Article à imprimer sous forme de tract

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Article à imprimer sous forme de tract
BAYROU, PRESIDENT !
François Bayrou a toujours la cote chez une partie de l'électorat qui voudrait tout
changer sans rien changer. Ces discours graves, volontaristes, et emprunts d’une
nostalgie gaulliste rassurent. Certes, il reste dans le vague, mais nous ne sommes
qu’au début de la campagne, et Bayrou correspond à cet électorat, qui trouve
Sarkozy trop à droite, mais qui reste méfiant à l'égard des socialistes. Il sait qu'il a
un créneau à exploiter et comme tous les candidats à l’élection présidentielle il a un
égo surdimensionné, et peut réussir un score à 2 chiffres, pour monnayer ensuite
son ralliement.
Un autre
monde est
Réfléchir par soi-même et lutter contre la propagande
http://2ccr.unblog.fr/
LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE
Conscience Citoyenne Responsable
possible !
Mais un ralliement à qui ? Il se dit qu'un ralliement à Sarkozy pourrait lui valoir
Matignon, mais Sarkozy a déjà promis tellement de choses à tellement de
personnes que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient... Une chose est
sûre : Bayrou n’aura pas Matignon avec Hollande, mais son électorat est plus tenté
par un vote socialiste au deuxième tour que par un vote Sarkozy. Alors ? Bayrou
peut-il tourner le dos à cet électorat en se ralliant à Sarkozy ? On constate que l’on
est à mille lieux d’une démocratie directe chère aux indignés, mais en plein
marchandage cher aux politiques.
Ou alors l'homme qui se voit un destin pour la France pense sérieusement à la
présidence. Qu’Eva Joly ou Mélenchon ne visent pas la présidence, c’est certain,
ils savent bien que leur parti ne peut prétendre au plus qu’à des députés ou à des
ministères. Que Marine le Pen ne vise pas la présidence c’est également certain,
même présente au second tour elle ne sera jamais élue. En revanche, si Bayrou est
présent au second tour, la possibilité qu’il soit élu est très loin d’être utopique, et
cela doit inquiéter les états majors de L'UMPS. Sarkozy n'a vraiment plus la cote,
et Hollande est un candidat par défaut, alors Bayrou...
Bayrou veut revaloriser le made en France « on est en train de crever, il faut
inverser le mouvement et redonner envie d’acheter français, c’est une démarche
civique… ». Très bien, mais quels sont les produits réellement français. La
production est mondialisée et la concurrence organisée par les grands
groupes. Alors peut-on dire qu’une automobile de marque Renault, Peugeot ou
Citroën est un produit de fabrication française ? Nos constructeurs, jadis nationaux,
n'ont pas hésité à délocaliser une partie de leur production pour assurer de
meilleurs dividendes à leur actionnaires.
François Bayrou veut créer un label France, en prenant en compte, par exemple,
la part de la valeur ajoutée France incluse dans le produit. Acheter français, ce
serait en quelque sorte boycotter les produits étrangers, cela n'engage à rien et fait
plaisir à une partie de l'électorat, et comme il ne veut pas toucher aux règles de la
libre concurrence, il met en avant « l’acheter français » pour corriger les errements
du marché. Interdire les délocalisations ou permettre aux salariés victimes de ce
système de reprendre leur entreprise en autogestion serait une vraie preuve de la
préférence nationale, mais cela toucherait au fondement du système capitaliste,
alors... Bayrou est également très préoccupé par la dette. Et bien, qu’il propose un
moratoire ou un audit suivi d’une suspension de payer jusqu'à ce que l’on ait
déterminé quelle partie de la dette est légitime, s’il y en a une !
Bayrou, est un politique que l'on voit depuis 30 ans, il a été ministre, il a soutenu
«L'argent qui
n'aattaquaient
pas de patrie
; les financiers
n'ont
pas de
des gouvernements
les travailleurs,
Bayrou est
un notable
qui a de
grandes
idées
pour
la
France
mais
pas
pour
les
français,
du
moins
pas
pour
patriotisme et n'ont pas de décence ; leur unique objectif les
modestes. Le « projet humaniste » est
du Modem
et de Bayrou est un vrai programme
le gain.»
de droite. Et par petites touches, François essaie de le vendre aux électeurs...
Napoléon Bonaparte (1769-1821)