lettre de veille_juillet2014 - Agro Strategies et Prospectives
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lettre de veille_juillet2014 - Agro Strategies et Prospectives
LETTRE DE VEILLE JUILLET 2014 Le cabinet Agro Stratégies & Prospectives vous propose chaque mois une lettre de veille résumant les principaux éléments ayant agi sur le secteur agro-industriel. Cette analyse politique, économique mais également juridique des différents secteurs offre un accompagnement primordial dans la compréhension de l’actualité agro-industrielle. Agro Stratégies & Prospectives, société de conseils tournée vers le futur, est une task force de compétitivité dédiée à l'agriculture et à l’agroalimentaire aussi bien en France que dans les pays tiers. Il est composé d’experts issus de l’administration européenne, nationale, et du secteur privé, et a conseillé de nombreux organismes (privés, collectivités) en France mais aussi en Chine, en Afrique, ou encore en Amérique du Nord. LETTRE DE VEILLE SOMMAIRE _ EDITO P.2 JUILLET 2014 VEILLE STRATEGIQUE Un domaine de veille stratégique secteur par secteur est accordé au travers de cette lettre. Cours & marchés, réformes législatives, nouvelles mesures réglementaires… une analyse complète des changements marquants des secteurs agricole et agro-alimentaire. VEILLE STRATEGIQUE P.4 EVENEMENTS AOUT P. 11 AGENDA DU MOIS PROCHAINS Tous les grands rendez-vous marquants du mois à venir : Salon, forum, rencontres politiques… DOSSIER DU MOIS P. 13 DOSSIER DU MOIS Le Gaspillage Alimentaire Alors que la demande alimentaire ne cesse d'augmenter du fait de la croissance démographique et du changement de comportements alimentaires, la problématique du gaspillage alimentaire tout au long de la chaine de valeur de l'alimentation se pose. En effet, du champ à l'assiette, nous sommes tous victimes et responsables du gaspillage qui résulte des modes de production, transformation, distribution et consommation actuels. Présentation du cabinet et de ses partenaires P. 17 Contacts P. 19 1 VEILLE STRATEGIQUE EDITO Nous avons appris que l'enquête française « de la vache folle », qui portait sur l'importation de bovins et de farines animales britanniques, et leurs conséquences sur la propagation de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de sa variante humaine, la maladie mortelle de Creutzfeldt-Jakob a bénéficié d’un non-lieu. Quatre personnes, des responsables d'usine de fabrication d'aliments pour bétail, avaient été mises en examen dans le dossier, certaines pour tromperie ou falsification Le non-lieu a été rendu mercredi par les juges d'instruction du pôle santé publique à Paris. Aux yeux du parquet, qui avait lui aussi requis un non-lieu général, il n'avait d'une part pas été démontré que les produits vendus par ces usines contenaient des protéines animales. Il n’y avait donc pas d’affaire…… La fraîcheur et la qualité des fruits et légumes frais restent prioritaires dans l'acte d'achat des consommateurs français, selon le baromètre de 2013. Ils veulent plus de praticité, d'accessibilité et de rapidité dans leurs achats, et une mise en avant des produits français et locaux. Les achats réguliers sont de nouveau en baisse et bien installés dans cette régression. Ce contexte ne favorise pas les produits frais, notamment les fruits et légumes. Le marché, qu'il soit de plein air ou couvert, est fréquenté deux fois par semaine, à l'opposé du supermarché qui, lui, n'est fréquenté que deux à trois fois par mois. Quant à l'hypermarché, il est le lieu d'achat hebdomadaire des fruits et légumes frais. Face à une offre abondante de fruits et légumes due à une météo favorable, les enseignes de la grande distribution ont donc "décidé d'accentuer leur mobilisation pour favoriser la consommation de fruits et légumes d'origine France", et on perçoit dans certaines enseignes les limites de cet exercice. L’aide de 200 000 euros du Ministre de l’agriculture Stéphane LE FOLL suffira-t-elle ? Je ne le crois pas, il aurait été plus judicieux "d’inciter" les enseignes à marketer différemment la production française, à l’heure o ù le patriotisme économique est une clé du redressement de notre pays. L'absence de consommation des produits français va augmenter dans des proportions accrues. Le producteur travaillant sur un produit vivant devra alors trouver un débouché non valorisé de son labeur. Le lien bioéconomique entre les producteurs et les consommateurs n'existe plus. Ce défaut engendre un gaspillage alimentaire important alors qu'il serait plus judicieux, selon nous, de mieux cartographier tous les acteurs en partant du consommateur sur une volonté de valorisation de la production française. 2 Le cabinet ASP préconise donc la mise en place d'une filière d'alimentation française. Le gaspillage doit passer par un effort sur cette future filière. Eric MARTIN BREVES ASP COMMUNIQUE DE PRESSE ASP est très honoré d'avoir été retenu par France Télévisions pour être le partenaire de la soirée France Télévisions qui se déroulera le 26 août à Paris. A cette occasion, ASP recevra et mettra à l'honneur certains de ses clients : Melon Philibon, Rhum Damoiseau, SAVEOL, BIBOVINO, BANANES DOM, LE DELAS, Les Brasseurs de France, Au Bon Louis. Nos clients pourront lors de cet événement exposer et faire déguster leurs produits "des terroirs" sur des stands dédiés. 3 AGRO-ALIMENTAIRE Vins, bières et spiritueux Les Vignerons Indépendants s'équipent pour se protéger de la contrefaçon de vin Dans un souci permanent d’accompagner ses adhérents dans la conduite de leur entreprise, la confédération des Vignerons Indépendants de France propose, aux vignerons de son réseau, une solution innovante pour protéger leurs vins de la contrefaçon. Cette solution consiste à apposer, sur chaque bouteille, un scellé unique et infalsifiable qui allie à la fois identification, authentification et promotion du produit. Chaque bouteille devenant unique, il est désormais possible de la tracer et de contrôler les marchés destinataires. Le scellé est également un vecteur de communication, il permet à chaque producteur qui adopte cette solution de dialoguer avec le consommateur final et d’interagir avec lui lors de la vérification de l’origine de la bouteille. Source : Agrisalon.com Les députés ajoutent les cidres et poirés au « patrimoine de la France » Le Sénat avait introduit en première lecture dans le texte, en avril, un article proclamant que le vin, appartenait au « patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France ». La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale a ajouté le 25 juin « les boissons spiritueuses et les bières issues de traditions locales ». En séance, mardi, sur proposition du député Udi d'Ille -et-Vilaine Thierry Benoit, l'Assemblée a adopté un amendement intégrant les « cidres et poirés » dans la liste. Source : Agrisalon.com Produits laitiers La Russie interdit de nouveau des produits laitiers d'Ukraine Les autorités russes ont interdit vendredi 4 juillet les importations de certains produits laitiers d'Ukraine en invoquant des raisons sanitaires, en pleine crise entre les deux pays. L'agence de protection du consommateur Rospotrebnadzor a expliqué dans un communiqué avoir constaté des contaminations microbiennes et des infractions aux normes en inspectant des fromages produits par Milkiland, une société basée à Kiev. Les importations en Russie de la production de sept usines appartenant à cette entreprise sont interdites dès le vendredi 4 juillet. 4 La Russie est souvent accusée d'imposer, en guise de sanctions contre ses voisins avec lesquels elle est en froid, des restrictions commerciales (comme pour le vin de Géorgie, les produits laitiers des pays baltes, etc.). Source : La France agricole Pas d'augmentation des quotas en 2014-2015 Les ministres de l'Agriculture de l'UE ne sont pas parvenus, le 14 juillet lors du Conseil agricole à Bruxelles, à se mettre d'accord sur la limitation du superprélèvement qui sera payé par les producteurs de lait aya nt dépassé leur quota de production en 2014-15, indique Agra Presse. Un certain nombre d'États membres, Allemagne, Pays-Bas et Autriche en tête, favorables à un « atterrissage en douceur » pour cette dernière campagne de quotas de production, demandaient une limitation à 110 millions d'euros de ce superprélèvement alors qu'il pourrait atteindre, selon des premiers chiffres non officiels, 600 millions d'euros. Au moins 11 États membres (dont la France et le Royaume-Uni) se sont opposés à cette proposition. En l'absence de majorité qualifiée au sein du Conseil, et alors que la campagne laitière a déjà débuté depuis le mois d'avril, il a été décidé de mettre fin aux discussions sur ce point. Source : La France agricole Fruits et légumes frais et transformés La grande distribution va plus promouvoir les produits français (FCD ) Les principaux acteurs de la grande distribution française ont décidé de davantage mettre en avant dans leurs rayons les fruits et légumes d'origine nationale, dans un contexte de récoltes particulièrement abondantes. « Du fait d'une météo favorable, les volumes de production de fruits et légumes sont actuellement plus importants que les années précédentes », relève la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui rassemble notamment Carrefour, Auchan ou Casino (mais pas les indépendants comme Leclerc ou Système U). Or, le « niveau de consommation actuel ne permet pas un écoulement suffisant de certains produits tels que les pêches et nectarines, les pommes de terre primeurs, les carottes primeurs, les cerises et les abricots », souligne-t-elle dans un communiqué. Source : La France Agricole 5 Le géant espagnol Anecoop se lance dans la production en France Déjà très présents sur les étals français, les producteurs espagnols souhaitent maintenant passer à l'étape supérieure : produire en France des légumes en agriculture biologique. Anecoop, qui se présente comme le numéro un espagnol des fruits et légumes, a annoncé mardi se lancer sur ce marché. « On monte sur la France la filiale bio du groupe, on prévoit un démarrage cet été » avec les légumes « ratatouille » (courgettes, aubergines, poivrons) et le concombre, a annoncé à l'Afp Jean-Luc Angles, directeur commercial d'Anecoop en France. « Je pense que c'est la première fois qu'une entreprise espagnole du secteur s'installe en France », a-t-il poursuivi. L'objectif est clair pour Anecoop : réussir à garder les clients français toute l'année, même pendant la période estivale de cœur de production où les consommateurs optent plus volontiers pour des produits tricolores. Source : Agrisalon.com Produits à base de céréales (grandes cultures) Protéines et agrocarburants, moteurs de l'agriculture mondiale La modification des régimes alimentaires dans les pays en développement et l'essor des agrocarburants vont orienter l'agriculture des dix prochaines années vers une production accrue de protéines, de matières grasses et de sucre, affirment des experts. En contrepartie, les céréales, dont la production va quand même augmenter de 15 % pour nourrir le bétail et les humains, vont céder du terrain, selon le rapport sur « les perspectives agricoles de l'agriculture mondiale 2014-2023 », publié vendredi 11 juillet par l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde, 34 pays - majoritairement développés) et l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (Fao). Source : Agrisalon.com Viandes et produits transformés Ce "Spanghero" américain touché par le scandale de la viande en Chine 6 L'Asie a son scandale de la viande, les Etats -Unis leur sous-traitant "bouc-émissaire". A l'instar de Spanghero en France, qui a réduit ses effectifs et changé de nom après le scandale de la viande de cheval, l'américain OSI group se retrouve sous les feux des projecteurs. En cause : la polémique née en Chine après la diffusion le 20 juillet d'un reportage montrant comment plusieurs chaines de restauration, notamment McDonald's et KFC avaient commercialisé du poulet avarié vendu par l'une de ses filiales, Shanghai Husi Food Co. Le scandale atteint même le Japon où McDonald's importait de la viande produite par ce sous-traitant. Source : La Tribune Les premiers jambons de Bayonne seront mis en ventes aux Etats Unis en 2015 Les premiers jambons de Bayonne, qui seront vendus aux États-Unis en 2015, ont commencé à sécher après l'abattage des cochons à l'abattoir qui a obtenu l'agrément pour l'exportation. L'agrément pour les États-Unis fait suite à un autre tout aussi prestigieux obtenu en avril 2014, celui du marché chinois. Le Jambon de Bayonne représente 20 % du marché français du jambon sec et en est le leader. Ces nouveaux marchés américain et chinois lui permettront de gonfler les chiffres à l'exportation qui représente en 2014 un peu moins de 10 % de la production. Source : La France Agricole Le bœuf de Charolles obtient son appellation d'origine protégée Le règlement européen enregistrant l'appellation d'origine protégée (AOP) « bœuf de Charolles » a été publié jeudi au Journal officiel de l'Union Européenne. L'appellation assure la protection de la dénomination du produit sur toute l'Europe. Le « bœuf de Charolles » n'était jusqu'alors qu'une AOC, reconnue à l'échelle nationale. Source : La France Agricole Produits d’épicerie sèche Un palmarès INNOVAFOOD 2014 qui récompense et valorise la prise de risque des entreprises agro-alimentaires L'édition 2014 du concours INNAFOOD, le concours de l'innovation des filières alimentaires, s'est achevée vendredi 4 juillet par la proclamation des lauréats. Sous la présidence de Chantal Minier, présidente du Pôle Terralia, le Jury National d'INNOVAFOOD a récompensé les innovations suivantes : - 1er prix Fruits et Légumes : Yooji, pour ses galets surgelés de purées de légumes bio - Prix Céréales: Salaisons de Bourbon pour ses Kréol Box (produit snacking) - Prix Vin & produits dérivés : Castel Frères pour Roche Mazet Brut 7 - Prix Concept/ Service : Bioplants pour sa gamme de plantes aromatiques "Tout frais, Tout bio" et son kit de présentation modulable - Prix Coup de Coeur Interfel : Savéol et ses Légumes de la Mer - Prix de l'Outre-Mer : Saser pour son vinaigre au pur jus de canne Le point commun de tous ces projets : la prise de risque de ces entreprises, qu'elles soient start-ups ou des entreprises de taille significative... Elles ont toutes, dans un contexte de morosité ambiante, de baisse de consommation, de frilosité d'investissement, fait un pari : lancer une innovation, un produit ou un service pour booster le rayon, bousculer les codes du marché, générer du buzz et prouver que seule l'Innovation permet de générer de la croissance. Source : AgroalimentaireNews.com Restauration : pourquoi la mention «fait maison» ne changera pas grand-chose ? Censé distinguer les établissements où les plats sont entièrement élaborés «sur place», à partir de «produits bruts», de ceux qui assemblent des produits déjà préparés, le logo pourrait à terme être utilisé par 135.000 restaurants, traiteurs et enseignes de restauration rapide de l'Hexagone qui cuisinent au moins un plat dans leurs cuisines. Le décret stipule en effet que «peuvent entrer dans la composition d'un plat fait maison, les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel épluchés, - à l'exception des pommes de terre -, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés», mais aussi les produits «fumés, salés, réfrigérés, congelés, surgelés», ou encore «conditionnés sous vide». La porte ouverte à bon nombre de dérives selon certains. Source : Le Figaro.fr AUTRES SECTEURS Agro carburant (biodiesel / bioéthanol / bio méthane) 15% de biocarburants dans les transports en 2030 Dans la future loi de transition énergétique (LTE), «une place importante» sera donnée aux biocarburants, a indiqué Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, le 1er juillet à Paris, lors de l’ouverture du colloque national biomasse. La ministre a présenté à cette occasion sa stratégie pour les énergies renouvelables (ENR), avec d’un côté, l’objectif national de 23% d’ENR en 2020 dans le cadre du paquet européen Energie-Climat, «qui confère à la biomasse la plus grande part des objectifs de développement des ENR» et de l’autre, le projet de LTE, présenté le 18 juin, prévoit un objectif de 32% d’ENR dans le mix français à 8 horizon 2030. Soit à horizon 2030, 15% de biocarburants, 38% de chaleur renouvelable et autour de10% de biogaz injecté dans le réseau, a précisé Ségolène Royal. Source : Labetterave.com Développement durable L'épandage de pesticides restreint près des écoles L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 juillet, les mesures restreignant l'usage de pesticides près des lieux sensibles comme les écoles, après quelques retouches, dont la création d'une sanction. Source : Le Monde.fr Le bio à l’âge de raison Œufs, yaourts, lait, saumon, épicerie, voire plats cuisinés, le bio se décline à tous les rayons dans n’importe quel supermarché. Et les Français n’hésitent pas à mettre de plus en plus de produits estampillés du logo à la feuille étoilée dans leur assiette. Selon les chiffres publiés par l’Agence Bio, les achats de produits bio par les ménages français ont progressé, en 2013, de 9 % pour atteindre un total de 4,38 milliards d’euros. Si ce montant ne représente encore que 2,5 % du marché alimentaire total en France, pour certaines catégories comme le lait ou les œufs, il dépasse déjà les 10 %, avec des progressions à deux chiffres. Désormais, près d’un Français sur deux déclare consommer bio au moins une fois par mois. Source : Le Monde.fr L’Australie, premier pays à abandonner sa taxe carbone Il l'avait décrit durant sa campagne comme « un pacte de sang » qui le liait à son électorat. Le premier ministre australien, Tony Abbott, a réussi à honorer sa dette d'honneur, mardi 1er juillet. Conformément à sa principale promesse de campagne pour relancer la consommation, le Sénat a décidé la suppression de la taxe carbone par 39 voix contre 32, faisant de l'Australie le premier pays à revenir sur une telle mesure environnementale. Source : Le Monde.fr 9 Energies renouvelables Un parc " agri-solaire " mêlant production d'énergie et activité agricole La PME Juwi EnR a inauguré vendredi un parc « agri-solaire » de 87 hectares à Ortaffa (Pyrénées-Orientales), qui allie production d'énergie solaire et développement d'une activité agricole, a annoncé la société. Le parc, implanté sur un terrain auparavant composé de friches viticoles, accueille désormais 300.000 panneaux photovoltaïques mais aussi de l'apiculture et de l'élevage ovin. L'installation de panneaux solaires permettra de produire 25 mégawatts et ainsi d'alimenter l'équivalent de plus de 15.000 habitants en électricité Source : La France Agricole Eolien en mer : Areva et Gamesa scellent leur union La fusion avait été annoncée mi-janvier, elle est désormais en cours : le groupe français Areva et la société espagnole Gamesa, un des grands fabricants mondiaux d’éoliennes terrestres, ont annoncé lundi 7 juillet la création d’une co-entreprise regroupant leurs activités dans l'éolien en mer. Ils entendent ainsi «devenir un acteur majeur» de ce secteur dominé par l’allemand Siemens. Cette entité franco-espagnole, qui sera vraiment opérationnelle fin 2014, détiendra un portefeuille de projets de 2,8 gigawatts (GW) apportés par Areva. Elle s’est fixée un objectif ambitieux : 20% de parts de marché en Europe d'ici à 2020, essentiellement en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Le siège social sera installé à Zamudio, près de Bilbao (Espagne), mais le comité exécutif sera basé à Paris. Source : LeMonde.fr 10 AGENDA DU MOIS DE AOUT 2014 Les évènements à ne pas manquer Salons et rencontres Jeux équestres mondiaux Du 23 août au 7 septembre 2014, Normandie Informations : http://www.normandie2014.com/les-jeux-2014/le-programme Congrès Mondial Charolais en France Du 26 août au 6 septembre 2014, Bourgogne et Auvergne Informations : www.charolaise.fr Foire aux vins d'Alsace 2014 Du 8 août au 17 août 2014, Colmar Informations : http://www.foire-colmar.com/fr/un-concept-unique 6ième édition "Paysages in Marciac" Du 28 juillet au 12 août 2014, Marciac (Gers) Informations : http://agriculture.gouv.fr/6eme-edition-Paysages-in-Marciac 68ème Foire de Châlons Du 29 août au 8 septembre 2014, Châlons en Champagne Informations : http://foiredechalons.com/foire/infos-pratiques/ 11 Journée de conférences et de démonstrations sur le thème de la pomiculture biologique Le jeudi 14 août 2014, Victoriaville (Québec) Contact : Camille O’Byrne 1 (819) 758-6401 poste 2790 [email protected] Rendez-vous politiques Colloque en agriculture et agroalimentaire : De la terre à la table en passant par l'innovation Du 17 au 18 août 2014, au Centre EP Sénéchal à Grand-Sault (Canada) Informations : http://cma2014.com/fr/programmation/colloques-et-conferences?id=199 12 DOSSIER DU MOIS L'année 2014 a été déclarée Année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire par le Parlement Européen. Ainsi, l'Union européenne s'est donnée comme objectif de diminuer de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025. Dans ce dossier, un état des lieux est réalisé sur ce phénomène. Etat des lieux du gaspillage alimentaire Il n'existe pas de définition du gaspillage alimentaire officielle et commune aux pays de l'Union Européenne. En France, la définition retenue dans le cadre du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire est la suivante : "toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée, dégradée (on parle ici des déchets alimentaires évitables)". Un produit destiné à l’alimentation humaine qui finalement servira de nourriture aux animaux est, par exemple, considéré comme du gaspillage alimentaire. Malgré l'insuffisance des données disponibles sur le gaspillage alimentaire, plusieurs sources estiment que le taux de gaspillage s'élèverait à environ 30% de la production initiale destinée à l'alimentation humaine. En prenant comme référence les bilans a limentaires de la FAO, 200 à 300 kg de nourritures seraient gaspillés par tête et par an dans les pays d'Europe et d'Amérique du Nord, dont 95 à 115 kg par les consommateurs. Ainsi, dans les pays développés, le taux de gaspillage des ménages est estimé entre 14 et 25% des achats alimentaires en volume, mais avec des variations importantes selon les produits et les pays. Les légumes et les fruits frais en vrac ou emballés, ainsi que le pain et les plats préparés arrivent en tête. Le gaspillage alimentaire est présent tout au long de la chaine de valeur de l'alimentation, c'est à dire de la production agricole à la consommation : les ménages et l'industrie seraient responsables de la plus grosse partie du gaspillage (respectivement 42% et 39%), la 13 restauration collective et commerciale y contribuant pour 14% et la distribution et le commerce pour 5% (données EUROSTAT). Peu de données sont disponibles pour chiffrer le gaspillage alimentaire dans la production agricole. Une responsabilité partagée par l'ensemble des acteurs de la chaine de valeur de l'alimentation Il existe de nombreux verrous aux changements de comportements aussi bien des producteurs que des acteurs de la transformation, de la distribution ou encore des consommateurs, qu'ils soient de nature physique ou sociale : les habitudes de conservation et de consommation, l'abondance de l'offre et la baisse continue des prix qui a réduit non seulement la valeur marchande mais aussi la valeur de l'alimentation. En effet, l'offre et la demande ne coïncident pas. Alors que la part du budget consacré à l'alimentation diminue pour les ménages, le système de production est un système de production de masse. De plus, on se place dans une logique commerciale qui consiste à vendre le plus possible : les ventes promotionnelles du type "deux pour le prix d'un", les portions trop importantes en sont des illustrations. Le conditionnement est ainsi un enjeu majeur. En effet, selon un rapport sur les comportements alimentaires réalisé par l'INRA en 2010, l'acheteur prend à priori l'emballage moyen sur un rayonnage, ni le plus petit, ni le plus grand. Si le conditionnement évolue, dans un sens ou dans l'autre, il prend toujours le conditionnement du milieu. Pour certains foyers ou certaines personnes, les paquets ou proportions sont trop grands et une partie du contenu, non consommé rapidement, est perdu. Dans notre société, l'ensemble de la chaine alimentaire est intéressé à vendre le plus sans se soucier de ce qui est gaspillé. Par ailleurs, de nombreux produits agricoles sont rejetés par les distributeurs parce qu'ils ne respectent pas des standards de poids, de taille ou d'apparence. On peut donc distinguer des causes de nature technique en termes de logistique, conservation et transformation, des causes de nature normative et réglementaire avec des dates de péremptions souvent mal comprises et confondues (DLC et DLUO) et enfin des causes de nature commerciale et comportementale. 14 Une prise de conscience collective pour lutter contre le gaspillage alimentaire Il existe aujourd’hui une prise de conscience collective : la diversité et la quantité de produits alimentaires proposés entraînent dans une majorité de pays développés un gaspillage de plus en plus important. Avec l'avènement de modes de consommation alternatifs (végétarisme, végétalisme, …), les initiatives citoyennes et participatives (disco soupe, etc.), et les attentes en termes de développement durable, l'opinion publique s’est progressivement sensibilisée à la quantité jetée. On peut ainsi différencier 3 groupes d’initiatives : - Les initiatives de réduction du gaspillage alimentaire à la source : on agit sur les produits alimentaires (ajustement des productions à la demande, limitation des chocs mécaniques et thermiques, consommation de produits non calibrés, ajustement des quantités de produits proposés (en rayons, dans l’assiette, etc.). La campagne “anti gaspi” du Ministère de l’Agriculture au niveau nationale et la campagne "Think.Eat.Save" à l'échelle mondiale s'inscrivent dans ce type d'initiatives. - Les initiatives de gestion du gaspillage alimentaire afin d’éviter que les produits ne deviennent des déchets : transformation, orientation des p roduits vers le don alimentaire, récupération par des associations. - Les initiatives de valorisation du gaspillage alimentaire : on oriente le déchet alimentaire vers l’alimentation animale, on le composte ou on le méthanise. Il existe également des initiatives de "bon sens". En effet, les dons par la grande distribution à des associations caritatives ont dépassé en 2010 les 50 000 tonnes. De plus, certaines enseignes de la grande distribution proposent des solutions alternatives comme l’utilisation de fruits et légumes abîmés dans les hypermarchés E.Leclerc de Wattrelos, LilleFive et Templeuve. Ces hypermarchés ont mené des études afin de s’adapter à la réglementation concernant la valorisation des biodéchets et ont publié les données suivantes : dans l’hypermarché de Templeuve, 192 T/ an (net, sans emballages) de biodéchets sont jetés pour un coût de 500.000 €. Ces biodéchets proviennent majoritairement des rayons boulangerie pâtisserie (53%), fruits et légumes et volaille. Ils proposent à partir de ces constatations depuis deux ans des smooties, soupes, ratatouilles, puddings et “kit légumes” (assortiment de légumes abîmés pour 4 personnes avec recette 15 de soupe incluse). Ces produits ont réussi à fidéliser une clientèle nombreuse. En conclusion, la lutte contre le gaspillage alimentaire rentre dans un réel circuit économique. Des acteurs ont saisi ces enjeux comme l'entreprise danoise Provalor BV qui a déposé un brevet sur le procédé de fabrication de jus de légumes à partir d'épluchures. Source : FAO Veilleagri.hautetfort.com Agriculture.gouv.fr Développement-durable.gouv.fr 16 Présentation du cabinet Agro-Stratégies & Prospectives et de ses partenaires. Le cabinet Agro Stratégies est une société de conseils tournée vers le futur. Son objectif est d’aider à la mutation stratégique et opérationnelle de nos clients, en faisant preuve d’une démarche d’intelligence économique active et offensive. AGRO STRATEGIES & PROSPECTIVES veut défendre le patrimoine économique de l’agriculture et de l’agroalimentaire mondial et être un acteur incontournable sur ces secteurs, afin de renouer avec la compétitivité. Le cabinet ASP fait preuve d’une expertise straté gique agricole et environnementale reconnue tant par les acteurs du secteur public que du secteur privé. Sa vision stratégique sur le long terme. Les consultants ASP apportent leur vision et leur prospective sur de nombreux secteurs et aident à la prise de décision stratégique. Sa méthode d’identification d’indicateurs de développement durable, adoptée et mise en exercice par de nombreuses entreprises telles que Blédina. Sa pluridisciplinarité et son réseau dense, qui lui permet de s’appuyer sur des expertises variées. L’expérience de ses collaborateurs au sein de l’administration publique européenne et française, qui lui fait bénéficier de larges connaissances sur les rouages des institutions politiques. Le cabinet ASP intervient auprès des acteurs concernés par un projet de réflexions stratégiques (industriels, aménageurs publics et privés, exploitants, collectivités locales et régionales,...) nécessitant de prendre en compte les préoccupations d’environnement. 17 Partenaires dans le cadre de la rédaction de la lettre de veille Katia Merten-Lentz - [email protected] - +32(0)27427046 Katia Merten-Lentz est une juriste du cabinet Field Fisher Waterhouse au sein du département concurrence et droit réglementaire européen : elle est en charge de toutes les questions agroalimentaires, européennes et nationales, toutes filières confondues.et intervient, à ce titre, tant en conseil qu’en contentieux auprès des industries de l’agroalimentaire (aspects juridiques et scientifiques de la mise en œuvre de la réglementation agricole et alimentaire de l'UE: application des règles PAC, traçabilité, étiquetage, allégations, allergènes, label qualité et origine, nouveaux aliments, nanomatériaux…). Elle traite également de toutes les questions liées au droit de la santé et aux cosmétiques. Katia est régulièrement sollicitée en tant qu’oratrice pour des conférences et des formations en droit alimentaire. Elle publie mensuellement dans diverses revues, dont les marchés, Agra Alimentation, le Cahier des Juristes, Option Qualité, et a collaboré au traité de droit alimentaire publié chez Lavoisier en 2012. Quelques publications récentes : - "Les lasagnes au cheval : une fraude alimentaire"(n°2232, pp6-8.); Agra Alimentation. - "Le projet de loi consommation est faussement novateur"(n°2244/2245, p.16, 23mai2013); Agra Alimentation. - "La "déréglementation des OGM dans l'UE"(n°2013/1, mars2013, p. 11); Cahier du juriste. - K.MERTEN-LENTZ et S.MAHIEU (sous la coordination), "Sécurité alimentaire. Nouveaux enjeux et perspectives", (Ed.Bruylant, 2013, 386 pages). - "Arrêt Bablock: L’autorisation préalable de mise sur le marché s’appliquerait désormais au miel contenant du pollen issu d’OGM"(n° 2012/1, p.188); Revue européenne de droit de la consommation. - "Les leçons du "Horsgate": doit-on revoir les règles du jeu?", (325, avril 2013, p.7); Option qualité. 18 CONTACTS Cabinet ASP 101, rue du Général Leclerc 75685 PARIS CEDEX 14 Téléphone : 01 57 02 19 29 [email protected] http://www.agros-prospectives-et-strategies.com 19