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COMMUNIQUÉ
No : 66
La rentabilité des transporteurs aériens s’améliore grâce à la chute des prix du pétrole
– La santé financière profite aux consommateurs –
10 décembre 2014 (Genève) – L’Association du transport aérien international (IATA) a publié son
rapport sur les résultats économiques de l’industrie du transport aérien qui prévoit une meilleure
rentabilité de l’industrie. Les compagnies aériennes devraient afficher des bénéfices totaux de
19,9 milliards $ en 2014 (en hausse par rapport aux 18,0 milliards $ annoncés en juin). Cela laisse
entrevoir des bénéfices de 25,0 milliards $ en 2015.
La baisse des prix du pétrole et une croissance supérieure du PIB à l’échelle mondiale sont les
principaux facteurs de cette rentabilité accrue.
Les consommateurs profiteront largement de ces résultats améliorés de l’industrie, puisqu’il y aura une
incidence sur les coûts et l’efficience de l’industrie. Le transport aérien est une industrie très
concurrentielle. Après ajustement pour tenir compte de l’inflation, le tarif aller-retour moyen (excluant les
taxes et les surcharges) devrait diminuer d’environ 5,1 % par rapport à 2014, et le tarif de fret aérien
devrait diminuer un peu plus, soit de 5,8 %.
Les bénéfices nets anticipés de 25 milliards $ après taxes représentent une marge de 3,2 %. Cela veut
dire que les compagnies vont réaliser un bénéfice net de 7,08 $ par passager en 2015. Cela représente
une hausse par rapport au montant de 6,02 $ estimé pour 2014, et plus du double du résultat de 2013 qui
s’élevait à 3,38 $.
Le rendement du capital investi (RCI) devrait s’accroître pour atteindre 7,0 %. Cela représente une
amélioration importante par rapport au RCI de 6,1 % attendu en 2014. Cela demeure inférieur de
0,8 point de pourcentage au coût moyen pondéré du capital qui est de 7,8 %. Il faudra donc encore
gagner du terrain pour atteindre des marges viables.
« Les perspectives de l’industrie s’améliorent. L’économie mondiale poursuit sa reprise et la baisse des
prix du pétrole devrait favoriser le redressement au cours de la prochaine année. Alors que les
compagnies aériennes s’attendent à des bénéfices de 25 milliards $ en 2015, il importe de rappeler que
cela ne représente qu’une marge bénéficiaire nette de 3,2 %. La situation de l’industrie est largement
positive, mais l’environnement mondial actuel comporte plusieurs éléments de risque, dont l’agitation
politique, les conflits et la faiblesse de certaines économies régionales. Et avec une marge bénéficiaire
de 3,2 % il ne faut qu’une légère détérioration de l’environnement pour que les bénéfices subissent un
impact», a déclaré M. Tony Tyler, directeur général et chef de la direction de l’IATA.
« Les résultats améliorés de l’industrie constituent une bonne nouvelle pour tous. Cette industrie est
hautement concurrentielle et les consommateurs, les voyageurs et les expéditeurs profiteront de
meilleurs coûts en 2015 lorsque la baisse des prix du pétrole se fera sentir. Les investisseurs des
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compagnies aériennes verront le rendement du capital investi s’approcher davantage du coût moyen
pondéré du capital. Et un secteur aérien en meilleure santé aidera les gouvernements dans leurs efforts
pour stimuler la croissance économique afin de laisser derrière nous les conséquences de la crise
financière mondiale », ajoute M. Tyler.
Facteurs de la prévision pour 2015
Prix du pétrole : les prix ont chuté de façon substantielle au cours des derniers mois et cela devrait se
poursuivre en 2015. On s’attend à ce que le prix moyen du baril de Brent pour l’ensemble de l’année
s’établisse à 85 $. Si cette prévision s’avère, nous verrions pour la première fois depuis 2010 le prix
moyen passer sous la barre des 100 $ (le prix moyen du baril était alors de 79,4 $).
Prix du carburant : le prix du carburéacteur devrait atteindre une moyenne de 99,0 $ par baril en 2015,
la facture totale s’élevant à 192 milliards $, soit 26 % des coûts totaux de l’industrie. Il est important de
noter que l’impact de la baisse du prix du carburant se fera sentir avec un certain retard en raison des
pratiques d’achat à terme du carburant. L’amélioration de l’efficacité énergétique demeure une priorité
pour les compagnies aériennes. On estime que l’amélioration de l’efficacité énergétique aura atteint
1,8 % en 2014, et ce résultat devrait être meilleur encore en 2015. Les améliorations d’efficacité
énergétique pourraient s’accélérer si on s’attaquait à la portion de 5 % de carburant gaspillé à cause des
inefficacités des aéroports et de la gestion de l’espace aérien.
Croissance économique : le PIB mondial devrait croître de 3,2 % en 2015, en hausse par rapport au
taux de croissance de 2,6 % pour 2014. Ce sera la première fois depuis 2010 que la croissance du PIB
mondial dépassera 3,0 % (en 2010, le PIB mondial avait augmenté de 4,1 % à la faveur d’un
redressement après récession). Cette fois-ci, c’est la baisse du prix du pétrole qui alimente le
mouvement.
Tendances du secteur passagers : le trafic de passagers devraient augmenter de 7,0 % en 2015, ce
qui est bien supérieur au taux de croissance de 5,5 % observé au cours des deux dernières décennies.
La croissance de la capacité devrait être légèrement supérieure, à 7,3 %, de sorte que le coefficient
d’occupation des sièges devrait s’établir à 79,6 % (légèrement moins que les 79,9 % attendus pour
2014). La baisse des prix du pétrole devrait se traduire par des tarifs plus avantageux pour les
consommateurs. Après correction pour l’inflation, le tarif aller-retour moyen (excluant les surcharges et
les taxes) devrait baisser de 5,1 % pour s’établir à 458 $ en 2015. Le nombre total de passagers devrait
atteindre 3,5 milliards et les recettes passagers devraient atteindre 623 milliards $.
Tendances du secteur du fret : les volumes de fret aérien devraient croître de 4,5 % en 2015 (un peu
plus que la croissance de 4,3 % estimée pour 2014). L’industrie du fret aérien a été confrontée à des
marchés faibles et une concurrence accrue depuis 2011. On a observé récemment une reprise de la
demande, mais le fret aérien demeure une industrie difficile. Le coût réel du transport des biens devrait
diminuer de 5,8 % en 2015. Au total, on transportera en 2015 quelque 53,5 millions de tonnes de fret
aérien. Les revenus totaux du transport de fret devraient atteindre 63 milliards $, mais cela demeure
inférieur de 5 % aux résultats de 2010.
Tendances régionales
Toutes les régions devraient améliorer leur rentabilité en 2015, par rapport à 2014. Toutefois, il y a des
différences frappantes entre les régions. Les évaluations financières actuelles et futures de l’industrie ne
devraient pas être perçues comme reflétant le rendement des compagnies aériennes individuelles, qui
peuvent différer considérablement.
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Amérique du Nord : les compagnies aériennes d’Amérique du Nord obtiennent de loin les meilleurs
résultats financiers. Les bénéfices nets après impôts seront les plus élevés l’an prochain, à
13,2 milliards $ (en hausse par rapport aux 11,9 milliards $ de 2014). Cela représente un bénéfice net de
15,54 $ par passager embarqué, soit une nette amélioration par rapport à ce qu’on observait il y a tout
juste trois ans. On prévoit une marge bénéficiaire nette de 6 %, dépassant le sommet atteint à la fin des
années 1990. Cette amélioration s’explique par les consolidations, qui ont aidé à porter le coefficient
d’occupation (passagers + fret) à 65 % cette année, par la baisse des prix du carburant et par les revenus
accessoires. Ensemble, ces trois facteurs abaisseront le seuil de rentabilité du coefficient d’occupation
sous les 60 % l’an prochain.
Europe : les compagnies aériennes d’Europe continuent de se débattre, comme le démontre le seuil de
rentabilité du coefficient d’occupation de 64.7 %, le plus élevé parmi toutes les régions. Les transporteurs
européens se font une vigoureuse concurrence dans le marché ouvert du continent. Mais ils sont aux
prises avec des coûts réglementaires élevés, des infrastructures inefficientes et des taxes onéreuses. Par
conséquent, et malgré que l’industrie dans la région viennent au second rang mondial pour le taux
d’occupation, les résultats financiers ont été médiocres. Les bénéfices nets de 4 milliards $ prévus pour
l’an prochain (en hausse par rapport aux 2,7 milliards $ de 2014) ne représentent que 4,27 $ par
passager et une marge bénéficiaire nette de 1,8 %.
Asie-Pacifique : les compagnies aériennes d’Asie-Pacifique devraient réaliser des bénéfices nets de
5,0 milliards $ en 2015 (en hausse par rapport aux 3,5 milliards $ de 2014), et une marge bénéficiaire
nette de 2,2 %. Cela représente 4,30 $ par passager. Un certain renforcement des marchés de fret, en
particulier dans cette région manufacturière, et la baisse des prix du carburant devraient entraîner cette
modeste amélioration par rapport à 2014.
Moyen-Orient : les transporteurs du Moyen-Orient ont un seuil de rentabilité du coefficient d’occupation
parmi les plus faibles (58,6 %). Les rendements moyens sont faibles, mais les coûts unitaires sont encore
plus faibles, ce qui s’explique en partie par la vigueur de la croissance de la capacité. La capacité
passagers devrait augmenter de 15,6 % en 2015 (en hausse par rapport au taux de 11,4 % pour 2014).
Les bénéfices nets après impôts devraient atteindre 1,6 milliard $ en 2015 (contre 1,1 milliard $ en 2014).
Cela représente un bénéfice de 7,98 $ par passager et une marge bénéficiaire nette de 2,5 %.
Amérique latine : les compagnies aériennes d’Amérique latine évoluent dans un environnement mixte.
La faiblesse des marchés locaux a nui à leurs résultats, mais un certain degré de consolidation et
quelques succès sur les marchés long-courriers devraient stimuler les bénéfices net, qui devraient
atteindre 1 milliard $ en 2015 (en hausse par rapport aux 700 millions $ de 2014). Cela représenterait un
bénéfice de 3,53 $ par passager et une marge bénéficiaire nette de 2,6 %.
Afrique : l’Afrique est la région la plus faible, comme ce fut le cas les deux dernières années. Les
bénéfices sont à peine positifs (200 millions $ prévus pour 2015, en légère hausse par rapport au résultat
au point mort de 2014), ce qui représente seulement 2,51 $ par passager. Le seuil de rentabilité du
coefficient d’occupation est relativement bas, alors que les rendements sont un peu supérieurs à la
moyenne et que les coûts sont plus faibles. Toutefois, peu de transporteurs dans la région sont en
mesure d’atteindre un coefficient d’occupation adéquat, et ce coefficient est le plus faible parmi toutes les
régions, par presque cinq points de pourcentage. Les résultats s’améliorent, mais lentement.
Connectivité, emplois, taxes et performance environnementale
Malgré une rentabilité relativement faible, l’industrie aérienne continue d’offrir de la valeur ajoutée aux
consommateurs, à l’économie en général et aux gouvernements.

La connectivité globale de l’aviation se traduit aujourd’hui par 16 161 paires de villes (chiffre pour
2014), soit presque le double de 1994. Cette connectivité est un catalyseur de l’activité
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économique qui profite aux usagers et à l’ensemble de l’économie. Durant la même période, les
compagnies aériennes ont réduit de moitié le coût du transport aérien, après inflation, ce qui a
grandement stimulé le commerce, le tourisme et les investissements étrangers directs associés à
la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Le nombre d’emplois que procure l’aviation est en augmentation, bien que le rythme d’embauche
doivent ralentir légèrement en 2015. Le nombre total d’emplois directs devrait atteindre
2,45 millions (en hausse de 1,5 % par rapport à 2014). La masse salariale totale des compagnies
aériennes devrait s’élever à 149 milliards $ en 2015 (contre 142 milliards $ en 2014). Le coût
unitaire moyen de la main-d’œuvre devrait diminuer de 2 % en 2015 grâce à une augmentation
de la productivité par employé de 4,8 % (près du double de l’amélioration de 2,5 % en 2014). Les
employés des compagnies aériennes sont aussi très productifs pour l’ensemble des économies
dans lesquelles ils œuvrent. Ils génèreront en 2015 une valeur ajoutée brute (l’équivalent pour
une compagnie de ce qu’est le PIB pour un pays) de 108 610 $ par employé (en hausse de 6,3 %
par rapport à 2014).

La facture fiscale de l’industrie devrait s’accroître pour atteindre 125 milliards $ en 2015. Il s’agit
d’une hausse de 7,2 % par rapport à 2014.

La performance environnementale des compagnies aériennes continue de s’améliorer. Les
transporteurs aériens devraient utiliser environ 282 milliards de litres de carburant en 2015.
L’industrie émettra ainsi 751 millions de tonnes de carbone. Bien que cela représente une
augmentation de 5,1 % par rapport à l’année précédente, cela ne rejoint pas l’augmentation
globale de capacité (calculée en ATK) de 6,8 % nécessaire pour répondre à la demande. Les
investissements dans les nouveaux aéronefs sont le principal facteur d’amélioration de l’efficacité
énergétique. En 2015, les compagnies aériennes prendront livraison de 1 700 nouveaux
appareils, d’une valeur de 180 milliards $. Environ la moitié de ces avions devraient remplacer
d’anciens appareils moins efficaces sur le plan énergétique.
L’industrie maintient son engagement envers une croissance neutre en carbone à compter
de 2020. Cela s’ajoute à l’amélioration annuelle moyenne de l’efficacité énergétique de 1,5 %
d’ici 2020 et à l’objectif à long terme de réduire de moitié les émissions nettes de l’aviation d’ici
2050 (par rapport au niveau de 2005).
– IATA –
Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :
Communications corporatives
Tél. : +41 22 770 296
Courriel : [email protected]
Notes aux rédacteurs
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L’IATA (Association du transport aérien international) représente quelque 250 compagnies
aériennes qui assurent 84 % du trafic aérien mondial.
Vous pouvez visiter notre page Twitter – http://twitter.com/iata2press – spécialement conçue pour
les médias.
Pour voir toutes les présentations de la journée mondiale des médias 2014 :
www.iata.org/presentations
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