La dissertation (ou composition)
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La dissertation (ou composition)
Fiche Méthodologie Nº : 03001 HISTOIRE Séries L-ES-S LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE La dissertation (ou composition) Plan de la fiche I - L’étude du sujet de dissertation II - Conception du plan III - Les différentes phases de la dissertation Si, aujourd’hui, on parle plus communément de composition au lieu de dissertation, la méthode qui doit être appliquée reste la même. Il existe plusieurs formes de sujets : • « tableau ». Exemple : « La France en 1958 » ; • sujet évolution, comme « La France entre 1955 et 1973 » ; • sujet comparatif, où l’on peut vous demander de dégager des différences et des points communs ; • sujet analytique sur une phase particulière. Exemple : « La décolonisation » ; • sujet typologique, où l’on vous demande d’analyser une catégorie précise au sein d’un ensemble plus vaste. S’il existe une pluralité de sujets possibles, il existe aussi une pluralité de plans, qu’ils soient chronologiques, dialectiques ou « gigognes » (ou « à tiroirs »), particulièrement adapté au sujet de type bilan. Quoi qu’il en soit, il est possible de se laisser porter par le sujet qui nous est présenté et qui appelle de lui-même un modèle de plan type. Mais si vous voulez faire preuve d’originalité et adopter un plan qui vous est propre, qui sorte de la banalité de celui que le sujet suggère par sa seule formulation, sachez que les correcteurs apprécieront… si tant est, bien évidemment, qu’il se tienne et soit percutant. I - L’étude du sujet de dissertation Une fois le sujet distribué,imprégnez-vous pendant plusieurs minutes de la question posée. Repérez les mots clés et déterminants pour cerner la problématique du sujet, en clair la question qu’il faut vous poser pour répondre précisément au sujet demandé, en évitant ainsi le hors sujet. En aucun cas vous ne pouvez faire de hors sujet si vous prenez le temps de bien vous imprégner du sujet, de l’analyser et de trouver « l’idée maîtresse », cette fameuse question que vous vous posez pour traiter le sujet. C’est, en d’autres termes,une reformulation du sujet sous forme de question ; ce qui va vous guider tout au long de votre réflexion quant au contenu à établir dans votre dissertation. Ainsi,en vous accordant quelque 10 minutes, vous poserez calmement le sujet et pourrez ainsi éviter l’écueil de la précipitation, qui n’ait jamais prometteur. Une fois que vous avez cerné le thème exact du sujet autant que la période chronologique concernée,vous devez prendre une feuille de brouillon et « coucher sur le papier » les idées qui vous semblent entrer dans le cadre du sujet posé : des dates et événements clés, des noms de personnages, de pays incontournables qui doivent être cités. Bref, vous devez puiser dans vos connaissances en faisant travailler votre mémoire, exercice d’autant plus facile si vous êtes serein, confiant et positif… Dès que vous avez fait le tour de la question sur le brouillon, il faut, deuxième grande phase de la préparation de la rédaction, établir un plan. Il peut être thématique ou chronologique, ou les deux à la fois, en cherchant toujours une certaine originalité – intelligente – afin de faire sortir votre copie du lot. N’oubliez pas en effet que le plan est déterminant, tout comme l’introduction et la conclusion. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus loin. II - Conception du plan Lorsque vous avez bien cerné le sujet – et donc ce que l’on attend de vous –, il est temps de concevoir un plan, au brouillon toujours. Le plan, par principe, permet de structurer votre rédaction-réflexion en ordonnant vos idées par grandes familles thématiques ou chronologiques. Vous devez établir un plan en deux voire trois parties, au maximum, avec une grande idée par partie. Au sein de chacune d’elle, vous aurez deux à trois paragraphes, chacun développant une idée majeure, elle-même composée d’idées secondaires appuyées sur des exemples précis ; le tout alimentant la grande idée principale de la partie dans laquelle ces paragraphes s’intègrent. © Tous droits réservés Studyrama 2010 Fiche téléchargée sur www.studyrama.com En partenariat avec : 1 Fiche Méthodologie Nº : 03001 HISTOIRE Séries L-ES-S LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE III - Les différentes phases de la dissertation L’introduction Elle est destinée à présenter votre plan, de manière générale. Mais elle présente aussi à travers cela cinq points essentiels : l’accroche, ou phrase d’accroche, le contexte, la présentation de la problématique, ou idée maîtresse, enfin le plan lui-même. La phrase d’accroche, qui peut d’ailleurs être une citation, est destinée à accrocher l’attention du correcteur. Car, ne l’oublions pas, vous devez savoir « vendre » votre copie, la rendre attractive et faire en sorte que le correcteur, qui est – lui aussi – un être humain, est exposé à la fatigue, à la baisse d’attention et d’intérêt, surtout s’il franchit le cap de la cinquantaine voire de la centaine de copies, qui doivent souvent être corrigées dans un laps de temps limité. Le contexte Replacez le sujet dans son contexte (cadre chronologique,thématique global). Phrase d’accroche et contexte sont associés dans un même paragraphe. La problématique du sujet traité Vous devez en quelques phrases démontrer que vous avez bien cerné la question posée à travers le sujet. Cette problématique est aussi le fil conducteur de toute votre démarche, de votre développement, à laquelle, au final, vous apportez une réponse. L’annonce du plan Il s’agit ensuite de présenter succinctement les deux à trois parties que vous avez décidé de développer. Le développement : corps du devoir Nous l’avons dit, chaque partie comporte plusieurs sous-parties ou paragraphes au sein desquels vous développez une idée appuyée par un exemple. C’est en effet à travers ces « illustrations » de votre propos que vous démontrez combien vous connaissez le programme, que vous avez des connaissances soigneusement accumulées et correctement assimilées. Chiffres, noms, événements bien choisis, sont destinés à mettre en relief l’idée que vous exprimez et,en même temps, montrent au correcteur que vous maîtrisez parfaitement le sujet. L’ensemble est mis au service d’une réflexion critique sur le sujet posé. La conclusion Une fois votre rédaction achevée, vous devez passer à la conclusion qui, comme l’introduction, doit être rédigée au préalable au brouillon. Reste donc à la recopier en remodelant parfois une ou deux phrases, une ou deux expressions. Car il n’est pas rare qu’en la relisant après plus d’une heure de réflexion sur le reste de la dissertation, des maladresses vous apparaissent clairement. D’autres idées peuvent aussi vous venir à l’esprit. Il vous faut donc les rajouter dans la conclusion. La conclusion doit rappeler les idées essentielles que vous avez développées. La dernière phase de votre conclusion doit comporter une ouverture, une idée nouvelle qui dérive quelque peu du sujet traité et qui peut constituer une « passerelle » vers un autre thème. Elle peut être amenée sous forme de question, d’interrogation, ou, tout simplement, d’affirmation. Attention cependant à ne pas poser de fausse question qui frôle la naïveté ou pire… Exemple, si vous avez un sujet sur la période de l’avant-1958, inutile de terminer vote conclusion en posant une question du type : « Avec la crise de 1958, De Gaulle réussira-t-il à surmonter les difficultés qui se posent à son autorité au sein de la République française ? » Le futur, d’une part, est à bannir, puisque l’événement appartient au passé et, que, d’autre part, on sait ce qu’il advint dans l’après-1958 ! Une fois le point final mis sur votre copie, il faut à tout prix – répétons-le – procéder à une relecture attentive de votre devoir. A coup sûr, mais dans des proportions variables, vous avez laissé quelques fautes d’orthographe ou d’accord, ou même d’expression. Or, de telles erreurs laissées dans la copie ne peuvent que vous causer un tort certain. De surcroît, elles perturbent une lecture sereine et concentrée du correcteur. En buttant sans cesse sur des maladresses d’expression, d’orthographe, le professeur ne peut être que moins enthousiaste sur le jugement à porter sur la copie. Conseils de rédaction Attention : le style doit être impersonnel ! Vous devez écrire soit à la troisième personne du singulier (le « on » impersonnel) soit – ce qui est préférable – à la première personne du pluriel (« nous »). En aucun cas vous ne devez faire état de votre propre positionnement par rapport au sujet. Le « je » est donc à éviter à tout prix. De même, il vous est rarement demandé – ou alors de façon explicite dans le libellé du sujet – de donner votre avis. Vous devez avoir une démarche d’historien :argumentez,donnez des informations et ordonnez-les dans un plan clair, concis ; en bref, faites le tour de la question posée. Utilisez dans la mesure du possible le présent ou l’imparfait. Evitez le présent progressif et le futur. © Tous droits réservés Studyrama 2010 Fiche téléchargée sur www.studyrama.com En partenariat avec : 2