Allocution de M. Ibrahima N`DIAYE - Espace francophone des Droits

Transcription

Allocution de M. Ibrahima N`DIAYE - Espace francophone des Droits
Allocution
de M. Ibrahima N’DIAYE
Maire du District de Bamako
La Ville de Bamako, ses six communes et l’ensemble des bamakoises et des bamakois, expriment, par ma voix,
leur joie de recevoir dans leur ville capitale, des hommes et des femmes qui se consacrent, chaque jour, à donner
à la Francophonie, un sens et un contenu véritables. En cela, le présent symposium est un témoignage éloquent.
Au nom de mes concitoyens, permettez-moi de vous adresser mes sincères remerciements, et vous exprimer
ma gratitude pour le choix porté sur Bamako.
Mes remerciements vont également à S.E.M. le Président de la République du Mali et à son Gouvernement
pour l’organisation d’un tel Symposium.
Une caractéristique principale de notre peuple est sa propension, son inclination culturelle et toute naturelle à
l’émigration. Celui qui sait vivre à l’extérieur sait mieux que quiconque, respecter et recevoir chez lui le frère ou
la sœur venus d’ailleurs.
La Mairie du District de Bamako et l’ensemble des Autorités veulent que Bamako offre, chaque jour davantage, le cadre, le meilleur cadre, pour chaque résident africain ou d’ailleurs.
C’est pourquoi nous demandons à toutes nos sœurs et à tous nos frères, qui partagent nos joies et nos souffrances, d’être avec nous, ensemble, pour que nous constituions une Communauté francophone riche à la fois de
son unité et de sa diversité.
Francophone, Bamako est une ville importante de par son histoire, que plusieurs versions tentent de camper.
En effet, son nom proviendrait de Bamako, « marigot aux caïmans » si on doit traduire en bambara, ou des deux
chasseurs, Samalé Bamba et Diamoussa Dian Niakaté. L’un Bamba devait donner son nom à une rivière, la zone
qui s’appellera « Bambara ka kô », c’est-à-dire le marigot de Bamba. Une autre version, la troisième, attribue
l‘appellation à un autre qui s’appelle Bamba Sanogo, venu de Kan, qui donna son nom au village et qui s’appelait
« Bamba kan » village de Bamba venu de Kan, qui se transformera en Bamako.
Fondé sur la rive gauche du Niger à la fin du XVIè siècle, le petit village de Bamako connut un essor remarquable avec l’arrivée des Français, le 1er février 1883.
Le 18 novembre 1955, la Ville est érigée en commune de plein exercice et feu le président Modibo Keita, 1er président de la République du Mali en fut élu premier Maire. Votre Serviteur qui vous parle en est le second Maire élu.
Devenue capitale de la République du Mali en 1960, la Ville s’est vite développée à cause de ses fonctions
politiques, administratives, commerciales et culturelles.
Ville des Nyare, des Touré et Drave, les trois familles fondatrices, Bamako est devenu aujourd’hui, une cité
cosmopolite qui abrite plus d’un million d’habitants. La ville redevient progressivement, en raison des efforts
énormes engagés par les Autorités, une véritable vitrine.
Peut-on parler, au Mali, du bilan des pratiques de la démocratie, des droits et libertés sans faire allusion à la
politique de décentralisation ?
Dans sa volonté de construire une société réellement démocratique, notre Pays a mis en chantier une des plus
grandes réformes que le Mali ait connues.
En effet, de 19 communes, le Mali est passé, depuis deux ans, à 701 communes couvrant l’ensemble du territoire malien. Autant d’espaces de participation, de liberté et d’expression des citoyens et des nouvelles opportunités offertes pour s’organiser et s’autoadministrer.
Je m’en voudrais, pour terminer, si je ne citais pas, ici, un des instruments de la Francophonie, au service des
collectivités ; instrument qui se révèle, par son efficacité et par sa solidarité. Je nomme ici, l’Association Internationale
des Maires Francophones. dont l’appui à la ville de Bamako, se passe de commentaire.
Pour ma Ville, la Francophonie donc n’est pas un vain mot, encore moins un slogan creux.
Vive la Francophonie !
Merci de votre attention.