Le statut du salarié en formation
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Le statut du salarié en formation
La formation des salariés Fiche n° 06/070 Le statut du salarié en formation Le salarié qui suit une formation dans le cadre du plan de formation est considéré comme effectuant une mission professionnelle. Dès lors, il continue de bénéficier de l’ensemble des droits attachés à l’exécution de son contrat de travail. Quelle est la situation du salarié pendant la formation ? • Le pouvoir disciplinaire de l’employeur et de l’organisme de formation Pendant la période de formation, le salarié reste sous la subordination juridique de son employeur et ce, même si la formation se déroule dans un organisme externe. Le salarié stagiaire reste donc soumis aux mêmes droits et obligations que les salariés embauchés au sein de son entreprise. Par ailleurs, le salarié doit respecter le règlement intérieur de l’organisme de formation. Ainsi, ce dernier peut prononcer une sanction disciplinaire (ex. : un avertissement, une exclusion temporaire du stage, etc.) si le stagiaire a eu un comportement fautif. Dans ce cas, l’employeur doit en être informé. Attention : Si la faute commise pendant le stage a un lien avec l’entreprise ou l’activité professionnelle du salarié, l’employeur peut alors lui adresser une sanction disciplinaire. Enfin, le salarié est tenu à une obligation d’assiduité. Par conséquent, l’abandon du stage ou une absence injustifiée ou non autorisée peut entraîner des sanctions à l’encontre du salarié stagiaire, pouvant aller jusqu’au licenciement pour cause réelle et sérieuse. • La rémunération Le maintien de la rémunération Pendant son stage de formation, le salarié bénéficie du maintien intégral de sa rémunération, y compris les primes générales, constantes et fixes. Ces primes doivent être versées à leur échéance normale. Au contraire, les sommes versées à titre de remboursement de frais ainsi que les primes liées à des circonstances exceptionnelles n’ont pas à être versées si le risque ou l’inconvénient disparaît pendant la formation. Les rémunérations maintenues sont soumises aux cotisations sociales de Sécurité sociale. Si le stage entraîne un dépassement de l’horaire légal ou conventionnel de travail appliqué dans l’entreprise, le salarié stagiaire bénéficie du paiement des heures supplémentaires et, éventuellement, d’un repos compensateur. Toutefois, ce temps de formation ne peut dépasser la durée légale ou conventionnelle du travail que si un accord d’entreprise le prévoit ou, à défaut, si le salarié a donné son accord par écrit à l’employeur. Dans ce cas, le dépassement d’horaire n’est pas déduit du contingent annuel d’heures supplémentaires ou du volume d’heures complémentaires pour le salarié à temps partiel. De plus, ce dépassement ne donne lieu ni à un repos compensateur, ni à majoration et ce, dans la limite de 50 heures par an et par salarié (ou de 4 % du forfait si le salarié est payé au forfait). Important Le salarié qui suit une formation entrant dans la catégorie des actions de développement des compétences bénéficie d’une rémunération complémentaire. Celle-ci prendra la forme d’une allocation de formation dont le montant est égal à 50 % du salaire horaire net de référence du salarié. Cette allocation de formation est exonérée des cotisations sociales patronales et salariales, mais aussi de CSG et de CRDS. Les aides de l’Etat Si la formation est habilitée par l’Etat, l’employeur peut éventuellement bénéficier d’une aide de l’Etat. Par ailleurs, dans les entreprises de moins de 50 salariés, une compensation financière peut également être accordée par l’Etat à l’employeur si l’entreprise a dû remplacer le personnel envoyé en formation. • La protection sociale Le salarié stagiaire profite des mêmes prestations sociales que s’il avait continué à travailler. Il bénéficie ainsi de la législation sur les accidents du travail pour tout accident survenu par le fait ou à l’occasion de la formation. Si l’accident se produit en centre de formation, les formalités liées à l’accident du travail (notamment l’envoi de la déclaration à la CPAM) doivent être effectuées par le directeur du centre de formation. • Les droits collectifs Le salarié en formation doit être comptabilisé dans l’effectif de l’entreprise pour les élections des représentants du personnel. De même, il reste électeur et éligible aux élections des représentants du personnel. Enfin, il conserve, s’il en est investi, ses fonctions représentatives. Les actions de formation liées à l’évolution des emplois ou au maintien dans l’emploi, mises en œuvre pendant le temps de travail, donnent également lieu au maintien de la rémunération normale. FICHES PRATIQUES DU DROIT DU TRAVAIL - OCTOBRE 2005 - A © EDITIONS TISSOT 06/070 A Fiche n° 06/070 Quelle est la situation du salarié à l’issue de la formation ? • L’appréciation des résultats par l’employeur L’employeur est le seul juge des résultats de la formation suivie par le salarié. Si les résultats constatés à l’issue du stage sont insuffisants, le salarié peut être sanctionné. Exemple : 06/070 A Le licenciement prononcé en raison de l’incapacité du salarié à s’adapter, comme les autres salariés de son niveau, à l’utilisation d’un matériel rendu nécessaire pour la bonne marche de l’entreprise est considéré comme reposant sur une cause réelle et sérieuse. Attention : Lorsque l’employeur met en place une procédure d’évaluation des résultats, il a l’obligation d’informer le salarié des méthodes et techniques utilisées. Celles-ci doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie. Les résultats de l’évaluation doivent rester confidentiels. • La reconnaissance de la qualification acquise En principe, l’employeur n’a pas l’obligation de prendre en compte la qualification acquise par le salarié à son retour dans l’entreprise, sauf dans les cas suivants : - l’employeur s’y est engagé de manière contractuelle ; - la convention ou l’accord collectif de travail applicable dans l’entreprise le prévoit expressément ; - le salarié a suivi une action de développement des compétences en tout ou partie en dehors du temps de travail. Le statut du salarié en formation • La clause de dédit-formation La clause de dédit-formation, insérée dans le contrat de travail, contraint le salarié qui a bénéficié d’une formation assurée par l’employeur à rester au service de celui-ci pendant une certaine durée ou, à défaut, de lui verser une indemnité en cas de départ anticipé. Attention : Les clauses de dédit-formation sont interdites pour les contrats de qualification, d’adaptation, d’orientation et de professionnalisation. Pour être valable, la clause de dédit-formation doit respecter les conditions suivantes : - les dépenses exposées par l’employeur doivent avoir été supérieures à l’obligation légale ou conventionnelle de financement de la formation professionnelle (Cass. soc., 19 novembre 1997) ; - la durée de l’engagement du salarié doit être proportionnée à la formation suivie et, notamment, à son coût ou à sa durée (Cass. soc., 12 mars 1987) ; - la clause ne doit pas avoir pour objet de priver le salarié de démissionner (Cass. soc., 17 juillet 1991). En pratique, la clause de dédit-formation doit faire l’objet d’une convention particulière conclue avant le début de la formation et préciser la date, la nature, la durée de la formation, son coût réel pour l’employeur ainsi que le montant et les modalités du remboursement à la charge du salarié. La clause de dédit-formation s’applique normalement en cas de démission du salarié. Le salarié démissionnaire devra verser à l’employeur l’indemnité de dédit-formation. Cette indemnité devra être affectée au financement d’une action de formation. Au contraire, la clause de dédit-formation ne s’applique pas en cas de rupture par l’employeur, sauf si le licenciement est prononcé pour faute grave du salarié (CA Nancy, 25 avril 1983). La prise en compte de la nouvelle qualification peut entraîner une modification du contrat de travail (ex. : une modification du lieu de travail, de la rémunération, etc.). Cette modification ne peut pas être imposée au salarié, sauf si elle est expressément prévue par la convention collective ou le contrat de travail du salarié (une clause de mobilité géographique, par exemple). Si le salarié donne son accord, celui-ci doit être expressément formulé. Un avenant au contrat de travail doit être rédigé. A contrario, si le salarié refuse la modification du contrat de travail, l’employeur a l’obligation soit de poursuivre le contrat de travail dans les conditions initiales, soit de licencier le salarié. © EDITIONS TISSOT Références aux textes officiels • Code du travail, articles L. 322-9, L. 932-1, L. 961-4, L. 962-2 FICHES PRATIQUES DU DROIT DU TRAVAIL - OCTOBRE 2005 - A Fiches Pratiques du Droit du Travail Assurez la gestion de votre personnel en toute simplicité en adoptant la solution préférée des responsables du personnel dans les PME. 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Au terme de cette période, vous pourrez librement bénéficier d’un réabonnement d’un an au tarif indicatif de 13 € HT par mois. 15 Maternité et paternité 16 La maladie ou l’accident d’un salarié 17 Les conséquences de la maladie ou de l’accident 18 La rémunération 19 La rupture du contrat de travail 20 Les modalités de la rupture 21 La retraite 22 Les principaux intervenants extérieurs à l’entreprise Offres soumises aux conditions générales de vente disponibles sur www.editions-tissot.fr. Photos et sujets non contractuels. Plan de l'ouvrage Les fiches pratiques Des réponses claires et synthétiques pour une gestion du personnel plus facile Les 200 fiches pratiques abordent tous les thèmes de droit du travail. Chaque fiche est indépendante et traite d’une situation précise et concrète en un recto/verso. Cette présentation innovante vous facilite l’accès aux informations. Pratique et pédagogique : vous pouvez directement diffuser la fiche pratique de votre choix auprès de vos salariés. 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