FR@NCE-BIRM@NIE - La France en Birmanie
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FR@NCE-BIRM@NIE Lettre d’information de l’Ambassade de France en Birmanie www.ambafrance-mm.org EDITORIAL A l’approche du premier anniversaire de la libération d’Aung San Suu Kyi (13 novembre) et alors que les printemps arabes continuent à mobiliser l’attention de l’opinion publique internationale, la Birmanie, suivant une dynamique qui lui est propre, semble confirmer son intention d’accompagner le mouvement de l’histoire en entrant dans une ère nouvelle. Bien que la prudence soit de rigueur, force est de constater que les signaux encourageants se multiplient. La récente libération d’un premier groupe de prisonniers politiques et l’adoption de la loi sur l’organisation du travail qui reconnaît aux Birmans le droit de faire grève et de se syndiquer librement illustrent la volonté des autorités de progresser dans le domaine des libertés publiques. La poursuite du dialogue entre le président Thein Sein et Aung San Suu Kyi participe à cet élan, de même que les perspectives de négociations entre le gouvernement et les groupes ethniques. L’adoption par le parlement d’un amendement à la loi sur l’enregistrement des partis politiques augure de nouveaux développements dans les prochains jours. La France a salué l’évolution en cours tout en invitant le gouvernement birman à poursuivre cette dynamique. La libération rapide et inconditionnelle de tous les prisonniers de conscience demeure une priorité car elle serait de nature à confirmer l’ouverture esquissée depuis quelques semaines. Il est également souhaitable que les processus de discussion engagés produisent sans tarder des résultats tangibles non Numéro 3 Novembre 2011 SOMMAIRE Le consulat vous informe …………………….page 3 Rubrique santé ………………....….page 5 Les rendez-vous de l’IFB ………….…………page 7 La page du Service Economique…....page 8 Aide humanitaire, développement et société civile .…………...page 9 Chroniques birmanes …………………….page 10 Calendrier …………………….page 12 Vie de la communauté …………………….page 12 1 seulement dans le cadre des consultations entre le gouvernement et Aung San Suu Kyi mais également sur le front des questions ethniques où la situation reste particulièrement tendue dans certaines régions. Seuls le recours à des voies pacifiques et l’inclusion de toutes les parties au processus de réconciliation nationale que nous appelons de nos vœux permettront au mouvement actuel de s’inscrire véritablement dans l’histoire d’une démocratisation auquel le peuple birman aspire plus que jamais, au même titre que le développement économique qui lui fait cruellement défaut. Dans ce contexte, la France a exprimé son souhait de voir une réflexion s’engager au sein de la communauté internationale, et notamment de l’Union européenne, afin d’envisager, dans un esprit constructif, les réponses que nous pourrions apporter aux évolutions en cours. Toute en se montrant vigilante la France est particulièrement active sur le terrain diplomatique, notamment sur place où nous entretenons des contacts permanents avec l’ensemble des parties prenantes, mais également dans le cadre européen dont nous assumons la présidence locale. Nous espérons voir les évolutions positives se confirmer et se poursuivre, afin que la Birmanie puisse enfin retrouver la place qu’elle mérite au sein de la communauté internationale. Thierry MATHOU Ambassadeur de France 2 Le consulat vous informe Les Français en tête des Européens... Selon les statistiques du Ministère birman du tourisme, le nombre de français entrés en Birmanie entre le 1er janvier et le 20 octobre 2011 a atteint le chiffre de 12 818, soit une augmentation de 39% par rapport à la même période de 2010. Si la tendance se maintient, ce qui est fort probable, le chiffre de 2007 (15 375 entrées) devrait être dépassé d’ici la fin de l’année. La France est en tête des pays européens, comme première origine des visiteurs occidentaux en Birmanie (juste après les Etats-Unis dont 14 557 ressortissants ont visité le pays sur la période considérée), devant l’Allemagne et l’Italie. Toutes nationalités confondues, les Thaïlandais occupent la première place (48 088 entrées), suivis par les Chinois (27 819), les Coréens (17 403), les Malaisiens (17 482) et les Japonais (15 670). Nombre de touristes par pays européens : Allemagne Autriche Belgique Espagne France G.B. Italie : Suisse: Autres 8 085 1 203 1 793 5 035 12818 7 067 6 857 3 386 5 983 Avant un voyage en Birmanie… La sécurité des Français à l’étranger est une priorité du Ministère des Affaires étrangères et européennes. Créé en 1999, le site « Conseils aux voyageurs » met à disposition du grand public et des professionnels un ensemble d’informations ayant pour objectif de faciliter la préparation et le bon déroulement d’un séjour à l’étranger. Il donne en outre, pour chaque pays, des recommandations de nature sécuritaire, sanitaire ou pratique. Sa fréquentation va croissant, avec aujourd’hui plus de 520000 connexions mensuelles en moyenne. C’est un des sites publics les plus consultés. La régularité et la fiabilité du processus d’actualisation des « Conseils aux voyageurs » sont des éléments déterminants aux yeux du public comme de celui des opérateurs de voyage. L’ambassade de France en Birmanie y accorde une attention particulière. Soucieux d'apporter toute la garantie d'un service de qualité aux usagers, le Centre de crise, qui est le service du Quai d’Orsay responsable des « Conseils aux voyageurs », s’est engagé dans une démarche de « Système de Management de la Qualité » destinée à sécuriser et améliorer ses procédures de mise à jour des « Conseils aux voyageurs ». Le travail de mise en conformité s’est déroulé sur un an et a été validé par l’AFNOR à l’issue d’un audit qui lui a permis de délivrer la certification ISO 9001 au processus d’actualisation des « Conseils aux voyageurs ». Cette certification garantit la délivrance d'une prestation de haut niveau, répondant à des normes reconnues au niveau national et international. Avant votre prochain voyage, n’oubliez pas de consulter les deux sites suivants : Il est vivement conseillé de consulter les rubriques « Conseils aux Voyageurs » du site du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes et de l’ambassade de France à Rangoun. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseil s-auxvoyageurs_909/index.html http://www.ambafrance-mm.org Ariane : une application Internet au service des voyageurs Afin d’améliorer son dispositif de réponse aux situations d’urgence, le Centre de crise du Ministère des Affaires étrangères et européennes a conçu un portail Internet permettant aux Français qui le souhaitent de déclarer gratuitement et facilement leurs voyages à l’étranger. Les données enregistrées pourront être exploitées, en cas de crise uniquement, par le Centre de crise et par les ambassades, afin de contacter les utilisateurs dans l’hypothèse où des opérations de secours seraient organisées. Ariane permet, ainsi, de : recenser, en situation de crise, les Français déclarés présents dans la zone touchée, informer les ressortissants en les appelant directement ou par voie de message court (SMS), contacter la personne désignée par l’utilisateur comme référent en France à prévenir en cas d’urgence, afin de donner, d’obtenir ou de recouper les informations relatives au voyageur. Cet outil a fait l’objet d’un travail préparatoire en concertation avec la CNIL en vue d’offrir aux utilisateurs toutes les garanties en termes de sécurité et de confidentialité des données personnelles. Etre inscrit sur Ariane, c’est voyager l’esprit tranquille, notamment en Birmanie. - Pour s’inscrire : Portail Ariane https://pastel.diplomatie.gouv.fr/fildariane/flu x/protected/frameset/index.html - Pour en savoir plus : Rubrique Conseil aux voyageurs sur France Diplomatie http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseilsaux-voyageurs_909/index.html 3 Le Ministère de l’hôtellerie et du tourisme birman à l’écoute des voyageurs étrangers Pour répondre à toutes les demandes d’informations, aux réclamations, et aux recherches d’objets perdus, le Ministère de l’hôtellerie et du tourisme birman a mis en place un service anglophone qui peut être joint aux coordonnées suivantes : : 67 406 458 /67 406 061 67 406 105 / 61 65040 (Bagan) Adresse électronique : [email protected] Ouverture d’une école hôtelière à Rangoun : « Shwe Sa Bwe » Associer dans un même projet promotion de la gastronomie française et aide au développement, création d’une entreprise et d’un centre de formation aux métiers de la restauration et de l’hôtellerie, tel est le projet ambitieux et novateur que l’un de nos compatriotes, François Stoupan, secondé par un chef français nouvellement arrivé en Birmanie et une équipe birmane, s’apprête à lancer à Rangoun. Ouvrant prochainement ses portes dans le quartier de Mayangone, ce restaurant-école d’un genre particulier – de 40 couverts et également doté de 2 chambres- s’est donné pour mission de former des jeunes Birmans qui au bout d’un an se verront dotés d’un certificat attestant de leurs compétences comme apprenti cuisinier, serveur ou femme de chambre. France-Birmanie salue cette initiative qui fera date dans un domaine où les besoins sont considérables et où l’expertise française peut apporter beaucoup. Élections http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le s-francais-etranger_1296/elections2012-votez-etranger_20721/ Site internet : www.myanmartourism.org 4 Rubrique Santé Quelles précautions pour voyager en Birmanie La fin de la mousson marque le début de la saison touristique en Birmanie. L’ambassade de France souhaite rappeler aux visiteurs de passage q u e l q u e s c o n s e i l s é l ém e n t a i r e s également valables pour les résidents. Avant le départ Consultez votre médecin (éventuellement votre dentiste) et souscrivez à une compagnie d’assistance couvrant les frais médicaux et de rapatriement sanitaire. Prévention des maladies transmises par piqûres d’insectes Dengue / chikungunya : Présence endémique en Birmanie : CF France-Birmanie n°1, septembre 2011. Paludisme : Il n’y a pas de paludisme sur les sites touristiques en Birmanie et la prise d’un traitement médicamenteux n’est plus recommandée par l’OMS sauf si un voyage en zone forestière est envisagé (zones frontalières dont l’accès est souvent restreint). Dans ce dernier cas, il faudra consulter votre médecin avant le départ pour un traitement préventif et prendre avec vous aussi le traitement curatif, car aucun traitement préventif n’est efficace à 100%. Les mesures de protection de base sont les mêmes que pour la dengue, sauf que le moustique du paludisme (anophèle) pique la nuit, tandis que celui de la dengue (aedes) pique le jour. Sur place, ou après le retour en France, la survenue de fièvre doit inciter à consulter un médecin. Encéphalite japonaise : Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques, en zone rurale. Ces cas peuvent être mortels ou engendrer des séquelles neurologiques graves. De ce fait, la vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire pour tout voyage prolongé (plus de 4 semaines) en zone rurale en Birmanie. Dans le cadre d’un voyage touristique, il semble que les mesures physiques (vêtements longs, répulsifs...) soient une arme efficace et suffisante. Le vaccin est actuellement disponible en Birmanie. Vaccinations La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est conseillée. Autres vaccinations conseillées: fièvre typhoïde, hépatites virales A et B. En cas de séjour en zone rurale, la vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire. Dans tous les cas demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales. Rage La rage est présente en Birmanie avec plus d’une centaine de cas humain reportés chaque année. Il est absolument déconseillé de caresser ou jouer avec les chiens et les chats en Birmanie. Pour les séjours prolongés en zone rurale et pour les enfants, la vaccination contre la rage pourra vous être conseillée par votre médecin. En cas de morsure par un animal en Birmanie, il faut consulter un médecin au plus vite à Rangoun ou Mandalay pour commencer un traitement antirabique. Les immunoglobulines humaines antirabiques ne sont pas disponibles en Birmanie. Dans tous les cas demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales. Hygiène alimentaire Il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet: - Préférez les eaux en bouteilles capsulées. A défaut, consommez de l’eau filtrée, bouillie et décontaminée. - Evitez l’ingestion de glaçons, de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. - Evitez la consommation d’aliments (poisson, viande, volaille, lait) insuffisamment cuits. - Veillez à un lavage régulier et soigneux des mains avant chaque repas. 5 Diarrhées Sida Les diarrhées (bactériennes, virales et parasitaires) sont fréquentes en Birmanie et sont la première cause de maladie chez le voyageur et l’expatrié. Toute diarrhée accompagnée par du sang dans les selles avec fièvre doit faire immédiatement consulter un médecin à Rangoun ou Mandalay. Les enfants sont très susceptibles de se déshydrater et il est conseillé d’emporter des médicaments adaptés à leur âge et poids. Prévalence non négligeable du VIH sida. Toute mesure de prévention est indispensable. En cas d’accident, le traitement « PEP » Post Exposure Prophylaxis est disponible à Rangoun. Grippe Aviaire Les autorités birmanes ont signalé fin janvier 2011 l’apparition du virus H5N1 dans la ville de Sittwe (état de l’Arakan). En février 2010, le quartier Mayangon de Rangoun avait été touché. Dans ce type de cas, il convient d’observer les recommandations suivantes: - Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un produit désinfectant (par exemple un soluté hydro-alcoolique qu’il est conseillé d’emporter dans ses bagages) - Ne consommer que des aliments bien cuits - Eviter tout contact avec les volailles vivantes ou mortes (éviter les sites d’élevages, ne pas manipuler les cadavres ou déchets d’oiseaux) - Eviter tout contact avec une surface apparaissant souillée par des fientes de volailles ou des déjections animales. Sur place, ou après le retour en France, la survenue de fièvre doit inciter à consulter un médecin. voyageurs peuvent s’adresser 24 heures sur 24 à la clinique SOS International (Inya Lake Resort, 37 Kaba Aye Pagoda Road, tel : (95.1).667.879; télécopie : (95.1).667.866) dont l’équipe soignante comprend un médecin français, le Dr Cattin, médecin référent de l’ambassade. Quelques règles simples - Evitez les baignades dans les eaux s t a gn a nt e s ( r i s q u e d ’ i n f e c t i o n parasitaire : CF France Birmanie n°2, octobre 2011) - Evitez de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides - Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez - Veillez à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité en automobile ou du casque en moto) - La mer peut être dangereuse en Birmanie, et les enfants doivent être surveillés au bord de la piscine. La plus grande prudence est recommandée pour la plongée sous-marine, il n’y a pas de caisson hyperbare en Birmanie. - Ne consommez jamais de médicaments achetés dans la rue. - Soyez munis des médicaments dont vous pourriez avoir besoin, en particulier vos médicaments habituels de France et les médicaments pour la diarrhée. En cas d’urgence médicale L’infrastructure hospitalière en dehors de Rangoun et de Mandalay est pauvre. Le personnel des hôtels/ agence de voyage savent vers quel centre de soins diriger un touriste souffrant. A Rangoun, les En cas de maladie sérieuse, il est préférable de se rendre en Thaïlande ou à Singapour. N’oubliez pas de souscrire à une assurance évacuation / rapatriement et frais médicaux avant votre départ. En cas d’accident, les blessés sont obligatoirement dirigés vers les hôpitaux publics, seuls habilités à donner les premiers soins. A Rangoun, ils sont pris en charge uniquement par le "Yangon General Hospital". La même procédure s’applique aux cas criminels. Pour de plus amples renseignements, consultez les sites Internet suivants : - Le site du ministère de la Santé: www.sante.gouv.fr - Les informations actualisées de l’Institut de veille sanitaire: www.invs.sante.fr - Le site de l’organisation mondiale de la santé: www.who.int (anglais et français) - Le site de l’Institut Pasteur de Paris : www.pasteur.fr ou de Lille : www.pasteur-lille.fr 6 Les rendez-vous de l’Institut français Rencontre de Marionnettes Duo de guitare et violoncelle Dans le cadre de la présidence polonaise de l’Union Européenne, exercée localement par la France, l’Institut Français de Birmanie en partenariat avec l’ambassade de Pologne en Thaïlande, présente un duo de guitare et violoncelle par les musiciens polonais Paul Cesarczyk et Marcin Tomasz en Birmanie ont accueilli cette initiative favorablement. Elle va être prochainement présentée à tous les opérateurs birmans et étrangers, publics et privés auxquels l’IFB propose ses nouvelles formations. Szawelski. Du 7 au 12 novembre, l'Institut Français de Birmanie, en collaboration avec l'Institut Français du Cambodge, le centre culturel Empty Space de Chiang Mai, la Meta House de Phnom Penh et le Goethe Institut de Jakarta, organise une rencontre interculturelle sur l’art de la marionnette réunissant cinq compagnies : la Compagnie Htwe Oo de Rangoun, la compagnie française Les Rémouleurs, la compagnie allemande Wilde & Vogel Puppenspieler, la compagnie de marionnettes du Département des Arts du Spectacle du Cambodge et la compagnie thaïlandaise The Makhampom Theater Group. Les artistes participeront à des rencontres professionnelles avec les artistes marionnettistes birmans et se produiront sur la scène du jardin de l'Institut Français de Birmanie les 11 et 12 novembre à 18h30. Ces performances seront l’occasion pour les spectateurs d'apprécier les différentes approches de jeu de chacune des compagnies. Venez savourer ces quelques heures de pure poésie ! Spectacles les 11 et 12 novembre à 18h30 Présentation de danse sportive Le samedi 19 novembre a 17h, le club de danse HOLA propose une présentation de danse sportive animée par deux danseurs professionnels, Ian Julius Alcaraz et Stela Dana Turla. Samedi 19 novembre à 17h Conférence scientifique : « Les Nat et rituels de possession en Birmanie » par Bénédicte Brac de La Perrière (CASE-CNRS) Les « Nat » sont des esprits, des héros souvent de sang princier, passés dans la légende à cause d’une mort violente. L’ensemble des croyances et des pratiques concernant ces Nat constitue un culte particulier au sein des pratiques religieuses birmanes (voir article page 8). Jeudi 24 Novembre à 18h00 - salle de lecture de l’Institut. Samedi 26 Novembre à 18h30 Retrouvez plus d’informations sur tous les événements organisés par l’Institut sur le site suivant www.institutfrancaisbirmanie.com ainsi que sur la page Facebook « Institut Français de Birmanie ». Une première en Birmanie : des cours de français sur le tourisme et l’hôtellerie Rencontre exceptionnelle avec Richard Texier, célèbre artiste peintre et sculpteur L’essor du tourisme en Birmanie est un phénomène de fond (voir page 7) auquel l’IFB souhaite répondre dans le cadre de ses missions pédagogiques non seulement parce que les Français constituent la première nationalité européenne à visiter ce pays (voir page 3) –il existe dans ce cadre une forte demande de professionnels birmans francophones- mais également parce que la formation constitue une des clés du développement d’un tourisme durable et responsable auquel l’expertise française est susceptible d’apporter sa contribution. En attendant d’éventuelles coopérations franco-birmanes dans le domaine de l’éducation appliquée au secteur du tourisme et de l’hôtellerie, l’IFB s’apprête à ouvrir des cours de français de spécialité qui s’adresseront aux professionnels des secteurs concernés quel que soit leur niveau de français. Le cours de français du tourisme pour débutants permettra d’acquérir des connaissances générales sur le secteur. Un cours plus avancé permettra aux étudiants ayant déjà un bon niveau de français de se spécialiser en vue d’exercer la profession de guide francophone. Enfin, un cours de français de l’hôtellerie permettra aux employés des hôtels accueillant des touristes français d’acquérir des rudiments dans notre langue afin de mieux accueillir leur public. Ces cours se tiendront à l’Institut ou bien in situ selon les besoins des opérateurs concernés. Récemment réunis par l’ambassadeur, les professionnels français du secteur opérant Richard Texier, un des peintres et sculpteurs français contemporains les plus renommés à travers le monde, est de passage en Birmanie. Cet artiste particulière prolixe a créé un univers unique où la fascination du cosmos et la quête de l’hybridation incarné dans ses animaux mythiques occupent une place centrale. Ces thèmes rencontrant un écho particulier dans la tradition birmane, souhaitons que ce premier voyage soit pour Richard Texier l’occasion de faire de la Birmanie une nouvelle source d’inspiration, comme cela fut le cas de sa découverte de la Chine où il a créé, comme en Thaïlande, un atelier de fonderie et où il entretient de multiples coopérations artistiques. Répondant à l’invitation de l’Ambassadeur, Richard Texier a accepté de participer à une rencontre exceptionnelle à laquelle l’Institut Français de Birmanie a le plaisir de vous convier le mardi 1er novembre à 14h00. Venez nombreux. Pour en savoir plus sur http://www.richardtexier.com l’artiste: 7 La page du service économique LE TOURISME RESPONSABLE: UNE CARTE A JOUER POUR LES FRANÇAIS EN BIRMANIE Recelant un potentiel largement inexploré, le tourisme est sans nul doute l’un des secteurs les plus prometteurs en Birmanie. Si Thaïlandais et Chinois figurent en tête des visiteurs étrangers, la France est de loin le premier pays d’origine des touristes occidentaux. Installés localement plusieurs opérateurs français ont également acquis une solide expérience du tourisme responsable qu’il convient de développer dans ce pays. Les statistiques sur la fréquentation touristique en Birmanie présentent de fortes disparités. Selon les sources, elles oscillent entre 400 000 et 700 000 personnes par an, ce qui reste très inférieur aux statistiques enregistrées dans les grands pays touristiques de la région où la Birmanie conserve encore l’image d’un pays ermite qui contribue largement à la fascination qu’elle exerce sur un large public. Il n’en demeure pas moins que ce secteur a connu une nette envolée depuis plus de dix ans, (+50% entre 2000 et 2007), même si cette embellie a été un temps interrompue par les évènements politiques de 2007, le cyclone Nargis en 2008, et les incertitudes qui ont entouré l’année dernière la période électorale. Le tourisme en Birmanie a longtemps fait l’objet d’appels au boycott émanant notamment des organisations de défense des droits de l’homme. Cette période est aujourd’hui largement révolue, les observateurs préférant parier sur le développement d’un tourisme responsable de nature à contribuer à l’ouverture du pays et à s’inscrire dans une démarche de développement durable au plus près des besoins des populations locales. En 2010, au moins un tiers des visiteurs était d’origine asiatique. A elles seules, la Thaïlande, la Chine et la Corée représentaient 26% du total des arrivées, dont plus de la moitié pour la Thaïlande. Outre la proximité géographique, la prédominance des Thaïlandais s’explique notamment par le nombre important de liaisons aériennes entre les deux pays : 2 219 vols par an entre Rangoun et Bangkok soit 37% du total des liaisons directes entre l’étranger et l’ancienne capitale birmane aujourd’hui relié à 12 villes1 à l’étranger. A contre-courant de la tendance générale, le nombre de visiteurs thaïlandais a doublé entre les années fiscales 2006-2007 et 2010-2011. Dans ce contexte, la France fait figure d’exception européenne. En premier lieu parce qu’elle fournit depuis plusieurs années le flux de visiteurs européens le plus important vers la Birmanie (de 25 à 30% du flux total annuel des visiteurs européens) devant l’Allemagne (voir page 3). En second lieu parce que ce phénomène connaît en 2011 une dynamique remarquable. Alors que les statistiques ne montrent qu’une très légère augmentation du flux total de touristes sur les cinq premiers mois de l’année (+1,2% en glissement annuel avec 146 500 touristes), le nombre de visiteurs en provenance de l’Hexagone a progressé de 45% en glissement annuel (+9% pour l’Allemagne, +29% pour la Chine, +17% pour la Thaïlande). Interrompue en avril 2011, la possibilité d’obtenir un visa de tourisme à l’arrivée à Rangoun contribuerait, si elle était rétablie à accroître encore l’attractivité de la Birmanie. pour le secteur des infrastructures d’accueil, actuellement dominé par quelques grands groupes nationaux, est palpable. 800 millions de dollars américains ont été déjà investis par des groupes étrangers auxquels s’ajoutent 300 millions de dollars en cours de réalisation. Au total 36 projets hôteliers viennent de voir le jour ou le verront prochainement, augmentant de près de 30% la capacité d’accueil du pays, portée à un peu plus de 30 000 chambres, niveau qui reste toutefois encore nettement insuffisant. Les investisseurs singapouriens et thaïlandais dominent très largement ce secteur où ils représentent 75% du total des investissements étrangers réalisés. Bien qu’ils n’interviennent pas dans la même catégorie, certains opérateurs français ont trouvé un marché de niche qui correspondait avant l’heure au tourisme responsable qui a aujourd’hui le vent en poupe. Qu’ils gèrent localement des agences de voyages, des hôtels ou des restaurants, les Français de Birmanie qui ont choisi le tourisme pour créer leur entreprise, souvent en partenariat avec leur conjoint birman, ont acquis une expérience unique du secteur et du pays. Largement reconnue au-delà du cercle francophone, leur expertise constitue un atout de la présence française en Birmanie dont il est souhaitable de développer le potentiel. Face au fort potentiel que recèlent les fabuleux paysages et sites encore largement inexplorés de ce pays, l’intérêt des investisseurs 1Bangkok, Singapour, Kuala-Lumpur, Canton, Kunming, Taipei, Calcutta et Gaya (Inde), Chiangmai, Hanoi, Ho Chi Minh, Siem Reap. 8 Aide humanitaire, développement et société civile Aide médicale Internationale Depuis le 1er Avril 2011, AMI et Première Urgence ont uni leurs forces pour devenir une même entité, PUAMI. En Birmanie, PU-AMI a toutefois conservé le nom d’AMI pour des facilités administratives et ce jusqu’au 1er Janvier 2012. prévention sur le VIH. La mission a également étendu ses activités à d’autres territoires où vivent des populations particulièrement vulnérables : l’État Shan (Région Spéciale Wa) et le Nord de Arakan. Suite au cyclone Nargis, les équipes d’AMI se sont positionnées dans les cantons de Dala, de Twantay, de Seikki, de Kawmhu et de Kungyangon particulièrement touchées par le désastre. Localisation Région de Rangoun : « Townships » (cantons) de Dala, Seikki Khanaungdho et Twantay État Shan : Région Spéciale n°2 WA Bénéficiaires Région de Rangoun : 265 000 personnes Région Wa : 140 000 personnes Équipe AMI 6 expatriés 205 personnels locaux (techniques principalement médicaux, administratifs et chargés de logistique) Financeurs EuropeAid, Three diseases Fund, Fonds Mondial, Programme Alimentaire Mondial, Fonds des Nations Unies pour la Population Civic Society Iniative Historique et implantation de la mission La première mission d’AMI en Birmanie date de 1983, lorsqu’une équipe composée de deux médecins et d’une infirmière se rendit auprès des populations Karen et créa un dispensaire où des infirmiers furent formés. AMI a ensuite étendu son action en soutenant des hôpitaux et des dispensaires dans les Etats Môn et Karen avant de quitter le pays au milieu des années 90 pour poursuivre son soutien aux populations Karens réfugiés en Thaïlande. L’ONG est revenue en Birmanie en 2001 avec l’ouverture d’un nouveau projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans le canton de Dala. Parallèlement, des éducateurs santé issus des communautés assurent des séances d’information sur l’hygiène ou de Activités et perspectives Outre des interventions d’AMI dans la région de Rangoun et l’État Shan, un projet intégré (santé reproductive, eau et assainissement, relance d’activités économiques) a été mis en place à partir de 2011 dans les cantons de Dala et de Seikki Khanaungdho dans le cadre d’un consortium avec l’ONG « Triangle Génération Humanitaire ». Par ailleurs, les équipes travaillent actuellement sur l’ouverture d’une nouvelle zone d’intervention au Thanintharyi, qui sera effective avec un projet de santé communautaire à partir du 1er Janvier 2012. Pour en savoir plus sur PU-AMI : www.pu-ami.org Créée en 2007 à l’initiative de quelques volontaires bénévoles, Civic Society Initiative (CSI) est une ONG birmane composée de trois équipes en charge respectivement de la santé, de l’éducation et de projets sociaux. Les médecins du groupe se rendent mensuellement dans des maisons de retraite et orphelinats de trois villes périphériques de Rangoun pour soigner les malades et sensibiliser les populations à la santé et à la nutrition. En quelques années, le groupe est passé de 50 à 200 volontaires. L’Ambassade de France lui a accordé une subvention (crédits de soutien à la société civile) pour la mise en place d’une clinique mobile. 9 Chroniques birmanes Anthropologue, affiliée au Centre Asie du Sud-Est-CASE/EHESS, spécialiste des cultes de possession, Bénédicte Brac de la Perrière a consacré trente années de terrain ethnographique à la Birmanie. Elle revient aujourd’hui sur le culte des 37 naq au travers de son vécu de chercheuse. Le terrain auprès des médiums du culte des naq (nat) Le culte de possession dit des « Trente-sept Seigneurs » ou culte des naq (nat) constitue, en Birmanie, un aspect du champ du religieux subordonné au bouddhisme du Theravada. A l’époque (ndlr : milieu des années 1980), le domaine était à peu près vierge à l’exception, de taille, de l’ouvrage de Melford Spiro intitulé Burmese Supernaturalism. Fait important, ce culte était accessible à l’observation dans les grandes villes où les chercheurs étaient et sont encore largement cantonnés. Je commençai par assister aux séances de possession dédiées aux Trente-sept Seigneurs, des événements festifs organisés sur une base de trois jours par les médiums qui en sont les spécialistes, à la demande des dévots, leurs clients. L’immersion dans ce monde était facile, les médiums accueillant volontiers les visiteurs, gage éclatant du succès du divertissement et de la réussite du rituel. L’étrangère était perçue comme une éventuelle cliente, ou au minimum une curieuse, plus que comme une enquêtrice. Aucun responsable local ne songeait à s’en offusquer tellement cela allait dans le sens de la nécessaire rencontre entre les esprits et le monde social qui les portait. Je pris ainsi des notes sur des dizaines de ces séances de possession qui n’avaient encore jamais été décrites et dont l’organisation complexe ne devait bien sûr rien au hasard et tout à une culture rituelle qui restait entièrement à découvrir. L’étape suivante consista à interviewer, entre deux cérémonies, les médiums que je rencontrais pour comprendre comment ils en étaient arrivés à embrasser cette condition. Audelà de trajets individuels faits de souffrances et de crises de vie diverses dont la résolution passait par la découverte de la possession par un esprit, je découvrais une véritable monde que ne résume pas l’image haute en couleur des travestis à laquelle il est souvent réduit. Le monde des médiums est d’abord déterminé par le fait du choix des esprits, ou naq : sont médiums (naguedo, littéralement « épouses d’esprit ») ceux qui ont été élus par un esprit faisant partie du panthéon des Trente-sept Seigneurs, des femmes qui ont été « épousées » par un esprit masculin, ou des hommes, « frères » d’un de ces esprits ou « fils » ou encore « époux » d’un esprit féminin du même panthéon. Les médiums sont organisés en « lignages » spirituels constituant des écoles dirigées par des maîtres de cérémonies. Ces derniers sont tenus entre eux à des obligations et, dans des fêtes de naq se tenant en Birmanie centrale, à des fonctions rituelles, les unes et les autres héritées de leurs propres maîtres. Les médiums sont donc organisés en une communauté hiérarchisée, partageant les pratiques et les savoir-faire qu’ils disent tenir de la royauté. Pas plus que les autres spécialistes birmans, moines ou militaires, leur fonction n’est cependant déterminée sociologiquement : les médiums sont d’origines sociales et ethniques diverses mais se disent tous bouddhistes birmans ou devenus tels. En 1986, je décidai d’accompagner Daw Yon - une des médiums dont j’étais proche et qui était la fille de la femme médium la plus ancienne et la plus titrée de l’époque dans ses périples festivaliers. Il s’agissait d’observer les médiums dans ce versant de leur activité qui paraissait déterminer leur réussite à Yangon. Par la suite je suivis mon amie médium dans nombre de ses migrations saisonnières, allant de Taunbyon à Shweguni, de Alon à Sameikkon ou à Maundon-Zidaw, de Yatenagu à Myittu et à Taunthaman. Je découvris ainsi une pratique massive de pèlerinage qui repose sur l’existence de tout un monde de rituels enchevêtrés, les fêtes de naq, couvrant l’ensemble de la Birmanie centrale, parmi lesquels la fête de Taunbyon n’est que la plus importante. Cette pratique implique l’ensemble de la communauté des médiums dont les contours se dessinent concrètement à cette occasion. Pour la comprendre, il fallait resituer la pratique des médiums urbains par rapport à un ensemble cultuel qui couvre en fait l’ensemble de la Birmanie « birmane » (Burmaproper comme le disaient les Britanniques). Je consacrai un ouvrage et une série d’articles à l’analyse du monde des 1 médiums et de leurs rituels . Une caractéristique notable de ces travaux est qu’ils furent conduits essentiellement à partir du point de vue des médiums. Lors des fêtes de naq dédiées à l’une ou l’autre des figures du panthéon, les médiums se confrontent aux populations locales, à leurs représentations et à leurs pratiques. Je portai une attention particulière à ces interactions, mais j’analysai surtout les fêtes de naq dans leur ensemble, en tant que relevant du niveau supérieur d’organisation du culte des Trente-sept Seigneurs. Cela me permit de faire apparaître un modèle rituel de ces fêtes comparable à celui des rituels de la 2 royauté . Ce modèle connaît cependant des formes particulières traduisant une histoire d’interactions répétées entre l’institution centrale du culte et les institutions locales. Apparut aussi le fait que la succession temporelle et spatiale de ces fêtes constitue un cycle rituel annuel dessinant une circumambulation de la Birmanie centrale. 10 L’étude du culte des Trente-sept Seigneurs s’est révélée beaucoup plus riche en enseignements que je ne l’avais d’abord prévu. Dans les sociétés voisines, on trouve aussi, sous différentes formes, ce type de culte aux esprits qui constitue une pratique très générale des bouddhistes tout en étant perçu par ceux-ci comme non bouddhique. A l’époque, la plupart des travaux concernant ces cultes dataient, étaient disparates, partiaux ou limités 3 au contexte restreint du village . Malgré l’inadéquation de ces sources, il apparaissait cependant que, comparativement, la principale caractéristique du culte des Trente-sept Seigneurs était qu’il intègre dans un seul cadre cultuel unifié les pratiques 4 de possession d’esprit . En Birmanie, en effet, le culte des esprits locaux, est devenu au cours de transformations complexes, favorisées par les évolutions relativement récentes sinon modernes, le cadre privilégié de la possession d’esprit. Cela tient notamment à l’existence d’un panthéon d’esprits de la possession, les « Trente-sept Seigneurs », institué par les rois birmans à partir d’une sélection d’esprits de la localité (naq). Historiquement, l’existence du panthéon des Trente-sept Seigneurs ne peut s’expliquer que par l’intervention de la royauté birmane. C’est en effet cette dernière qui, ainsi que le veut la tradition, a réuni les esprits locaux en un panthéon pour les besoins rituels de la cour. Aujourd’hui, ce panthéon articule aux ritualités locales les cérémonies de possession, particulièrement développées en milieu urbain, grâce à un système rituel qui couvre en fait toute la Birmanie centrale. Désormais, les passeurs de ce domaine rituel sont donc les médiums. Le culte des Trente-sept Seigneurs constitue donc une catégorie propre à l’organisation socio-religieuse birmane qui correspond à la catégorie analytique de la possession. Les pratiques dont ce culte est l’objet forment un sous-système rituel dans lequel elles trouvent un sens et se reproduisent. Ce sous- système, certes, doté d’une certaine autonomie, est toutefois déterminé par son intégration dans l’organisation socioreligieuse birmane globale. Ainsi, au cours de l’appropriation du bouddhisme du Theravada qui est à l’origine de la constitution en société à Etat de la Birmanie, mais qui constitue un processus continu, les pratiques de la possession se sont aussi cristallisées en un culte d’Etat. Le culte de possession s’est ainsi institutionnalisé en contrepoint de l’ethos bouddhique, s’en démarquant tout en y participant, comme un domaine rituel au sein d’un monde dominé par le discours bouddhique. L’étude systématique de ce culte à partir d’enquêtes répétées s’est révélée une voie d’accès particulièrement fructueuse aux réalités birmanes, permettant de traiter de l’intégration des localités dans la nation, des modalités de birmanisation, des formes de transmission et de sociabilité, de l’histoire des rituels, de la constitution d’un champ du religieux… Il m’a fourni un point de vue singulier sur ces réalités, à même d’éclairer de manière pertinente la question de la localisation particulière, en Birmanie, du Bouddhisme du Theravada. 1 Les résultats de mes premières enquêtes ont été publiés en 1989, dans un ouvrage de facture monographique, Les rituels de possession en Birmanie : du culte d’Etat aux cérémonies privées (ADPF, Paris), dans lequel sont décrits et analysés pour la première fois les séances de possession, le parcours vocationnel menant à la possession d’esprit et le milieu des médiums. Puis j’ai consacré des articles à l’analyse de certaines des fêtes de naq de Birmanie centrale.Voir par exemple "La fête de Taunbyon: le grand rituel du culte des naq de Birmanie (Myanmar)", BEFEO, 1993:79.2, pp. 201232 ; «Le ‘roulis de la Dame aux Flancs d’Or’. Une fête de naq atypique en Birmanie centrale» L’Homme, n 146, avril/juin 1998 : 47-85 ; «Le cycle des fêtes de naq en Birmanie centrale: une circumambulation de l’espace birman», in Etudes birmanes en hommage à Denise Bernot, réunies par Pierre Pichard et François Robinne, Etudes thématiques 9, EFEO, 1998: 289-331. 2 Voir à ce sujet mon article : « Le traité des apparences du monde. Analyse des rituels de la royauté birmane d’après un traité du dix-huitième siècle », in Les apparences du monde…, études réunies par M.-L. Reiniche et B. Brac de la Perrière, Etudes thématique 15, EFEO, 2006 :265-294. 3 Cette constatation générale doit évidemment être nuancée. On bénéficiait en effet déjà à l’époque de l’ethnographie riche et sophistiquée portant sur Ceylan, avec les travaux de GananathObeyesekere, notamment, et des travaux de Charles Archaimbault sur les principautés lao. Enfin, bien que déjà anciens, on avait les travaux de Maurice Durand sur le cas Vietnamien, comparable au cas birman par bien des aspects. 4 Je traduis ici directement de l’anglais spirit possession plus précis en la matière. 11 Vie de la Communauté Calendrier France-Birmanie souhaite la bienvenue aux treize nouvelles familles arrivées à Rangoun : GUIMET A L’HEURE BIRMANE Thierry et Isabelle Dupuget, Richard et Laetitia Serres, Nicolas et Terminale Olive, Agnès Pain, Camille Estienne, Abdelaziz Sehili (Total E&P), Guillaume et Evelyn Foliot (Programme Alimentaire Mondial), Lionel et Nith Duinat (UNOPS), Renaud de la Lande de Calan (Croix-Rouge), Louis Bergerot (Café Malongo), Laurie-Anne Pecqueux (UFL), Anaïs Waroquier, Patrick Lebee. ainsi qu’à la nouvelle Volontaire Internationale de l’ambassade, Isabelle Mignucci. Le musée Guimet présente pour la première fois un ensemble exceptionnel de manuscrits et d’objets birmans conservés dans ses collections. Inaugurée le 19 octobre dernier en présence du Ministre de la Culture et de la Communication, l’exposition intitulée « De laque et d’or : manuscrits de Birmanie », dure jusqu’au 23 janvier 2012. Pour en savoir plus sur l’exposition et consulter son catalogue en ligne : http://www.guimet.fr/De-laqueet-d-or-manuscrits-de Carnet rose : Théodore, Min-Wunna-Kyaw Pervillé est né le 6 octobre 2011 à Rangoun Petites annonces Cette rubrique est réservée à tous ceux qui souhaitent passer une annonce à caractère non publicitaire ou commercial à l’attention de la communauté française de Birmanie : achat/vente/location/offre/recherche à caractère privé, qu’il s’agisse de biens, de logements, d’emplois, de services, ou d’évènements. Les annonces doivent impérativement mentionner un contact (numéro de téléphone ou adresse courriel) qui sera publié, et être adressées à : [email protected] avant le 20 de chaque mois. 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