traitement des incontinences urinaires d`effort par bandelettes sous
Transcription
traitement des incontinences urinaires d`effort par bandelettes sous
J Maroc Urol 2006;1:12-15 TRAITEMENT DES INCONTINENCES URINAIRES D’EFFORT PAR BANDELETTES SOUS-URETRALES : ETUDE PROSPECTIVE DE 35 PATIENTES AVEC RESULTATS A UN AN ARTICLE ORIGINAL Y. EL HARRECH, H. JIRA, A. AKIRA, A. KHALLOUF, M. HEZZAZ, H. KASMAOUI, M. LAZREK, A. BEDDOUCH, A. AMEUR, M. ABBAR Service d’Urologie, Hôpital Militaire Universitaire Mohammed V, Rabat, Maroc Service d’Urologie, Hôpital Militaire Moulay Ismail, Meknes, Maroc RESUME ABSTRACT But : évaluer l’efficacité et l’innocuité des bandelettes sousurétrales dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme. Matériel et méthodes : 35 patientes ont bénéficié de la mise en place de bandelettes sous-urétrales. 7 ont bénéficié en plus d’une cure de cystocèle (Gynemesh*). L’âge moyen des patientes est de 45 ans (38-65 ans). Résultats : le recul moyen est de un an. 26 patientes sont totalement continentes, 6 rapportent une nette amélioration et 3 ne notent pas de différence par rapport à leurs états préopératoires. Aucun cas de décès ou de complication majeure n’a été enregistré. Conclusion : les bandelettes sous-urétrales sont des techniques sures et efficaces dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme. SUBURETHRAL SLING IN THE TREATMENT OF FEMALE STRESS URINARY INCONTINENCE : ONE YEAR RESULTS IN 35 CASES Objective : assessment of the suburethral sling technique in the treatment of female urinary incontinence. Materials and methods : suburethral tape was inserted in 35 patients suffering from stress urinary incontinence. 7 meshs were performed to correct an associated cystocele. Mean age was 45 years (38-65 years). Results : There were no major complications and no deaths. Mean follow-up is one year. The subjective level of complete and partial patient satisfaction was 74.2% (26 patients) and 17.1% (6 patients) respectively. 3 patients felt that the situation was unchanged. Conclusion : suburethral sling technique is a safe, simple and rapid procedure for treating female stress urinary incontinence. Mots clés : incontinence urinaire d’effort ; transobturator tape; tension free vaginal tape Key words : stress urinary incontinence ; transobturator tape ; tension free vaginal tape Correspondance : Dr. Y. EL HARRECH, bloc F, n°28, lot El haouzia, Kenitra, Maroc. e-Mail : [email protected] INTRODUCTION MATERIEL ET METHODES L’incontinence urinaire est la perte involontaire d’urine démontrée objectivement et constituant un problème social ou d’hygiène, telle que l’a définie la Société Internationale de Continence (ICS) [1]. Cette pathologie, représente un véritable problème de santé publique de part l’handicap socio-économique et psychologique dont elle est responsable, mais aussi du fait de sa fréquence élevée touchant 26% à 57% de la population féminine [2, 3, 4]. 50% environ de ces incontinences sont des incontinences urinaires d’effort (IUE) et 40% des incontinences urinaires mixtes (d’effort et par impériosité mictionnelle) [2, 4]. Avec une telle fréquence, il n’est pas étonnant que de multiples modalités thérapeutiques, pour la plupart chirurgicales, aient été développées. Beaucoup de ces thérapeutiques ont été abandonnées du fait de la modestie des résultats et la tendance ces dernières années est le développement des techniques dites mini-invasives dont le TVT (tension free vaginal tape) et le TOT (trans obturator tape). L’objectif de ce travail est de rapporter les résultats des bandelettes sous-uréthrales dans la prise en charge des IUE, et de discuter à travers une revue de littérature l’efficacité, la morbidité de même que les indications de ces techniques. Entre janvier 2004 et août 2005, 35 patientes ont bénéficié de la mise en place de bandelettes sous-urétrales. L’âge moyen des patientes était de 45 ans (38-65 ans). L’évaluation préopératoire était essentiellement clinique avec précision de l’historique des fuites, du degré d’handicap causé par l'incontinence urinaire (Ingelmann–Sundberg classification), un examen urogynécologique complet comprenant un test à la toux vessie pleine, manœuvre de Bonney et TVT test. L’échographie n’a pas été réalisée de façon systématique. 23 patientes avaient une IUE pure, 5 une incontinence urinaire mixte et 7 un prolapsus génital associé (tableau I). 10 patientes ont bénéficié de la mise en place de bandelette selon la technique TVT, 18 d’un TOT (selon la technique décrite initialement par Delorme [8] et 7 de TOT plus cure de cystocèle (Gynemesh* Gynecare). Les patientes ont été revues de façon régulière tous les 3 mois. L’évaluation de l’efficacité était basée essentiellement sur un examen clinique et sur la satisfaction des patientes. La quantification du résidu post-mictionnel (RPM) s’est faite par échographie. Les patientes qui ont bénéficié à la fois de cure d’IUE et de prolapsus ont reçu une antibioprophylaxie (céphalosporine de première génération pendant 48 heures) et des anticoagulants pendant 3 jours. -12- Traitement des incontinences urinaires d’effort par bandelettes sous-urétrales DISCUSSION Les patientes qui n’ont bénéficié que d’une cure d’IUE ont reçu uniquement une antibioprophylaxie de 3 jours. Plus de 150 interventions ont été proposées pour traiter l’incontinence urinaire d’effort féminine avec différents principes : plicature sous-urétrale, cervicocystopexie, soutènement du col vésical. Beaucoup de ces techniques ont été abandonnées du fait d’une morbidité non négligeable et une dégradation progressive des résultats. La prise en charge de l’IUE a bénéficié d’une meilleure compréhension de sa physiopathologie avec essentiellement deux nouveaux concepts ayant révolutionné le traitement chirurgical : • la théorie de De Lancey [5] ; • l’incontinence urinaire est considérée comme une pathologie dégénérative nécessitant l’apport d’un matériel synthétique pour renforcer les structures défaillantes [6]. C’est ainsi, se basant sur ces deux concepts, Ulmsten proposa, en 1995, la technique Tension free Vaginal Tape (TVT) réalisant le soutien sans tension de l’urètre moyen par une bandelette de polypropylène monofilament tricotée [7]. Cette technique s’est imposée par la suite comme le gold standard du traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort féminine vu la morbidité faible et le taux de guérison proche de 85% stable dans le temps. D’autres bandelettes ont vu le jour depuis avec comme différence : - le matériau utilisé (polypropylène monofilament, polypropylène multifilaments, polypropylène projeté thermocollé) ; - la voie d’abord (voie rétropubienne ascendante, voie rétropubienne descendante, voie transobturatrice de dehors en dedans, voie transobturatrice de dedans en dehors) ; - l’ancillaire de mise en place. Dans notre travail, nous nous sommes intéressés à la voie rétro-pubienne ascendante et la voie trans-obturatrice de dehors en dedans. La technique TVT vise à stabiliser l’urètre en le soutenant dans sa partie moyenne avec une bandelette de polypropylène monofilament tricotée non fixée, à la différence des frondes sous-cervicales placées sous le col de la vessie, et fixée à la paroi musculoaponévrotique ou aux ligaments de Cooper. La bandelette TVT permet de stabiliser la paroi vaginale antérieure, de reconstituer l’insertion collagène du releveur sur le vagin, de reconstituer les ligaments pubo-urétraux tout en préservant la zone d’élasticité critique (permettant la plicature de l’urètre sous-cervical et du col vésical). Afin d’éviter les risques inhérents au passage rétropubien de la bandelette, tout en conservant le principe du soutien de l’urètre moyen, Delorme a proposé, en 2001, une voie originale transobturatrice de dehors en dedans [8]. Au cours du trajet de la bandelette, différentes structures anatomiques sont menacées. L’inquiétude de lésions peropératoires du pédicule obturateur a été levée par des travaux de dissection montrant que le passage du tunnelliseur puis de la bandelette se faisait à la partie inférieure du trou obturateur, c’est-à-dire à 3,5-4,5 cm du pédicule [9]. Par rapport à l’abord rétropubien, la voie transobturatrice permet un soutènement de l’urètre plus horizontal dont le retentissement sur la vidange vésicale est probablement moindre que le soutien vertical du TVT rétropubien. RESULTATS Toutes les interventions se sont déroulées sous rachianesthésie. La durée moyenne d’intervention est de 20 min (11-31 min). La durée moyenne d’hospitalisation est de 24 heures pour les IUE isolées et 78 heures pour les prolapsus associés. La sonde vésicale a été gardée pendant 24H pour les IU, et 72H pour les cystocèles associées. Sur un recul moyen de un an, 26 patientes (74,2%) rapportent une amélioration compète, 6 patientes (17,1%) se disent nettement améliorées et trois (8,5%) ne rapportent pas de changement par rapport à leur état préopératoire (tableau II). Aucune patiente ne rapporte une aggravation de son état. Aucun cas de décès, de complication majeure n’a été noté (pas de plaie vasculaire neurologique ou digestive, aucune plaie vésicale) (tableau III). Trois patientes rapportent une dysurie de novo mais sans résidu post-mictionnel (RPM) à l’échographie (2 ont disparu après 4 mois mais une persiste). Trois parmi les patientes qui avaient une incontinence urinaire mixte (IUM) ont gardé une impériosité mictionnelle. 2 patientes rapportent une impériosité de novo dont une a disparu après traitement à base d’oxybutinine initialement puis solifénacine secondairement. Deux patientes se plaignent de dyspareunie sans érosion vaginale à l’examen clinique. Tableau I. Types d’incontinence Urinaire. Type d’incontinence Nombre (%) IUE pure 23 (66,66%) IU mixte 5 (16,66%) IU + prolapsus 7 (16,66%) Tableau II. Efficacité. Résultats Nombre (%) Continentes 26 (74,2%) Améliorées 6 (17,1%) Non améliorées 3 (8,5%) Tableau III. Complications. Complications Perforation vésicale Perforation vaginale Plaie nerveuse Plaie digestive Plaie vasculaire Hémorragie > 300 ml Plaie et érosion de l’urètre Rétention urinaire temporaire Dysurie Pollakiurie et impériosité de novo Douleurs et dyspareunie Erosion vaginale TOT TVT 0 0 0 0 0 0 0 0 1 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 3 1 0 Y. EL HARRECH et coll. -13- J Maroc Urol 2006;1:12-15 Tableau IV. Comparaison des résultats des deux techniques : TOT et TVT [20]. Nous avons décidé d’apprécier l’efficacité de façon subjective pour deux principales raisons : d’abord parce qu’il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle dont le principal intérêt est le confort de la patiente, donc c’est la patiente elle-même qui est le meilleure juge de sa satisfaction, ensuite, aucune étude n’a déterminé des paramètres objectifs corrélés à la satisfaction de la patiente. L’efficacité à court terme du Burch, considéré encore comme technique de référence [2], est de 82% à 89% [10, 11, 12]. Après 5 ans environ, 70% des patientes sont toujours sèches [12, 13]. A court terme, le TVT a de très bons résultats équivalents à ceux de la colposuspension de Burch comme l’ont démontré Ward et Hilton [14, 15]. Ces résultats sont très prometteurs à long terme et restent autour de 85% à 5 ans [16]. Le trans-obturator tape a un taux de succès similaire au TVT, ce qui n’est pas surprenant car les deux bandelettes ont presque le même mécanisme d’action et ne diffèrent que par la voie d’insertion de la bandelette. Les résultats à long terme de cette technique ne sont pas encore disponibles vu son caractère assez récent ; une seule étude rapporte des résultats à moyen terme (17 mois de recul) avec 90% de succès [17]. Nos résultas sont identiques à ceux rapportés dans la littérature avec un taux de succès de 91,4% (74,2% d’amélioration complète et 17,1% de réponse partielle) à court terme. Pour une efficacité identique, les bandelettes sous-urétrales paraissent plus intéressantes que la colposuspension de Burch du fait d’une morbidité moindre. Les complications peuvent être soit d’ordre anatomique (par exemple perforation vésicale) ou fonctionnelles (dysurie, impériosité mictionnelle). Ainsi, l’impériosité mictionnelle après Burch est de l’ordre de 17% contre seulement 8 après TVT [10, 15, 18]. La dysurie est retrouvée dans 13% des cas après Burch contre 2 à 8% pour les bandelettes sous-urétrales [12]. Les bandelettes sous-urétrales sont par ailleurs plus bénéfiques sur le plan économique du fait d’une durée d’hospitalisation plus courte, recours moindre aux antalgiques, durée opératoire inférieure… c’est ainsi que dans une étude comparant le coût des différentes thérapeutiques, la physiothérapie est la moins chère suivie par le TVT [19]. Cependant, si les deux techniques, TOT et TVT, sont intéressantes, qu’en est-il de la place réelle de chacune d’elle ? Un travail récent a essayé de répondre à cette question à travers une comparaison de 220 cas de TVT et 220 cas de TOT avec un recul de 1 an [20]. Les résultats de ce travail sont rapportés dans le tableau IV. Il parait ainsi que le TOT est plus attractif du fait d’une durée opératoire plus réduite, de la non nécessité de cystoscopie, ceci avec des complications moindres et un plus grand confort des patientes. Résultats TOT Durée opératoire 8 minutes Cystoscopie 2/220 Saignement 10 cc (5-50 cc) Continentes 81% Améliorées 10% Echec 9% Taux de satisfaction 98% Hématome sans reprise – Perforation vésicale 0,5% Impériosité persistante 1,3% TVT 23.5 minutes 220/220 35 cc (5-250 cc) 76% 12% 12% 89% 1% 4,5% 2,5% pour mieux standardiser les indications et confirmer la stabilité de l’efficacité dans le temps, de même qu’une attention particulière devrait être accordée à l’amélioration du matériau. REFERENCES 1- Conquy S, Amsellem-Ouazana D. Incontinence urinaire de la femme. EMC-Gynécologie Obstétrique 2005 ; 2 : 167-80. 2- Vervest HAM. Which sling for stress urinary incontinence? Intern Congr Series 2005 ; 1279 : 426-37. 3- Hannestad YS, Rortveit G, Sandvik H, Hunskaar S; Norwegian EPINCONT study. Epidemiology of Incontinence in the County of Nord-Trondelag. A community-based epidemiological survey of female urinary incontinence : the Norwegian EPINCONT study. Epidemiology of Incontinence in the County of Nord-Trondelag. J Clin Epidemiol 2000 ; 53 : 1150-7. 4- van der Vaart CH, de Leeuw JR, Roovers JP, Heintz AP. The influence of urinary incontinence on quality of life of community-dwelling, 45-70 year old Dutch women. Ned Tijdschr Geneeskd 2000 ; 144 : 894-7. 5- De Lancey JO. Structural support of the urethra as it relates to stress urinary incontinence. The hammock hypothesis. Am J Obstet Gynecol 1994 ; 170 : 1713-20. 6- Hermieu JF. Bandelettes sous-urétrales dans l’incontinence urinaire d’effort de la femme. Ann Urol 2005 ; 39 : 12436. 7- Ulmsten U, Henriksson L, Johnson P, Varhos G. An ambulatory surgical procedure under local anesthesia for treatment of female urinary incontinence. Int Urogynecol J Pelvic Floor Dysfunct 1996 ; 7:81-5 8- Delorme E. La bandelette trans-obturatrice : un procédé mini-invasif pour traiter l’incontinence urinaire d’effort de la femme. Prog Urol 2001 ; 11 : 1306-13. 9- Delmas V. Anatomical risks of transobturator suburethral tape in the treatment of female stress urinary incontinence. Eur Urol 2005 ; 48 : 793-8. 10- Black NA, Downs SH. The effectiveness of surgery for stress incontinence in women : a systematic review. Br J Urol 1996 ; 78 : 497-510. 11- Burch JC. Cooper’s ligament urethrovesical suspension for stress incontinence. Nine years’ experience : results, complications, technique. Am J Obstet Gynecol 1968 ; 100: 764-74. 12- Lapitan MC, Cody DJ, Grant AM. Open retropubic colposuspension for urinary incontinence in women. Cochrane Database Syst Rev 2003 ; 1 : CD002912. CONCLUSION Il est vrai que notre série est limitée et que le recul est insuffisant, mais il parait que les bandelettes sous-urétrales sont des techniques simples, efficaces et sures dans le traitement de l’IUE chez la femme associée ou non à un prolapsus. Les résultats à court terme montrent un taux de succès égal aux techniques les plus efficaces sans leurs complications. Cependant, des études avec des séries plus importantes et un recul plus long sont nécessaires -14- Traitement des incontinences urinaires d’effort par bandelettes sous-urétrales Y. EL HARRECH et coll. 17- Delorme E, Droupy S, de Tayrac R, Delmas V. La bandelette trans-obturatrice (Uratape®). Un nouveau procédé miniinvasif de traitement de l'incontinence urinaire de la femme. Prog Urol 2003 ; 13 : 656-9. 18- Spinosa JP, Dubuis PY. Suburethral sling inserted by the transobturator route in the treatment of female stress urinary incontinence : preliminary results in 117 cases. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2005 ; 123 : 212-7. 19- Dubbeldam MAP. Kosten onderzoek van behandelmethoden tegen SUI. Erasmus University, Rotterdam, The Netherlands, 2000. 20- Fischer A, Fink T, Zachmann S, Eickenbusch U. Comparison of retropubic and outside-in transoburator sling systems for the cure of female genuine stress urinary incontinence. Eur Urol 2005 ; 48 : 799-804. 13- Akpinar H, Cetinel B, Demirkesen O, Tufek I, Yaycioglu O, Solok V. Long-term results of Burch colposuspension. Int J Urol. 2000 ; 7 : 119-25. 14- Ward K, Hilton P; United Kingdom and Ireland Tensionfree Vaginal Tape Trial Group. Prospective multicentre randomised trial of tension-free vaginal tape and colposuspension as primary treatment for stress incontinence. BMJ 2002 ; 325: 67. 15- Ward KL, Hilton P; UK and Ireland TVT Trial Group. A prospective multicenter randomized trial of tension-free vaginal tape and colposuspension for primary urodynamic stress incontinence: two-year follow-up. Am J Obstet Gynecol. 2004 ; 190 : 324-31. 16- Nilsson CG, Kuuva N, Falconer C, Rezapour M, Ulmsten U. Long-term results of the tension-free vaginal tape (TVT) procedure for surgical treatment of female stress urinary incontinence. Int Urogynecol J Pelvic Floor Dysfunct 2001; 12 (Suppl 2) : S5-8. -15-