Ostéopathie crânienne chez le nouveau-né
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Ostéopathie crânienne chez le nouveau-né
OSTEOPATHIE CRANIENNE CHEZ LE NOUVEAU-NE Pour une évaluation sans a priori GEN mai 2009 OSTEOPATHIE • Définition: méthode thérapeutique manuelle s’employant • • à déterminer et traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps humain Principe: chaque créature vivante doit pouvoir s ’adapter à l’environnement; la santé peut être définie comme la capacité à répondre favorablement à différents stress; toute perte de mobilité des articulations, muscles, ligaments ou viscères peut provoquer un déséquilibre et affecter l’état de santé L’ostéopathie traite des troubles fonctionnels et ne dispense en aucun cas des bilans et examens médicaux conventionnels OSTEOPATHIE • Le corps est une unité: une dysfonction de • • • n’importe quelle région du corps impacte les autres régions Le corps a la capacité de s’autoréguler La structure détermine la fonction et est influencée par la fonction; chez le bébé, la structure présente une grande résilience et peut par conséquent être affectée par les processus ostéopathiques; le potentiel de modification de la structure diminue avec l’âge L’objectif du traitement ostéopathique est d’identifier et de traiter les dysfonctions et d’améliorer la capacité du corps à rétablir et maintenir l’état de santé OSTEOPATHIE • On appelle dysfonction la perte des dynamiques • appropriées permettant l’adaptation aux stress Ces dysfonctions peuvent être classées selon : - le tissu impliqué (os, articulation, ligament, membrane, fascia, muscle, viscère, vaisseau) - l’étiologie: * physiologique (« usure » normale) * traumatique, par agression exogène * réflexe, en réponse à une agression venant d’autres parties du corps - le mouvement impliqué : rotation, flexion, … - la chronologie : primaire ou secondaire (compensation d’une autre dysfonction) - la durée: aiguë, subaiguë, chronique OSTEOPATHIE CRANIENNE • Le concept de Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP) • • • de Sutherland A travers tout le corps, il est possible de palper un micromouvement rythmique, le MRP, divisé en deux phases, l’inspiration et l’expiration crâniennes, de fréquence 4 à 14 cycles / mn, différent de la respiration pulmonaire et des pulsations cardiaques, concomitante de l’oscillation du tonus sympathique dans le système nerveux autonome Le MRP est synchrone de l’oscillation de Traube-HeringMayer, fluctuation de la vélocité du flux sanguin de faible amplitude mesurable en vélocimétrie laser - doppler. L’ostéopathie crânienne n’est pas limitée à la tête et il existe un lien fonctionnel entre les différents os du crâne (via les membranes), et les différentes structures du corps via le canal vertébral L'enregistrement de la PA montre des oscillations qu'on divise en trois catégories: • 2) Oscillations de 2e ordre: = Oscill cardiorespiratoire = oscill de TRAUBE ET HERING. Elles sont synchrones des mouvements du thorax. On ne peut les observer que si on enregistre plusieurs cycles. • Ces oscillations sont synchrones des mouvements respiratoires. La phase ascendante de la pression coïncide avec l'inspiration et tire son origine essentiellement d'une tachycardie par diminution du tonus cardio-modérateur au moment de l'activité maximale du centre respiratoire à l'inspiration. Pendant l'inspiration, la fréquence cardiaque augmente. Pd l'expiration, la FC diminue. Les centres respiratoires modifient le centre vasomoteur. • 3) Oscillations de 3e ordre = 0scill Vasomotrice = oscill SIGMUND ET MAYER. Si on réunit par une ligne les sommet des oscillations de 2e ordre, on décèle des oscill de 3e ordre qui se produisent une à deux fois par minute. Ces oscillations résultent de la variation du tonus vasomoteur. OSTEOPATHIE CHEZ LE NNE et le NOURRISON • Étiologie des dysfonctions: Pendant la période fœtale, il faut faire la différence entre déformation et malformation Une déformation survient quand la forme de structures, par ailleurs normalement développées, est affectée par des facteurs mécaniques Les procédures ostéopathiques peuvent être employées pour améliorer de telles déformations et le résultat est d’autant meilleur qu’il est débuté tôt La naissance peut également constituer un traumatisme, d’autant plus qu’elle a été difficile Les chevauchements des sutures et compressions des synchondroses de la base du crâne pourraient favoriser l’apparition de pathologies diverses, qui pourraient être prévenues par l’ostéopathie OSTEOPATHIE: biblio • La majorité des résultats traitent de l’efficacité et de l’innocuité de • • • • • ce traitement - Colli rapporte sur une série de 4558 de nouveau-nés observés entre 1999 et 2001 dont 488 ont été examinés par un ostéopathe et 155 sélectionnés pour un traitement, une amélioration des symptômes sans effets indésirables. Dans les coliques du nourrisson, Jacobsen a conclu à 94% d’efficacité chez 316 enfants, d’une moyenne d’âge de 5,7 semaines. Nilsson, dans un essai randomisé contrôlé, ostéopathie vs la dimethicone, retrouve une différence significative dans la réduction de la durée des pleurs dans les deux groupes traités (2,7 vs 1 h) p 0,004. Owen rapporte une amélioration des troubles du sommeil chez 22 enfants de moins de 4 ans traités par ostéopathie. Gottlieb, dans une revue de la littérature, démontre l’insuffisance des publications traitant des traumatismes liés à la naissance qui, de ce fait, demeurent un problème sous-traité. Chetouane, dans une étude rétrospective ayant porté sur 45 cabinets d’ostéopathie, relève une série de questions sur l’ostéopathie chez le nourrisson et conclut à l’intérêt de recherches scientifiques supplémentaires sur les résultats de ces traitements et d’analyses statistiques à large échelle et surtout comparées. Il y a donc très peu d’études chez le nouveau-né en maternité, et aucune n’est réalisée contre placebo, alors que l’ostéopathie est une technique de plus en plus souvent proposée dans les troubles fonctionnels du tout petit Mémoire de Marie-Colette MICHEL-HIS • Clinique Saint-Jean, 1994 • Etudie les nouveau-nés présentant des signes d’hyperirritabilité • • • • • • côtés de 0 à +++ Au moins 3 des 5 signes: Agitation, sommeil insuffisant, mouvements anormaux, réflexes primaires vifs et mains fermées Bébés à terme, quel que soit le mode d’accouchement, ne présentant ni pathologie grave ni infection, en excluant les bébés dont la mère prenait des médications pouvant jouer sur le comportement Evalués à J1 par le pédiatre Répartis en deux groupes: un groupe traité à J1 et J4, un groupe non traité Réévaluation à J5 et traitement des enfants du groupe 2 Résultats: les enfants du groupe 1 ne présentent plus de signes d’hyperirritabilité à J5, alors que 83% des enfants du groupe 2 restent hyperirritables; à J6, après passage de l’osteopathe, les scores des enfants du groupe 2 rejoignent celui du groupe 1 Mémoire de Marie-Colette MICHELHIS: critiques • Groupe 1 : 13 enfants • • • Groupe 2 : 6 enfants lié au mode de randomisation (« à la semaine ») Les pédiatres étaient sensés ne pas savoir, mais pas de « placebo »: tout ou rien, et les enfants revus à J6 étaient forcément du groupe 2 Examens J1 et J5 pas forcément faits par le même pédiatre Besoin d’autres études avant de conclure