Maintenir les performances et améliorer l`efficacité du travail
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Maintenir les performances et améliorer l`efficacité du travail
Maintenir les performances et améliorer l’efficacité du travail Au sein du GAEC Baron à Plouégat-Guérand, exploitation produisant du lait et du porc, les éleveurs cherchent à valoriser au mieux les ressources de l’exploitation. Les fourrages sont destinés aux bovins et toutes les céréales entrent dans l’alimentation des porcs, les déjections sont valorisées sur l’ensemble des cultures. « Nous cherchons aussi à optimiser le temps de travail pour nous libérer 1 week-end sur 2 et 3 à 4 semaines par an », précise Jean-Marie Baron, l’un des associés du GAEC. Sur l’atelier lait, Jean-Marie et Gilbert Baron choisissent des installations et des techniques d’élevage qui répondent à ces 2 objectifs : être efficace économiquement et rationaliser le travail. Salle de traite rotative et pâturage « Nous disposons d’un parcellaire accessible, 32 ares par vache, intéressant que nous souhaitions maintenir. Lors de mon installation en 2009, nous avons réfléchi à une installation de traite qui s’adapte à notre système de production et réponde à nos conditions de travail. Nous avons donc investi dans une salle de traite rotative 30 postes avec alimentateurs pour maintenir le pâturage plat unique 100 jours par an avec les 110 vaches laitières », explique Jean-Marie Baron, l’un des associés. Sur la période de pâturage, un tour de roto permet à chaque vache de disposer de sa quantité de concentré. Une fois traites, les vaches peuvent aller en pâture. « Chacun de nous assure une traite par jour, mon père le matin et moi, le soir. Nous avons aussi réfléchi à pouvoir intervenir rapidement et seul, pour isoler un animal. En sortie de salle de traite, une porte de tri automatique nous permet d’isoler un animal pour des soins, une IA. Sur le circuit, dans l’ancienne salle de traite, des logettes de contention et un travail ont été installés pour intervenir en toute sécurité sur les animaux. Nous trayons 100 vaches à l’heure, lavage inclus », précise JeanMarie. Viser un coût alimentaire VL de 60 € Innov A Agriculture Ecologiquement Intensive Pour les éleveurs, l’objectif est aussi de produire 7800 l de lait vendu par vache avec un peu moins d’une tonne de concentré et viser un coût alimentaire vache laitière de 60 € / 1000 l de lait. Pour cela, les animaux doivent valoriser au mieux les fourrages (herbe et maïs ensilage) produits sur l’exploitation. « Au printemps, les 110 vaches pâturent des RGATB, parcelles proches des bâtiments, conduites en paddock. De bons chemins, un réseau d’eau enterré Innov’Action 2012 > Témoignages Les alimentateurs permettent de distribuer tous les concentrés (correcteur azoté, concentré de production et les minéraux). avec des bacs à niveau constant dans chaque paddock, des entrées et sorties différentes permettent de faire pâturer les 110 vaches de l’exploitation dans de bonnes conditions », explique Jean-Marie. En période de transition et en hiver, le maïs ensilage est distribué dans une auge mobile. Mise en place, il y a quelques années, l’auge mobile permet l’accès à 40 vaches laitières en même temps. Ce type de distribution des fourrages permet d’aménager une table d’alimentation dans un espace existant mais restreint. Des cubes de maïs ensilage sont désilés et posés au milieu du couloir, une fois par semaine. Les rangées de cornadis se rapprochent du front d’attaque et permettent aux vaches de toujours disposer de fourrages. « En fonction de la part de maïs dans la ration des vaches, nous déposons plus ou moins de cubes dans l’auge. En période de transition, 40 places aux cornadis, ce n’est bien évidemment pas suffisant pour un troupeau de 110 vaches. Mais, nous considérons que les vaches qui n’ont pas eu de maïs à l’auge compenseront par de l’herbe pâturée. Avec le recul de quelques années, les résultats techniques n’en sont pas perturbés », ajoute Gilbert Baron. Astreinte limitée avec des veaux au lait yoghourt Toujours dans un souci de faire simple et économe, les éleveurs élèvent les 50 veaux de l’élevage au lait yoghourt en 1 repas par jour. « Lors du réaménagement du bloc traite, nous avons posé une canalisation avec une vanne qui part de la salle de traite vers la cuve de fabrication du yoghourt : pas de lait à transporter. Le lait fermenté est distribué le matin dans les bacs à tétines dans les cases collectives. Les veaux ont à disposition en plus du lait, du maïs grain entier à volonté, du foin et de l’eau. Cette technique d’élevage correspond à ce que nous recherchions et nous donne pleinement satisfaction : les veaux sont en bonne santé et font de bonne croissance », explique Jean-Marie. Dans leur choix de conduite, ces exploitants ont toujours comme objectifs, l’efficacité économique et l’optimisation du travail, temps et pénibilité. Ils cherchent à valoriser au mieux les ressources de l’exploitation, pour une plus grande autonomie (système fourrager, conduite alimentaire des veaux d’élevage….). Demain, il s’interroge pour augmenter la surface en herbe de l’exploitation afin d’introduire de l’ensilage d’herbe dans la ration des vaches laitières. L’auge mobile permet en effet d’introduire des cubes d’ensilage d’herbe sans occasionner du travail supplémentaire. Sur la période hivernale, le maïs est désilé 1 fois par semaine dans l’auge mobile. L’objectif étant de réduire la dépendance d’une source azotée, le soja dont le prix flambe, tout en maintenant un niveau de production élevé par vache. Répères AEI Produire plus • Augmenter le niveau de production. Réduction de la consommation des intrants • Valorisation du lisier de porc sur herbe et céréales. • Pas ou peu d’achat d’engrais. • Binage du maïs en 2e passage. • Limiter l’achat des concentrés. • Diminuer la consommation d’énergie : récupérateur de chaleur. Préservation de l’environnement Tous les sols sont couverts en hiver. Fertilisation raisonnée. Viabilité économique Coût de production maîtrisé. Très bonne efficacité économique. Retrouvez les témoignages Innov’Action sur Témoignages > Innov’Action 2012