de TraiTe - Chambre Régionale d`Agriculture des Pays de la Loire

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de TraiTe - Chambre Régionale d`Agriculture des Pays de la Loire
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L’ENERGIE
dans la salle
de traite
Le bloc traite consomme la très grosse part de l’électricité de
l’exploitation laitière (hors irrigation). La consommation d’électricité
totale est en moyenne de 20 litres équivalent de fuel/1 000 l de lait (Résultat
réseau lait Pays de la Loire 2008). Soit environ 20 % de l’énergie totale
consommée par 1 000 l de lait. La consommation électrique se répartit
comme suit : le tank 43 %, le chauffe eau 27 %, la pompe à vide 15 % et 15 %
de divers (source : Institut de l’élevage - Consommation d’énergie dans
les bâtiments laitiers 2008). Il existe principalement deux équipements
différents pour économiser de l’énergie dans la salle de traite :
le récupérateur d’énergie du tank et le pré-refroidisseur de lait.
Techniques de maItrise de l’Energie dans
le bloc traite
Pour économiser l’énergie, de nombreuses solutions sont envisageables et parfois sans aucun équipement :
aération de la laiterie, positionnement du condenseur de tank par rapport à l’extérieur.
propreté du condenseur (nettoyer fréquemment).
température et volume de l’eau utilisée pour le lavage.
ré-isoler le chauffe-eau électrique et les tuyauteries.
optimisation du débit et de la puissance de la pompe à vide.
lavage à basse pression et haut débit (en récupérant l’eau de lavage).
La puissance du (des) moteur(s), du (des) racleur(s) électro-hydraulique(s) et le nombre de raclages/jour
ont une grosse influence sur les consommations d’électricité.
Pour diminuer la consommation aux heures de pointes et améliorer la qualité de l’électricité sur le réseau
de distribution, prévoir des démarrages décalés des : chauffe-eau, racleurs, tanks à eau glacée, broyeurs
à lisier, fabriques d’aliment, etc.
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L’energie dans la salle de traite
Principe de fonctionnement du recuperateur
de chaleur du tank a lait
Le tank à lait consomme de 20 à 30 Wh par litre de
lait pour le refroidir de 35 °C à 4 °C. La consommation
du tank est corrélée avec la température ambiante
de la laiterie : une variation de 5 °C fait varier sa
consommation de 10 %.
Le chauffe-eau consomme de l’énergie électrique ou
fossile pour chauffer l’eau de lavage. Le récupérateur
de chaleur du tank permet de transférer la chaleur du
lait vers le chauffe-eau. Le gain est d’environ 80 % de
la consommation du chauffe-eau. Le système le plus
simple est un échangeur à plaques intégré au tank.
fonctionnera à chaque traite aussi longtemps qu’un
tank non équipé.
Le récupérateur d’énergie du tank permettant de
gagner sur la consommation du chauffe-eau, il faut
calculer les gains d’électricité sur le tarif nuit.
Une petite pompe permet de faire circuler l’eau
vers un ballon de stockage agissant comme un pré
chauffe-eau. La récupération d’énergie se fait pendant
toute la durée de fonctionnement du tank, celui-ci
Un exemple de rentabilitE du recuperateur de
chaleur du tank
Consommation d’un chauffe-eau pour 300 l/j
(en y intégrant les pertes thermiques du chauffe-eau et des tuyaux).
Un récupérateur permet de réduire de 80 % la consommation d’énergie
du chauffe-eau soit :
Investissement prix installé*
8 000 kWh
6 400 kWh
2 000 €
Gain sur électricité 6 400 kWh x 0,05 €/kWh (tarif heures creuses)
Retour sur investissement
320 €
6,5 ans
* Prix très variable selon installation en usine ou sur tank existant en exploitation.
Atouts et CONTRAINTES
Atouts
L’énergie calorifique disponible correspond
aux besoins pour chauffer l’eau de la traite.
Système permettant la récupération d’une
énergie perdue, d’économiser de l’électricité
(jusqu’à 80 % de la consommation du
chauffe-eau).
Le système «à plaques» installé sur le tank
est fiable, et le tank est plus facilement
transportable.
Création d’emplois dans les régions pour
le montage et la maintenance.
Bon retour sur investissement.
Contraintes
Les tanks sont principalement la propriété
des laiteries.
La majorité d’entre elles ne souhaitent
pas installer de récupérateur de peur qu’il
n’endommage leur tank. Nécessité d’obtenir
leur accord.
Changement de tank plus difficile.
Besoin d’un quota supérieur à 200 000 l de lait.
Principe de fonctionnement
du prE-refroidisseur de lait
Le principe consiste à réduire la consommation électrique du tank par la baisse de la température du lait en
transférant ses calories dans de l’eau au moyen d’un échangeur. Dans cet équipement le lait (environ à 35 °C)
descend par gravité vers le tank dans un échangeur en inox qui est en contact avec de l’eau (environ 12 °C).
La température du lait est abaissée entre 18 et 23 °C. L’eau tiédie (de 15 à 16 °C) est stockée dans un bac pour
l’abreuvement des animaux. Pour obtenir ces résultats, il faut de 1,5 à 2 l d’eau par litre de lait.
Il en existe de deux types, les pré-refroidisseurs tubulaires et les pré-refroidisseurs à plaques.
Pré-refroidisseur tubulaire
Source : FRÉGILAIT
Pré-refroidisseur à plaques
Source : Fr2e
L’energie dans la salle de traite
Un exemple de rentabilitE du
prE-refroidisseur de lait
Pour refroidir 1 l de lait de 35 °C à 4 °C, le tank consomme en moyenne :
24 Wh/l de lait
Un pré-refroidisseur permet de gagner 50 % de la consommation du tank
12 Wh/l de lait
Pour les 350 000 l/an de l’exploitation
Investissement prix installé (très variable de 3 000 € à 4 000 €)
3 500 €
Gain sur électricité 4 200 kWh x 0,08 €/kWh (tarif : heures pleines)
335 €
Retour sur investissement
11 ans
Atouts et CONTRAINTES
Atouts
Moindre consommation d’électricité par
le tank.
Baisse de la demande d’électricité en heure
pleine.
Moins de choc thermique sur le lait donc pas
de problème de lipolyse.
Eau tiédie favorisant la buvée des vaches
laitières par temps froid.
Matériel fiable et robuste dans le temps.
Pas besoin d’obtenir d’autorisation des
laiteries, propriétaire du tank.
Diminue le temps de fonctionnement du tank
donc allonge sa durée de vie.
Création et maintien d’emplois dans les
régions pour le montage et la maintenance
Perspectives
Avant d’investir il faut être vigilant pour choisir son
pré-refroidisseur. Celui-ci doit être en cohérence
avec le volume de lait trait et son temps de présence
dans l’échangeur.
La surface d’échange et la vitesse de transfert du lait
sont des éléments déterminants, pour obtenir une
bonne efficacité. Il y a peu de données techniques sur
les différents matériels pour les comparer entre eux.
Contacts
e DUBOS
(44) : Jean-Claud
Loire-Atlantique 82
tique.chambagri.fr
Tél. 02 53 46 61
e.dubos@loire-atlan
Mail : jean-claud
RT
9) : Cécile HUBE
Maine-et-Loire (4 76
75
Tél. 02 41 96 [email protected]
Mail : cecile.h
nis MAILLET
Mayenne (53) : De 72
38
Tél. 02 43 67 [email protected]
Mail : denis.m
avec le soutien financier
Contraintes
Il est parfois difficile d’installer un bac de
récupération de l’eau tiède pour abreuver les
animaux.
L’été, l’eau est parfois trop tiède pour les
animaux qui la boudent.
Quand les vaches laitières repartent
immédiatement à la pâture, elles ne passent
pas toujours devant le bac de récupération
Si le quota est de 200 000 l, le retour sur
investissement est trop long (17 ans).
Allongement du circuit du lait, lavage plus délicat,
donc risques supplémentaires de germes.
Si la traite est très rapide certains équipements
ne sont pas assez performants.
Pour les pré-refroidisseurs à plaques, un filtre
à lait est conseillé pour éviter les dépôts dans
l’échangeur.
En savoir plus
• Institut de l’élevage
> http://www.inst-elevage.asso.fr
line CHASSEVENT
Sarthe (72) : Mary 82
68
43
Tél. 02 43 [email protected]
Mail : maryli
vid du CLARY
Vendée (85) : Da 46
79
69
gri.fr
Tél. 02 51
[email protected]
Mail : david.ducla
.com • 02 41 58 11 12 - Edition avril 2009 - Crédits photos : CAPDL, Serap, Delaval, Packo, Clary Cool.
4 200 kWh
Réalisation Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Conception
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