guignol et l`étoile d`alaï

Transcription

guignol et l`étoile d`alaï
guignol
et
l'étoile d'alaï
Lors du Festival 1979, le théâtre de laPLATTE, qu'anime Christian
CAPEZZONE, avait créé un spectacle de plein air, dans la rue, sous
le titre «Guignol est vivant, il va bien, il habite St Georges». Dix
comédiens et cinquante figurants s'étaient retrouvés dans le décor
naturel de la place de la TRINITÉ, celui qui est toujours reproduit
sur les toiles peintes des castelets de LYON, mais aussi au JAPON ou
en AUSTRALIE, où l'on représente ce coin de rue sans savoir qu'il
existe réellement aujourd'hui encore.
Christian CAPEZZONE évoque avec émotion la préparation et le
résultat de ce spectacle : «Deux mois de répétitions quel que soit le
temps, le difficile mélange comédiens professionnels et figurants,
l'utilisation de toutes les boutiques et fenêtres spontanément prêtées par les riverains. . . mais au bout, un bilan très positif : 11 .000
spectateurs, des liens à long terme tissés entre les habitants du
quartier et notre théâtre, une critique enthousiaste. . . D'où notre
décision de monter, cette année, un spectacle ayant pour thème ce
même personnage de GUIGNOL, l'anti-héros, qui n'est pas fort,
qui n'est pas grand, qui n'est pas allé à l'école, mais qui sait narguer
les puissants et rosser le gendarme au nom du bon sens et du simple
droit à exister. . .».
Ce nouveau spectacle a Dour point de départ la farce écrite par le
père de GUIGNOL, Laurent MOURGUET au début du 19ème
siècle : «Le marchand d'Aiguilles». Mais il s'oriente bien vite sur
une sorte de jeu de miroir en tenant compte de deux aspects du
personnage de GUIGNOL. D'abord l'aspect «Commedia dell'Arte»
de ce petit homme bondissant que l'on reconnaît à sa simple
silhouette, comme on reconnaît Arlequin, Polichinelle ou Pierrot,
et qui sera interprété par un danseur-mime, Alain ASTIÉ.
Ensuite le personnage clown, pitre, bateleur, tour à tour tendre,
malicieux, effronté qui sera joué par Jean-Guy MOURGUET.
L'argument de la pièce, c'est le retour d'un homme de quarante ans
sur son passé, et sur les tendres joies de son enfance. Ainsi s'ouvre
une comédie-ballet qui mêle le style italien et la truculence irrévérencieuse du folklore lyonnais. Rien n'y manque, ni la précieuse
ridicule qui troque son nom roturier de Claudia pour celui plus
clinquant d'Etoile d'Alaï, ni les déguisements d'un Guignol double
qui ressemble à Scapin comme un jumeau de traboule, ni la couleur
des costumes et du verbe, ni les ballets dansés par des élèves d'Alain
ASTIÉ, ni la foule des figurants recrutés parmi les lycéens de Lyon,
ni les chansons écrites par Christian CAPEZZONE, ni les musiques
de scène originales arrangées par Jackie MALLEREY. . .