dossier de presse - Halles de Schaerbeek
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dossier de presse - Halles de Schaerbeek
LOUISE VANNESTE 01 & 02 février 2017 e t s i t e r é A i c o s as GONE IN A HEARTBEAT DOSSIER DE PRESSE Halles de Schaerbeek Rue Royale Sainte-Marie, 22a 1030 Bruxelles Quatre femmes dans un espace carré délimité par un plafond de lumière et les quatre gradins qui les cernent. Petit à petit, les corps se mettent en mouvement au rythme d’une musique hypnotique. La proximité avec les spectateurs offre une intimité inhabituelle pour vibrer au rythme envoûtant des danseuses, entre transe et dance floor. Une pièce percutante et fascinante de Louise Vanneste. (Jean-Marie Wynants, Le Soir) Mercredi 1 février & jeudi 2 février 2017 20:00 LOUISE VANNESTE GONE IN A HEARTBEAT Engagée dans un travail d’écriture du mouvement autant que dans la création d’expériences perceptives totales, la jeune chorégraphe bruxelloise Louise Vanneste développe de projet en projet un langage scénique qui fait dialoguer la danse avec l’espace, la lumière et le son. Sa nouvelle création, présentée en première au Kunstenfestivaldesarts, explore la tension entre multiplicité et unité, composition et instinct. La chorégraphie est pensée comme quatre solos qui cohabitent dans un seul espace. Nourries d’une gestuelle empruntée à la mémoire collective des concerts de rock et des danses populaires, les interprètes s’influencent inconsciemment, par coprésence plutôt que par échange intentionnel, pour s’agencer et se réagencer en configurations éphémères allant de la figure esseulée à la meute ou au binôme. La lumière, le son et l’espace, eux aussi, se déploient comme des objets autonomes qui participent d’un même organisme, étrange et pourtant familier, offert à la perception du spectateur. Magnétique. Conception et direction : Louise Vanneste Danse : Anja Röttgerkamp, Eléonore Valère-Lachky, Eveline Van Bauwel et Louise Vanneste Musique : Cédric Dambrain | Scénographie & éclairage : Arnaud Gerniers et Benjamin van Thiel | Costumes : Filip Eyckmans | Direction technique : Yorrick Detroy. Une production de Louise Vanneste / Rising Horses | Producteur délégué Les Halles de Schaerbeek. En coproduction avec le Kunstenfestivaldesarts, Charleroi Danses, le Théâtre de Liège, le Phare-CCN du Havre-Haute Normandie, le CCN de Roubaix Nord-Pas-de-Calais et Torino Danza. Avec le soutien du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service de la danse et du Grand studio. Louise Vanneste / Rising Horses est en résidence à Charleroi Danses, artiste partenaire des Halles de Schaerbeek et accompagnée par Grand Studio. LOUISE VANNESTE Après une formation en danse classique, Louise Vanneste se dirige vers la danse contemporaine et entre à P.A.R.T.S. (A.T. de Keersmaeker) dont elle est diplômée. Grâce à une bourse de la Fondation SPES (BE), elle poursuit sa formation au sein de la Trisha Brown Dance company à New York. Depuis son retour en Europe, elle privilégie les collaborations en tant que chorégraphe et danseuse avec des artistes issues de différentes disciplines tels les compositeurs Cédric Dambrain et Antoine Chessex, le vidéaste Stéphane Broc, les danseuses Eveline Van Bauwel et Anja Röttgerkamp, les artistes plasticien et éclairagiste Arnaud Gerniers & Benjamin van Thiel et le peintre Stephan Balleux. Elle crée sa première pièce de groupe Sie kommen en 2008. Les spectacles HOME et Persona ont été créés respectivement en 2010 et 2011. Black Milk, créé en 2013, a été couronné meilleur spectacle de danse par le Prix de la Critique. HOME et Black Milk sont encore en tournée actuellement (Holland Festival, festival International des Brigittines, Augusti Tantsu festival/ Estonie, Bienal internacional de dança Do Ceara/ Brésil, Biennale de Charleroi danses/ Belgique, Fabbrica Europa / Italie, Roma Europa / Italie, …). Elle vient de créer l’installation vidéo pour 4 écrans Going West aux Halles de Schaerbeek (salon de la CIA – avril 2014) qui sera en tournée à Charleroi Danses, au Hong Kong Art Center (mars 2015) et à Invisible Dog à New York (mai 2015). Louise Vanneste est actuellement artiste en résidence à Charleroi danses - Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie- Bruxelles, artiste – partenaire des Halles de Schaerbeek et accompagnée par Grand Studio. ECRITURE CHORÉGRAPHIQUE Comme dans mes précédents spectacles Black Milk et HOME, je cherche à construire une dramaturgie précise sans annihiler toute spontanéité, toute fonction instinctive. Pour le dire autrement : garder la possibilité d’une liberté de jeu au sein même d’une écriture chorégraphique précise ou encore conserver une part d’expérience empirique pour le danseur et le spectateur. La danse étant éphémère, il s’agit par tous les moyens de sublimer l’in-stant présent. Je cherche par le processus d’improvisation et l’instaura-tion de contraintes à conserver et utiliser la potentialité des danseuses à être pleinement là, physiquement et mentalement actives. Mon approche de l’écriture chorégraphique m’amène à chercher un type de performance – un « ici et maintenant scénique ». Au sein d’une dramaturgie précisément établie, il s’agit d’approcher la frontière entre l’écrit et l’instinct permettant au danseur d’investir ainsi toutes ses fonctions instinctives et d’apprivoiser une présence qui joue d’une intensité singulière. MULTIPLICTÉ UNITÉ Sur le plateau, le travail autour des notions de multiplicité et d’unité peut s’exprimer de plusieurs façons, toutes « radicales ». Soit par le décalage (l’incongruité, l’incohérence parfois) des interactions et des cohabita-tions entre les médiums – ici la danse, la musique, la scénographie et la lumière -, pour faire émerger un enjeu dramatique, étrange, palpable. Soit par une volonté d’unité entre les médiums, pour produire un impact puissant, unidirectionnel. Dans les deux cas, il y a toujours une tension, positive ou négative, qui naît de ces assemblages. Ces assemblages ne peuvent être configurés qu’à travers un principe de non hiérarchisation entre ces éléments et qui, à travers un travail subtil de connections, cherchent à créer une forme globale en constante évolution. Ici, le son, la lumière et la scénographie sont utilisés afin de mettre en exergue, dissimuler, flouter ou encore fondre la ou les figures dans l’es-pace. Ils déterminent ainsi et malgré tout les relations entre les figures mais aussi entre les divers éléments de cet espace commun. Le tout, comme dans mes précédentes pièces, se présente sous la forme d’une constellation à agencer. La danse, la lumière, le son et l’espace forment un organisme temporel, sonore, visuel, « énergétique », fait de bousculements, d’harmonisations, de variations, au service du propos. MUSIQUE, SON Avec sa force cathartique, la musique motive, met en lumière l’univers scénique et influence la perception de celui-ci. Elle agit finalement toujours comme une membrane qui se lie à tout et lie le tout. Nous partons d’une musique dont la rythmicité est palpable (à l’inverse de la musique drone). La rythmicité est abordée dans ce qu’elle peut engager au niveau de vitesse mais aussi dans ce qu’elle peut avoir de plus subtil, de polyrythmique ou de révélateur d’un rythme global organique. Bien que la composition s’élabore sur base des pistes établies au départ, Cédric Dambrain s’imprègne et se laisse influencer par l’énergie révélée par les danseuses et le travail en studio. Il reste cependant dans une cohérence limpide de construction musicale. Le travail sonore ne sert pas uniquement la danse, il est un objet en soi. C’est dans ce choix clair de type de composition que se révèle la relation profonde entre danse et musique, là où le son prend toute son ampleur révélant et soutenant une atmosphère en cohabitation, en contraste ou en harmonie avec la danse. LUMIÈRE, ÉCLAIRAGE, SCÉNOGRAPHIE « Notre œil insatiable et en rut. » Paul Gauguin Je collabore depuis plusieurs années avec le plasticien Arnaud Gerniers. Celui -ci développe un travail plastique basée sur la lumière. La lumière élaborée dans mes spectacles est à la fois scénographie et source d’éclairage. Il s’agit ici de recréer un cube aux côtés translucides sur le plateau, qui sera le territoire propre aux danseuses. Dans ce cube, évolue un éclairage mobile qui nous permet d’aborder la lumière dans son rapport au temps et à l’espace ; par exemple, un éclairage qui inonde petit à petit le cube tel un lever de soleil, révélant dans le temps des parties plus sombres et lumineuses. Abordée de cette manière, la lumière offre aussi un enjeu de temps, de durée, de rythme. Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas de faire un usage excessif de cette idée de mobilité. Il se peut que la lumière ne fasse qu’un seul mouvement tout le long de la pièce. L’idée est de l’intégrer dans la per-ception temporelle du spectacle, de jouer avec le clair-obscur – ce que la lumière dévoile subtilement, ce qu’elle cache, le jeu entre le vu et le non vu - et dès lors d’utiliser ses qualités vibratoires.