Rapport de l`atelier 1 : Répondre aux enjeux

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Rapport de l`atelier 1 : Répondre aux enjeux
Rapport de l’atelier 1 : Répondre aux enjeux économiques,
sociaux et environnementaux des déplacements urbains
L’atelier n°1 était co-présidé par :
M. Tareq Kabbage, président de la commune urbaine d’Agadir ;
et ;
M. Hubert Julien LAFFERIERE, vice-président en charge de la coopération
décentralisée de la commune urbaine de Lyon.
L’animation a été assurée par Mme Patricia VARNAISON
Une participation nombreuse et active a marqué cet atelier : 90 participants au
total , dont élus, experts de la question des transports urbains et personnes
impliquées dans la coopération internationale décentralisée.
Les communications présentées et discussions entamées ont permis de
dégager les deux points saillants suivants :
1- Le transport urbain est une prérogative des collectivités locales au Maroc ;
L’intercommunalité est désormais obligatoire dans la gestion de ce service
2- Les actions de coopération entreprises dans le domaine jusqu’à présent
présentent des résultats probants.
-L’Etat marocain a inscrit le service du transport urbain dans son organisation
territoriale. Il est décrété comme compétence qui relève des prérogatives des
collectivités locales, reconnues alors comme acteur principal en matière de
déplacements urbains (loi n° 78-00 et 03 octobre 2002). Il est arrêté également
que l’intercommunalité est obligatoire dans la création et la gestion du service
du transport public urbain (loi n° 79-00 du 03 octobre 2002).
La DGCL dans son axe stratégique d’action « d’Etat accompagnateur » s’assigne
de jouer le rôle d’assistance, de soutien, de renforcement des capacités et
d’accompagnement des collectivités locales. Dans le domaine des déplacements
urbains, elle a élaboré une Stratégie Nationale accordant la priorité aux
transports en commun, selon une démarche participative. Cette politique a pour
objectif d’établir un système de déplacements urbains efficace, de qualité, au
moindre coût, respectueux de l’environnement et garantissant une viabilité
financière durable. Les corollaires sont : des institutions de transport
compétentes et efficaces, une gestion efficiente de la circulation et de la voirie
urbaine, un transport public efficace, un financement durable. Pour mettre en
œuvre la stratégie adoptée, une série de mesures sont prises en termes de
renforcement des capacités des collectivités locales dans le domaine des
déplacements urbains, de consolidation du cadre juridique et réglementaire et
de soutien financier.
Le résultat : quatre actions de coopération décentralisée articulées autour de
projets de renforcement de capacités en matière de déplacements urbains,
entrepris dans le cadre du PAD Maroc :
-Oujda - Aix en Provence ;
-Casablanca-Bordeaux ;
-Rabat-Lyon ;
-Agadir-Nantes.
Les témoignages apportés lors des travaux de l’atelier permettent de rendre
compte des originalités et spécificités de chacune des trois dernières actions.
- Le cas Casablanca-Bordeaux :
C’est un cas qui dénote l’interdépendance existante entre les déplacements et le
développement urbains. Il met en exergue également l’importance de la volonté
politique conjuguée au cumul du savoir-faire technique et à la pratique d’une
politique efficiente d’information et de communication auprès de la population
dans la réussite des projets de déplacements urbains.
Bordeaux dispose à ce niveau d’une importante expérience raffinée au fil des
années dans le cadre de l’aménagement, la requalification de son territoire et la
gestion des déplacements urbains. Ce sont des axes parmi d’autres, sur lesquels
porte le projet de transfert de compétences et de savoir-faire en matière de
maîtrise d’ouvrage entrepris dans le cadre de la coopération en cours entre
Casablanca et Bordeaux. Elle concerne:
• La signature d’une convention signée à l’occasion du 20ème
anniversaire de jumelage Casablanca-Bordeaux relative à l’assistance
Technique dans la phase de réalisation du Tramway de Casablanca ;
• Des échanges plus poussés sur la question de la communication et de
l’information ;
• Le retour d’expérience pour l’optimisation des couts.
- Le cas Rabat-Lyon :
Les points forts de ce projet, conduit sur 30 mois, sont :
• Doter la Municipalité de Rabat, maître d’ouvrage du projet, d’une véritable
compétence technique et de gestion des déplacements
• Mettre l’expertise lyonnaise au cœur du projet : Grand Lyon, Ville de Lyon,
CERTU, Agence d’Urbanisme, SYTRAL, CNFPT, …
• Fournir une assistance à la maîtrise d’ouvrage compétente et expérimentée :
Corail.
Le projet apporte un appui à l’animation d’une démarche concertée au niveau
de l’agglomération de Rabat, Salé, Témara, avec la mobilisation et la
contribution des acteurs concernés sur le territoire, sur les enjeux de
planification : urbanisme, déplacements, aménagement du territoire…, et à
travers la mise en place du Conseil de l’Autorité Délégante (CAD).
Deux points forts et premiers résultats de la coopération décentralisée RabatGrand Lyon, s’individualisent :
1) l’accompagnement de Rabat dans la structuration et l’animation de sa
démarche partenariale par :
• La construction d’une culture commune des déplacements entre les acteurs
de l’agglomération de Rabat, Salé, Témara, et l’équipe projet lyonnaise
• La coordination des différents périmètres de compétence des acteurs
• L’animation d’une démarche concertée à l’échelle de l’agglomération :
préparation à la mise en place d’une Autorité Organisatrice des Transports
(CAD).
2) D’importants apports méthodologiques et sur les contenus, en l’occurrence,
la mobilisation d’une expertise complémentaire grâce à la coopération entre les
deux Agences d’urbanisme et la prise de conscience de la nécessité d’une
meilleure collaboration entre acteurs, d’un partage des connaissances.
Enfin, la ville de Rabat aspire dans le cadre de la coopération bénéficier de
l’appui des experts lyonnais:
1) à la montée en compétence de la Division Transport et Circulation sur la
planification des déplacements (PDU et PDU locaux), en vue de renforcer sa
capacité à suivre et piloter les projets locaux.
2) pour la prise en compte des aspects déplacements dans le contexte des plans
de développement et d’aménagement du territoire.
3) pour définir l’articulation entre le Comité de Suivi du CAD, la SEM de gestion
du tramway et les services techniques des communes.
- Le cas d’Agadir-Nantes métropoles
La coopération décentralisée Agadir-Nantes date de longtemps. L’action
entreprise dans le cadre du PAD depuis 2005, lui a donné un nouvel élan.
Quatre objectifs sont escomptés :
-Transfert de savoir –faire en matière de gestion des déplacements et
aménagement urbain.
-Dégagement des axes structurants de la voirie urbaine par la mise en place
d’un transport en commun adapté au contexte local.
-L’amélioration de la qualité de la circulation avec la mise en place des
infrastructures pour le développement des modes doux à travers la ville.
-Echange d’expériences en matière de gestion des équipements de proximité.
Les premiers résultats obtenus sont :
-En matière d’aménagement urbain : la réalisation d’infrastructures viaires de
qualité (giratoires, pistes cyclables, chemins piétons…).
-En matière de transfert de compétences et maîtrise d’ouvrages :
.Élaboration d’un schéma de réseau de transport urbain du Grand Agadir l’étude
est réalisée en collaboration avec la SEMITAN-TRANSDEV).
.Rédaction des termes de références en vue de l’élaboration du PDU du Grand
Agadir.
.Mise en place d’un comité de déplacements urbains à la municipalité d’Agadir.
.Formation du personnel municipal.
.L’entreprise d’une implication forte et durable des élus locaux.
La fin de l’atelier a été marquée par l’expression des représentants du FEC et
de la Banque mondiale de la disposition de leurs institutions à assurer
l’accompagnement financier de la stratégie de la DGCL en matière de
développement des transports urbains.