echo_20140425_020

Transcription

echo_20140425_020
20
L’ECHO VENDREDI 25 AVRIL 2014
Entreprises
Industrie
L’Américain General Electric
lorgne le Français Alstom
Alstom ferait l’objet d’un regain
d’intérêt de la part du géant
américain General Electric, qui
pourrait acquérir sa branche
Energie ou lancer une OPA. Les
conséquences restent les mêmes
pour le Français, contraint de se
restructurer à marche forcée.
marge d’une visite d’usine en Eureet-Loir.
Une bonne nouvelle
pour les minoritaires
«Que ce soit une cession du pôle énergie à GE ou une acquisition d’Alstom
par GE, c’est de toute façon une
bonne nouvelle pour les minoritaires
DELPHINE DENUIT
A PARIS
L’agence de presse américaine
Bloomberg a créé la surprise hier en
annonçant que le conglomérat industriel américain General Electric
(GE) négocie actuellement le rachat
du groupe français en difficulté Alstom, leader mondial dans le ferroviaire et l’éolien.
La transaction porterait, selon le
média, à plus de 13 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros), soit une
plus-value de 23% par rapport à l’actuelle capitalisation boursière du
groupe français. Dans l’après-midi,
«Le Figaro» confirmait des discussions mais visant exclusivement la
vente de la branche Energie d’Alstom.
70% des revenus
Cette division, la principale du
groupe, génère près de 70% du chiffre d’affaires total d’Alstom. Elle regroupe essentiellement ses activités
dans l’éolien (sur terre et en mer) et
les turbines hydroélectriques, des
segments clés où justement le
géant américain GE est déjà leader
et pourrait ainsi aisément conforter
sa place. Mais des segments aussi
Ni General Electric, ni
Bouygues, le principal
actionnaire d’Alstom,
n’ont démenti être en
pourparlers.
Le deal s’élèverait à plus de 13 milliards de dollars. © BLOOMBERG
très malmenés en Europe, où les
surcapacités sont importantes et la
consommation en recul.
Dans un communiqué, le
groupe français «fait savoir qu’il n’est
informé d’aucun projet d’offre publique visant son capital (…)Alstom a
prévu de communiquer le 7 mai ses résultats annuels et de faire, à cette occasion, un point sur les perspectives de
ses différentes activités».
Mais ni le géant américain GE, ni
le groupe de BTP Bouygues, – principal actionnaire d’Alstom avec
29,4% du capital depuis le rachat de
la part de l’Etat en 2006 –, n’ont démenti être en pourparlers. Pas
même le Premier ministre Manuel
Valls: «La France est attentive aux emplois, aux technologies et aux centres
de décisions (…) Nous suivons ce dossier avec attention», a-t-il souligné en
d’Alstom, remarque de son côté
Thibault François, président de
Fastea Capital, une société de gestion de portefeuilles. Le groupe a
besoin d’être restructuré pour retrouver de la valeur et pour investir de
nouveau sur ses activités restantes».
De son côté, Bouygues est en
quête d’argent frais pour poursuivre son offensive dans les télécoms
après l’échec de son rachat de SFR et
ne cache pas être déçu de sa participation dans Alstom dans lequel il a
déjà investi 2 milliards d’euros. Le
titre Bouygues a clôturé hier en
hausse de 4,64% à 30,34 euros, celui
d’Alstom a bondi de 10,93% à 27 euros à la Bourse de Paris.
Les patrons veulent
relancer l’industrie
en Région wallonne
Les représentants patronaux
wallons veulent faire de l’industrie la priorité du prochain
gouvernement régional. Leurs
recommandations s’articulent
autour de trois axes : compétitivité, innovation et formation.
THOMAS DECHAMPS (ST.)
Pour la Plate-forme de l’industrie
wallonne, un groupement de différentes fédérations sectorielles
chapeauté par l’Union wallonne
des entreprises (UWE), les futurs
gouvernements fédéral et wallon
doivent faire de l’industrie «La»
priorité de la prochaine législature. Ce jeudi, elle a donc présenté
ses propositions pour redresser
l’industrie en Région wallonne.
Ce n’est pas une surprise, les représentants patronaux wallons
pointent en premier lieu le handicap salarial de la Région par rapport à ses voisins. Ils estiment celui-ci à «13 ou 14%» pour l’industrie
et appellent à un «choc de compétitivité» pour résoudre le problème. Concrètement, la plateforme souhaite une réduction de
20% du coût salarial pour les entreprises exposées à la concurrence
internationale, c’est à dire selon
elle, 20% du total des entreprises.
Le montant de l’addition : 8 milliards d’euros (un quart des cotisations patronales) qui seraient
principalement trouvés en réduisant les dépenses des administrations publiques.
Pour restaurer la compétitivité
de l’industrie wallonne, les patrons du secteur insistent sur la nécessité de résorber un second handicap structurel, celui des coûts de
l’énergie. Ceux-ci sont en croissance continue et supérieurs à
ceux que connaissent nos voisins
malgré un prix de l’électricité quasiment équivalent. La différence
est le résultat des taxes régionales,
expliquent les patrons wallons. Ils
appellent à cesser le «dérapage des
taxes» et recommandent ni plus ni
moins que de mettre en place une
norme énergétique fédérale, à
l’instar de ce qui se fait pour les salaires. Ils souhaitent aussi une
meilleure réflexion en amont, avec
une étude d’impact systématique
pour chaque nouvelle mesure.
En ce qui concerne l’innovation, les industriels wallons se disent reconnaissants des efforts qui
ont été faits depuis 2005 avec le
plan Marshall. Les dépenses en
R&D sont globalement plus importantes que chez nos voisins
mais elles concernent principalement les grandes entreprises. Les
patrons suggèrent donc la mise en
place d’un mécanisme unique de
soutien à l’innovation pour les
PME qui se concentrerait sur des
projets de plus petite taille (max.
250.000 euros d’aide).
En matière d’enseignement, les
patrons wallons veulent promouvoir l’immersion en entreprise et
les masters en alternance ainsi que
les centres de compétences.
PUBLICITÉ
week-end
BANQUE
L'Echo, créez vos opportunités.
Sur l’exercice 2013, la banque coopérative CPH a vu ses encours totaux débits/crédits clientèle croître
– en pleine conformité avec ses objectifs – de 5,4%. La production
CPH-Logement a augmenté, à elle
seule, de 127,2 millions EUR, soit
une hausse de 93% d’un an à l’autre! À fin 2013, les encours sous
gestion de la banque tournaisienne, qui occupe un peu plus de
200 personnes au siège central et
dans son réseau d’agences (30),
dépassaient les 3 milliards EUR.
Les fonds propres «garants de la
solidité financière de la maison
CPH», souligne Alain Declercq,
président du comité de direction,
sont en croissance de 15,6 millions,
ressortant à 202,3 millions EUR.
Après une charge fiscale de 5,2 millions, le bénéfice net de l’exercice
ressort à 6,2 millions, en hausse de
25,2% d’un an à l’autre.
Bruxelles
attend
sa révolution
culturelle
Politique et culture se regardent en chiens de faïence. Les imbroglios
institutionnels en Belgique tétanisent production et création
artistiques. Pour le premier de ses 4 dossiers, « L’Echo » plonge au
cœur du laboratoire culturel de l'Europe. Une vaste enquête dans les
milieux culturels de Bruxelles, pour débusquer les blocages et dresser
un programme de politique culturelle en phase avec la réalité du
terrain.
La série ‘Les enjeux de la culture à Bruxelles’.
À partir de ce samedi dans L’Echo.
La Banque CPH
en hausse de 25,2%
en 2013
ÉNERGIE
Zinneke Par
ade
Les actionnaires de Veolia Environnement ont voté jeudi à
92,6% en faveur du renouvellement du mandat d’administrateur du PDG du groupe Antoine Frérot, désigné pour assurer sa propre succession à la
tête du numéro un mondial du
traitement de l’eau et des déchets.
«Nous allons
présenter la marque
avec son héritage,
mais nous n’allons
pas nous présenter
comme une marque
américaine.»
JIM FARLEY
VICE-PRÉSIDENT DE FORD
Les Américains Lincoln et Cadillac ambitionnent de percer
sur le marché chinois de l’automobile haut de gamme et d’y
bousculer la domination de
l’Allemand Audi.
DISTRIBUTION
Les ventes de
Kering en hausse
grâce au luxe
Kering a maintenu sa croissance
organique au premier trimestre,
marqué par une faiblesse persistante de Gucci, son principal centre de profit, et une amélioration
des tendances chez Puma. Le
groupe a également annoncé une
réorganisation de son pôle de luxe
destinée à doper sa croissance. Les
ventes du groupe, propriétaire de
Bottega Veneta, Saint Laurent ou
Volcom, ont totalisé 2,40 milliards
d’euros, enregistrant une hausse
de 1,2% en données publiées. À périmètre et taux de change
constants, la croissance ressort à
4,1%, comme au dernier trimestre
de 2013, et dépasse les 3% attendus
par les analystes. Très surveillée, la
marque Gucci a vu sa croissance
organique grappiller 0,3%, après
être tombée à 0,2% au dernier trimestre 2013, alors que les analystes
visaient en général entre zéro et
1%. L’équipementier Puma a quant
à lui vu le recul de ses ventes limité
à 0,4% en données organiques
après une baisse de 4,5%. REUTERS