Une retraite au Mexique - AVISO, Les Conseillers Financiers

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Une retraite au Mexique - AVISO, Les Conseillers Financiers
8 LA
PRESSE AFFAIRES
L A PRESSE MONTRÉAL SAMEDI 24 AVRIL 2010
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LA PRESSE AFFAIRES
SOUS LA LOUPE
Une retraite
au Mexique
MARC TISON
R
obert est un Mexicain
d’adoption. « Ce n’était
pas prévu », assure-t-il.
Du ra nt les cinq premières années de sa retraite, sa
conjointe Louisette et lui ont
sillonné l’Amérique du Nord
dans leur véhicule récréatif.
Séduits par le Mexique, ils y
ont acheté une petite maison,
où ils vivent à temps plein
depuis un an et demi.
Âgé de 64 ans, Robert touche une rente de retraite de
36 000 $, qui diminuera de
7000 $ à 65 ans. Il reçoit une
rente de 8400 $ de la RRQ. Ses
épargnes totalisent 205 000 $,
dont 160 000 $ en REER.
Archambault, de Desjardins
Services fiduciaires, ont combiné efforts et expertises pour
répondre aux préoccupations
de notre expatrié.
Leur première recommandation : « Il faut maintenant
couper le cordon ombilical
définitivement. »
E n d’autres mots, il est
temps que Robert régularise
sa situation fiscale, qui pour
l’instant caresse l’ambiguïté,
sinon l’ubiquité.
En premier lieu, il devra
aviser les institutions qui lui
versent ses revenus qu’il a
maintenant un statut de nonrésident canadien, établi en
permanence au Mexique.
En vertu des conventions
Pour simplifier le règlement de la succession – et la vie
des liquidateurs ! –, nos deux experts recommandent
un testament dans chaque pays. Le testament mexicain
serait rédigé dans la langue et selon les lois du pays
pour le legs des biens situés au Mexique. Un testament
canadien serait dévolu aux biens canadiens.
Louisette, âgée de 62 ans, ne
touche aucune rente de retraite.
Elle détient 50 000 $ en REER
et 40 000 $ hors REER, dont
elle tire 1000 $ par année en
revenus de placements.
Robert ne se fait pas de soucis avec ses revenus de retraite,
en raison du faible coût de vie
au Mexique. Mais sa rente
n’est pa s i ndexée. M ieu x
vaut prévoir les coups durs.
« Quelles sont nos possibilités
de placement sécuritaire pour
ne plus s’inquiéter pour l’avenir ? demande-t-il. Quoi prévoir à l’aube de nos 70 ans ? »
Régulariser la situation
Le planificateur financier
François Morency, président
d’Aviso les conseillers financiers, et le fiscaliste François
fiscales entre les deux pays,
les retraits de ses REER et ses
revenus de pension seront alors
imposés à 15 % au Canada.
Les revenus de placements
subiront une ponction fiscale
de 10 % pour les intérêts et de
15 % pour les dividendes. Ces
impôts payés au Canada seront
crédités dans la déclaration fiscale mexicaine de Robert.
Pour simplifier le règlement
de la succession – et la vie
des liquidateurs ! –, nos deux
ex perts recom ma ndent u n
testament dans chaque pays.
Le testament mexicain serait
rédigé dans la langue et selon
les lois du pays pour le legs
des biens situés au Mexique.
Un testament canadien serait
dévolu aux biens canadiens.
« L e but est d’éviter les
LA SITUATION
Robert et Louisette, tous deux retraités, vivent au Mexique
depuis un an et demi. Pour l’instant, ils ne puisent pas
dans leurs épargnes de 300 000 $, mais celles-ci ont
lourdement souffert de la crise. Comment éviter les
prochains coups durs ?
conflits de juridiction entre les
lois canadiennes et mexicaines, et les frais de traduction
et d’homologation du testament dans une autre juridiction que celle où il a été écrit »,
décrivent-ils.
Robert s’inquiète du faible
rendement de ses placements,
qui montrent un bilan nul
après 10 ans. La débâcle boursière a fait mal, bien sûr, mais
avec u ne concentration de
70 % en placements garantis et
titres à revenus, une large part
des dommages provient de la
chute des taux d’intérêt.
Comment accroître le rendement sans trop sacrifier la
sécurité ? Nos spécialistes font
quelques suggestions – des
actions privilégiées des banques et du secteur financier,
par exemple. Ces actions procurent des dividendes réguliers, qui varient présentement
entre 5 et 6 %. Ils mentionnent
encore des obligations municipales ou provinciales, dont le
rendement s’étale entre 3,5 %
et 5,25 %, selon les échéances.
Pou r les 30 % du portefeuille détenus en actions,
ils suggèrent d’investir dans
« de bons fonds d’investissement, surtout avec la reprise
actuellement en cours ». Une
petite pa rtie pou rra it être
réservée à des produits spécialisés de rentes différées, « qui
garantissent le capital plus
une croissance minimale »,
décrivent-ils.
Quand Robert aura atteint
65 ans, il pourra également
considérer l’achat d’une rente
viagère, calculée de manière à
compléter ses rentes de retraite
et combler ses besoins mensuels. Payée avec des actifs
hors REER, cette rente comprendra un retrait de capital
non imposable, et une portion
de versement d’intérêts imposée à 10 %.
Une bonne lotion solaire ne
serait pas à négliger non plus.
ÉCRIVEZ-NOUS ! Vous aimeriez qu’un planificateur financier examine votre situation ? Investissement, immobilier, retraite,
héritage, impôt, crédit, budget… Quelle que soit la nature de vos questions, écrivez-nous !
Les dossiers retenus seront analysés par un spécialiste, dans le cadre de la chronique « Sous la loupe ».
« À mesure que j’avance en âge, je deviens de plus
en plus inquiet pour mes placements et leur valeur
future. »
– Robert
LES DONNÉES
Robert, 64 ans
Revenus de retraite : 44 400 $
REER : 160 000 $
Épargne non enregistrée : 45 000 $
Louisette, 62 ans
Revenus de placements : 1000 $
REER : 50 000 $
Épargne non enregistrée : 40 000 $
Propriété : 180 000 $, libre d’hypothèque
LA RECOMMANDATION
Le couple devra régulariser sa situation fiscale et prévoir des
testaments distincts pour les biens canadiens et mexicains. Même si
le coût de la vie est très faible au Mexique, un travail à temps partiel
leur éviterait de puiser dans leurs épargnes de retraite.
« Notre recommandation est de retarder
le plus possible l’utilisation de votre
capital. »
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
FRANÇOIS MORENCY
Président, AVISO, les conseillers
financiers,
PHOTO FIDUCIE DESJARDINS
FRANÇOIS ARCHAMBAULT
Fiscaliste, Desjardins Services
fiduciaires
VOICI NOTRE ADRESSE
À vos affaires, 7, rue Saint-Jacques, Montréal (Québec) H2Y 1K9
ou notre courriel : [email protected]
LES BONS COMPTES FONT LES BONS AMIS
CAISSE ENREGISTREUSE
Mieux servi par soi-même ?
STÉPHANIE GR AMMOND
LE PRODUIT
Une table et des babioles achetées
chez IKEA.
LE HIC
Stressé par sa première expérience
à la caisse libre-service, le client a
oublié de prendre le reçu.
« Nous ne pourrons demander
un remboursement puisque nous
n’avons pas de facture. »
- Jocelyn Sévigny
AU BOUT DU COMPTE
IKEA s’en tient à sa politique qui
permet aux clients d’être remboursés
pendant 45 jours, s’ils ont conservé
l’emballage et la facture originale.
Donc : pas de remboursement
pour M. Sévigny. Par contre, il peut
échanger la marchandise. D’ailleurs,
IKEA lui enverra une note de crédit
par la poste.
L
e proverbe dit que l’on
n’est jamais si bien servi
que par soi-même. Mais
les clients qui sont passés à une
caisse libre-service, auraient
parfois été mieux servis par une
caissière en chair et en os.
L es caisses libre-service
sont déjà monnaie courante
en Europe. Au Québec, les
épiceries comme Loblaw en
ont implanté depuis plusieurs
a nnées. « Da ns l’alimentation, le taux de roulement du
personnel avoisine 100 % par
an. Les coûts de recrutement
et de for mat ion sont tels
qu’il est difficile de trouver
d u p e r s o n n el », e x pl iq u e
Jacques Nantel, professeur
titulaire en marketing à HEC
Montréal.
À la sortie, il passe à la
caisse libre-service pour éviter les longues files d’attente
aux autres caisses. Il s’agit de
sa première expérience. Et ce
n’est pas si simple. D’abord, il
doit passer sa carte de crédit
à trois reprises avant que la
caisse puisse la lire. Ensuite,
le lecteur optique ne reconnaît
pas su r-le- cha mp le codebarre des trois produits qu’il
veut acheter.
Après quelques tentatives
in fructueuses, u n préposé
M. Sévigny envoie un courriel pour expliquer sa situation. Son relevé de compte
de ca r te de c réd it prouve
qu’il a bien payé 73,34 $. Il
demande une copie de la facture. On lui répond qu’il est
possible d’obtenir une copie
de la facture, mais que les
copies servent uniquement
pou r des f i n s f isc a les ou
comptables. « Les copies de
reçu de caisse ne peuvent être
utilisées pour effectuer des
retours, échanges, ajustement
Selon le professeur à HEC Jacques Nantel, les caisses libre-service sont une option
rapide et efficace pour les consommateurs, qui les adopteront comme ils l’ont fait pour
les stations d’essence libre-service, avec paiement à la pompe.
Selon lu i , les ca isses
libre-service sont une option
rapide et efficace pour les
consom mateu rs , qu i les
adopteront comme ils l’ont
fait pour les stations d’ess e n c e l i b r e - s e r v i c e , ave c
paiement à la pompe.
Mais l’adaptation n’est pas
toujours facile… À la fin de
mars, Jocelyn Sévigny s’est
rendu chez IKEA. Il a trouvé
un ameublement de salon qui
lui convenait. Mais il a acheté
seulement la table de salon
pour vérifier si la couleur irait
bien chez lui.
lui vient en aide, mais repart
aussitôt. « Pendant ce temps,
la file de clients grossit derrière nous. Je m’empresse de
récupérer ma carte de crédit
et de m’éloigner de la caisse »,
raconte M. Sévigny.
De retour à la maison, il réalise qu’il a oublié de prendre
la facture émise par la caisse
libre-service. I l téléphone
immédiatement au magasin.
On lui répond qu’il ne pourra
pas se faire rembourser puisqu’il n’a pas la facture. Point
final. Impossible d’en discuter
avec un superviseur.
de prix ou promotions, ainsi
qu’à des fins de garanties ».
Bref, ça ne servira à rien pour
M. Sévigny.
Le client retourne donc au
magasin, quelques jours après
son achat, avec son relevé de
carte de crédit. Il réexplique
sa situation, demande un remboursement, mais se heurte à
un nouveau refus. En désespoir de cause, M . Sévigny
abandonne les trois articles au
comptoir et repart bredouille.
« Avec les volumes qu’on
a, il faut qu’on applique la
politique qui est déjà très
généreu se », a ex pl iqué à
La Presse le gérant du magasin de Boucherville, Nashaat
Abdrobo.
Ainsi, les clients peuvent
être rembou rsés, du ra nt
4 5 jou rs, u niquement s’ils
o n t c o n s e r vé l ’e m ba l l a ge
et la factu re origina le.
Comme M. Sévigny n’a pas
sa facture, I K E A lui offre
la possibilité d’échanger sa
ma rc ha nd ise ou d’obten i r
une note de crédit pour un
éventuel achat.
I K E A considère que les
caisses libre-service installées en février dernier ont la
faveur de la clientèle. Pour
aider les clients à se familiariser avec la technologie, le
magasin poste deux employés
à chacune des six nouvelles
caisses libre-service pour les
périodes de pointe.
Vous êtes tombé dans un piège ?
Vous souhaitez dénoncer
des pratiques commerciales
douteuses ? Faites-nous part de
vos problèmes de consom-mation.
Écrivez-nous en fournissant vos
coordonnées. Notre adresse :
À VOS AFFAIRES
La Presse / Rédaction, 7, rue SaintJacques, Montréal, Québec, H2Y 1K9
Notre courriel :
[email protected]
a/s Stéphanie Grammond
514-285-7070

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