du sujet ? Une définition homogène et universelle du « sujet » est-elle possible, souhaitable ? Peut-être s’agit-il d’un faux problème (a category mistake), tant le terme demeure général, métaphysique, nécessaire à autant de domaines différents que ceux de la logique (sujet / prédicat), de la grammaire (sujet / verbe), de l’ontologie (discours sur l’essence ou le fondement de ce qui est), de l’épistémologie (sujet de la 1 connaissance), de la psychologie (sujet empirique), du juridique (sujet du droit), du politique (sujet soumis à l’autorité), de la morale (le bon et le mauvais sujet), de toutes les sciences dites humaines (anthropologie, psychologie, sociologie, histoire, économie, linguistique, etc.)… La notion de « sujet » est franchement le « centre » effervescent, le foyer de rassemblement d’une multiplicité de prédicats, de déterminations et d’usages, qui nous entraînent tous dans des régions de discours, des chaînes de langage, des théories et des axiomatiques philosophiques qui sont peut-être très loin d’être homogènes ou contrôlables. On peut ici penser à toutes sortes de « choses » qui n’ont pas la stabilité des choses que l’on manipule à bon gré et qui ne communiquent entre elles que par les parcours les plus compliqués et les plus retors : esprit, corps, âme, cerveau, individu, personne, intériorité, moi, désir, liberté, volonté, intentionalité, conscience, inconscient, sensation, expérience, existence, raison, représentation, pensée, goût, singularité, affection, auteur, acteur, agent, patient, cobaye, citoyen, homme, femme, humanité, « je », « nous », soi, moi, nom propre, etc. Le sujet est partout et nulle part ! Il en va un peu de ce mot comme du mot « être ». On ne peut que souligner la multiplicité et la résonnance presque incontrôlable du terme. Cette difficulté n’est pas banale. Elle fait clairement ressortir la force, la puissance de généralisation et de classification de ce terme, ce qui peut toujours signifier aussi, à l'inverse, le flou de sa démarcation et son manque d’identité... Elle rend sans doute problématique toute référence trop massive à « la » question du sujet. Peut-être n’y a-t-il que des théories, des questions, des discours à propos du sujet ? Cela n’empêche pas tout questionnement de progresser, mais il faut nuancer, et ce questionnement sur le X nommé sujet, chez tel ou tel philosophe, dans telle ou telle théorie, ne pourrait et ne devrait pas se faire sans impliquer beaucoup de nuances. Bref, il n’est pas certain que tous les discours qui font usage du terme soient commensurables. Il en irait de la question du sujet comme de la question de l’être chez Aristote : il se dit de façon multiple. De là à se condamner au silence, il n’y a qu’un pas. Et pourtant le sujet fait beaucoup parler et par excellence il parle... Aujourd’hui, il semble exister un certain consensus autour de lui. On peut même dire qu’il y a en ce moment un certain mot d’ordre de « retour au sujet ». On a liquidé le sujet, il faut y retourner : le sujet fait-il toujours retour, comme un revenant, comme le fantôme dans la machine… ? De toute manière, dès qu’il y a parole et sens, il y a toujours une source subjective... supposée s’entendre et être entendue. Et toute parole, fut-elle une parole vide, la plus simple adresse, présuppose un sujet et l’autre comme sujet. Le sujet est ce qui est suppôt, supposé. Comme le dit mot grec hypokeimenon duquel dérive le terme de sujet : le sujet est ce qui git là-dessous... Mais que ce soit, comme on dit, toujours un sujet qui parle du sujet, que ce thème revienne aussi inquiéter circulairement le définissant, suggère aussi le caractère inévitable d’un certain parti pris. Réfléchir sur le sujet, c’est toujours réfléchir sur soi comme sujet. C’est le sujet qui appelle ou s’appelle le sujet. On ne peut qu’habiter ce cercle qui n’a rien de vicieux, et la pensée, ce qu’on appelle penser, n’est peut-être que l’un des noms, l’une des formes de cette expérience, voire de l’expérience elle-même… *** 2 Le « sujet » est une grande question, un grand problème philosophique qui se confond sans doute avec un certain déploiement de l’histoire et la philosophie elle-même, avec l’histoire entendue comme processus de subjectivation, de libération et d’autonomisation du sujet. « Jadis » le sujet était aliéné et il projetait son fondement dans l’Autre (Nature, Cosmos, Dieu, Religion, etc.), il découvre, avec la modernité, qu’il n’est que son propre fondement, abandonné à soi-même, avec l’espoir et l’illusion de son propre façonnement. Avec le sujet, ce fondement qui deviendrait son propre fondement, se pose aussi la question de l’origine, du commencement et du point de départ, et cette question se confond avec le projet de ce que nous appelons philosophie, comme recherche de l’archè, comme assurance de son propre discours, comme justification et principe de raison, comme rassemblement unitaire autour de quelque « centre », qu’on appelle celui-ci substance ou essence ou, comme il est convenu de dire, de façon plus moderne, conscience du sujet. Le « sujet » prend vraiment toute son importance et son caractère fondationnel vers la fin du Moyen Âge. Cet essor fondationnel se coordonne à diverses transformations culturelles et sociales. Parmi ces transformations, on compte généralement la chute de Constantinople et l’exode des intellectuels grecs vers l’Italie et la France, ce qui accéléra ce qu’on appelle la Renaissance des lettres et des arts ; on découvre le nouveau monde (l’Amérique) ; une cosmologie nouvelle remplace le monde géocentrique des Grecs et le monde anthropocentrique du Moyen Âge par un univers décentré et infini ; naît aussi la physique mathématique avec Galilée ; le schéma téléologique et vitaliste de la pensée et de l’explication fait place au schéma causal et mécaniste (plus de cause finale mais seulement la cause efficiente) ; les développements de la méthode expérimentale et le matérialisme vont lentement prendre le pas sur la philosophie ; l’homme va imposer de plus en plus aux processus naturels des conditions construites par lui, et s’investir dans un rapport actif au connu ; la nature n’est plus cette âme vivante de Platon ou cette création du Dieu que l’homme contemple mais ce dont l’homme devient, selon le mot d’ordre de Descartes, « maître et possesseur ». L’homme moderne découvre sa subjectivité et les philosophies du sujet depuis et à la suite du cogito de Descartes ne cessent de se succéder ; avec Kant on concède définitivement qu’il n’y a plus d’accès à la « chose en soi » et qu’on ne connaît qu’à travers une grille d’interprétation a priori ; Nietzsche radicalise la chose : l’irréductibilité nouménale du monde en soi implique la disparition du monde, de la simple apparence comme simple apparence (le monde devient une fable). Parallèlement la conscience se sécularise. Avec la Réforme et le protestantisme, l’autorité de la hiérarchie et de la médiation théologico-politique est fortement ébranlée ; on ne veut plus des fins transcendantes, on veut l’immanence ; le travail devient une valeur ; la rationalité économique va commencer à prédominer ainsi que le calcul des fins et des moyens ; on cherche la liberté et l’autonomie, on se veut de moins en moins assujetti à « l’autre monde » de la religion ; le passé compte moins que l’avenir, la mémoire que la volonté, les traditions que la libération et le progrès ; on oppose l’obscurité de la foi aux Lumières de la Raison ; les déterminations éthiques du politique laissent place à l’économie 3 politique (avec Machiavel, Hobbes ou Adam Smith on commence à penser que l’homme est fondamentalement égoïste, cupide, intéressé), etc. Tous ces constats ont désormais le statut de lieux communs, mais ils risquent de masquer combien le phénomène de la modernité est irréductiblement complexe. En tout cas, au plan ontologique et philosophique, une des caractéristiques fondamentales est, bien sûr, celle du changement de registre dans l’idée de « nature » dont l’être humain, selon le mot d’ordre de Descartes, en quelque sorte emblématique de toute la modernité, devient résolument « le maître et le possesseur » (Discours de la Méthode VIe partie). Dès lors, dira-t-on, le savoir scientifique s’allie à la technique, et le champ est ouvert pour le déploiement et pour le règne de la rationalité instrumentale qui, semble-t-il, n’aura plus de fin (c’est le « progrès »). Promouvoir la dignité de l’humanité. Il faut maîtriser, prévoir, calculer, organiser, administrer, rendre raison, toujours et toujours plus. L’homme raisonnable et éclairé est devenu le fondement et le maître, la dédivinisation de la « nature », devenue étendue mathématisable et objectivée, consolide la subjectivité humaine... La Raison règne. Mais à quel prix ? Dans tous les cas de figure, ce qui demeure décisif, c’est l’autonomie de la pensée par rapport aux présupposés traditionnels. La pensée doit procéder à partir d’elle-même. La philosophie de Descartes est ici l’index le plus saillant de ce basculement. Descartes renouvelle la philosophie première à partir du cogito et du penser autonome, c’est-à-dire, à partir de l’assurance à soi du sujet. Ainsi, dans la vision paradigmatique de l’histoire de l’humanité que propose Hegel, le nom de Descartes est désormais considéré comme le point de départ philosophique de la modernité. C’est avec Descartes, et l’influence qu’il aura autant sur l’empirisme que sur le rationalisme subséquent, que s’impose vraiment le basculement de la philosophie dans la modernité. C’est-à-dire dans le chez-soi d’une raison enfin autonome. Le sujet qui s’est égaré hors de lui-même sur une « mer déchaînée » peut enfin crier : « terre ! ». Il entre enfin chez-soi. C’est maintenant seulement que nous arrivons proprement à la philosophie du monde moderne, et nous la commençons par Descartes. C’est avec lui que nous entrons proprement dans une philosophie autonome, qui sait qu’elle vient de la raison en toute autonomie, et que la conscience de soi est un moment essentiel du vrai. Ici nous pouvons dire que nous sommes chez nous, et pouvons enfin, tel le marin après un long périple sur une mer déchaînée, crier : terre ; Descartes est un de ces hommes qui ont tout repris par le commencement, et c’est avec lui que débute la culture, le penser des temps modernes. [...] En cette nouvelle période le principe est le penser, le penser procédant à partir de lui-même1. L’identité de la pensée et de l’être est qualifiée par Descartes d’évidente et élevé au rang de premier principe de la philosophie à partir duquel on peut dériver d’autres principes. La pensée, dans l’élément de 1 G.W.F. Hegel, Leçons sur l’histoire de la philosophie, tome 6, La philosophie moderne, Traduction, annotation, reconstitution du cours de 1825-1826 par Pierre Garniron, Paris, Vrin, 1985, p. 1260, 1379. 4 son évidence à soi, devient le principe. L’évidence de la pensée à elle-même devient le point de départ indubitable. Ainsi, en considérant que celui qui veut douter de tout ne peut toutefois douter qu’il ne soit pendant qu’il doute, et que ce qui raisonne ainsi, en ne pouvant douter de soi-même et douter néanmoins de tout le reste, n’est pas ce que nous disons être notre corps mais ce que nous appelons notre âme ou notre pensée, j’ai pris l’être ou l’existence de cette pensée pour le premier principe duquel j’ai déduit très clairement les suivants [...]1. La modernité philosophique réside donc dans son subjectivisme. Mais c’est un subjectivisme qui compose avec son contraire, à savoir un objectivisme. Car l’inauguration du sujet par Descartes reflète une tentative et un effort pour découvrir un point de départ indubitable et, par conséquent, pour arriver avec plus d’assurance à une connaissance « objective ». Il s’agit de fonder le savoir et l’objectivité de ce savoir. Et cette fondation nouvelle du savoir dans la vérité entendue comme certitude du rapport à soi implique une division entre substance pensante et substance étendue, entre sujet et objet de connaissance, une division qui anticipe les perspectives empiristes et rationalistes ultérieures de la philosophie. Mais, il ne faut pas restreindre le sujet en question à ses connotations étroitement épistémologiques. Subjectivité et subjectivité pensante tendent à être pris pour synonymes. Or, la modernité est caractérisée aussi par ce qui concerne la pratique, l’action du sujet autonome et assuré à partir de sa certitude intime. La vérité comme certitude du sujet à lui-même représente nécessairement un affranchissement par rapport au dogme de l’Église et de la vérité comme Salut. La fondation du savoir dans une pensée autonome est doublée d’un projet de libération politique dont les index les plus saillants demeurent la Réforme luthérienne, la Déclaration d’indépendance américaine, et la Révolution française. Et ce projet d’émancipation à l’égard de la tradition conduit à un renforcement des valeurs de liberté, d’autonomie et d’épanouissement des revendications individuelles ou collectives. Hegel a appelé ce principe de libération du « sujet », en provenance du christianisme, et préparant le changement qui affirme les droits de la conscience ou de la particularité, le « principe plus profond » ou « personnalité libre infinie ». « Le droit de la particularité du sujet à trouver sa satisfaction, ou, ce qui revient au même, le droit de la liberté subjective, constitue le point critique et central qui marque la différence entre les temps modernes et l’antiquité. Ce droit dans son infinité est exprimé dans le christianisme et est devenu le principe universel réel d’une nouvelle forme du monde. On peut ranger parmi ses formes les plus proches, l’amour, le romantisme, le but du bonheur éternel de l’individu [...]2 ». Selon Hegel, la modernité constitue, sur le plan historique, la rencontre des exigences de la substantialité (en provenance du monde grec) et de l’affirmation de la particularité (en provenance du monde chrétien). La conciliation des ces deux éléments hétérogènes demande du temps, de l’histoire, un travail de maturation dont l’État moderne est l’aboutissement. 1 « Lettres de l’auteur à celui qui a traduit le livre », Les principes de la philosophie, dans Descartes, Œuvres et Lettres, éd. par André Bridoux, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1953, p. 562-563. 2 G. W. F., Hegel, Principes de la philosophie du droit , § 124, Remarque (trad. Robert Derathé), Paris, Vrin, 1986. 5 En bref, la figure de sujet conscient de soi et autonome est dominante dans le monde moderne et marque un projet émancipatoire non seulement ontologique et épistémologique, mais aussi politique, celui d’une libération du sujet par rapport à l’autorité de la tradition. Le fondement devient subjectif. L’assurance autonome du rapport à soi subjectif est le fondement du discours philosophique dominant de la modernité, dont le projet décisif n’est pas seulement d’installer l’homme-sujet en maître et possesseur de la nature mais aussi celui d’une recherche fondamentale d’autonomie et de liberté. Sur le plan philosophique, le point tournant de la modernité a pour index la révolution cartésienne comme penser qui procède à partir de lui-même, comme certitude de soi. La vérité réside d’abord dans l’évidence du rapport à soi comme certitude. L’homme s’installe au centre de l’étant. *** Prenant appui sur ce récit de la modernité occidentale et sur la multiplicité et la circularité intrinséque de la question du sujet, le développement du cours suit un parcours en cinq étapes. Une première plus introductive qui discute du concept de sujet, de son développement historique et de quelques données anthropologiques de l’humanité. Une deuxième portion aborde la critique déconstructive du sujet dans l’ontologie de Heidegger. Une troisième portion discute la position communautarienne de Charles Taylor et la question du sujet moral. Une quatrième porte sur les rapports entre humanisme, individualisme et esthétisme, et enfin, une dernière portion du cours est consacrée à l’herméneutique du « soi » selon Paul Ricoeur et à la pensée de l’autre d’Emmanuel Lévinas. OBJECTIFS Ce cours vise à introduire et à initier ses participants à aux enjeux, aux questions et aux problèmes que posent certaines des plus importantes approches contemporaines sujet, et sur cette base, à les conduire non seulement à une saisie plus juste et plus satisfaisante des ces approches, mais également à une réflexion sur leurs limites et les objections qu’elles suscitent. MODALITÉS PÉDAGOGIQUES A chaque cours, il y aura un exposé magistral du professeur. Tous les étudiants sont invités à intervenir pendant les cours en vue d’éclaicir les questions qui leur font problème ou pour communiquer leurs 6 réflexions sur la matière du cours. La deuxième partie de chaque cours sera plus particulièrement réservée aux interventions. Quatre portions de cours seront consacrées à des ateliers de discussion autour des textes mis au programme d’étude. ÉVALUATION 1. Participation active et une intervention orale (de type compte rendu, réflexion critique libre, impressions et questions suscitées par les lectures) de l’un des textes au programme des ateliers (ou texte annexe) de discussion notée Succès ou Échec. Les participants de chaque atelier devront se rencontrer pour organiser la séance de discussion: 20% 2. Un compte-rendu critique (5 pages) d’un des textes au programme des ateliers de discussion (ou tout autre matériel pertinent accepté par le professeur), à remettre après l’atelier de discussion ou à la mi-session: 30 %. 3. Une dissertation personnelle (10 à 12 pages) pertinente — à partir d’un ou de plusieurs des textes au programme, ou de tout autre matériel pertinent dûment accepté par le professeur — à remettre au dernier cours de la session: 50% Le compte rendu critique fait ressortir l’essentiel d’un texte et juge de sa valeur. La dissertation finale consiste à présenter de manière organisée et réfléchie le fruit de vos recherches et de vos lectures personnelles. Il agit de développer plus amplement un thème pertinent selon une problématique définie chez un auteur ou à confronter des auteurs entre eux à partir d'une problématique commune. Elle peut se faire dans le prolongement du compte rendu critique. Les travaux seront évalués à partir à partir de la compréhension et de la maîtrise des textes, de la clarté et de la rigueur de la formulation, de l’esprit critique et créatif dont ils feront montre. En outre, la qualité de l’expression (orthographe, syntaxe, style) sera prise en considération. Les travaux devront tous être remis à la date exigée à moins d'exception justifiée. CALENDRIER 1. Présentation du cours. 2. Terminologie et anthropologie du sujet. Cosmocentrisme et Subjectivisme 3. Sujectivité et modernité 7 4. L’interprétation ontologique de Heidegger 5. Suite. Atelier I : textes de Heidegger et de Dumont 6. 6. Le sujet désengagé et le sujet engagé. La position communautarienne de Charles Taylor 7. Suite. Atelier II : textes de C. Taylor et W. Kymlicka 8. Semaine de lecture 9. Humanisme, matérialisme, esthétisme et néo-individualisme 10. Humanisme, matérialisme, esthétisme et néo-invidualisme 11. Suite. Atelier III : textes de Ferry, Renaut Comte-Sponville, Lipovetski, Gauchet 12. Le sujet de l’attestation. Herméneutique du soi de Paul Ricoeur 13. Le sujet comme otage. La pensée de l’Autre de Lévinas 14. Suite. Atelier IV : textes de Ricoeur et Lévinas 15 Conclusion. Remise de la dissertation finale TEXTES OBLIGATOIRES Un recueil de textes qui suit le développement du cours sera disponible à la COOP UQAM. Parmi ceux-ci certains serviront de base principale aux quatre ateliers de discussion de la session. 1.1 DUMONT, Louis, « Genèse, I. De l’individu-hors-du-monde à l’individu-dans-le-monde », Essais sur l’individualisme. Une perspective anthropologique sur l’idéologie moderne, Paris, Seuil, 1983, p. 33-67. 1.2 HEIDEGGER, Martin, « L’époque des “conceptions du monde” », Chemins qui ne mènent nulle part, trad. W. Brokmeier, Paris, Galllimard (Tel), 1962, p. 98-146. 1.3 HEIDEGGER, Martin, « Le dépassement de la métaphysique », Essais et conférences, tr. André Préau, Paris, Gallimard, 1958, p. 80-115. 8 2. 1 2.2 2.3 3. 1. 3. 2 3.3 3.4 . 4.1 4.2 4.2 TAYLOR, Charles « Des cadres de référence inévitables », «Le moi dans l’espace moral », Les Sources du moi. La formation de l’identité moderne 1989, tr. Charlotte Melançon, Montréal, Boréal 1998, p. 15-77. TAYLOR, Charles, « Trois malaises de la modernité », Misères de la modernité, tra. G. Melançon, Bellarmin, 1992, p. 11-24. KYMLICKA, Will, « Les communautariens », Les théories de la justice. Libéraux, utilitaristes, libertariens, marxistes, communatauriens, féministes..., 1990, tr. Marc SaintUpéry, Montréal, Boréal, 1999, p. 207-253. FERRY, Luc et André COMTE-SPONVILLE, « Comment peut-on être matérialiste? Comment peut-on être humaniste? » La sagesse des modernes, Paris, R. Laffont, 1998, p. 19-69. FERRY, Luc, « La révolution du goût », Homo Estheticus. L’invention du goût à l’âge démocratique, Paris, Grasset, 1990, p. 10-51. RENAUT, Renaut, « Les subjectivité : pour une histoire du concept de sujet », dans GUILBERTSledziewski, Elizabeth et J. L. VIEILLARD-BARON (éd.), Penser le sujet aujourd’hui, Colloque de Cerizy, Paris, KLinsksieck, 1989, p. 55-77. LIPOVETSKI, Gilles, « Narcissisme ou la stratégie du vide », dans L’Ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, Paris, Gallimard, 1983, , p. 55-87. RICOEUR, Paul, « La question de l’ipséité », Dans Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990, p. 11-38. RICOEUR, Paul, « Individu et identité personnelle », dans Paul VEYNE (éd.), Sur l’individu, Paris,Seuil, 1987, p. 54-72. LÉVINAS, « Humanisme et anarchie », dans L’humanisme de l’autre homme, Paris, GrassetBiblio, 1987, p. 71-93. BIBLIOGRAPHIE Il s’agit naturellement d’une bibliographie indicative qui passe sous silence certains moments cruciaux du développement du concept de sujet (Platon, Aristote, Saint-Augustin, Descartes, Montaigne, Locke, Pascal, Hume, Kant, Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, Freud...) ADORNO, T. et HORKHEIMER M., La dialectique de la raison (1944), Paris, Gallimard, 1974. AGACENSKI, Sylviane, Critique de l’égocentrisme. L’événement de l’autre, Paris, Galilée, 1996. ALTIERI, Charles, Actes and Quality: Amherst (Massdachusset), U. of Massachusetts Press, 1988. 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