Cadre départemental pour l`organisation des emplois du temps

Transcription

Cadre départemental pour l`organisation des emplois du temps
Cadre départemental
des Côtes-d'Armor
pour l'organisation
des emplois du temps
« La réforme des rythmes scolaires sera généralisée à la rentrée 2014. Cette nouvelle organisation du temps
scolaire, prévue par le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013, permet le renouvellement des pratiques
pédagogiques. Elle a pour ambition de favoriser la réussite des élèves par une meilleure répartition des
temps d'enseignement au cours de la semaine. »
circulaire de préparation à la rentrée n° 2014-068 du 20-5-2014
Les équipes d'école et de circonscription mèneront une réflexion collective pour mieux prendre en
compte les besoins des élèves, adapter leurs pratiques pédagogiques et repenser l'organisation des
activités dans le temps scolaire. La répartition des apprentissages sur neuf demi-journées nécessite
en effet de reconsidérer leur place dans la journée et dans la semaine scolaire. Elle permet de placer
les apprentissages fondamentaux aux moments où l'attention de l'élève est la plus importante.
Le présent cadre départemental, élaboré par le collectif des Maîtres Formateurs et des Conseillers
Pédagogiques du département, constitue un outil de référence à l’usage des équipes d’écoles du
département des Côtes d'Armor pour les aider à mener à bien cette réflexion.
Il présente des recommandations essentielles à l'élaboration des emplois du temps dans les classes.
Il liste également les points de vigilance à garder en mémoire.
Ce cadre complète les recommandations listées dans la circulaire de rentrée 2014.
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Les axes incontournables
➢ Dans le respect des horaires des programmes 2008, la répartition des séances entre matinée
et après-midi concerne tous les enseignements et la 5ème matinée du mercredi doit être
pensée avec les mêmes principes que les autres jours.
➢ Mettre en place un emploi du temps hebdomadaire régulier aide les élèves à avoir des
repères temporels structurants. Par contre, une régularité journalière n'est pas envisageable.
Elle donnerait trop d'importance aux disciplines de Maths et Français au détriment de toutes
les autres.
➢ La communication de l'emploi du temps de la classe doit être accessible aux élèves selon
une forme adaptée à leur niveau de classe.
➢ Il peut subir des aménagements selon la période ou pour intégrer un projet de classe ou
d'école. Dans ce cas, les temps liés à chaque discipline sont annualisés. Il est important
cependant de conserver une cohérence d'organisation au sein de l'école.
➢ Il faut éviter de singulariser une matinée pour finir les travaux en cours, remédier ou
concentrer des activités d'approche plus ludique comme l'EPS ou les arts visuels. Cependant,
par respect pour les rythmes de l'enfant, il est conseillé de réserver le lundi matin à des
modalités permettant l'entrée progressive des élèves dans les apprentissages.
Organiser une alternance entre les activités proposées :
➢ La répartition des séances entre matinée et après-midi concerne tous les enseignements.
Bien que les matinées sont plus propices aux apprentissages que les après-midis, elles ne
doivent pas être exclusivement réservées au français et aux mathématiques.
➢ Alterner dans une même ½ journée, des séances longues et des séances courtes :
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➢ Il convient également de penser à une alternance entre les activités : au niveau des domaines
d'enseignement, des supports d'apprentissage et aussi des différentes phases (recherche,
structuration des connaissances, entraînement, mémorisation), à fortiori lorsque la matinée a
été allongée au delà de 3 heures.
➢ Les activités ritualisées structurent et rassurent et ne sont pas réservées à la maternelle. En
début de journée et après les temps de pause pédagogique, elles favorisent l'acquisition de
l'autonomie des élèves. Les 5 matinées consécutives permettent d'instaurer des rituels
d'automatisation efficaces. Sur 10 minutes, on peut envisager une phase de mathématiques
(calcul mental, petits problèmes de renforcement...) et une phase d'étude de la langue (dictée
flash, phrase ou mot du jour...) ; deux temps qui ne seront pas successifs. Rappelons que
l'activité de mémorisation passe par la fréquence et la régularité de ces rituels.
➢ En cycle 2 et 3 :
▪ Pour les classes à simple niveau, alterner les séances courtes ne demandant pas un
gros investissement cognitif avec des séances longues avec un investissement
important. Ce qui peut se traduire par exemple, tous les jours, par des ateliers/rituels
de 20 minutes pour démarrer la matinée suivis d'un temps fort d'apprentissage ; puis
vient le temps de récréation, suivi d'un temps court (30 minutes) d'apprentissage dans
des disciplines ne nécessitant pas une attention soutenue. Un temps long
d'apprentissage pourra clôturer la demi-journée.
▪ Privilégier l'EPS et les Arts visuels les jours où il n'y a pas une grande plage de TAP.
▪ Pour les classes à plusieurs niveaux, il est préférable que les séances commencent
par un temps d'autonomie sur le niveau supérieur pour que l'enseignant soit présent
avec le petit niveau.
▪ Lorsque la classe est à cheval sur deux cycles, Il faut absolument différencier le
contenu des séances de découverte du monde (temps et espace) avec la culture
humaniste. Pour les autres disciplines, la différenciation se situera plutôt au niveau
de la trace écrite et des exercices d'application.
▪ La mise en place d'ateliers facilite l'organisation de la classe et l'optimisation du
temps d'apprentissage. Mais il ne s'agit pas d'une transposition des ateliers de la
maternelle. C'est un temps où les élèves sont répartis sur des tâches différentes : un
réinvestissement sur supports papier ou sur d'autres supports, un temps de
mémorisation, un apprentissage avec l'enseignant pour un groupe particulier. En
aucun cas il ne s'agit d'activités de « délestage » sans apprentissage. Il ne s'agit pas
non plus nécessairement d'un temps de travail de groupe.
◦ En maternelle :
▪ L'enseignant aura le souci de garantir un vrai temps d’apprentissage les après-midis,
même pour les petits en prévoyant un temps d'atelier dans cette tranche horaire.
▪ Les TAP se situent idéalement en début d'après-midi, sur les temps de sieste des
élèves. La sortie de la sieste échelonnée des élèves permet la mise en place d'une
différenciation.
▪ L'accueil se fait dans la classe. Il doit évoluer en fonction du niveau et de la période
dans l'année.
▪ Ne pas concentrer tous les rituels en début de matinée. Profiter de la mise en place
des nouveaux rythmes pour mieux les répartir au fil de la journée.
▪ Organiser une régularité et une continuité des apprentissages sur les matinées
▪ Les séances longues peuvent être organisées sous forme d'ateliers de 3×20 minutes
▪ Prévoir des pauses entre deux séances grâce à l'écoute musicale, la motricité, la
lecture de contes…
▪ S'attacher à conserver un temps de motricité quotidien en privilégiant les 5 matinées,
même pour les grandes sections.
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L'accompagnement de la difficulté :
◦ L'aide aux élèves en difficulté se pense sur l'ensemble du temps scolaire. Il est judicieux
de prévoir des plages horaires réservées à des ateliers différenciés ou de renforcement et
d'étayage, et de réfléchir à l'aide anticipée (la meilleure façon de ne pas placer un élève
en retard, c'est de le placer en avance).
◦ La place des APC dans l'emploi du temps est à interroger. En début de journée, elle
permet une anticipation des apprentissages. Ils peuvent se placer également sur les TAP
de début d'après-midi en veillant à ne pas les placer en concurrence : les objectifs
poursuivis se situent à des niveaux différents.
◦ Les textes officiels sur le travail à la maison doivent être respectés d'autant plus que la
« coupure » du mercredi a disparu.
La récréation :
◦ Le temps hebdomadaire de 2 heures de récréation est inchangé (programmes 2008). Il
doit être réparti proportionnellement sur toutes les disciplines. (voir tableau ci-dessous)
Cycle 3 : Français (7h15)
Cycle 2 : Français (9h10)
Mathématiques (4h30)
Mathématiques (4h30)
EPS (2h40)
EPS (2h40)
LVE (1h20)
LVE (1h20)
Pratique et Histoire des arts (2h10)
Pratique et Histoire des arts (2h05)
Découverte du Monde (2h10)
Sciences (2h05)
Culture humaniste (2h05)
Pour les disciplines autres que Français et Mathématiques, les horaires peuvent être
annualisés.
◦ Le temps d'une récréation reste de 15 à 20 minutes. Pour les ½ journées longues, en plus
des récréations, il peut être envisagé comme un temps de « pause pédagogique » qui se
déroule dans la classe, d'une durée de 5 à 10 min, permettant une détente, une écoute
musicale, un débat philosophique, la prise d'un verre d'eau, une lecture offerte... ou un
passage rapide aux toilettes.
◦ Les écoles organisant plusieurs services de récréation, réduisant le nombre d'élèves dans
la cour, voient le nombre des accidents diminuer et la gestion du matériel de cours
facilité sans augmenter pour autant la nuisance sonore pour les élèves restés en classe.
◦ Les temps de récréation ne doivent pas se situer en fin de ½ journée.
◦ Il faut également repenser le temps récréatif en fonction des conditions météorologiques.
◦ Cas de la maternelle :
▪ Placer la récréation en milieu de matinée plutôt qu'en fin, surtout si la matinée est
rallongée.
▪ Les temps d'hygiène (passage aux toilettes, habillage…) qui demeurent des temps
éducatifs et d'échanges, doivent être intégrés aux temps de récréation afin de
privilégier les temps d’apprentissages.
▪ La réintroduction de la collation n'est pas à envisager pour autant.
▪ Pour les après-midis, le temps de récréation doit varier en fonction de l'heure du
lever de la sieste et de la durée de la ½ journée. Il est préférable de ne pas faire de
récréation si l'après-midi est courte ou si les enfants se lèvent tard.
▪ Le critère météorologique doit aussi être pris en compte.
Articulation temps scolaire et périscolaire : une école accueillante
➢ Il est recommandé d'harmoniser les pratiques éducatives entre l'école et les TAP : rituels de
gestion de groupe communs, habitudes de fonctionnement, règles de vie, sanctions. Pour cela on
peut s'inspirer des projets « école accueillante ».
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➢ Les temps de pause des ½ journées allégées seront prises sur les temps de TAP et serviront
de transition entre les deux moments de l'école. Ces temps de transition doivent être clairement
identifiés et gérés de manière rigoureuse entre le personnel de l'Éducation nationale et celui de
la mairie.
➢ Il est recommandé de partager l'information entre les acteurs en ce qui concerne les
responsabilités en cas d'accident. Dès qu'un enfant est confié à un personnel, la responsabilité
lui en incombe, sachant que les enseignants doivent être présents et disponibles pour l'accueil 10
minutes avant les temps scolaires, même s'ils se situent en milieu d'après-midi.
➢ Matérialiser dans la cour les espaces où les élèves doivent se regrouper pendant ces temps
de transition est facilitant.
➢ Ces temps de transition se font préférentiellement dans la cour mais peuvent être envisagés
en classe sous forme d'ateliers ludiques. Cet accueil permet d'optimiser les apprentissages qui
suivent en favorisant un retour au calme progressif.
➢ Insister sur la possibilité, pour les maternelles et en particulier les plus petits, de passer
rapidement de la restauration scolaire à la sieste.
➢ Envisager la possibilité pour les MS et certains GS, notamment en début d'année, de
bénéficier d'un temps de repos ou d'un temps calme l'après-midi afin de mieux bénéficier des 5
matinées d'apprentissage.
Les recommandations spécifiques aux différentes disciplines
➢ Arts visuels : Prévoir une plage d'1 heure d'arts visuels hebdomadaire au minimum afin de
faciliter la gestion du matériel.
➢ Éducation musicale : Les chorales scolaires doivent s'organiser sur le temps scolaire. Une
heure d'éducation musicale hebdomadaire doit être prévue. L'éducation musicale peut aussi
être envisagée comme un temps de transition entre deux séances de natures différentes : elle
prendra alors la forme de révision d'un chant, d'écoute d’une œuvre...
➢ Histoire des arts : les six domaines sont travaillés dans toutes les disciplines de l'école.
➢ LVE : ¼ d'heure tous les jours au cycle 2 ; au moins ¾ d'heure, deux fois par semaine en
cycle 3, ce qui n'exclut pas 5 minutes de rituel en langue anglaise tous les matins (date,
météo, absences, cantine, chant ou comptine...). Les langues étrangères gagnent à être
travaillées également dans d'autres disciplines, comme par exemple en musique, arts visuels,
EPS...
➢ EPS : 2 × 1 heure 30 d'EPS par semaine en élémentaire. En maternelle, une séance de
motricité tous les jours en ciblant deux grandes compétences d'EPS par semaine et par
période. Afin de ne pas mettre de la confusion avec les activités sportives proposées dans les
TAP et la surcharge des différents publics sur les installations sportives, il est préférable de
proposer l'EPS durant les matinées, idéalement en début de journée. L'organisation de l'EPS
(programmations, séquences...) est définie dans le cadre départemental EPS disponible sur
le site académique.
➢ Rappelons que les TICE ne sont pas une discipline et ne doivent pas faire l'objet de plages
horaires spécifiques.
RAPPEL : les points de vigilance
➢ Les temps de transition des TAP ne doivent pas déborder sur les temps scolaires
➢ Les matinées ne doivent pas être exclusivement réservées au français et aux mathématiques
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et les autres disciplines reléguées aux après-midis écourtées.
➢ Ne pas rester dans la représentation ancienne de deux domaines d'apprentissage par
matinée séparés par un temps de récréation.
➢ Ne pas prolonger au-delà de l'heure, une séance de français ou de mathématiques dans le
cadre des demi-journées allongées.
➢ Le mercredi matin ne doit pas être une matinée spécifique, ni le vendredi, surtout si
l'organisation des horaires a prévu ce jour-là une après-midi très allégée. Ne pas prévoir
non plus des vendredis après-midis consacrés aux arts visuels et à l'éducation musicale. Ce
sont des disciplines à part entière avec de véritables apprentissages qui mettent les élèves
en situation avec des finalités différentes mais selon les modalités habituelles (recherche,
structuration de connaissances, entraînement, mémorisation...). Ces ½ journées ne doivent
donc pas être considérées comme étant moins importantes aux yeux des parents et des
enfants.
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