Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel A la
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Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel A la
Credo 4/9 Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel A la question « Pourquoi le Verbe s’est-il fait chair ? », le Catéchisme de l’Eglise Catholique répond avec beaucoup de clarté en donnant 4 raisons : Le Verbe s’est fait chair pour nous sauver en nous réconciliant avec Dieu : « Le Père a envoyé son Fils, le sauveur du monde » (1 Jn 4,14). « Celui-là a paru pour ôter les péchés » (1 Jn 3,5). « Malade, notre nature demandait à être guérie ; déchue, à être relevée ; morte, à être ressuscitée. Nous avions perdu la possession du bien, il fallait nous la rendre. Enfermés dans les ténèbres, il fallait nous porter la lumière ; captifs, nous attendions un sauveur ; prisonniers, un secours ; esclaves, un libérateur. Ces raisons-là étaient-elles sans importance ? Ne méritaient-elles pas d’émouvoir Dieu au point de le faire descendre jusqu’à notre nature humaine pour la visiter, puisque l’humanité se trouvait dans un état si misérable et si malheureux ? » (St Grégoire de Nysse). (CEC n°457) Le Verbe s’est fait chair pour que nous connaissions ainsi l’amour de Dieu : « En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4,9). « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16). (CEC n°458) Le Verbe s’est fait chair pour être notre modèle de sainteté : « Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi... » (Mt 11,29). « Je suis la voie, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père sans passer par moi » (Jn 14,6). Et le Père, sur la montagne de la Transfiguration, ordonne : « Écoutez-le » (Mc 9,7 ; cf. Dt 6,4-5). Il est en effet le modèle des Béatitudes et la norme de la Loi nouvelle : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15,12). Cet amour implique l’offrande effective de soi-même à sa suite (cf. Mc 8,34). (CEC n°459) Le Verbe s’est fait chair pour nous rendre « participants de la nature divine » (2 P 1,4) : « Car telle est la raison pour laquelle le Verbe s’est fait homme, et le Fils de Dieu, Fils de l’homme : c’est pour que l’homme, en entrant en communion avec le Verbe et en recevant ainsi la filiation divine, devienne fils de Dieu » (St Irénée). « Car le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous faire Dieu » (St Athanase). « Le Fils unique de Dieu, voulant que nous participions à sa divinité, assuma notre nature, afin que Lui, fait homme, fit les hommes Dieu » (St Thomas d’Aquin). (CEC n°460) Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie… « Comment cela se fera-t-il ? » (Lc 1,34) A la question de Marie, le messager de Dieu lui répond : « L’Esprit Saint viendra sur toi » (Lc 1,35). L’union de la nature divine avec la nature humaine en l’unique personne de Jésus, le Verbe fait chair, est l’œuvre de l’Esprit. C’est pourquoi il est « Christ », « oint » de l’Esprit dès le commencement, même si sa manifestation n’a lieu que progressivement. Toute la vie de Jésus-Christ manifestera donc « comment Dieu l’a oint d’Esprit et de puissance » (Ac 10,38). (CEC n°486) Lors de l’Annonciation, Marie est saluée par l’Ange comme la « pleine-de-grâce ». Il fallait, en effet, une plénitude de grâce pour qu’elle donne l’assentiment libre de sa foi à la grandeur de sa vocation. Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, « comblée-de-grâce » par Dieu (Lc 1,28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel. (CEC n°491) Cette grâce lui vient tout entière du Christ, que Marie elle-même reconnait comme son Sauveur. (cf. Lc 1,47) La réponse de Marie « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,37-38) manifeste une obéissance parfaitement libre. Epousant à plein cœur, sans que nul péché la retienne, la volonté divine de salut, elle se livra elle-même intégralement à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce de Dieu, au mystère de la Rédemption. (CEC n°494) « Le nœud dû à la désobéissance d’Eve, s’est dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Eve avait noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi. » (St Irénée) Elle est ainsi appelée « la nouvelle Eve ». La virginité de Marie est un élément essentiel de la foi, car il est le signe de la divinité de Jésus. Le CEC affirme : Jésus a été conçu de l’Esprit Saint sans semence virile (CEC n°496). Il ne fait que reprendre la Parole de l’Ange à Joseph : « Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1,20). Méditant ce mystère, l’Eglise a été conduite à confesser que Marie est la « toujours vierge », avant, pendant et après l’enfantement. Le Fils de Marie est vraiment la deuxième personne de la Trinité. Ainsi, au concile d’Ephèse, en 431, Marie est proclamée « Théotokos », « Mère de Dieu ». Depuis la Croix, la maternité virginale de Marie s’étend à l’humanité tout entière. C’est sa foi qui lui donne de devenir la mère du Sauveur : « Bienheureuse Marie, plus encore parce qu’elle a reçu la foi du Christ que parce qu’Elle a conçu la chair du Christ » (S. Augustin) (CEC n°507) … et s’est fait homme. Au cours des premiers siècles la plupart des « hérésies » (étymologiquement : « erreur ») portaient sur la double nature du Christ, vrai Dieu et vrai homme. Les deux termes doivent être tenus sans rien enlever ni à l’un ni à l’autre. L’événement unique et tout à fait singulier de l’Incarnation du Fils de Dieu ne signifie pas que Jésus-Christ soit en partie Dieu et en partie homme, ni qu’il soit le résultat du mélange confus entre le divin et l’humain. Il s’est fait vraiment homme en restant vraiment Dieu. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme. (CEC n°464) Deux natures en l’unique personne qui est le Verbe incarné. « Il resta ce qu’Il était, Il assuma ce qu’il n’était pas », chante la liturgie romaine (Solennité de Ste Marie Mère de Dieu). Et la liturgie de St Jean Chrysostome proclame et chante : « O Fils unique et Verbe de Dieu, étant immortel, qui as daigné pour notre salut t’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, qui sans changement es devenu homme, et qui as été crucifié, O Christ Dieu, qui, par ta mort as écrasé la mort, qui es Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous ! » (Tropaire « O monoghenis »). (CEC n°469) Si l’humanité du Christ n’est en rien séparée de sa divinité, elle n’est pas non plus absorbée par elle. Cette âme humaine que le Fils de Dieu a assumée est douée d’une vraie connaissance humaine. En tant que telle celle-ci ne pouvait pas être de soi illimitée : elle était exercée dans les conditions historiques de son existence dans l’espace et le temps. C’est pourquoi le Fils de Dieu a pu vouloir en se faisant homme « croître en sagesse, en taille et en grâce » (Lc 2,52) et de même avoir à s’enquérir sur ce que dans la condition humaine on doit apprendre de manière expérimentale (cf. Mc 6,38 ; Mc 8,27 ; Jn 11,34 ; etc.). Cela correspondait à la réalité de son abaissement volontaire dans « la condition d’esclave » (Ph 2,7). (CEC n°472) De la même manière, l’Eglise a dû affirmer que le Christ possède deux volontés et deux opérations naturelles, divines et humaines, non pas opposées, mais coopérantes, de sorte que le Verbe fait chair a voulu humainement dans l’obéissance à son Père tout ce qu’il a décidé divinement avec le Père et le SaintEsprit pour notre salut. La volonté humaine du Christ suit sa volonté divine, sans être en résistance ni en opposition vis-à-vis d’elle, mais bien plutôt en étant subordonnée à cette volonté toute-puissante. (CEC n°475) C’est en raison de cette double nature en sa seule personne que le Christ est l’unique Médiateur entre Dieu et les hommes. « Dieu, personne ne l’a jamais vu. Le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, nous l’a fait connaitre » (Jn 1,18). « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jn 14,6). Toute la vie de Jésus Christ est un mystère de révélation et de don de Dieu, depuis sa conception jusqu’à sa mort et sa résurrection.