«Ma nouvelle cuisine sera un exemple pour les pros»
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«Ma nouvelle cuisine sera un exemple pour les pros»
Art de vivre Art de vivre Philippe Rochat «Ma nouvelle cuisine sera un exemple pour les pros» Le célèbre cuisinier Philippe Rochat prépare une rénovation de la cuisine et de la salle à manger de son célèbre restaurant de l’Hôtel de Ville, à Crissier. En attendant, il se réjouit de travailler les produits typiques de la fin d’année. 14 N U M É R O 2 5 D É C E M B R E 2 0 10 – F É V R I E R 2 0 11 15 Art de vivre Art de vivre O ù trouve-t-on Philippe Rochat tous les matins à 8 heures? A son restaurant, en train de s’occuper de l’administration. «Je travaille une trentaine de minutes, puis je descends à la cuisine pour prendre le café, dit-il. C’est un moment privilégié dans la journée. Je me sens bien entouré Souvenir «Cette horloge de Hublot est un souvenir du Bocuse d’Or 2010 où mon sous-chef Franck Giovannini s’est brillamment illustré. C’est une grande fierté». 16 N U M É R O 2 5 de ma brigade, même si l’on n’a pas toujours le temps de s’installer autour de la table de la cuisine. On prend souvent notre café debout, en quelques minutes seulement». C’est cette cuisine où il œuvre maintenant depuis 30 ans que Philippe Rochat a décidé de complètement transformer, en privilégiant la modernité et l’approche pratique. «J’ai travaillé pendant un mois dans l’ancienne cuisine quand je suis arrivé à l’Hôtel de Ville, se souvient-il. La nouvelle était très moderne pour l’époque, mais aujourd’hui elle ne correspond plus à mes besoins. On ne se croise pas toujours du bon côté, par exemple. Actuellement, tout est un peu mélangé: les locaux où arrivent les produits, les endroits où on les débite…». Si rien n’est encore arrêté – «j’en suis à peine aux premières propositions de l’architecte et la fin du chantier n’interviendra pas avant 2012» – le chef de Crissier entend bien faire de sa cuisine un exemple pour les professionnels en insistant sur «la marche en avant des marchandises Philippe Rochat travaillera encore quelque temps dans cette cuisine créée par Girardet. La nouvelle sera basée sur «une mise en avant logique». Sportif «Je suis un grand supporter du Lausanne Hockey Club. Ce maillot m’a été offert par l’équipe. Il porte le numéro 53, qui est mon année de naissance». et du personnel» ainsi que sur les espaces généreux. «Je pense aussi à la prochaine génération, remarque Philippe Rochat. C’est mon devoir et ma responsabilité de redonner ce que j’ai reçu». La salle à manger du restaurant sera également rénovée. «Je ne veux pas de ce style international que l’on voit partout. Je veux quelque chose de personnalisé et plutôt gai» . En attendant, Philippe Rochat aborde la période de fin d’année toujours très chargée avec enthousiasme, même s’il avoue être «toujours un peu stressé car tout le monde veut tout régler avant Noël comme si janvier n’existait pas », constate-il en riant. Côté carte, il réserve une belle place aux coquillages, huîtres, SaintJacques, homards, langoustines et volailles, «c’est le bon moment pour celles-ci. Une belle poularde de 2,5 kg, par exemple, c’est idéal». Les truffes noires et le cardon sont également de la partie. «C’est cela qui est merveilleux en cuisine: le plaisir de suivre les saisons. On travaille avec les produits que l’on a». n Wladimir Bianchi Artistique «J’aime beaucoup le travail du sculpteur Stefan Schmidlin, qui est un ami. Je lui ai acheté cette œuvre à l’occasion de l’Euro en Suisse. C’était un petit clin d’œil amusant à l’événement et je trouve cette sculpture très gaie avec ses couleurs vives. Il s’agit d’une reproduction en plus petite taille de l’œuvre qui se trouve devant la FIFA, à Zurich». D É C E M B R E 2 0 10 – F É V R I E R 2 0 11 17