Si je devais travailler sur le Moyen Age

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Si je devais travailler sur le Moyen Age
Les Lettres Classiques au lycée La Bruyère
Le lycée La Bruyère offre aux élèves du secondaire et aux étudiants des classes
préparatoires littéraires la possibilité d'étudier le latin et/ou le grec. Le lycée offre une
formation en Lettres Classiques d'une très grande qualité, avec quatre professeurs de latin / grec
dans le secondaire et quatre dans le supérieur.
« Nous respirons l'air de la Grèce, sans le savoir, à chaque instant »
Jacqueline de Romilly, « Pourquoi la Grèce ? »
Dans « L’arrière-pays », Yves Bonnefoy se souvient de ses
premières études latines :
« Le latin était un feuillage vert sombre touffu,
un laurier de l’âme, à travers lequel j’eusse perçu une
clairière peut-être, en tout cas la fumée d’un feu, un bruit
de voix, un frémissement d’étoffe rouge »
« De la philosophie à l'art poétique et au théâtre, de la mythologie à l'histoire et des arts plastiques à
l'architecture, la Grèce ancienne reste pour les Européens la référence la plus évidente. Et si on leur
rappelle que la langue grecque a aussi sa place dans l'histoire de toutes les langues de l'Europe, des mots
comme « biologie » ou « démocratie », comme « pédiatre » ou « névralgie », comme « stéréophonie »,
« polyglotte » ou « thalassothérapie » leur en évoquent aussitôt des centaines d'autres qui font partie de
leur patrimoine culturel commun » (Henriette Walter, « L'aventure des langues en Occident »)
Les Lettres Classiques dans le secondaire
A leur entrée au lycée, les élèves peuvent choisir l’option Langues et Cultures de l’Antiquité :
Au niveau 2nde, une option « grec pour grands débutants » permet à des élèves qui n’ont jamais étudié
cette langue d’en démarrer l’apprentissage. L’option « grec confirmé » s’adresse aux collégiens qui ont
déjà fréquenté les cours de grec pendant leur scolarité.
Dans les deux cas, trois heures de cours demandent une charge de travail modérée mais régulière.
En 1ère, les deux groupes fusionnent ainsi qu’en terminale, quelle que soit la section à laquelle
appartiennent les lycéens.
Le latin est également enseigné au niveau seconde, première et terminale, permettant aux lycéens qui
appartiennent à des sections différentes de se retrouver.
Deux objectifs animent l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité :
- Découvrir, lire et comprendre des textes latins et/ou grecs pour développer chez l’élève la compétence
à interpréter.
- Acquérir des repères indispensables pour mettre en perspective les représentations du monde qui lui
sont proposées quotidiennement. Ces allers et retours à travers l’histoire, entre les mondes grec et
romain et les mondes contemporains exercent l’esprit critique, favorisent la perception des
permanences et des évolutions.
Ainsi les finalités de cet enseignement seront de contribuer à la formation de l’individu et du citoyen
français et européen par l’accès à l’héritage à la fois linguistique et culturel gréco-romain, de favoriser
aussi la formation de spécialistes des disciplines littéraires et de sciences humaines ; les LCA sont en effet
en relation étroite avec l’enseignement du français, mais aussi de l’histoire, l’éducation civique, juridique et
sociale, la philosophie, les sciences et les arts. En outre, leur enseignement favorise la construction des
compétences développées dans l’apprentissage des langues étrangères.
Après ces perspectives vient l’aspect « rémunérateur » :
pour l’épreuve facultative présentée à l’oral du
Baccalauréat en terminale à partir de textes étudiés en
classe, seuls les points obtenus au-dessus de la moyenne
sont comptés et multipliés par trois si la langue ancienne
est choisie en première option. Les lycéens qui s’orientent en
1ère littéraire peuvent prendre l’une des deux langues en
option obligatoire qu’ils passent à l’écrit du Baccalauréat,
sous forme d’une version et de questions de commentaire et
de grammaire, avec un coefficient 4.
Enfin nous sommes très fières de présenter tous les ans des
candidat(e)s au Concours Général de version grecque et
latine, ou d’autres concours de renommée européenne
comme le concours CICERO.
Les Lettres Classiques en hypokhâgne et en khâgne
En hypokhâgne (première année de classe préparatoire littéraire), tous les étudiants sont invités à
continuer le latin et/ou le grec, commencé(s) au lycée, ou s'inscrire en grand débutant en latin et/ou en
grec, s'ils n'ont jamais étudié une langue ancienne dans le secondaire.
A la différence de l’hypokhâgne, les cours de langues anciennes ne présentent qu’un seul niveau en
khâgne, seconde année de classe préparatoire littéraire, (il n’y a plus de distinction entre « confirmés » et
« grands débutants ») ; il faut souligner qu’il est tout à fait possible de poursuivre en khâgne l’étude d’une
langue ancienne dont on a commencé l’apprentissage en hypokhâgne.
Rappelons que les langues anciennes, outre leurs vertus propres et la tradition humaniste dont
elles sont dépositaires, sont des disciplines très « rémunératrices » aux différents concours (cela
vaut également pour les écoles de commerce qui proposent une épreuve optionnelle dans une
langue ancienne), et qu’il est parfaitement possible d’y réussir remarquablement après un parcours
de « grand débutant ».
Le témoignage de Victoire Malenfer, ancienne étudiante de Lettres Classiques au lycée La Bruyère, ayant
intégré l'ENS Ulm en « carré », option « Lettres Classiques » (dès sa première année de khâgne) :
« Choisir les lettres classiques, c'est s'offrir le luxe de l'interdisciplinarité. Seule cette filière permet en effet de cultiver
ce qu'on appelait les humanités. Pour ma part, j'ai choisi de m'engager dans cette voie parce qu'elle m'offrait de
poursuivre l'étude des langues, l'histoire, la littérature et, en un sens, la philosophie. C'est cet aspect complet et
éclectique qui m'a plu et qui continue à me séduire.
Par ailleurs, pour les littéraires passionnés, cette formation permet une approche très précise et fine des œuvres. Les
étudiants de lettres classiques aiment en général à réfléchir et disserter au plus près des textes. D'un point de vue
méthodologique, l'exercice de traduction vient sans cesse enrichir mon approche de ces textes, anciens ou non, par
une exigence d'exactitude grammaticale et de sensibilité aux nuances de pensée exprimées par les auteurs. Les
lettres classiques aident à mieux comprendre notre propre langue, mais également la culture dans laquelle notre
littérature fut produite. Sans le soutien de ces études, une part majeure de la littérature française resterait
inappréciable. Le triptyque français, latin, grec constitue donc à mes yeux une voie tout à fait privilégiée pour
s'investir dans les lettres, avec un souci du détail et une connaissance élargie des sources. »